Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Zone de gestion des Pitons

Sainte-Lucie
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Habitat
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pressions exercées par l’aménagement touristique et résidentiel ;
  • Absence de procédure de contrôle strict de l’aménagement.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 1 (de 2002-2002)
Montant total approuvé : 19 950 dollars E.U.
2002 Preparatory assistance for preparing a tentative list ... (Approuvé)   19 950 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

20 au 24 mars 2010 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

Le 20 février 2014, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1161/documents/.

L’État partie indique ce qui suit :

  • Le 22 décembre 2013, l’Étude sur les limites de changement acceptable (LCA) qui avait été demandée, ainsi qu’un Guide de Projet, ont été soumis à l’État partie par la société de conseil The Landmark Practice. L’étude montre que l’évolution de la situation depuis l’inscription jusqu’en 2013 n’a globalement pas affecté la Valeur universelle exceptionnelle du bien (VUE). Le rapport laisse entendre que les limites de changement acceptable doivent être mesurées par rapport à vingt « vues importantes » du site. Des estimations détaillées des projets d’aménagement proposés sont fournies, ainsi que des plans approuvés, actuellement en suspens à cause du moratoire ; la majorité de l’aménagement prévu à Freedom Bay, ainsi que l’aménagement de Sugar Beach sont donc considérés comme dépassant les LCA et le premier pourrait aussi dépasser les critères du Secteur stratégique 3 selon le rapport Hyder ;
  • Les recommandations de l’étude sur les LCA, approuvées par décret (Conclusion du Cabinet n° 527 de 2013) présentent une feuille de route pour la mise en œuvre du rapport, incluant l’établissement d’un mémorandum d’accord entre le Ministère de l’Environnement et le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire (Physical Development) ;
  • La remise à neuf de la plaque commémorative de l’inscription de la Zone de gestion des Pitons au patrimoine mondial (endommagée par l’ouragan Thomas en 2010) a commencé ;
  • Les projets de traitement du problème des plantes envahissantes (Callisia fragrans et Tradescantia zebrina) sur le sentier de découverte de la nature de Gros Piton semblent couronnés de succès. Il est en outre prévu d’organiser des activités éducatives et de sensibilisation pour assurer une éradication à long terme de ces espèces. De même, des projets ont été organisés afin de faire participer divers partenaires concernés comme les écoles et les communautés, sensibiliser le public et mettre en évidence les impacts potentiels du changement climatique ;
  • L’intention de l’État partie de poursuivre les prospections d’énergie géothermique dans la région de Soufrière a été notée. Fond Doux, situé sur le territoire du bien, figure parmi les lieux possibles de forage de puits. Bien que l’étude sur les LCA ait également étudié l’impact potentiel de puits de forage pour la prospection, elle n’a pu déterminer si ces activités dépasseraient les LCA vu l’absence actuelle de plans détaillés. L’État partie considère néanmoins que ce genre d’activités effectuées hors du bien ne risque pas beaucoup d’avoir d’impact et que les aménagements géothermiques sur le territoire du bien pourraient être acceptables dans la mesure où ils sont situés loin des Sulphur Springs et font l’objet d’une Évaluation d’impact sur l’environnement (EIE).
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

L’achèvement de l’étude sur les limites du changement acceptable (LCA) est bien accueilli. Ses recommandations doivent être totalement mises en œuvre et il convient d’appliquer quelques mesures de sauvegarde complémentaires pour assurer la protection de la Valeur universelle exceptionnelle. Conformément aux conclusions de l’étude, tous les aménagements dont les impacts dépasseraient les LCA définies ne devraient pas être poursuivis. Les projets dont on a jugé qu’ils dépassaient les LCA – tels que les aménagements de Freedom Bay et de Sugar Beach – devraient par conséquent être abandonnés ou modifiés pour éviter d’affecter la VUE du bien. Si des aménagements dépassant les LCA devaient être poursuivis, l’intégrité du bien serait certainement compromise et il faudrait dans ce cas envisager l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Dans tous les cas, les aménagements qui ne sont pas considérés comme dépassant les LCA devraient éviter les impacts sur les « vues importantes » du bien telles que définies dans l’étude sur les LCA. Chaque aménagement devra faire l’objet d’une évaluation d’impacts potentiels sur la VUE du bien avant l’accord de l’État partie. De plus, tout plan directeur révisé devra totalement se conformer aux LCA et aux directives présentées dans le Guide de Projet et devra être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant toute prise de décision qui serait difficile à inverser, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Il faudrait disposer de plus d’informations sur la « feuille de route de mise en œuvre » de l’étude des LCA, afin de s’assurer qu’elle est juridiquement reconnue et intégrée dans la planification des aménagements et la législation et les procédures de contrôle régissant le bien. Il convient également de renforcer la gestion du bien pour faire en sorte que les aménageurs se conforment à la réglementation qui en résulte.

