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Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria

Zambie, Zimbabwe
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Exploitation hydraulique
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Pollution atmosphérique
  • Pollution des eaux de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Sécheresses
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet de construction d'un barrage en travers des gorges (problème résolu); 
  • Développement touristique non planifié ;
  • Développement urbain incontrôlé résultant d'un accroissement significatif de la population ;
  • Espèces envahissantes ;
  • Pollution (de l'eau, de l'air et visuelle) ;
  • Amoindrissement du débit des chutes en raison de la sécheresse et/ou de captages en amont (production d'énergie hydraulique). 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 5 (de 2001-2007)
Montant total approuvé : 93 485 dollars E.U.
2007 Zimbabwe-Zambia meeting to plan the implementation of ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Capacity Building for Mosi-oa-Tunya/Victoria Falls and ... (Approuvé)   31 854 dollars E.U.
2001 Bi-national Workshop Zambia/Zimbabwe for the review of ... (Approuvé)   15 085 dollars E.U.
2001 National meeting on the Conservation of the Victoria ... (Approuvé)   7 496 dollars E.U.
2001 National Workshop on the conservation of Victoria ... (Approuvé)   9 050 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

Novembre 2006 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

Les États parties ont soumis un rapport conjoint sur l’état de conservation du bien le 31 janvier 2014, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/509/documents. Le rapport répond aux problèmes spécifiques soulevés dans la décision 36 COM 7B.7 et donne un compte rendu général actualisé de la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2006, y compris :

  • les activités conjointes des États parties dans la gestion du site. Un plan de gestion conjoint révisé  devrait être terminé en juin 2014;
  • la mise en œuvre de l’accord volontaire de l’État partie de Zambie de limiter, pendant la saison sèche, les prélèvements d’eau des Chutes pour la production d’énergie hydroélectrique, de façon à maintenir la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  • le statut de diverses activités d’aménagement du secteur privé dans la partie zambienne du bien ou près de celle-ci, notamment la proposition de ballon captif (encore en cours d’examen) et les propositions d’« amphicoach » (autocar amphibie) et de lodge avec spa (toutes deux abandonnées) ;
  • des progrès vers l’élaboration d’un plan durable de financement/affaires pour le bien (en préparation), une évaluation stratégique environnementale (devant être terminée en 2014), et un plan de suivi (terminé et en cours de mise en œuvre à compter de 2014) ;
  • des progrès en matière de nettoyage avec des moyens mécaniques des zones infestées par l’espèce envahissante Lantana camara.

Les États parties font également état d’une série d’activités concernant la gestion du site, y compris le repeuplement d’espèces de la faune, la restauration de l’habitat grâce à la plantation d’arbres, la gestion des incendies, le traitement des déchets et l’aménagement d’infrastructures de gestion. Le nombre de touristes visitant le bien continue d’augmenter, s’élevant à 252 000 en 2013 (en hausse de 9% depuis 2010). Les États parties indiquent en outre que l’efficacité de la régulation et du contrôle des touristes demeure l’unique grand défi pour la gestion, tandis que garantir le financement nécessaire pose également un grave problème.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

Des progrès louables ont été réalisés ces dernières années avec une série d’activités relatives à la gestion du site, parmi lesquelles des améliorations portant sur l’infrastructure du parc, la signalisation et le traitement des déchets, la régulation des activités touristiques du secteur privé, le contrôle de la végétation exotique envahissante, la gestion des incendies et la restauration écologique. Les efforts visant à restaurer et maintenir la valeur universelle exceptionnelle du bien méritent d’être loués, en particulier la décision de l’État partie de Zambie de réduire volontairement les quantités d’eau prélevées sur les Chutes pour la production d’énergie hydroélectrique pendant les mois critiques de la saison sèche. La décision de l’État partie de Zambie de refuser d’autoriser deux projets d’aménagement touristique, qui auraient eu un effet préjudiciable sur la VUE, est également accueillie favorablement, mais il demeure important que les deux États parties continuent de coopérer étroitement pour examiner et réguler toutes les propositions de ce type. Un soin particulier doit être apporté pour éviter tout impact visuel des aménagements, qui pourrait être visible depuis l’intérieur du bien, comme le ballon captif proposé. Le Centre du patrimoine et l’IUCN ont également reçu des informations au sujet d’une proposition indépendante de partenariat public/privé en vue de la construction d’un téléphérique dans la partie du bien située au Zimbabwe. Cependant, suite à une communication avec le Centre du patrimoine mondial, le promoteur du projet a noté qu’il avait été décidé d’abandonner le projet.

Le fait que le prélèvement d’eau en amont puisse avoir un effet préjudiciable sur la VUE du bien est source de préoccupation. La Commission du fleuve Zambèze (ZAMCOM), nouvellement créée, est un outil important pour la protection et l’utilisation de ce cours d’eau partagé. L’État partie du Botswana a notifié à la ZAMCOM son intention de prélever 495 millions de mètres cubes d’eau par an (principalement pour l’irrigation agricole à Pandamatenga), une quantité qui représenterait 5-10% du débit au niveau des Chutes pendant la saison sèche, ce qui pourrait potentiellement avoir un impact négatif sur la VUE du bien. Le prélèvement d’eau en amont est l’un des problèmes stratégiques qui devraient être pleinement évalués dans le cadre de l’évaluation stratégique environnementale (ESE) et abordé par le comité ministériel conjoint. D’autres problèmes importants qui devraient être inclus dans le processus ESE seraient les options permettant de réduire l’impact de l’aménagement urbain voisin sur le bien et la régulation des infrastructures et activités touristiques (en particulier, les impacts du bruit et visuels).

