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Parc national de Mana Pools, aires de safari Sapi et Chewore

Zimbabwe
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Exploitation minière
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Braconnage (problème résolu)
  • Programme d'exploration pétrolière (problème résolu) 
  • Projet d'exploitation minière
  • Développement touristique
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 2 (de 1990-2001)
Montant total approuvé : 51 854 dollars E.U.
2001 Capacity Building for Mosi-oa-Tunya/Victoria Falls and ... (Approuvé)   31 854 dollars E.U.
1990 Contribution for the organization meeting for preparing ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

Janvier 2011: Mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

L’État partie du Zimbabwe a soumis un rapport sur l’état de conservation le 6 février 2014, qui est disponible à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/fr/list/302/documents.

Le rapport fournit des informations sur les progrès accomplis concernant un certain nombre de problèmes de conservation soulevés par le Comité à ses sessions précédentes :

  • L’application du principe de « 0 activité minière dans les biens du patrimoine mondial » par le retrait des permis de prospection des sables minéraux dans les lits des rivières Rukomechi et Chewore ;
  • Les mesures prises pour atténuer l’impact potentiel du développement d’infrastructures touristiques dans le bien, grâce au réexamen de la précédente étude d’impact environnemental potentiel (EIE) concernant le développement du Camp de Vine et l’inclusion de mesures d’atténuation plus complètes dans l’EIE révisée ;
  • La Commission nationale du Zimbabwe pour l’UNESCO a conseillé aux autorités du parc d’étendre le projet de plan de gestion du parc national de Mana Pools en un projet de plan de gestion globale pour la totalité du bien, y compris les aires de safari Sapie et Chewore ;
  • Aucune information n’est fournie sur l’état des populations fauniques et la surveillance de la vie sauvage ni sur les progrès accomplis dans la réalisation d’une étude de faisabilité d’une possible réintroduction de rhinocéros noirs.

L’État partie de la Zambie n’a pas donné d’information sur la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2011, comme le demandait le Comité à sa 35e session (UNESCO, 2011), ni sur les développements prévus à proximité du bien, ni sur les résultats des EIE de ces plans.

Le Centre du patrimoine mondial a écrit une lettre à l’État partie de la Zambie le 3 février 2014 lui demandant des informations complémentaires sur la décision récente du gouvernement de la Zambie d’autoriser l’ouverture d’une mine d’extraction de cuivre à ciel ouvert dans le parc national du Bas-Zambèze, de l’autre côté du Zambèze par rapport au bien. Au moment de la rédaction du présent rapport, aucune réponse à cette lettre n’a été reçue de l’État partie de la Zambie. Toutefois, des rapports de Media indiquent que la haute cours de Lusaka a ordonné la suspension de l’autorisation d’exploitations minières à grande échelle dans l’attente de l’audience de l’appel présenté par plusieurs ONG. Au moment de la rédaction du présent rapport, aucune information n’est a été reçue concernant le résultat de cet appel.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

La décision de l’État partie d’appliquer le principe de « 0 activité minière dans les biens du patrimoine mondial », avec le retrait des permis de prospection des sables minéraux dans les lits des rivières Rukomechi et Chewore, est une évolution très positive.

Les améliorations signalées concernant l’EIE du camp semi-permanent de Vine, grâce à une prise en compte plus complète des préoccupations des parties prenantes et au développement de mesures d’atténuation, sont notées. Toutefois, la construction a été largement terminée avant l’achèvement de l’EIE révisée. Il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie de garantir que les futures EIE pour des projets ayant des impacts potentiels sur le bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial soient entreprises conformément à la Note de conseil de l’UICN pour les évaluations de l’impact environnemental appliquées au patrimoine mondial, en particulier afin de garantir que des EIE complètes soient réalisées en amont du processus de prise de décision et qu’elles fassent intervenir des experts ayant une connaissance du patrimoine mondial.

