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Hatra

Iraq
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités illégales
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Guerre
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Important pillage des sites archéologiques irakiens (problème résolu)
  • Destruction et dommage causés par le conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Destruction et dommage causés par le conflit armé
Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore établi

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé (pour tous les sites du patrimoine mondial en Iraq) :

  • 6 000 dollars EU du fonds-en-dépôt italien
  • 1,5 million de dollars EU par le gouvernement du Japon (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 154 000 dollars EU par le gouvernement de Norvège (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 300 000 dollars EU par le gouvernement de l’Italie (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 35 000 dollars EU par le gouvernement des Pays-Bas (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 100 000 dollars EU Fonds d’urgence pour le patrimoine – soutien aux biens du patrimoine mondial iraquien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 1 (de 1999-1999)
Montant total approuvé : 3 500 dollars E.U.
1999 Photo Exhibition on the World Heritage site of "Hatra" ... (Approuvé)   3 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 11 février 2019, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/277/documents. Les progrès accomplis à l’égard de plusieurs points de conservation soulevés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentés dans ce rapport, comme suit :

  • Le personnel a repris son travail sur le bien après la libération de la ville en 2017 ;
  • De premières évaluations des dommages réalisées par l’Inspection des antiquités et du patrimoine de la province de Ninive indiquent que le bien n’a pas été aussi sévèrement endommagé que les sites de Ninive et Nimroud, et que les actes de vandalisme ont généralement été limités aux figures humaines et animales qui ornent les arches et entrées des iwans (porches voûtés) du grand temple et à la destruction de la version en plâtre de la statue d’Abu Bint Damion. L’État partie a également récapitulé les dommages infligés aux temples et aux iwans qu’il avait signalés dans son rapport sur l’état de conservation de 2018 (voir 42 COM 7A.19) ;
  • Conjointement au lancement du troisième cycle (2018-2024) de l’exercice de soumission de rapports périodiques pour le monde arabe, l’État partie envisage de soumettre une proposition de modification mineure des limites de la zone tampon dans l’optique de mieux protéger le bien ;
  • Se référant à la Convention du patrimoine mondial et à de précédentes promesses, l’État partie demande à la communauté internationale de l’aider à préserver et restaurer le bien, le contexte sécuritaire étant désormais encourageant pour les interventions et le travail de conservation instamment nécessaire sur le terrain.

L’État partie demande également que le Comité du patrimoine mondial dépêche des missions afin que soient élaborés des rapports centralisés sur les dommages subis par ses biens du patrimoine mondial.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

L’absence d’informations complètes et détaillées sur l’état de conservation du bien reste vivement préoccupante.

Le retour du personnel sur le bien est accueilli avec satisfaction, tout comme l’évaluation initiale de l’Inspection des antiquités et du patrimoine de la province Ninive indiquant que le bien n’a pas été aussi sévèrement endommagé qu’initialement craint. Néanmoins, le vandalisme signalé perpétré par des groupes extrémistes est inquiétant. Des mesures de protection doivent être prises pour empêcher que de nouveaux dommages ou pillages soient commis sur le bien. Il est recommandé que le Comité encourage de nouveau l’État partie à prévenir tout nouveau dommage et pillage sur le bien, et à donner suite aux actions prioritaires, comme indiqué dans le Plan de réponse pour la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq (2017-2019), qui intègre les recommandations de la Conférence internationale de coordination sur la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq (UNESCO, février 2017), avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale.

Il peut être utile de rappeler à l’État partie que les travaux de protection et de stabilisation d’urgence ne doivent être entrepris qu’en cas d’effondrement ou de dommage supplémentaire imminents, conformément au principe d’intervention minimale.

Il est également recommandé que, lorsque les conditions de sécurité le permettront, une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS soit dépêchée pour évaluer plus avant les dommages et pour discuter avec les autorités de l’État partie des objectifs et actions à court, moyen et long termes requis pour protéger le bien d’autres dommages et pillages, ainsi que pour réaliser une évaluation des dommages plus complète et détaillée à l’appui d’un projet général pour la conservation et la restauration du bien.



