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Dôme de Vredefort

Afrique du Sud
Facteurs affectant le bien en 2011*
  • Activités illégales
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Pollution des eaux de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Vols et vandalisme;

b) Pollution de la rivière Vaal,

c) Insuffisance de la gestion touristique, en particulier du contrôle de l'accès.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2011**

Avril 2008 et septembre 2010 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UiCN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011

Le 1er février 2011, un rapport sur l'état de conservation du bien a été remis par l'État partie. Ce rapport donne une vision globale et précise de la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif de 2008. Du 10 au 14 septembre 2010, une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN s'est rendue sur le territoire du bien, comme demandé par l'État partie à sa 33e session (Séville, 2009). Le rapport de mission est consultable en ligne à l'adresse suivante: https://whc.unesco.org/fr/sessions/35COM

a) Gestion et protection réelles du bien

L'État partie rappelle que bien que la Loi sur la convention du patrimoine mondial en Afrique du sud (loi N° 49, de l'année 1999) requière la déclaration de chaque bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en tant que "Site du patrimoine mondial" dans le cadre la législation nationale, la proclamation concernant le Dôme de Vredefort a été retardée suite à des objections légales formulées par un certain nombre de propriétaires terriens. L'État partie envisage cependant l'achèvement de cette déclaration avant avril 2011. Il fait également état de la création d'une structure de gestion intégrée pour le bien et de la nomination de personnel qui auront lieu lors de la déclaration du bien dans le cadre de la législation nationale. Il signale en outre que la nomination de personnel de gestion est en cours, que d'autres infrastructures administratives ont déjà été mises en place et qu'elles seront transférées vers l'autorité de gestion une fois celle-ci créée et mise en place.

Comme demandé par la décision 33 COM 7B.5, la mission, et un certain nombre d'acteurs locaux, ont conseillé l'État partie sur les points suivants: (i) la mise en place d'un plan d'action destiné à garantir que la protection et la gestion soient effectives rapidement et (ii) la définition des limites légales des trois composantes satellites du bien en série. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN rappellent que ces problèmes d'intégrité du bien avaient été soulevés par l'UICN lors de son inscription. La mission a participé à une réunion officielle au cours de laquelle tous les partenaires, y compris les groupes représentant les trois propriétaires terriens, les groupes représentant les intérêts touristiques et le gouvernement sont tombés d'accord sur le fait que le bien devrait être rapidement déclaré "Site du patrimoine mondial". La mission a également rencontré le médiateur recruté par le Gouvernement afin de faciliter la conduite du processus de déclaration avec les associations de propriétaires terriens. Par ailleurs, la mission a rédigé une Déclaration d'avis consultatif à l'État partie qui reprend les avis et propos exprimés par les partenaires locaux. Cette Déclaration a contribué au Plan d'action de l'État partie destiné à guider la mise en place urgente d'une gestion réelle du Dôme de Vredefort. La mission a par ailleurs estimé que si les limites actuelles des trois composantes satellites du bien sont précises au regard de la Convention du patrimoine mondial, elles ne sont pas parfaites en termes de gestion du bien et devraient être légalement redéfinies en collaboration avec les partenaires locaux concernés.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN observent que si l'État partie a accompli des progrès significatifs dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2008, il est cependant nécessaire de finaliser la déclaration du bien conformément à la législation nationale, de mettre en place une autorité en charge de la gestion et de garantir une gestion sur le terrain. Les actions suivantes, proposées par la mission, sont à envisager en priorité: (i) définir précisément les responsabilités et domaines de compétence de l'autorité en charge de la gestion, revoir et adopter le projet de plan de gestion intégrée (conformément à la Déclaration d'avis consultatif de la mission de 2010 à l'État partie); (ii) établir des orientations précises pour le contrôle de la planification afin de résoudre les problèmes liés à des projets d'aménagement touristique non autorisés, et (iii) définir les limites légales des trois composantes satellites du bien en série et garantir que les impacts du tourisme sur des sites géologiques vulnérables seront minimisés.

