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Zone de gestion des Pitons

Sainte-Lucie
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Impact des activités touristiques/de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables (exploration d’énergie géothermale) 
  • Absence de procédure de contrôle strict de l’aménagement (problème résolu)
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 1 (de 2002-2002)
Montant total approuvé : 19 950 dollars E.U.
2002 Preparatory assistance for preparing a tentative list ... (Approuvé)   19 950 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Mars 2010 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 5 décembre 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien qu’il a complété, le 22 février et le 12 mars 2018, d’informations supplémentaires sur un éventuel projet géothermique. Le tout est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1161/documents/. L’État partie communique les informations suivantes :

  • une récente évaluation a révélé que le taux de réussite de la campagne d’éradication des espèces botaniques exotiques envahissantes entreprise en 2015 atteignait 40%. La prochaine phase de la campagne d’éradication est en cours de planification et ses résultats contribueront à l’élaboration de mesures à long terme d’éradication et de gestion plus efficaces ;
  • l’intégration de l'étude sur les limites de changement acceptable (LCA) dans les cadres juridiques et réglementaires a commencé, un financement sera sollicité auprès de l’Initiative pour le développement de l’énergie géothermique à Sainte-Lucie, par l’intermédiaire de la Banque mondiale, pour sa mise en œuvre. Les termes de référence (TdR) rédigés en 2015 pour l’élaboration des réglementations liées aux LCA ont été examinés par la Banque mondiale, sans objections de sa part, et la version finale est attendue pour la mi-2018 ;
  • la démarcation des « secteurs stratégiques » ainsi que l’établissement de zones tampons pour protéger d’autres zones vulnérables de potentiels aménagements à venir sont en cours et les résultats de ces initiatives seront transmis au Centre du patrimoine mondial ;
  • les études et travaux sur le projet d’aménagement de Freedom Bay n’ont pas beaucoup progressé depuis 2016 car les aménageurs poursuivent le dialogue engagé avec le Département du développement et de l’aménagement du territoire (Departement of Physical Development) afin de veiller à ce que le projet soit conforme aux paramètres définis par l’étude sur les LCA. Suite à cette coopération, quelques modifications au projet ont été proposées ;
  • un autre exercice de suivi du paysage et des points de vue a été réalisé au terme duquel les changements observés depuis l’inscription du bien n’ont pas de conséquences sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  • les TdR de la révision du plan de gestion du bien ont été rédigés et un financement est demandé pour soutenir cette révision ;
  • le projet d’énergie géothermique est actuellement en phase d’exploration et suit tous les protocoles nécessaires. L’État partie réaffirme sa volonté que le projet n’ait aucun impact négatif sur le bien.

L’ébauche d’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) pour le Projet d’exploration des ressources géothermiques de Sainte-Lucie, les TdR de l’EIES et l’étude de préfaisabilité d’un projet d’énergie géothermique soumis par l’État partie, présentent les informations suivantes :

  • trois grandes zones de potentiel géothermique (zones 1a, 1b et 2) ont été initialement identifiées par une étude scientifique. L’une d’entre elles chevauche partiellement le bien et a donc été exclue de tout examen ultérieur. Dans les deux zones restantes, trois zones cibles préliminaires ont été identifiées au stade de préfaisabilité, et dans ces zones cibles, des lieux précis de forage potentiel ont été définis. Bien qu’aucun des lieux de forage potentiel ne chevauche le bien, deux sont situés dans la « zone verte tampon » telle que définie par l’étude sur les LCA ;
  • les impacts du projet d’exploration géothermique sur les paysages et les perspectives sont estimés « mineurs et temporaires », et les zones concernées par le projet ne seraient pas visibles depuis les points de vue touristiques reconnus.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Rappelant que l’étude sur les LCA a défini des niveaux appropriés de développement dans différentes zones ou « secteurs stratégiques » sur le territoire du bien, il est préoccupant de constater que l’intégration de cette étude dans le cadre réglementaire de Sainte-Lucie n’est pas encore achevée, et il est recommandé au Comité de prier instamment l’État partie de veiller à ce que les réglementations liées aux LCA soient élaborées et approuvées à titre prioritaire, et de soumettre ces réglementations, une fois achevées, au Centre du patrimoine mondial. Il est pris note du dialogue en cours entre les aménageurs du projet de Freedom Bay et le Département du développement et de l’aménagement du territoire afin de veiller à ce que l’aménagement soit conforme aux paramètres définis par l’étude sur les LCA. Par ailleurs, ce dialogue devrait se poursuivre. Toutefois, aucune information n’a été communiquée par l’État partie sur le projet d’aménagement de Sugar Beach qui avait été précédemment examiné par le Comité. Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de communiquer des informations détaillées sur tous les projets dont la mise en œuvre est actuellement à l’étude et de veiller à ce qu’ils soient en totale conformité avec le cadre des LCA.

Il est également pris note de l’élaboration des TdR pour la révision du plan de gestion du bien et d’une demande de financement destinée à soutenir cette révision. Il est recommandé au Comité d’encourager à nouveau l’État partie à reprendre la totalité des conclusions de l’étude sur les LCA dans la révision prévue du plan de gestion ainsi que dans les précisions apportées sur les limites et les zones tampons, et de demander que le plan de gestion révisé soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, une fois achevé.