21.     Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de l’Iraq

Problèmes de conservation actuels

Le conflit de 2014 à 2017 a conduit à une crise humanitaire massive et causé d’importants dommages au patrimoine culturel de l’Iraq du fait de destructions délibérées, de fouilles illégales et de pillages, ainsi que des dégâts collatéraux. Trois des sites du patrimoine mondial de l’Iraq ont pâti de ce conflit, à savoir la Ville archéologique de Samarra, Assour (Qal'at Cherqat) et Hatra. De plus, les sites archéologiques de Nimrud et la cité antique de Ninive, qui figurent sur la Liste indicative de l’Iraq, ont également été considérablement endommagés en raison d’actes de destruction délibérée. Dans la Vieille ville de Mossoul, incluse dans la Liste indicative depuis août 2018, des sites, monuments et bâtiments importants ont été systématiquement pris pour cible, notamment des sites du patrimoine historique et religieux comme la mosquée al-Nouri et son emblématique minaret d’Al Hadba.

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 11 février 2019, disponible à http://whc.unesco.org/fr/sessions/43com/documents/#state_of_conservation_reports. Le rapport fournit une vue d’ensemble sur des dommages occasionnés aux trois biens, Ville archéologique de Samarra, Assour (Qal'at Cherqat) et Hatra. Il mentionne également des efforts déployés et des problèmes rencontrés dans le relèvement de sites détruits et la restitution de biens culturels. Ces problèmes sont essentiellement liés au financement insuffisant et à la situation sécuritaire fragile, aucune intervention physique n’a encore eu lieu.

L’État partie est d’avis que des interventions de conservation peuvent désormais être envisagées, en raison de la situation sécuritaire actuellement encourageante. L’État partie demande que des missions soient entreprises pour réaliser des évaluations de dommages et des travaux de conservation.

Activités entreprises par l’UNESCO

  • À la Conférence internationale sur la reconstruction de l'Iraq, organisée à Koweït le 14 février 2018, la Directrice générale de l'UNESCO a lancé l’initiative « Faire revivre l'esprit de Mossoul ». Avec l’appui du premier Ministre de l’Iraq et du Secrétaire général des Nations Unies, dans le cadre de cette initiative phare associée à une approche qui encourage une coexistence harmonieuse et la construction d’une société inclusive, cohésive et équitable, l’UNESCO œuvre avec le gouvernement iraquien au relèvement et à la reconstruction du patrimoine bâti de la Vieille de Mossoul et à la revitalisation de sa vie culturelle et de ses institutions éducatives. En avril 2018, les Émirats arabes unis et l’UNESCO ont signé un accord de partenariat de 50,4 millions de dollars, visant la restauration et la reconstruction des hauts lieux historiques de Mossoul, notamment l’emblématique mosquée al-Nouri et son célèbre minaret d’Al Hadba, construits voici plus de 840 ans ;
  • Depuis la 42e session du Comité du patrimoine mondial (Manama, 2018), l’UNESCO a poursuivi des actions en vue du relèvement du patrimoine culturel de l’Iraq, en particulier à Mossoul ;
  • Le 10 septembre 2018, la Réunion internationale pour le relèvement et la réhabilitation de la ville de Mossoul s’est tenue au siège de l’UNESCO à Paris, en collaboration avec le gouvernement de l’Iraq. La réunion visait à dresser un bilan de la situation à Mossoul, présenter une liste de projets qui contribueront à la réhabilitation de sites patrimoniaux de Mossoul, à la revitalisation de sa vie culturelle et de ses institutions éducatives et à une sensibilisation aux motifs qui sous-tendent l’initiative « Faire revivre l'esprit de Mossoul », dont le fer de lance est l’UNESCO. La réunion a également témoigné de la solidarité de la communauté internationale avec le gouvernement de l’Iraq, et de son soutien en faveur d’une réponse durable aux besoins de la ville les plus urgents ;
  • La réhabilitation et la reconstruction de la mosquée al-Nouri et de son minaret d’Al Hadba, outre deux églises dans la Vieille ville de Mossoul, ont débuté par des études et enquêtes scientifiques préliminaires, des études de fond, une collecte de données et une documentation numérique, ainsi qu’une évaluation des dommages. Une clôture de protection provisoire a été installée autour de la zone de la mosquée. Dans une zone qui est encore saturée d’explosifs et de décombres, elle assurera la sécurité du public, des travailleurs et du personnel de l’UNESCO pendant les phases ultérieures de travaux de déblaiement et de réhabilitation du site ;
  • La consolidation structurelle de la mosquée al-Nouri et du minaret d’Al Hadba est actuellement en cours. En outre, l’UNESCO s’engage avec des entités du gouvernement nationales et locales impliquées et des parties prenantes concernées, relevant de tous les niveaux, en vue de terminer l’évacuation de gravats et l’enlèvement d’explosifs dangereux sur les sites, qui sont des travaux sensibles du point de vue patrimonial ;
  • En ce qui concerne le soutien en faveur de la restauration et de la documentation de milliers de manuscrits datant du XIVe au XIXe siècle, l’UNESCO a fourni une assistance technique pour la préservation d’un certain nombre de manuscrits et documents parmi les plus importants du point de vue historique. Le matériel de numérisation et de conservation a été ensuite livré et installé dans le Centre numérique des Manuscrits orientaux à Erbil;
  • Un important projet financé par l’Union européenne pour un montant supérieur à 22 millions de dollars a été signé entre l’Union européenne et l’UNESCO en février 2019. Le projet vise à réhabiliter les vieilles villes de Mossoul et de Basra, tout en créant des emplois et développant les compétences de jeunes gens vulnérables, dans le domaine de la réhabilitation de l’infrastructure urbaine de ces deux villes.