b) Projets d'aménagement non autorisés et gestion du tourisme

L'État partie signale que le Gouvernement provincial du Nord-Ouest a fait voter une Loi de gestion de l'usage des terres qui règlemente désormais une vaste gamme d'activités et envisage les impacts socioéconomiques et patrimoniaux des projets d'aménagement. L'État partie rappelle que le centre d'exposition du Dôme de Vredefort, juste à l'extérieur du périmètre du bien, est presque terminé et devrait disposer de l'espace et des ressources humaines nécessaires.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN remarquent que si la promulgation de la Loi de gestion de l'usage des terres et l'ouverture du Centre des expositions sont des étapes positives, il serait cependant important de coordonner la gestion des projets d'aménagement touristique entre les deux provinces (Nord-Ouest et État-Libre) qui se partagent la juridiction du bien et de créer des zones de présentation officielle du patrimoine mondial aux visiteurs. La mission conjointe a conclu que des projets d'aménagement touristique et un usage mal géré pourraient constituer une menace pour la valeur universelle exceptionnelle du bien, y compris pour son cadre de paysage rural. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN demeurent préoccupés par le rythme accéléré du développement touristique et rappellent que plus la sensibilisation et la publicité faite autour bien augmenteront, plus l'intérêt des propriétaires terriens pour des investissements dans le tourisme croîtra. En l'absence d'orientations de planification approuvées et d'un plan de gestion, ces projets d'aménagement continueront à constituer une menace pour l'intégrité du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment que les projets d'aménagement touristique non autorisés et que la gestion du tourisme devraient être pris en compte de manière urgente en mettant en place les quatre actions prioritaires détaillées au paragraphe a)

c) autres problèmes de conservation

L'État partie fait état d'un certain nombre de problèmes de conservation ayant des conséquences sur le bien, dont la pollution de la rivière Vaal et les pratiques agricoles dans les zones entourant le bien. En ce qui concerne la rivière Vaal, l'État partie précise qu'une étude récente a démontré que la plupart de ses affluents en aval sont dans un état critique de déclin écologique. Il précise également qu'afin de résoudre ce problème, la Municipalité de Ngwathe a récemment réhabilité l'usine de traitement des eaux usées de Parys qui a, semble-t-il, cessé de rejeter ces excès d'eaux usées dans la rivière. Enfin, l'État partie signale qu'il est en train d'établir un Cadre de Gestion Environnementale (CGE) du Dôme de Vredefort et de ses secteurs avoisinants afin de prendre en compte toutes les pratiques agricoles inappropriées.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment que le mauvais état environnemental de la rivière Vaal et de ses affluents est une source de préoccupation et fait remarquer que la mission a pu observer des traces d'un déversement partiel des eaux usées dans la rivière sur le lieu de l'usine de traitement de Parys et que sa réhabilitation doit donc avoir eu lieu très récemment. Ils estiment que les hauts niveaux de pollution sont susceptibles de provoquer un dépérissement de la végétation présente sur les berges de la rivière et pourrait avoir des conséquences sur le cadre du paysage rural qui fait partie de la valeur universelle exceptionnelle du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment également qu'une fois l'autorité en charge de la gestion mise en place, ce problème devra être traité avec les partenaires locaux concernés et que, considérant le développement actuel de la culture de la noix de pécan qui a recours à une intense irrigation, l'État partie devrait prêter une attention toute particulière au système hydrologique du secteur au moyen du CGE et garantir un usage durable des eaux de surface et sous-terraines, cet usage étant un facteur important dans le maintien du cadre du paysage rural du bien, partie intégrante de sa valeur universelle exceptionnelle.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN font observer que si l'État partie a accompli des progrès dans la mise en place d'une protection légale et d'une gestion réelle du bien, il est cependant nécessaire de finaliser de toute urgence la déclaration du statut de patrimoine mondial du Dôme de Vredefort dans le cadre de la législation nationale, de créer une autorité en charge de la gestion et de mettre en œuvre les actions prioritaires soulignées au paragraphe 4 du projet de décision présenté ci-dessous.

Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7B.5
Dôme de Vredefort (Afrique du Sud) (N 1162)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.5, adoptée lors de sa 33e session (Séville, 2009),

3. Félicite l'État partie pour les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2008;

4. Prend note des efforts entrepris par l'État partie afin de finaliser la déclaration du bien sous le statut de patrimoine mondial selon la législation nationale, avec l'aide d'un Médiateur et demande à l'État partie de:

a) Finaliser de toute urgence ce processus et soumettre la déclaration au Centre du patrimoine mondial dès que possible,

b) Créer et mettre en place une autorité en charge de la gestion du bien,

c) Garantir une gestion sur le terrain;

5. Demande également à l'État partie de mettre en œuvre de toute urgence les actions prioritaires suivantes:

a) Définir précisément les responsabilités et domaines de compétence de l'autorité en charge de la gestion et revoir et adopter un plan de gestion intégrée, conformément à la Déclaration d'avis consultatif de la mission de 2010 remise à l'État partie,

b) Établir des orientations précises de contrôle de la planification afin de résoudre les problèmes liés aux projets d'aménagements touristiques non autorisés,

c) Préciser les limites légales des trois composantes satellites du bien et les matérialiser sur le terrain, y compris dans le cas d'une modification mineure des limites, et garantir que les impacts du tourisme sur les sites géologiques vulnérables situés sur le territoire du bien seront minimisés,

d) Entreprendre des études et mettre en place des actions ciblées afin de garantir l'usage durable des eaux sous-terraines et de surface, un facteur important du maintien du cadre du paysage rural du bien, partie intégrante de sa valeur universelle exceptionnelle;

6. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2013, un rapport sur l'état de conservation du bien et sur les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations des missions de suivi réactif de 2008 et de 2010, en particulier les progrès accomplis dans la déclaration du statut de patrimoine mondial du Dôme de Vredefort dans le cadre de la législation nationale, dans la création et la mise en place d'une autorité en charge de la gestion, et dans la redéfinition des limites des composantes satellites du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.

