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Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest

Ghana
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vent
  • Autres menaces :

    Atmosphère saline corrosive

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Erosion (problème résolu en 1998 mais important à nouveau en 2019)
  • Habitat (problème résolu en 1998 mais important à nouveau en 2019)
  • Système de gestion/plan de gestion (problème résolu en 1998 mais important à nouveau en 2019)
  • Fortes pluies (problème résolu en 1998 mais important à nouveau en 2019)
  • Vent (problème résolu en 1998 mais important à nouveau en 2019)
  • Atmosphère saline corrosive (problème résolu en 1998 mais important à nouveau en 2019)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019
Montant total accordé: 26 770 dollars EU fournis en 2007 par le Fonds fiduciaire australien au projet "Nettoyage du fort Ussher"; 49 261 dollars EU reçus en 2007 par la Commission européenne pour le projet "Travaux extérieurs en vue de la restauration et du réaménagement de parties du fort Ussher"
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 3 (de 1995-2018)
Montant total approuvé : 145 086 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Avril/mai 2019: Mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 15 mars 2019, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/34/documents/, et rapporte ce qui suit :

  • Le statut de protection et l'autorité de gestion du bien, le Bureau des Musées et monuments du Ghana (GMMB, Ghana Museums and Monuments Board), ont été confirmés ;
  • L'état d'avancement de la mise en œuvre des recommandations précédentes du Comité du patrimoine mondial adoptées en 1998 (CONF 203 VII.35) est indiqué comme suit :
  • deux composantes utilisées auparavant comme prisons ont été désaffectés et remis au GMMB,
  • des études cadastrales de certains composantes vont être réalisées et comprendront l'identification des limites des biens et des zones tampons, ainsi que la préparation des titres de propriété,
  • l'État partie a l'intention de délimiter des zones tampons de 0,2 ha, mais cela dépend de la disponibilité des terres environnantes,
  • des activités pour sensibiliser les communautés locales et faire prendre conscience de l’importance de préserver les sites du patrimoine ont été intégrées dans le plan de travail 2019 du GMMB,
  • les discussions sur l'utilisation durable du bien doivent inclure les communautés locales ;
  • Certaines préoccupations soulevées par le Comité en 1998 au sujet des menaces qui pèsent sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien restent d’actualité et se sont même accrues, comme la dégradation de l'environnement, l'absence de zones tampons, la pression du développement et le manque de financement pour les travaux courants de maintenance et de conservation. Le GMMB n'a pas encore préparé de demande d'urgence pour des travaux de conservation urgents, comme l'avait demandé le Comité en 1998. D'autres préoccupations sont liées à l'insuffisance de la formation et à l'absence de plans de gestion des risques de catastrophe, bien que l'État partie indique que ces plans doivent être préparés l'an prochain ;
  • Le résumé de l'état de la plupart des composantes en 2018, qui est présenté, ne montre aucun changement depuis 1998 ;
  • La préparation du Plan de gestion du bien, soutenue par l'assistance internationale, va bientôt débuter. Le Plan devrait être achevé d'ici avril 2020 ;
  • Un projet de restauration, de reconstruction et de réutilisation après adaptation du Fort Amsterdam doit commencer en mars ou début avril 2019. L'évaluation préliminaire et la documentation architecturale ont été préparées, et un financement de l'Union européenne a été obtenu ;
  • Des informations sont fournies sur un projet de développement touristique envisagé au Château Saint George d’Elmina, et il est noté qu’une documentation préliminaire a été soumise au Centre du patrimoine mondial ;
  • Un relevé a été effectué au Fort James en 2015 avant les travaux de restauration et une autre étude structurelle doit être réalisée sous réserve de l'obtention des fonds nécessaires.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

L'État partie est conscient des menaces qui pèsent sur le bien et réalise quelques progrès sur un ensemble de problèmes pour améliorer son état de conservation. Cela comprend l'élaboration du Plan de gestion, l'identification des limites et des zones tampons, la sensibilisation de la communauté et les plans de gestion des risques de catastrophe.

Toutefois, en ce qui concerne les menaces, beaucoup existent depuis au moins 1998 et leur importance croissante est un sujet de préoccupation. Les fortes pluies qui se sont abattues récemment sur Accra soulignent les pressions environnementales qui s'exercent sur le bien. Il semble que certains composantes souffrent d'abandon, de dégradation accélérée des structures et de disparition potentielle ou réelle des ruines. Il est possible que plusieurs composantes comprenant des structures partielles et des traces d'anciennes fortifications n'existent plus.

Les progrès attendus grâce à l'élaboration d'un Plan de gestion constituent une étape positive. Il devrait tenir compte de l'absence actuelle de gestion efficace du site pour la plupart des composantes, ainsi que des menaces identifiées. Il n’existe actuellement un certain niveau de protection et de gestion que pour les trois grands forts. Les autres forts sont pour la plupart abandonnés, avec une dégradation accélérée due à l'augmentation des sels et de l'humidité, à l'absence de gestion efficace et aux possibles répercussions des changements climatiques.