Activités entreprises par les Organisations consultatives

Des représentants de l’ICOMOS ont participé à des réunions concernant Mossoul et fourni des conseils sur la Charte Najaf pour la Conservation, la Restauration et la Réhabilitation de villes historiques, de zones urbaines et de monuments historiques-patrimoniaux, qui vise à préserver le patrimoine de Najaf et de toutes les autres villes iraquiennes.


Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

La situation de conflit en Iraq a directement affecté trois de ses biens qui sont actuellement inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et certains biens figurant sur sa Liste indicative, à divers degrés. En raison de la situation sécuritaire instable dans plusieurs parties du pays et des ressources très limitées, d’autres biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondiale et la Liste indicative l’ont été de manière indirecte. De plus, les excavations illégales et les pillages de sites archéologiques ont provoqué des pertes importantes et des dommages irréversibles – bien que plusieurs incidents de restitution de biens culturels soient survenus ces dernières années.

Depuis la libération de vastes zones du pays en 2017, l’Iraq a été confronté à des défis en matière de relèvement tout en traitant une crise humanitaire sans précédent Ceci est particulièrement évident dans la Vieille ville de Mossoul, où l’UNESCO est actuellement engagée dans le cadre de son initiative phare « Faire revivre l'esprit de Mossoul ».

Lors de la conférence organisée en avril 2019 à l’occasion du 20e anniversaire du deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, le représentant de l’Iraq a indiqué l’intention de son pays de ratifier le deuxième Protocole, ce qui est une démarche louable, devant contribuer à améliorer la protection du patrimoine culturel. 

En revanche, le manque d’évaluations détaillées sur les dommages subis par les trois biens du patrimoine mondial qui sont sur la Liste du patrimoine mondial en péril reste préoccupant. En 2016, Bureau de l'UNESCO pour l'Iraq, en collaboration avec le Conseil national des antiquités et du patrimoine (SBAH), a réalisé une documentation et évaluation des dommages pour des monuments particuliers dans le bien de la Ville archéologique de Samarra, de même que des évaluations préliminaires à Nimrud et dans la Cité antique de Ninive, qui figurent sur la Liste indicative.

Néanmoins, des évaluations détaillées des dommages sont nécessaires pour apprécier la situation et planifier des travaux de stabilisation et de conservation avant que des interventions ne puissent avoir lieu. Il est également nécessaire d’évaluer des risques potentiels autres que ceux spécifiquement liés au conflit, tels que ceux concernant une détérioration naturelle ou une inondation potentielle, et de planifier le relèvement et la gestion des biens à long-terme.

Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de soumettre une documentation sur tous les dommages subis par des biens du patrimoine mondial, et d’entreprendre des travaux de protection et de stabilisation urgente uniquement dans les cas où un effondrement ou autre dommage est éminent, conformément au principe d’intervention minimale. Des éléments trouvés dans le bien, et provenant de dommages liés au conflit, doivent être récupérés et rassemblés dans un lieu sûr. Les limites du bien doivent être protégées vis‑à‑vis d’excavations illégales et de pillages.

Il est également recommandé au Comité de demander à l’État partie de revoir son plan de réaction pour la sauvegarde du patrimoine culturel dans des zones libérées de l’Iraq (2017-2019), qui reflète les recommandations la Conférence internationale de coordination pour la sauvegarde du patrimoine culturel dans des zones libérées de l’Iraq, avec pour objectif de trouver la marche à suivre pour commencer à mettre en œuvre les actions prioritaires et mobiliser les ressources nécessaires, le plus tôt possible.