35 COM 8E
Adoption des Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le Document WHC-11/35.COM/8E,

2. Adopte les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telles que présentées dans l'Annexe I du document WHC-11/35.COM/8E, pour les biens du patrimoine mondial suivants :

  • Afghanistan: Minaret et vestiges archéologiques de Djam; Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan;
  • Afrique du Sud: Parc de la zone humide d'iSimangaliso; Robben Island; Paysage culturel de Mapungubwe; Aires protégées de la Région florale du Cap; Dôme de Vredefort;
  • Allemagne: Vallée du Haut-Rhin moyen;
  • Bahreïn: Qal'at al-Bahreïn - ancien port et capitale de Dilmoun;
  • Bénin: Palais royaux d'Abomey;
  • Botswana: Tsodilo;
  • Cameroun: Réserve de faune du Dja;
  • Chine: Aires protégées des trois fleuves parallèles au Yunnan;
  • Inde: Sanctuaire de faune de Manas;
  • Kenya: Parcs nationaux du lac Turkana; Vieille ville de Lamu;
  • Malawi: Art rupestre de Chongoni;
  • Mali: Villes anciennes de Djenné;
  • Ouganda: Forêt impénétrable de Bwindi; Monts Rwenzori;
  • Pakistan: Fort et jardins de Shalimar à Lahore;
  • Pérou: Zone archéologique de Chan Chan;
  • Philippines: Rizières en terrasses des cordillères des Philippines;
  • République centrafricaine: Parc national du Manovo-Gounda St Floris;
  • République-unie de Tanzanie: Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara;
  • Sénégal: Île de Saint-Louis;
  • Togo: Koutammakou, le pays des Batammariba;
  • Turquie: Zones historiques d'Istanbul;
  • Yémen: Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte; Vieille ville de Sana'a;
  • Zimbabwe: Parc national de Mana Pools, aires de safari Sapi et Chewore;

3. Décide que les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial en péril seront passées en revue en priorité;

4. Décide également que, compte tenu du grand nombre de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle à examiner, l'ordre dans lequel elles seront passées en revue suivra le deuxième cycle de soumission de Rapports périodiques, tel que:

  • biens du patrimoine mondial dans les États arabes;
  • biens du patrimoine mondial en Afrique;
  • biens du patrimoine mondial en Asie et Pacifique;
  • biens du patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes;
  • biens du patrimoine mondial en Europe et Amérique du Nord.
Projet de décision : 35 COM 7B.5

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.5, adoptée lors de sa 33e session (Séville, 2010),

3. Félicite l'État partie pour les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2008;

4. Prend note des efforts entrepris par l'État partie afin de finaliser la déclaration du bien sous le statut de patrimoine mondial selon la législation nationale, avec l'aide d'un Médiateur et demande à l'État partie de:

a) Finaliser de toute urgence ce processus et soumettre la déclaration au Centre du patrimoine mondial dès que possible,

b) Créer et mettre en place une autorité en charge de la gestion du bien,

c) Garantir une gestion sur le terrain;

5. Demande également à l'État partie de mettre en œuvre de toute urgence les actions prioritaires suivantes:

a) Définir précisément les responsabilités et domaines de compétence de l'autorité en charge de la gestion et revoir et adopter un plan de gestion intégrée, conformément à la Déclaration d'avis consultatif de la mission de 2010 remise à l'État partie,

b) Établir des orientations précises de contrôle de la planification afin de résoudre les problèmes liés aux projets d'aménagement touristique non autorisés,

c) Préciser les limites légales des trois composantes satellites du bien et les matérialiser sur le terrain, y compris dans le cas d'une modification mineure des limites, et garantir que les impacts du tourisme sur les sites géologiques vulnérables situés sur le territoire du bien seront minimisés,

d) Entreprendre des études et mettre en place des actions ciblées afin de garantir l'usage durable des eaux sous-terraines et de surface, un facteur important du maintien du cadre du paysage rural du bien, partie intégrante de sa valeur universelle exceptionnelle;

6. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013,un rapport sur l'état de conservation du bien et sur les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations des missions de suivi réactif de 2008 et de 2010, en particulier les progrès accomplis dans la déclaration du statut de patrimoine mondial du Dôme de Vredefort dans le cadre de la législation nationale, dans la création et la mise en place d'une autorité en charge de la gestion, et dans la redéfinition des limites des composantes satellites du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.

Année du rapport : 2011
Afrique du Sud
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Naturel
Critères : (viii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 35COM (2011)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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