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Ksar d'Aït-Ben-Haddou

Maroc
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Inondations
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • État d’abandon partiel du bien 
  • Érosion de ravinement entraînant des éboulements rocheux
  • Multiplication des infractions dans le vieux Ksar et dégradation 
  • Retards dans la création d’une structure technique et administrative responsable du bien 
  • Pression touristique et accueil non contrôlés
  • Inondations fin 2014
  • Impact potentiel de la mise en service du pont reliant les deux rives de l’oued El Maleh sur le bien 
  • Absence de plan de gestion mis à jour
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 3 (de 2001-2007)
Montant total approuvé : 52 333 dollars E.U.
2007 Projet d'aménagement du site d'Aït Ben Haddou (Approuvé)   29 833 dollars E.U.
2007 Projet de mise en place d'une signalétique à Aït ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2005 Assistance for the elaboration of a management plan for ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2001 Installation of Plaques and Publication of Leaflets to ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Septembre 2003 : mission de suivi réactif ; novembre 2003 : mission du Centre du patrimoine mondial ; avril 2006 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2007 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 5 février 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/444/documents/ et rend compte des progrès suivants :

  • Le nouveau plan de gestion 2018-2023 est sur le point d’être finalisé et sera envoyé au Centre du patrimoine mondial par le Ministère de la Culture et de la Communication. Il résulte d’une démarche participative et comprend cinq objectifs principaux qui portent sur la conservation, l’interprétation, la communication et la promotion, la revitalisation et le développement des compétences ;
  • La question de la création d’un compte spécial réservé à la conservation fait encore l’objet de discussions entre les différents partenaires. Il a récemment été décidé de tenir une réunion à l’échelle nationale afin de prendre une décision à ce sujet ;
  • La passerelle piétonne qui avait déjà été construite est censée relier les deux rives de l’oued El Maleh (l’ancien ksar et le nouveau village) afin d’encourager le retour des habitants dans l’ancien ksar. L’État partie indique que le pont a déjà produit des impacts positifs, notamment en contribuant à accroître le nombre d’habitants dans l’ancien ksar, en suscitant un intérêt au financement du projet à l’intérieur du bien, en facilitant l’accès, en encourageant l’installation d’infrastructures nécessaires, la création d’activités génératrices de revenus, la présence d’ateliers de tissage pour les femmes et l’ouverture des autres villages de la rive droite en cas de débordement des eaux de l’oued El-Maleh;

Le projet de restauration des maisons d’habitation du ksar s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le Ministère de la Culture, l’Agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’Argan et le Ministère du Logement et de la Politique de la ville. La première phase du projet a été menée par le Centre de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et subatlasiques (CERKAS). La planification et l’exécution des travaux de restauration ont fait suite à un processus d’estimation des dommages subis dans les maisons et à l’identification des deux zones qui nécessitent des interventions urgentes. Les opérations de conservation reposent sur l’application des principes de l’architecture en terre vernaculaire, la participation des acteurs concernés, la supervision de l’intervention et le renforcement des capacités locales, et la préservation des valeurs et des attributs du site. Un plan de sauvegarde a également été préparé, accompagné d’une brochure contenant les spécifications architecturales.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

L’avancement concernant la finalisation du plan de gestion 2018-2023 est pris en compte et l’intention de soumettre ce document au Centre du patrimoine mondial est accueillie favorablement. Le précédent plan de gestion 2006-2012 s’étalait sur une période de 6 ans et l’actuel plan de gestion 2018-2023 a aussi une durée de 6 ans. Entre ces deux périodes, le bien a passé 6 ans sans qu’aucun plan de gestion n’ait été mis en place. Afin d’éviter que cette situation ne se reproduise, il est recommandé que les futurs plans de gestion s’étendent sur une plus longue durée (p. ex. 2018-2028) avec des plans d’action pour les points pertinents mentionnés.

Le compte spécial préalablement proposé n’a pas encore été convenu. Néanmoins, aucune information n’a été donnée sur les garanties offertes quant à sa capacité à adopter les mesures de conservation et de gestion du bien nécessaires avec les moyens suffisants.

La passerelle piétonne présente à l’évidence de nombreux avantages, surtout en ce qui concerne les aspects socio-économiques. Toutefois, l’État partie n’a communiqué aucune information sur le fait qu’une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) a été menée ou non afin de s’assurer que la structure n’affecte pas la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir cette EIP.

Le rapport de 2018 contient des informations sur les travaux de restauration exécutés et présente un extrait du plan de sauvegarde de 2015 et des spécifications architecturales qui ont été préparées à cet égard. Ces spécifications concernent avant tout les interventions sur les bâtiments existants ainsi que les nouvelles constructions, la réhabilitation et la reconstruction. La présentation de données techniques relatives à l’opération de conservation est encouragée. Cependant, il est préoccupant de constater que les travaux de restauration et de reconstruction sont exécutés sans que le Centre du patrimoine mondial en soit informé. Par ailleurs, l’État partie n’a pas commenté ni fourni de renseignements détaillés sur les prochaines phases du travail de restauration. Il est recommandé que le Comité demande que ces informations accompagnées de la documentation nécessaire soient transmises au Centre du patrimoine mondial, avant le commencement des travaux et conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives.

La recommandation relative à l’adoption d’une approche centrée sur le paysage urbain historique (HUL) comme outil supplémentaire de gestion durable du bien n’a fait l’objet d’aucun commentaire. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inclure l’approche centrée sur le HUL dans l’élaboration du plan de gestion en cours de finalisation.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.51
Ksar d'Aït-Ben-Haddou (Maroc) (C 444)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.84, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Note que le plan de gestion est sur le point d’être finalisé par l’État partie et encourage sa soumission accompagnée du calendrier de sa mise en œuvre, en veillant à ce qu’il n’y ait aucun décalage entre l’application du plan précédent et celui annoncé, dès que possible au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  4. Note également que le compte spécial proposé pour les besoins de conservation n’a pas encore été créé et encourage également l’État partie à présenter une mise à jour de son statut une fois l’information disponible ;
  5. Demande à l’État partie de fournir une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de la passerelle piétonne, incluant une section sur l’impact potentiel du pont sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Reconnaît que la première phase des travaux de restauration a été exécutée sur la base d’estimations et d’études, et demande également à l’État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial les renseignements détaillés sur les projets d’intervention et la documentation sur les phases supplémentaires planifiées, avant le début des travaux et conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Réitère à nouveau sa recommandation à l’État partie d’adopter une approche intégrée centrée sur le paysage urbain historique (HUL) comme outil supplémentaire de gestion durable du bien ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.51

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.84, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Note que le plan de gestion est sur le point d’être finalisé par l’État partie et encourage sa soumission accompagnée du calendrier de sa mise en œuvre, en veillant à ce qu’il n’y ait aucun décalage entre l’application du plan précédent et celui annoncé, dès que possible au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  4. Note également que le compte spécial proposé pour les besoins de conservation n’a pas encore été créé et encourage également l’État partie à présenter une mise à jour de son statut une fois l’information disponible ;
  5. Demande à l’État partie de fournir une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de la passerelle piétonne, incluant une section sur l’impact potentiel du pont sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Reconnaît que la première phase des travaux de restauration a été exécutée sur la base d’estimations et d’études, et demande également à l’État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial les renseignements détaillés sur les projets d’intervention et la documentation sur les phases supplémentaires planifiées, avant le début des travaux et conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Réitère à nouveau sa recommandation à l’État partie d’adopter une approche intégrée centrée sur le paysage urbain historique (HUL) comme outil supplémentaire de gestion durable du bien ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Maroc
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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