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Ruines archéologiques de Mohenjo Daro

Pakistan
Facteurs affectant le bien en 2006*
  • Activités de gestion
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Détérioration de structures

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Absence de travaux de conservation adaptés ;

b) Détérioration de structures ;

c) Suspension du système de gestion.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2006

Montant total accordé au bien : 23 500 000 dollars EU (total des contributions à la Campagne internationale pour la sauvegarde de Mohenjo Daro).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2006
Demandes approuvées : 5 (de 1982-2000)
Montant total approuvé : 101 000 dollars E.U.
2000 Training Course for physical, chemical and biological ... (Approuvé)   22 000 dollars E.U.
1995 Updating of the Tentative List and revision of the ... (Approuvé)   11 000 dollars E.U.
1983 6-month fellowship for the Head of the Moenjodaro ... (Approuvé)   14 000 dollars E.U.
1982 Training and equipment for a conservation laboratory ... (Approuvé)   34 000 dollars E.U.
1982 Workshop seminar at Moenjodaro on the conservation of ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2006**

Les dernières missions sur le site ont été effectuées en décembre 2005 et janvier 2006 par des experts internationaux travaillant sur la stratégie post-campagne pour Mohenjo Daro. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2006

Le site, l’une des plus grandes villes de l’Âge du Bronze dans le monde, a été inclus en 2000 dans le Rapport mondial sur les sites et monuments en péril de l’ICOMOS. Malgré les recommandations et résolutions adoptées à la 13e session du Comité exécutif pour la sauvegarde de Mohenjo Daro qui concluait la Campagne de sauvegarde internationale de l’UNESCO en 1997, les menaces qui pesaient sur le site en raison d’un processus de détérioration continue et de l’absence de système de gestion adapté ont persisté.

Une stratégie post-campagne (Stratégie à moyen terme pour la préservation et la conservation de Mohenjo Daro) a été élaborée en 2003/2004 par l’UNESCO en coopération avec les autorités nationales. Elle répond à la nécessité de mettre en place un programme de conservation durable, d’améliorer l’état général du site et de sa gestion, et de planifier son aménagement futur. En 2000, les autorités pakistanaises ont mis en place une structure de gestion qui, dans le cadre de la stratégie post-campagne, a été révisée en 2003. Elle comprend un Conseil exécutif composé de représentants de l’administration nationale et régionale, de l’UNESCO et du Département d’archéologie et des Musées, ainsi qu’un Comité technique consultatif. Le Conseil a revu les plans d’action et le budget annuels et a été chargé d’autoriser le déblocage de fonds (Fonds national pour Mohenjo Daro) pour les travaux de conservation et la mise à disposition de fonctionnaires de l’État. Un responsable de projet international et un gestionnaire de site national ont également été nommés pour superviser les activités sur le site et assurer la liaison entre le site et les autorités. Cette structure a été récemment dissoute par les autorités pakistanaises qui ne l’ont remplacée par aucune autre structure.

Bref, le site reste en danger, faute de système de gestion adapté. En particulier, les menaces et problèmes qui restent préoccupants sont :

a) Structure de gestion

L’une des principales priorités de la stratégie post-campagne était la création d’une nouvelle structure de gestion, en étroite coopération avec l’État partie de l’époque. Malgré cela, le système global de gestion de Mohenjo Daro est inefficace.

b) Recherche scientifique et documentation

Seuls 10 % des ruines de Mohenjo Daro ont fait l’objet de fouilles. La conservation ne peut être effectuée qu’en parallèle avec un travail approfondi de recherche et de documentation. La création d’une base de données scientifiques et d’un centre de documentation revêt une importance cruciale.

c) Méthodes de conservation et de restauration

Dans le passé, les autorités nationales ont retiré environ 20 % des éléments muraux d’origine et ont introduit des dalles imperméables sans documentation adéquate. Les interventions de conservation des années 1970 et 1980, qui ont consisté à forer des puits cylindriques pour contrôler la nappe souterraine, ont été pour l’essentiel inefficaces. Ceci est dû principalement aux coûts de maintenance élevés, au manque d’entretien du matériel et à l’approvisionnement irrégulier en électricité. De plus, l’action du sel sur les briques, responsable de la dégradation des structures exposées, n’est pas enrayée par le contrôle de la nappe souterraine. L’enduisage des murs à l’aide d’un coulis de boue s’est avéré efficace pour stopper le processus de formation de sulfate de sodium. Ceci peut être facilement fait par des spécialistes locaux qualifiés.

d) Renforcement des capacités

Dans le cadre de la campagne internationale de sauvegarde, le PNUD a apporté une contribution majeure au renforcement des capacités au Pakistan. Le Centre d’étude et de conservation de Mohenjo Daro a été créé à cet effet. Mais à cause du soutien insuffisant apporté ces dernières années par les autorités nationales, le manque de capacités nationales et de connaissance des normes internationales de conservation au niveau local et national reste un sérieux sujet de préoccupation.

