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Ruines archéologiques de Mohenjo Daro

Pakistan
Facteurs affectant le bien en 2011*
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    déterioration des structures

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Absence de travaux de conservation appropriés

b) Détérioration des structures

c) Suspension du système de gestion.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2011

Montant total accordé au bien : 23 500 000 dollars EU (total des contributions à la campagne internationale pour la sauvegarde de Mohenjo Daro).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Demandes approuvées : 5 (de 1982-2000)
Montant total approuvé : 101 000 dollars E.U.
2000 Training Course for physical, chemical and biological ... (Approuvé)   22 000 dollars E.U.
1995 Updating of the Tentative List and revision of the ... (Approuvé)   11 000 dollars E.U.
1983 6-month fellowship for the Head of the Moenjodaro ... (Approuvé)   14 000 dollars E.U.
1982 Training and equipment for a conservation laboratory ... (Approuvé)   34 000 dollars E.U.
1982 Workshop seminar at Moenjodaro on the conservation of ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2011**

Après clôture de la campagne de sauvegarde internationale de l'UNESCO (1974-1997), de nombreuses missions de l'UNESCO et d'experts ont été réalisées. Mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en novembre/décembre 2006 ; mission d’évaluation d’un expert du Centre du patrimoine mondial en octobre 2010 à la suite des inondations. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011

a) Situation d’urgence consécutive aux inondations d’août 2010

Le 12 août 2010, selon les données disponibles, l’impact des inondations sur les Ruines archéologiques de Mohenjo Daro a été jugé critique, avec environ 1 100 000-900 000 pi3/s d’eau coulant devant le bien du patrimoine mondial, lequel est protégé par des digues et des épis construits lors de la campagne internationale de sauvegarde de l’UNESCO (1974-1997). A l’époque, le programme de correction du cours d’eau avait consisté à construire des digues extérieures en pierre et des épis en T afin d’empêcher le fleuve, avec son cours très variable et ses crues saisonnières, d’éroder le site. Au nord du site archéologique, à partir du village d’Hassan Wahan, les digues et les épis n’ont pas été recouverts de pierres.

Face à l’urgence générée par les inondations d’août 2010 au Pakistan, le Directeur général de l’UNESCO a constitué un groupe de travail chargé de faire face à la situation à tous les niveaux des programmes de l’UNESCO. A la demande de l’Etat partie et du Directeur général, une mission du Centre du patrimoine mondial a été effectuée du 7 au 15 octobre 2010 sur les sites des biens du patrimoine mondial du Pakistan touchés par les inondations afin de faire le point sur la situation. La mission a constaté qu’il fallait de toute urgence envisager un éventuel renforcement des digues et des épis en terre vulnérables situés au nord du bien. Il convient également de déterminer si la structure interne des autres digues et épis a été touchée. Pour cela, une proposition de projet a été élaborée ; elle comprend une étude géotechnique et de la hauteur de submersion qui s’appuie sur des cartes topographiques haute définition. Bien que les structures en briques aient subi quelques dégâts à cause des fortes pluies, le problème pourrait être réglé dans le cadre de la maintenance habituelle. La mission a également recommandé que des progrès soient faits en matière de présentation et d’interprétation du site, comme l’avait préconisé la mission de 2006.

La mission a constaté que le plan de réponse d’urgence fonctionnait bien. Mais elle estime que cette catastrophe est l’occasion de réexaminer le bien, de revoir tous les locaux de stockage en rez-de-chaussée qui peuvent contenir des objets ou des papiers et d’associer les communautés locales pour qu’elles contribuent à l’efficacité du plan en termes de protection du site et de préservation des vies et des moyens de subsistance des citoyens des villages environnants.

L’Etat partie a soumis le 31 janvier 2011 au Centre du patrimoine mondial un rapport sur l’état de conservation du bien. Plusieurs questions de gestion mentionnées dans la décision 33 COM 7B.81 ont été abordées ou restent non réglées et sont présentées ci-après :

b) Schéma directeur

Un schéma directeur actualisé pour la préservation, le développement et le tourisme à Mohenjo Daro est en cours d’étude au sein du gouvernement fédéral du Pakistan depuis février 2009, mais aucune résolution n’est mentionnée dans le rapport 2011 de l’Etat partie. 