Il est également recommandé que le Comité demande à l’État partie de soumettre le nouveau plan de gestion pour le bien incluant les aires de safari Sapi et Chewore au Centre du patrimoine mondial lorsqu’il aura été achevé.

L’État partie de la Zambie n’a pas tenu le Centre du patrimoine mondial informé de l’état des activités minières et des développements touristiques qui pourraient affecter le bien. Par conséquent, il est recommandé que le Comité exprime ses plus vives inquiétudes concernant les autorisations accordées récemment par le Gouvernement de la Zambie pour l’ouverture de la mine à ciel ouvert de Kangaluwi et Chisawa dans le parc national du Bas-Zambèze, et qu’il demande à l’État partie de la Zambie de clarifier l’état de ces autorisations. Selon les informations reçues, cette mine inclurait, entre autres, des installations de stockage de déchets miniers et des ouvrages de stockage d’eau pour une production minière d’environ 8 millions de tonnes par an, ainsi que des installations d’alimentation en eau pour des programmes d’approvisionnement en eau et de séchage non encore définis. Cette mine a été autorisée alors que le projet avait été rejeté en 2012 par l’Autorité de gestion de l’environnement de la Zambie sur la base des impacts environnementaux. Par ailleurs, l’évaluation de l’EIE par l’UICN montre que l’étude a échoué dans son évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, malgré les inquiétudes soulevées à cet égard. En outre, il n’est pas certain que l’État partie de la Zambie ait progressé concernant la mise en œuvre de la recommandation de la mission conjointe réactive de 2011 sur l’élaboration de règlementations et la formulation de conditions particulières garantissant que le drainage et l’écoulement provenant des morts-terrains dus aux activités minières n’affectent pas le fleuve Zambèze.

Enfin, il est recommandé que le Comité rappelle à l’État partie de la Zambie l’article 6 de la Convention qui stipule que «  Chacun des États parties à la présente convention s'engage à ne prendre délibérément aucune mesure susceptible d'endommager directement ou indirectement le patrimoine culturel et naturel [...] situé sur le territoire d'autres États parties à cette convention. »

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.97
Parc national de Mana Pools, aires de safari Sapi et Chewore (N 302) (Zimbabwe)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le Document WHC-14/38.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision COM 7B.8 adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
  3. Accueille favorablement la décision de l’État partie du Zimbabwe d’appliquer le principe de « zéro activité minière dans les biens du patrimoine mondial » avec le retrait des permis de prospection des sables minéraux dans le bien ; 
  4. Accueille également favorablement les améliorations signalées concernant l’étude d’impact environnemental (EIE) du camp semi-permanent de Vine, grâce à la prise en compte plus complète des préoccupations des parties prenantes et au développement de mesures d’atténuation ainsi que l’amorce du développement d’un plan de gestion globale pour la totalité du bien, y compris les aires de safari Sapie et Chewore ;
  5. Note avec inquiétude que l’État partie de la Zambie a autorisé l’ouverture d’une mine à ciel ouvert dans le parc national du Bas-Zambèze, de l’autre côté du fleuve Zambèze par rapport au bien, sans prendre en considération les impacts potentiels sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), et prie instamment l’État partie de la Zambie de revenir sur sa décision ;
  6. Rappelle sa recommandation à l’État partie de la Zambie d’envisager une proposition d’inscription pour le parc national du Bas-Zambèze afin de constituer à terme une inscription transfrontalière sur la Liste du patrimoine mondial, conformément à la recommandation du Comité du patrimoine mondial au moment de l’inscription du bien ;
  7. Réitère sa demande à l’État partie du Zimbabwe de mener une nouvelle étude sur les principales espèces fauniques pour en déterminer les populations actuelles dans la zone, de poursuivre les programmes de suivi du site et de mener une étude de faisabilité pour un programme de réintroduction éventuelle du rhinocéros noir, qui a disparu du bien en raison du braconnage ;
  8. Demande à l’État partie du Zimbabwe de fournir une copie électronique et trois copies imprimées du projet de plan de gestion révisé du bien en totalité, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
  9. Demande également aux États partie de la Zambie et du Zimbabwe d’informer le Centre du patrimoine mondial de tout développement prévu pouvant avoir un impact sur le bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de s’assurer que les EIE réalisées pour ces éventuels développement planifiés sont en accord avec la Note de conseil de l’UICN pour les évaluations d’impact environnemental appliquées au patrimoine mondial ;
  10. Demande en outre à l’État partie de la Zambie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport sur l’état de la décision concernant la mine à ciel ouvert de Kangaluwi et Chisawa dans le parc national du Bas-Zambèze et ses impacts potentiels sur la VUE du bien ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie du Zimbabwe, en concertation avec l’État partie de la Zambie, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport détaillé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien, y compris sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation pour le site du Camp de Vine et sur la mise en œuvre des demandes ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Projet de décision :    38 COM 7B.97