Il est en outre pris note des informations selon lesquelles les zones de forage envisagées pour le Projet d’exploration des ressources géothermiques de Sainte-Lucie sont situées à l’extérieur des limites du bien et que les impacts des activités d’exploration sur les paysages et points de vue sont considérés comme mineurs et temporaires. La décision de l’État partie de ne pas envisager l’exploration d’une des vastes zones ayant un potentiel géothermique, mais qui chevauche partiellement le bien, est accueillie avec satisfaction, et il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de veiller à ce que le bien demeure en dehors des limites de toute activité future de développement d’énergie géothermique, y compris l’exploration et l’exploitation. Il est noté que les conclusions de l’EIES ne s’appliquent qu’à la phase d’exploration du projet et qu’une nouvelle EIES, comprenant une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la VUE du projet, sera nécessaire au cas où le projet se poursuivrait par une phase d’exploitation.

Il est également noté que les deux zones de forage envisagées pour le projet sont situées dans la « zone verte tampon » établie par l’étude sur les LCA. À ce sujet, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie d’accélérer les opérations de démarcation des secteurs stratégiques définis par l’étude sur les LCA, d’établir officiellement une zone tampon du bien et de préciser les types d’activités autorisés dans cette zone tampon. Il est recommandé qu’une fois la zone tampon établie, celle-ci soit officiellement reconnue au titre de la Convention du patrimoine mondial au moyen d’une modification mineure des limites, conformément aux dispositions prévues par les Orientations.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.88
Zone de gestion des Pitons (Sainte-Lucie) (N 1161)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.77, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Prend note du début de l’intégration de l’étude sur les limites de changement acceptable (LCA) dans les cadres juridiques et réglementaires de Sainte-Lucie, prie instamment l’État partie de veiller à ce que les réglementations liées aux LCA soient élaborées à titre prioritaire, et demande à l’État partie de soumettre la version finale des réglementations liées aux LCA au Centre du patrimoine mondial dès qu’elle sera disponible ;
  4. Note le dialogue en cours entre les aménageurs du projet de Freedom Bay et le Département du développement et de l’aménagement du territoire (Department of Physical Development) à propos de la compatibilité du projet avec les paramètres définis par l’étude sur les LCA, et demande également à l’État partie de communiquer des informations détaillées sur ce projet et sur tout autre projet dont la mise en œuvre est envisagée, notamment le projet d’aménagement de Sugar Bay, et de veiller à ce qu’ils soient pleinement conformes aux dispositions de l’étude sur les LCA ;
  5. Réitère sa demande afin que la totalité des conclusions de l’étude sur les LCA soient reprises dans la révision prévue du plan de gestion, et que ce plan de gestion révisé soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’il sera disponible ;
  6. Accueille avec satisfaction la décision de l'État partie de n’envisager le forage d’aucune des zones de ressources géothermiques situées dans le périmètre du bien, et demande en outre à l’État partie de veiller à ce que le bien demeure en dehors des limites de toute activité future de développement d’énergie géothermique, y compris l’exploration et l’exploitation, et à ce qu’une nouvelle évaluation d’impact environnemental et social (EIES) soit réalisée conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale, au cas où le projet se poursuivrait par une phase d’exploitation ;
  7. Demande par ailleurs à l’État partie :
    1. d’accélérer les opérations de démarcation des limites des secteurs stratégiques définis par l’étude sur les LCA afin de protéger l’intégrité du bien des impacts visuels,
    2. d’officialiser le statut de la zone tampon du bien sous la forme d’une zone tampon du patrimoine mondial au moyen d’une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations,
    3. de définir clairement les types d’activités autorisés dans cette zone tampon, en veillant à ce qu’ils soient compatibles avec la conservation de la VUE du bien ;
  8. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020. 
Projet de décision : 42 COM 7B.88

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.77, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Prend note du début de l’intégration de l’étude sur les limites de changement acceptable (LCA) dans les cadres juridiques et réglementaires de Sainte-Lucie, prie instamment l’État partie de veiller à ce que les réglementations liées aux LCA soient élaborées à titre prioritaire, et demande à l’État partie de soumettre la version finale des réglementations liées aux LCA au Centre du patrimoine mondial dès qu’elle sera disponible ;
  4. Note le dialogue en cours entre les aménageurs du projet de Freedom Bay et le Département du développement et de l’aménagement du territoire (Department of Physical Development) à propos de la compatibilité du projet avec les paramètres définis par l’étude sur les LCA, et demande également à l’État partie de communiquer des informations détaillées sur ce projet et sur tout autre projet dont la mise en œuvre est envisagée, notamment le projet d’aménagement de Sugar Bay, et de veiller à ce qu’ils soient pleinement conformes aux dispositions de l’étude sur les LCA ;
  5. Réitère sa demande afin que la totalité des conclusions de l’étude sur les LCA soient reprises dans la révision prévue du plan de gestion, et que ce plan de gestion révisé soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’il sera disponible ;
  6. Accueille avec satisfaction la décision de l'État partie de n’envisager le forage d’aucune des zones de ressources géothermiques situées dans le périmètre du bien, et demande en outre à l’État partie de veiller à ce que le bien demeure en dehors des limites de toute activité future de développement d’énergie géothermique, y compris l’exploration et l’exploitation, et à ce qu’une nouvelle évaluation d’impact environnemental et social (EIES) soit réalisée conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale, au cas où le projet se poursuivrait par une phase d’exploitation ;
  7. Demande par ailleurs à l’État partie :
    1. d’accélérer les opérations de démarcation des limites des secteurs stratégiques définis par l’étude sur les LCA afin de protéger l’intégrité du bien des impacts visuels,
    2. d’officialiser le statut de la zone tampon du bien sous la forme d’une zone tampon du patrimoine mondial au moyen d’une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations,
    3. de définir clairement les types d’activités autorisés dans cette zone tampon, en veillant à ce qu’ils soient compatibles avec la conservation de la VUE du bien ;
  8. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020. 
Année du rapport : 2018
Sainte-Lucie
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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