L’intention de l’État partie de poursuivre l’exploitation des ressources géothermiques dans la région de Soufrière suscite de la préoccupation. Des aménagements géothermiques dans le périmètre du bien risqueraient d’avoir un sérieux impact sur sa VUE et devraient être interdits. Tout aménagement géothermique à l’extérieur du bien devrait faire l’objet d’une EIE détaillée pour estimer les impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément à la Note de conseil de l’UICN pour les évaluations d’impact environnemental appliquées au patrimoine mondial.

Les efforts de l’État partie pour traiter le problème des plantes envahissantes et améliorer l’engagement des parties prenantes sont bien accueillis et devront être poursuivis. 

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.85
Zone de gestion des Pitons (Sainte-Lucie) (N 1161)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7B.32, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Note avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie pour traiter le problème d’espèces envahissantes et pour améliorer l’engagement des parties prenantes ;
  4. Accueille favorablement l’achèvement de l’Étude sur les limites du changement acceptable (LCA), et demande à l’État partie d’en assurer la reconnaissance juridique et l’intégration dans les plans d’aménagement et la législation et les procédures de contrôle régissant le bien, de totalement mettre en œuvre ses recommandations, et de n’autoriser la poursuite d’aucun aménagement s’il est jugé dépasser les LCA ;
  5. Note que plusieurs aménagements prévus et en cours – comme ceux de Freedom Bay et de Sugar Beach – sont considérés comme dépassant les LCA, et demande également à l’État partie de veiller à mettre un terme à ces aménagements ou à les modifier sensiblement de façon à s’assurer qu’ils n’ont pas d’impacts sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  6. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial tout plan directeur révisé avant de prendre toute décision difficile à inverser, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  7. Considère que si l’on autorisait la poursuite d’un aménagement dépassant les LCA, l’intégrité du bien serait certainement compromise, ce qui amènerait à envisager une éventuelle inclusion du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  8. Recommande l’interdiction d’aménagements d’énergie géothermique dans le périmètre du bien, et prie instamment l’État partie de veiller à ce que tout aménagement d’énergie géothermique à l’extérieur du bien fasse l’objet d’une Évaluation d’impact sur l’environnement pour estimer les impacts potentiels sur sa VUE, conformément à la Note de conseil de l’UICN pour les évaluations d’impact environnemental appliquées au patrimoine mondial ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er décembre 2015, un rapport incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien, ainsi que l’adoption juridique et la totale mise en œuvre des recommandations de l’Étude sur les limites du changement acceptable et les mesures complémentaires d’interdiction d’aménagements susceptibles d’impact sur la VUE du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial, à sa 40e session, en 2016.
Projet de décision :  38 COM 7B.85

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7B.32, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Note avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie pour traiter le problème d’espèces envahissantes et pour améliorer l’engagement des parties prenantes ;
  4. Accueille favorablement l’achèvement de l’Étude sur les limites du changement acceptable (LCA), et demande à l’État partie d’en assurer la reconnaissance juridique et l’intégration dans les plans d’aménagement et la législation et les procédures de contrôle régissant le bien, de totalement mettre en œuvre ses recommandations, et de n’autoriser la poursuite d’aucun aménagement s’il est jugé dépasser les LCA ;
  5. Note que plusieurs aménagements prévus et en cours – comme ceux de Freedom Bay et de Sugar Beach – sont considérés comme dépassant les LCA, et demande également à l’État partie de veiller à mettre un terme à ces aménagements ou à les modifier sensiblement de façon à s’assurer qu’ils n’ont pas d’impacts sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  6. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial tout plan directeur révisé avant de prendre toute décision difficile à inverser, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  7. Considère que si l’on autorisait la poursuite d’un aménagement dépassant les LCA, l’intégrité du bien serait certainement compromise, ce qui amènerait à envisager une éventuelle inclusion du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  8. Recommande l’interdiction d’aménagements d’énergie géothermique dans le périmètre du bien, et prie instamment l’État partie de veiller à ce que tout aménagement d’énergie géothermique à l’extérieur du bien fasse l’objet d’une Évaluation d’impact sur l’environnement pour estimer les impacts potentiels sur sa VUE, conformément à la Note de conseil de l’UICN pour les évaluations d’impact environnemental appliquées au patrimoine mondial ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2016, un rapport incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien, ainsi que l’adoption juridique et la totale mise en œuvre des recommandations de l’Étude sur les limites du changement acceptable et les mesures complémentaires d’interdiction d’aménagements susceptibles d’impact sur la VUE du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial, à sa 40e session, en 2016.
Année du rapport : 2014
Sainte-Lucie
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top