Un plan d’action à moyen terme mis à jour serait en cours de mise en œuvre, mais aucun éclaircissement sur le lien entre ce document et les recommandations de la mission de 2006, comme il est demandé dans la décision 33 COM 7B.81, n’a été fourni.

c) Redéfinition des limites

Le travail de détermination de l’étendue des vestiges archéologiques hors des limites du bien du patrimoine mondial par prélèvement de carottes de forage à sec a été interrompu à cause du manque de fonds et des inondations, mais devrait être achevé d’ici juin 2011.

d) Stratégie de recherche archéologique

L’Etat partie n’a pas fait mention de progrès concernant l’élaboration de la stratégie de recherche archéologique, demandée par la décision 33 COM 7B.81 en tant que préalable indispensable à toute autre intervention archéologique sur le bien.

e) Utilisation des terres qui empiète sur des vestiges archéologiques susceptibles de faire l’objet d’une extension du bien

L’Etat partie juge nécessaire d’édifier un mur ou une barrière pour empêcher le pacage des animaux et autres activités de villageois à l’intérieur du bien. Cela laisse entendre que les zones visées par l’extension future subissent également l’impact de cet empiètement. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que le schéma directeur actualisé pour la préservation, le développement et le tourisme à Mohenjo Daro est en cours et estiment que l’Etat partie devrait finir par approuver un schéma directeur actualisé.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent également que l’Etat partie devrait mettre en œuvre les mesures recommandées par la mission d’octobre 2010, notamment l’actualisation du plan de gestion des risques et des interventions de prévention, ainsi que la définition de l’étendue du bien par l’extraction de carottes forées à sec et l’élaboration d’une stratégie de recherche archéologique.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que l’Etat partie a jugé nécessaire d’édifier un mur ou une clôture d’enceinte et encouragent l’Etat partie à étudier plus avant la question de l’empiètement lié à l’utilisation des terres à la fois à l’intérieur des limites du bien et dans la zone qui pourrait donner lieu à une extension du bien. 

Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7B.77
Ruines archéologiques de Mohenjo Daro (Pakistan) (C 138)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.81, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note qu'un schéma directeur complet a été élaboré et est en cours d'approbation par le gouvernement fédéral du Pakistan et que travail d'identification de l'étendue réelle du site archéologique de Mohenjo Daro est en cours;

4. Note également avec satisfaction les efforts du Directeur général de l'UNESCO pour faire face à la situation d'urgence créée à Mohenjo Daro par les inondations d'août 2010, en envoyant sur place, en 2010, une mission d'évaluation post-inondations;

5. Demande à l'Etat partie:

a) de mettre à jour le plan de gestion des risques,

b) de soumettre une carte topographique de la zone archéologique incluant une éventuelle extension du bien, une fois achevés les forages à sec visant à déterminer l'étendue du site archéologique,

c) d'élaborer une stratégie de recherche archéologique, notamment des méthodes non invasives d'investigation, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et de s'abstenir d'entreprendre toute intervention archéologique majeure tant que cette stratégie ne sera pas en place,

d) de fournir un rapport complet sur les mesures prises pour protéger contre l'empiètement et l'utilisation des terres les sites qui présentent un intérêt archéologique, tant à l'intérieur du bien que dans toute zone pouvant donner lieu à une extension du bien,

e) d'élaborer plus avant un programme de présentation et d'interprétation du site, ainsi que l'avait suggéré la mission de suivi réactif effectuée en 2006 par le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS;

6. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2012, un rapport détaillé sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans le rapport de la mission d'évaluation post-inondations, effectuée en octobre 2010 par le Centre du patrimoine mondial, ainsi que sur la mise en œuvre des mesures décrites ci-dessus.

Projet de décision : 35 COM 7B.77

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.81, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note qu’un schéma directeur complet a été élaboré et est en cours d’approbation par le gouvernement fédéral du Pakistan et que travail d’identification de l’étendue réelle du site archéologique de Mohenjo Daro est en cours ;

4. Note également avec satisfaction les efforts du Directeur général de l’UNESCO pour faire face à la situation d’urgence créée à Mohenjo Daro par les inondations d’août 2010, en envoyant une mission d’évaluation sur place en octobre 2010 ;

5. Demande à l’Etat partie :

a) De mettre à jour le plan de gestion des risques,

b) De soumettre une carte topographique du site archéologique incluant une éventuelle extension du bien, une fois achevés les forages à sec visant à déterminer l’étendue du site,

c) D’élaborer une stratégie de recherche archéologique, notamment des méthodes non invasives d’investigation, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et de s’abstenir d’entreprendre toute intervention archéologique majeure tant que cette stratégie ne sera pas en place,

d) De fournir un rapport complet sur les mesures prises pour protéger contre l’empiètement et l’utilisation des terres les sites qui présentent un intérêt archéologique, tant à l’intérieur des limites du bien que dans toute zone pouvant donner lieu à une extension du bien,

e) D’élaborer plus avant un programme de présentation et d’interprétation du site, ainsi que l’avait suggéré la mission de suivi réactif effectuée en 2006 par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS ;

6. Demande également à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2012, un rapport détaillé sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans le rapport de la mission d’évaluation effectuée en octobre 2010 par le Centre du patrimoine mondial à la suite des inondations, ainsi que sur la mise en œuvre des mesures décrites ci-dessus.

Année du rapport : 2011
Pakistan
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 35COM (2011)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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