Les mesures prises pour établir des zones tampons pour le bien sont les bienvenues. Toutefois, l'absence persistante de zones tampons peut représenter une menace particulière, car de futurs projets de grande envergure à l'intérieur et autour des composantes du bien, comme à Elmina et à Fort Amsterdam (voir ci-dessous), ne peuvent tenir compte des mesures nécessaires pour respecter les dispositions de protection fournies par ces zones tampons. La délimitation d'une zone tampon d'une taille adéquate pour chaque composante et l'élaboration de régimes de protection efficaces sont donc de la plus haute urgence.

S’agissant du projet de développement touristique « Elmina Heritage Bay » au Château Saint George d’Elmina, le Centre du patrimoine mondial a envoyé un courrier à l'État partie en octobre 2018, conformément au paragraphe 174 des Orientations, pour demander des informations complémentaires sur ce projet. L’évaluation préliminaire effectuée sur la base des documents soumis au Centre du patrimoine mondial par l'État partie en décembre 2018 indique un impact négatif potentiel sur le bien.

Les travaux au Fort Amsterdam comprendront la restauration et la reconstruction des zones endommagées du fort et sa réutilisation ultérieure après adaptation. L'État partie rapporte que des discussions concernant le projet sont en cours depuis 2003, mais comme c'est déjà le cas pour « Elmina Heritage Bay », il est regrettable qu'aucune information préalable n'ait été soumise au Centre du patrimoine mondial conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant notification dans le rapport de l'État partie.

L'État partie a invité une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien du 28 avril au 2 mai 2019 pour évaluer les projets de restauration et de développement des deux composantes Fort Amsterdam et château Saint George (Elmina), ainsi que les dispositions prises pour commencer la préparation du Plan de gestion. Le rapport de la mission sera disponible sur http://whc.unesco.org/en/list/34/documents/ avant la 43e session du Comité du patrimoine mondial et ses résultats seront communiqués à l'avance au Comité.

Compte tenu de l'étendue, de la durée et de l'importance des problèmes auxquels le bien est confronté, il est recommandé qu'une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM soit effectuée en début 2020 pour examiner l'état de conservation de tous les composantes du bien et les menaces potentielles auxquelles ils sont exposés, l'application des recommandations de la mission consultative, les éventuelles propositions de projets, les progrès réalisés pour la définition des zones tampon et le développement du Plan de gestion.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.106
Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest (Ghana) (C 34)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision CONF 203 VII.35, adoptée à sa 22e session (Kyoto, 1998),
  3. Demande à l'État partie de veiller à ce que le Plan de gestion proposé tienne compte de l'absence actuelle de gestion efficace du site pour la plupart des composantes du bien, ainsi que des menaces identifiées ;
  4. Réitère sa demande à l'État partie d’avancer de toute urgence dans la délimitation d'une zone tampon pour chaque composante et dans la définition des régimes de protection ;
  5. Accueille favorablement l'invitation de l'État partie d'une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM pour évaluer les travaux de restauration et les projets de développement au château Saint George d’Elmina et au Fort Amsterdam, et demande également à l'État partie de suspendre tous les projets en attendant que la mission ait adressé ses recommandations ;
  6. Prend note des recommandations de la mission consultative de 2019 et invite l'État partie à les mettre en œuvre sans délai ;
  7. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien début 2020 pour évaluer l'état de conservation de toutes les composantes du bien et les menaces potentielles auxquelles ils sont confrontés, la mise en œuvre des recommandations de la mission consultative, les progrès dans la délimitation et la protection des zones tampons et la préparation du Plan de gestion ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 43 COM 7B.106

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision CONF 203 VII.35, adoptée à sa 22e session (Kyoto, 1998),
  3. Demande à l'État partie de veiller à ce que le Plan de gestion proposé tienne compte de l'absence actuelle de gestion efficace du site pour la plupart des composantes du bien, ainsi que des menaces identifiées ;
  4. Réitère sa demande à l'État partie d’avancer de toute urgence dans la délimitation d'une zone tampon pour chaque composante et dans la définition des régimes de protection ;
  5. Accueille favorablement l'invitation de l'État partie d'une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM pour évaluer les travaux de restauration et les projets de développement au château Saint George d’Elmina et au Fort Amsterdam, et demande également à l'État partie de suspendre tous les projets en attendant que la mission ait adressé ses recommandations ;
  6. Prend note des recommandations de la mission consultative de 2019 et invite l'État partie à les mettre en œuvre sans délai ;
  7. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien début 2020 pour évaluer l'état de conservation de toutes les composantes du bien et les menaces potentielles auxquelles ils sont confrontés, la mise en œuvre des recommandations de la mission consultative, les progrès dans la délimitation et la protection des zones tampons et la préparation du Plan de gestion ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2019
Ghana
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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