Les contraintes du financement limitent la capacité des autorités de gestion à mettre pleinement en œuvre des programmes de gestion du site ; en conséquence, il est recommandé que le Comité encourage les États parties à accélérer l’élaboration d’un plan durable de financement/affaires pour le bien. Compte tenu du nombre substantiel de visiteurs, il semblerait faisable de financer largement les opérations de gestion à partir des droits d’entrée du parc et d’autres recettes tirées du site.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.96
Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria (Zambie, Zimbabwe) (N 509)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
  2. Rappelant le décision 36 COM 7B.7, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
  3. Accueille favorablement l’achèvement du plan de suivi, et demande aux États parties de rendre compte des résultats du suivi dès que ceux-ci seront disponibles ;
  4. Accueille également favorablement les mesures volontaires prises par l’État partie de Zambie de limiter, pendant la saison sèche, les prélèvements d’eau des Chutes pour la production d’énergie hydroélectrique, restaurant ainsi une partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et encourage l’État partie de Zambie à envisager d’autres réductions des prélèvements d’eau ;
  5. Note avec préoccupation l’intention notifiée de l’État partie du Botswana de prélever 495 millions de mètres cubes d’eau par an dans le fleuve Zambèze à des fins d’irrigation, ce qui représente 5-10 % du débit pendant la saison sèche au niveau des Chutes, et prie avec insistance les États parties de Zambie et du Zimbabwe, en consultation avec l’État partie du Botswana et la commission du fleuve Zambèze (ZAMCOM), d’inclure une pleine évaluation de ce projet et de ses impacts sur la VUE du bien dans l’évaluation stratégique environnementale (ESE), qui est actuellement en cours de préparation ; 
  6. Reconnaît que les mesures prises par les États parties de Zambie et du Zimbabwe pour protéger la VUE du bien en refusant d’autoriser des activités d’aménagement touristique inapprpriées et les prie aussi instamment de ne pas autoriser d’autres propositions relatives à un ballon captif, une installation à câbles ou une autre grande structure à proximité du bien ;
  7. Prie en outre instamment les États parties de Zambie et du Zimbabwe d’accélérer l’achèvement du plan durable de financement/affaires, et d’envisager des mécanises pour financer largement des opérations de gestion à partir de droits d’entrée du parc et d’autres recettes tirées du site ;
  8. Demande également aux États parties de Zambie et du Zimbabwe de fournir, au Centre du patrimoine mondial, une version électronique et trois exemplaires imprimés du plan de gestion conjoint révisé ainsi que l’ESE pour examen par le Centre du patrimoine mondial et IUCN;
  9. Demande en outre aux États parties de Zambie et du Zimbabwe de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Projet de décision:     38 COM 7B.96

Le Comité du patrimoine mondial,

1.         Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,

2.         Rappelant le décison 36 COM 7B.7, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.         Accueille favorablement l’achèvement du plan de suivi, et demande aux États parties de rendre compte des résultats du suivi dès que ceux-ci seront disponibles ;

4.         Accueille également favorablement les mesures volontaires prises par l’État partie de Zambie de limiter, pendant la saison sèche, les prélèvements d’eau des Chutes pour la production d’énergie hydroélectrique, restaurant ainsi une partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et encourage l’État partie de Zambie à envisager d’autres réductions des prélèvements d’eau ;

5.         Note avec préoccupation l’intention notifiée de l’État partie du Botswana de prélever 495 millions de mètres cubes d’eau par an dans le fleuve Zambèze à des fins d’irrigation, ce qui représente  5-10 % du débit pendant la saison sèche au niveau des Chutes, et prie avec insistance les États parties de Zambie et du Zimbabwe, en consultation avec l’État partie du Botswana et la commission du fleuve Zambèze (ZAMCOM), d’inclure une pleine évaluation de ce projet et de ses impacts sur la VUE du bien dans l’évaluation stratégique environnementale (ESE), qui est actuellement en cours de préparation ; 

6.         Reconnaît que les mesures prises par les États parties de Zambie et du Zimbabwe pour protéger la VUE du bien en refusant d’autoriser des activités d’aménagement touristique inapprpriées et les prie aussi instamment de ne pas autoriser d’autres propositions relatives à un ballon captif, une installation à câbles ou une autre grande structure à proximité du bien ;

7.         Prie en outre instamment les États parties de Zambie et du Zimbabwe d’accélérer l’achèvement du plan durable de financement/affaires, et d’envisager des mécanises pour financer largement des opérations de gestion à partir de droits d’entrée du parc et d’autres recettes tirées du site ;

8.         Demande également aux États parties de Zambie et du Zimbabwe de fournir, au Centre du patrimoine mondial, une version électronique et trois exemplaires imprimés du plan de gestion conjoint révisé ainsi que l’ESE pour examen par le Centre du patrimoine mondial et IUCN;

9.         Demande en outre aux États parties de Zambie et du Zimbabwe de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017. 

Année du rapport : 2014
Zambie Zimbabwe
Date d'inscription : 1989
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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