Le Comité du patrimoine mondial,

1.         Ayant examiné le Document WHC-14/38.COM/7B,

2.         Rappelant la Décision 35.COM 7B.8 adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.         Accueille favorablement la décision de l’État partie du Zimbabwe d’appliquer le principe de « 0 activité minière dans les biens du patrimoine mondial » avec le retrait des permis de prospection des sables minéraux dans le bien ; 

4.         Accueille également favorablement les améliorations signalées concernant l’étude d’impact environnemental (EIE) du camp semi-permanent de Vine, grâce à la prise en compte plus complète des préoccupations des parties prenantes et au développement de mesures d’atténuation ainsi que le développement d’un plan de gestion globale pour la totalité du bien, y compris les aires de safari Sapie et Chewore ;

5.         Note avec inquiétude que l’État partie de la Zambie a autorisé l’ouverture d’une mine à ciel ouvert dans le parc national du Bas-Zambèze, de l’autre côté du fleuve Zambèze par rapport au bien, sans prendre en considération les impacts potentiels sur sa valeur universelle exceptionnelle, et prie instamment l’État partie de la Zambie de revenir sur sa décision ;

6.         Rappelle sa recommandation à l’État partie de la Zambie d’envisager une proposition d’inscription pour le parc national du Bas-Zambèze afin de constituer à terme une inscription transfrontalière sur la Liste du patrimoine mondial, conformément à la recommandation du Comité du patrimoine mondial au moment de l’inscription du bien ;

7.         Réitère sa demande à l’État partie du Zimbabwe de mener une nouvelle étude sur les principales espèces fauniques afin de vérifier que les populations n’ont pas souffert depuis la crise économique de 2007, de réinstaurer un suivi régulier de la vie sauvage et de mener une étude de faisabilité pour un programme de réintroduction éventuelle du rhinocéros noir qui a disparu du bien en raison du braconnage commercial dans les années 1980 ;

8.         Demande à l’État partie du Zimbabwe de fournir trois copies imprimées et une copie électronique du projet de plan de gestion révisé du bien en totalité, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;

9.         Demande également aux Etats partie de la Zambie et du Zimbabwe d’informer le Centre du patrimoine mondial de tous développement pouvant avoir un impact sur le bien, conformément au paragraphe 172 de Orientations, et de s’assurer que les EIE réalisées pour ces éventuels développement planifiés sont en accord avec Note de conseil de l’UICN pour les évaluations de l’impact environnemental appliquées au patrimoine mondial ;

10.      Demande en outre à l’État partie de la Zambie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport sur l’état de la décision concernant la mine à ciel ouvert de Kangaluwi et Chisawa dans le parc national du Bas-Zambèze et ses impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;

11.      Demande par ailleurs à l’État partie du Zimbabwe, en concertation avec l’État partie de la Zambie, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien, sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation pour le Camp de Vine et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.

Année du rapport : 2014
Zimbabwe
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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