Il est en outre recommandé au Comité de rappeler à l’État partie de l’informer, à travers le Centre du patrimoine mondial, de tout plan à venir concernant des projets majeurs de restauration ou de construction nouvelle susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant toute prise de décision difficilement réversible.

Le Comité pourrait souhaiter renouveler son appel aux États membres pour qu’ils coopèrent à la lutte contre de trafic illicite de biens culturels provenant de l’Iraq et apportent une contribution en faveur de la sauvegarde de son patrimoine culturel.




Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.19
Hatra (Iraq) (C 277rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.19, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Note avec appréciation les efforts de l’État partie pour tenir le Centre du patrimoine mondial informé de la situation sur le terrain, mais note néanmoins avec inquiétude le manque continu d’informations complètes et détaillées sur l’état de conservation du bien ;
  4. Encourage de nouveau l’État partie à prévenir tous nouveaux dommages et pillages sur le bien, et à donner suite aux actions prioritaires, comme indiqué dans le Plan de réponse pour la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq (2017-2019), avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale ;
  5. Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, dès que les conditions de sécurité le permettront, pour évaluer plus avant les dommages et pour discuter avec les autorités de l’État partie des objectifs et actions à court, moyen et long termes requis pour protéger le bien ;
  6. Réitère son appel à tous les États membres de l’UNESCO de coopérer dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel en provenance d’Iraq, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies 2199 de février 2015, 2253 de décembre 2015 et 2347 de mars 2017 ;
  7. Invite de nouveau tous les États membres de l’UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence, y compris par le biais du Fonds d’urgence du patrimoine de l’UNESCO ;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  9. Décide de maintenir Hatra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 7A.21
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de l’Iraq

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add.2,
  2. Prenant note du rapport fourni par l’État partie sur l’état de conservation des biens figurant sur la Liste du patrimoine mondial en péril, exprime sa préoccupation quant à l’absence d’évaluation globale et détaillée des biens affectés par le conflit et quant aux ressources limitées disponibles pour la sauvegarde du patrimoine culturel affecté ;
  3. Exprime sa reconnaissance à la Directrice-générale de l’UNESCO pour les avancées effectuées dans la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Mossoul, et pour l’expertise et les ressources mobilisées jusqu’à présent dans le cadre de l’initiative phare de l’UNESCO « Faire revivre l’esprit de Mossoul » ;
  4. Demande à l’État partie de soumettre une documentation actualisée des dommages occasionnés aux biens du patrimoine mondial, de sauvegarder des biens endommagés du patrimoine mondial conformément au principe d’intervention minimale, et de s’abstenir d’entreprendre des travaux de conservation et de restauration jusqu’à l’élaboration de plans de conservation d’ensemble, en pleine consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  5. Demande également à l’État partie de revoir et traiter les actions prioritaires exposées dans le plan de réaction pour la sauvegarde du patrimoine culturel dans des zones libérées de l’Iraq (2017-2019), avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale ;
  6. Rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations sur tout futur plan concernant des projets de restauration majeure ou de nouvelle construction, susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  7. Réitère son appel à tous les États membres de l’UNESCO pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel provenant de l’Iraq, en vertu des résolutions 2199 de février 2015, 2253 de décembre 2015 et 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et encourage l’État partie à ratifier le deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
  8. Appelle de nouveau tous les États membres de l’UNESCO à fournir un soutien technique et financier pour la sauvegarde des efforts en faveur du patrimoine culturel de l’Iraq, y compris au travers de l’initiative phare « Faire revivre l’esprit de Mossoul » afin de mettre en œuvre des mesures à court, moyen et long terme ;
  9. Demande en outre au Centre du patrimoine mondial de présenter à sa 44esession en 2020 un rapport sur les activités entreprises dans le cadre de de l’initiative phare « Faire revivre l’esprit de Mossoul » ;
  10. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation des biens et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
43 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 43 COM 7A.41)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 43 COM 7A.42)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 43 COM 7A.45)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 43 COM 7A.48)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 43 COM 7A.6)
  • Égypte, Abou Mena (décision 43 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 43 COM 7A.3)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 43 COM 7A.4)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 43 COM 7A.2)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 43 COM 7A.1)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 43 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 43 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 43 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 43 COM 7A.22)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 43 COM 7A.12)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 43 COM 7A.26)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 43 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 43 COM 7A.24)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 43 COM 7A.25)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 43 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 43 COM 7A.13)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 43 COM 7A.55)
  • Mali, Tombouctou (décision 43 COM 7A.54)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 43 COM 7A.53)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 43 COM 7A.43)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 43 COM 7A.14)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 43 COM 7A.56)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 43 COM 7A.44)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 43 COM 7A.30)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 43 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 43 COM 7A.50)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 43 COM 7A.51)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 43 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 43 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 43 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 43 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 43 COM 7A.35)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 43 COM 7A.36)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 43 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 43 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 43 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 43 COM 7A.9)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 43 COM 7A.10)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 43 COM 7A.11)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 43 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 43 COM 7A.15)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 43 COM 7A.46)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 43 COM 7A.47)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 43 COM 7A.52)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 43 COM 7A.38)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 43 COM 7A.39)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 43 COM 7A.40)
Projet de décision : 43 COM 7A.19