Compte tenu de ce qui précède, il faudrait effectuer le plus tôt possible une mission Centre du patrimoine mondial-ICOMOS sur le site afin d’évaluer la situation actuelle en collaboration avec les autorités compétentes. Il conviendrait en outre que la mission étudie la question des limites et de la zone tampon du site et discute avec l’État partie de modifications éventuelles de ces limites afin de régler le problème des menaces d’empiètement. Compte tenu du retard considérable pris dans la mise en œuvre de la stratégie à moyen terme et du plan d’action, il conviendrait que les autorités nationales préparent un plan d’action révisé pour le site, éventuellement en coopération avec le Centre du patrimoine mondial. 

Décisions adoptées par le Comité en 2006
30 COM 7B.69
Etat de conservation (Ruines archéologiques de Mohenjo Daro)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,

2. Note avec inquiétude les menaces qui pèsent sur le site à cause de l'absence de système de gestion adéquat, de la détérioration constante des murs et de mesures de conservation inadaptés qui mettent en péril l'authenticité du site;

3. Note également avec regret que, malgré les efforts considérables et les sommes importantes fournies par la campagne internationale au bien ces 26 dernières années, le site du patrimoine mondial n'a toujours pas de structure de gestion adaptée, de plan de conservation et de capacités dans le domaine de la conservation;

4. Encourage vivement les autorités nationales à prendre toutes les dispositions nécessaires pour renforcer les structures administratives, techniques et de gestion du bien;

5. Demande à l'État partie de:

a) Mettre en place une structure de gestion du site adaptée et un plan de conservation à long terme;

b) Déterminer les besoins en formation afin de remédier au manque d'experts nationaux;

c) Veiller à ce que le programme de conservation soit mis en œuvre sur le site conformément aux normes de conservation internationales;

d) Préparer et de soumettre au Centre du patrimoine mondial un plan d'action révisé pour le site;

e) Revoir de toute urgence les limites et la zone tampon du bien en étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives;

6. Demande également à l'État partie d'inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour étudier sur place l'état de conservation actuel du bien et définir, en consultation étroite avec les autorités responsables, des solutions et actions concrètes pour répondre aux préoccupations ci-dessus, notamment un calendrier précis de mise en œuvre, et de rendre compte des résultats de la mission au Comité à sa 31e session en 2007;

7. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1 février 2007, un rapport détaillé sur l'avancement de la mise en œuvre des recommandations ci-dessus, pour examen par le Comité à sa 31e session en 2007.

Projet de décision : 30 COM 7B.69

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,

2. Note avec inquiétude les menaces qui pèsent sur le site à cause de l’absence de système de gestion adéquat, de la détérioration constante des murs et de mesures de conservation inadaptés qui mettent en péril l’authenticité du site ;

3. Note également avec regret que, malgré les efforts considérables et les sommes importantes fournies par la campagne internationale au site ces 26 dernières années, le site du patrimoine mondial n’a toujours pas de structure de gestion adaptée, de plan de conservation et de capacités dans le domaine de la conservation ;

4. Encourage vivement les autorités nationales à prendre toutes les dispositions nécessaires pour renforcer les structures administratives, techniques et de gestion du site ;

5. Demande à l’État partie :

a) de mettre en place une structure de gestion du site adaptée et un plan de conservation à long terme ;

b) de déterminer les besoins en formation afin de remédier au manque d’experts nationaux ;

c) de veiller à ce que le programme de conservation soit mis en œuvre sur le site conformément aux normes de conservation internationales ;

d) de préparer et de soumettre au Centre du patrimoine mondial un plan d’action révisé pour le site ;

e) de revoir de toute urgence les limites et la zone tampon du bien en étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives ;

6. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial-ICOMOS pour étudier sur place l’état de conservation actuel du bien et définir, en consultation étroite avec les autorités responsables, des solutions et actions concrètes pour répondre aux préoccupations ci-dessus, notamment un calendrier précis de mise en œuvre, et de rendre compte des résultats de la mission au Comité à sa 31e session en 2007 ;

7. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2007, un rapport détaillé sur l’avancement de la mise en œuvre des recommandations ci-dessus, pour examen par le Comité à sa 31e session en 2007. 

Année du rapport : 2006
Pakistan
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 30COM (2006)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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