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Villes anciennes de Djenné

Mali
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Déchets solides
  • Guerre
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Détérioration des maisons d’habitation

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de plan de gestion et de conservation 
  • Pression du développement urbain 
  • Détérioration des maisons d’habitation 
  • Problème de gestion des déchets 
  • Empiétements sur les sites archéologiques
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2015

Montant total accordé : 110 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt italien) ; 23 100 dollars EU (Croisi Europe) ; 86 900 dollars EU (Commission européenne) ; 53 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt néerlandais)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 4 (de 1981-2015)
Montant total approuvé : 84 577 dollars E.U.
2015 Protection des sites du patrimoine mondial de Djenné (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   21 600 dollars E.U.
2007 Plan de gestion et de conservation des villes anciennes ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

2002, 2005 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2006 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; 2014 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 13 février 2015, l’Etat partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible sur : https://whc.unesco.org/fr/list/116/documents/. Ce rapport devait être complété par le rapport de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif demandée par la décision 38 COM 7B.50, mais celle-ci n’a pu avoir lieu, en raison de la fragilité de la situation sécuritaire au Mali. Le rapport de l’Etat partie fournit les informations suivantes :

  • Plusieurs mesures ont été adoptées pour remédier aux problèmes de pression foncière, d’empiètement des animaux et du pillage d’artefacts au niveau des quatre sites archéologiques du bien : renforcement de la surveillance, recrutement de gardiens, délimitation avec des bornes visibles, renouvellement et implantation d’une signalétique ;
  • Le Ministère en charge des domaines de l’Etat, des affaires foncières et du patrimoine a été sollicité pour affecter la propriété foncière des sites archéologiques directement au Ministère de la Culture, en vue de les sécuriser et de les protéger de la pression urbaine ;
  • Le Ministère de l’urbanisme a également été sollicité pour accélérer la procédure d’adoption du règlement local d’urbanisme ;
  • L’Institut géographique du Mali a aussi fait l’objet d’une sollicitation pour redéfinir les limites des sites archéologiques et leurs zones tampons, compte tenu des travaux de construction dont ils ont fait l’objet ;
  • Des mesures ont été adoptées pour lutter contre l’occupation illicite et l’insalubrité des berges des bras de rivières qui bornent le site.

Par ailleurs, l’Etat partie a soumis le 4 mai 2015 un rapport d’étape, dans le cadre du projet d’assistance internationale visant à la protection renforcée du bien. Ce projet a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence, adopté par la décision 38 COM 7B.50. Les points saillants de ce rapport sont les suivants :

  • Une réunion d’information et de sensibilisation a été organisée pour renforcer l’implication des communautés locales dans la protection et la conservation du site ;
  • Trois panneaux ont été confectionnés pour sensibiliser les communautés locales au dépôt de déchets sur les berges du fleuve ;
  • Des aménagements antiérosifs ont été définis dans le site archéologique de Djenne-Djeno ;
  • Une mission a été organisée pour finaliser l’adoption du règlement d’urbanisme.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

L’Etat partie a fourni de nombreux efforts pour la mise en œuvre de la décision 38 COM 7B.50, et plus particulièrement pour la réalisation des activités du Plan d’action d’urgence pour la conservation et la protection du bien. Toutefois, ces efforts sont loin d’être suffisants eu égard aux nombreux problèmes et menaces qui pèsent sur l’intégrité et l’authenticité du bien.

La fragilité de la situation sécuritaire au Mali a ralenti la capacité de l’Etat partie à intervenir sur le terrain. Les actions menées sont notamment d’ordre institutionnel, orientées vers les procédures de sécurisation des sites archéologiques et l’adoption du règlement d’urbanisme. Ces actions consistent également à prendre des mesures pour lutter contre l’insalubrité et l’occupation illicite des berges du fleuve. La situation architecturale et urbaine du tissu urbain ancien (constructions de terre dont les plus anciennes remontent aux XVe-XVIe siècles) est elle aussi fortement menacée par des travaux illicites, ce que reconnaît le rapport de l’Etat partie. Outre des dispositions institutionnelles de coordination entre les différentes autorités, des mesures techniques d’ordre général sont évoquées : inventaire des pratiques traditionnelles, normes de conservation de l’architecture de terre au regard des nouveaux besoins de confort, plan cadastral et banque de matériaux traditionnels. Face à une situation particulièrement difficile, il est recommandé que le Comité exprime sa plus grande inquiétude et qu’il insiste sur la nécessité de mettre en œuvre de manière très urgente des actions concrètes et opérationnelles sur l’ensemble des composantes du bien : sites archéologiques et tissu urbain ancien.

En association avec les mesures envisagées par l’Etat partie, le rapport d’étape du projet d’assistance internationale permet de constater un début de réponse aux principaux défis à révéler. L’Etat partie devra mettre en œuvre sans tarder les différents volets de ce projet d’assistance internationale et mobiliser pour cela des moyens supplémentaires. En dehors du Fonds du patrimoine mondial, l’Etat partie n’a pas pu réunir d’autres fonds en faveur du bien, et une assistance internationale plus importante serait bienvenue. En l’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence, le bien est susceptible de répondre aux conditions énoncées dans les paragraphes 177-182 des Orientations qui font référence à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Mais en amont, une mission de suivi réactif devra confirmer cette éventualité.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.41
Villes anciennes de Djenné (Mali) (C 116 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.50, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend acte des efforts consentis par l’État partie pour la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence pour la conservation et la protection du bien;
  4. Note avec préoccupation la fragilité de la situation sécuritaire au Mali qui a ralenti la capacité d’action de l’État partie sur le terrain ;
  5. Exprime sa plus grande inquiétude sur le faible niveau de mise en œuvre opérationnelle du Plan d’action d’urgence, eu égard aux nombreuses menaces qui pèsent sur l’intégrité et l’authenticité du bien ;
  6. Demande à l’État partie d’amplifier ses efforts et de mobiliser des moyens supplémentaires pour accélérer la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence ;
  7. Lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte l’appui nécessaire à la protection et la sauvegarde du bien à travers la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence ;
  8. Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe UNESCO/ICOMOS de suivi réactif, dès que la situation sécuritaire le permettra, pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence et le péril potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016, afin de considérer, en cas d’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence et d’un péril potentiel ou prouvé pour la valeur universelle exceptionnelle, l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 39 COM 7B.41

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.50, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend acte des efforts consentis par l’Etat partie pour la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence pour la conservation et la protection du bien;
  4. Note avec préoccupation la fragilité de la situation sécuritaire au Mali qui a ralenti la capacité d’action de l’Etat partie sur le terrain ;
  5. Exprime sa plus grande inquiétude sur le faible niveau de mise en œuvre opérationnelle du Plan d’action d’urgence, eu égard aux nombreuses menaces qui pèsent sur l’intégrité et l’authenticité du bien ;
  6. Demande à l’Etat partie d’amplifier ses efforts et de mobiliser des moyens supplémentaires pour accélérer la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence ;
  7. Lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte l’appui nécessaire à la protection et la sauvegarde du bien à travers la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence ;
  8. Réitère sa demande à l’Etat partie d’inviter une mission conjointe UNESCO/ICOMOS de suivi réactif, dès que la situation sécuritaire le permettra, pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence et le péril potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016, afin de considérer, en cas d’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence et d’un péril potentiel ou prouvé pour la valeur universelle exceptionnelle, l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2015
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2016-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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