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.19, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Note avec appréciation les efforts de l’État partie pour tenir le Centre du patrimoine mondial informé de la situation sur le terrain, mais note néanmoins avec inquiétude le manque continu d’informations complètes et détaillées sur l’état de conservation du bien ;
  4. Encourage de nouveau l’État partie à prévenir tous nouveaux dommages et pillages sur le bien, et à donner suite aux actions prioritaires, comme indiqué dans le Plan de réponse pour la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq (2017-2019), avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale ;
  5. Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, dès que les conditions de sécurité le permettront, pour évaluer plus avant les dommages et pour discuter avec les autorités de l’État partie des objectifs et actions à court, moyen et long termes requis pour protéger le bien ;
  6. Réitère son appel à tous les États membres de l’UNESCO de coopérer dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel en provenance d’Iraq, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies 2199 de février 2015, 2253 de décembre 2015 et 2347 de mars 2017 ;
  7. Invite de nouveau tous les États membres de l’UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence, y compris par le biais du Fonds d’urgence du patrimoine de l’UNESCO ;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  9. Décide de maintenir Hatra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Projet de décision: 43 COM 7A.21

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add.2,
  2. Prenant note du rapport fourni par l’État partie sur l’état de conservation des biens figurant sur la Liste du patrimoine mondial en péril, exprime sa préoccupation quant à l’absence d’évaluation globale et détaillée des biens affectés par le conflit et quant aux ressources limitées disponibles pour la sauvegarde du patrimoine culturel affecté ;
  3. Exprime sa reconnaissance à la Directrice-générale de l’UNESCO pour les avancées effectuées dans la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Mossoul, et pour l’expertise et les ressources mobilisées jusqu’à présent dans le cadre de l’initiative phare de l’UNESCO « Faire revivre l’esprit de Mossoul » ;
  4. Demande à l’État partie de soumettre une documentation actualisée des dommages occasionnés aux biens du patrimoine mondial, de sauvegarder des biens endommagés du patrimoine mondial conformément au principe d’intervention minimale, et de s’abstenir d’entreprendre des travaux de conservation et de restauration jusqu’à l’élaboration de plans de conservation d’ensemble, en pleine consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  5. Demande également à l’État partie de revoir et traiter les actions prioritaires exposées dans le plan de réaction pour la sauvegarde du patrimoine culturel dans des zones libérées de l’Iraq (2017-2019), avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale ;
  6. Rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations sur tout futur plan concernant des projets de restauration majeure ou de nouvelle construction, susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  7. Réitère son appel à tous les États membres de l’UNESCO pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel provenant de l’Iraq, en vertu des résolutions 2199 de février 2015, 2253 de décembre 2015 et 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et encourage l’État partie à ratifier le deuxième Protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
  8. Appelle de nouveau tous les États membres de l’UNESCO à fournir un soutien technique et financier pour la sauvegarde des efforts en faveur du patrimoine culturel de l’Iraq, y compris au travers de l’initiative phare « Faire revivre l’esprit de Mossoul » afin de mettre en œuvre des mesures à court, moyen et long terme ;
  9. Demande en outre au Centre du patrimoine mondial de présenter à sa 44esession en 2020 un rapport sur les activités entreprises dans le cadre de de l’initiative phare « Faire revivre l’esprit de Mossoul » ;
  10. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation des biens et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2019
Iraq
Date d'inscription : 1985
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)(vi)
Liste en péril (dates) : 2015-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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