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Ville de Luang Prabang

République démocratique populaire lao
Facteurs affectant le bien en 2000*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Grandes installations linéaires
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Méthodes de conservation inappropiées
  • Nouvelles constructions
  • Besoin d'un Plan de sauvegarde et de développement pour la ville
  • Besoin urgent de l'adoption de la loi sur la protection des biens culturels 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2000
Demandes approuvées : 5 (de 1994-1998)
Montant total approuvé : 92 242 dollars E.U.
1998 Promotion of WH Convention in Town of Luang Prabang, ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Luang Prabang Workshop and Training material for ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1996 Conservation of Traditional Houses in Luang Prabang (Approuvé)   39 900 dollars E.U.
1996 Preparation of a Manual on guidelines for the ... (Approuvé)   7 342 dollars E.U.
1994 Preparation of a nomination file for Luang Prabang (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2000**

juillet 1999: mission du Centre du patrimoine mondial; septembre 2000: mission Centre du patrimoine mondial / Convention France-UNESCO

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2000

Précédents débats :
Vingt-troisième session du Comité – paragraphe X.46 et Annexe VIII.

Nouvelles informations : Le Centre du patrimoine mondial, son partenaire la Ville de Chinon (France) et l'architecte-urbaniste français ont participé à la session plénière de la Commission nationale interministérielle pour la Protection et l'Aménagement du Patrimoine culturel, historique et naturel (la plus haute instance responsable du patrimoine), qui s'est tenue à Luang Prabang en janvier 2000 et à laquelle ont participé six ministres et vice-ministres. Le projet de plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) pour Luang Prabang, ainsi que des projets de directives pour la construction ont été présentés à la Commission nationale pour le Patrimoine. La Commission a approuvé en principe le projet de plan et a accepté de recevoir une mission d'experts de l’UNESCO pour préparer des révisions à apporter au décret actuel sur la protection du patrimoine et sur l'urbanisme, afin de l'harmoniser avec le projet de plan. Un juriste spécialisé dans l'urbanisme et un expert en transports – qui seront mis à la disposition du Centre dans le cadre de l'Accord de coopération France-UNESCO pour la protection du patrimoine monumental, urbain et naturel – entreprendront une mission en juillet-août 2000 dans ce but.

La construction illégale a pu être limitée dans une large mesure mais la très forte augmentation du tourisme et l'établissement d'un grand nombre de boutiques de souvenirs et de pensions de famille depuis deux ans dans le centre historique de Luang Prabang, ainsi que le projet d'élargissement des routes risquent d'entraîner la perte de l'authenticité de la ville et l'augmentation de la circulation automobile dans le centre-ville. La contribution de 11,8 millions de francs français (1,8 millions de dollars) de l'Agence française pour le Développement (AFD) pour le projet sur deux ans (1998-2000) de renforcement des capacités des autorités locales pour la gestion du patrimoine urbain a cependant abouti à un renforcement considérable de la Maison du Patrimoine, afin de lui permettre de gérer les transformations urbaines. Le Centre, par le biais du programme de coopération décentralisée entre Chinon et Luang Prabang, négocie actuellement une seconde contribution de l'AFD, d'un montant de 3,5 millions de dollars, pour l'aménagement de l'infrastructure urbaine. Il est prévu de mener ce projet de l'AFD en étroite collaboration avec le projet de la Banque asiatique de développement concernant le développement de l'infrastructure de Luang Prabang. Ce projet s'élève à 4 millions de dollars, dont 2 millions sont provisoirement réservés pour le centre historique.

Action requise
Le Bureau note avec satisfaction la mobilisation par le Centre du patrimoine mondial et la Ville de Chinon d'une importante coopération internationale pour le développement en vue de la protection et du développement durable de Luang Prabang. Il exprime sa gratitude au gouvernement français, à l'Agence française de Développement et à la Banque asiatique de Développement pour l'appui apporté à cette sauvegarde. Tout en notant l'avancement réalisé par les autorités nationales et locales dans le renforcement du cadre juridique et de gestion destiné à la protection du patrimoine urbain de Luang Prabang, le Bureau constate avec préoccupation la croissance touristique rapide et mal préparée qui risque de causer la perte de l'authenticité de la ville. Le Bureau demande à l'Etat partie d'approuver dès que possible le plan de sauvegarde et de mise en valeur de Luang Prabang, afin d'assurer au site une protection juridique adaptée, et de faire en sorte que la stratégie nationale concernant le tourisme accorde davantage d'importance aux problèmes de protection du patrimoine. Le Bureau demande au Centre de mobiliser un appui technique pour aider l'Etat partie à cet égard.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2000

Pour faire suite à la décision de la vingt-quatrième session du Bureau :

Ø  le Secrétariat a informé l’Etat partie et la Banque asiatique de développement (BAsD) ;

Ø  le Secrétariat a reçu l’aide technique de l’Agence française de développement (AFD) pour préparer le mandat de la mission de suivi réactif de l’ICOMOS ;

Ø  des documents techniques et un mandat pour un expert en mécanique des sols/hydraulique ont été transmis à l’ICOMOS le 5 septembre 2000, mais l’expert n’a pas encore été nommé ;

Ø  la BAsD et l’Etat partie ont convenu de reporter les travaux prévus et d’attendre les résultats de l’avis technique de l’ICOMOS sur la cause de l’érosion des berges (drainage des eaux de surface ou courant fluvial) et sur les autres solutions possibles en dehors de la consolidation des berges ;

Ø  la BAsD et l’AFD ont décidé de fusionner leur projet pour garantir la complémentarité (total 8 millions de dollars US) et le Centre est en train de négocier pour fusionner le projet UE-AsiaUrbs (400 000 dollars US) dans le cadre d’une coopération décentralisée entre l’UNESCO, le WHC, la ville de Chinon et Luang Prabang ;

Ø  un plan de préservation cofinancé par le Fonds du patrimoine mondial ; un manuel pédagogique ; des affiches et des brochures sont maintenant prêts et utilisés dans les ateliers de formation destinés aux collectivités locales, aux chefs de villages et à la population locale – tous donnent d’excellents résultats ;

Ø  une mission d’un expert du Centre, organisée dans le cadre d’un accord entre la France et l’UNESCO, a eu lieu en septembre ; elle avait pour objet des entretiens avec l’Etat partie afin de définir les révisions de la législation nationale et des règlements locaux qui s’imposent en matière de protection du patrimoine national et d’établir les modalités de mise en œuvre d’un Fonds pour l’aide à la population locale en matière de conservation.

Ø  en coopération avec l’AFD et la Caisse des dépôts et consignations (CDC- établissement financier national français de comptes d’épargne, de prêts immobiliers, etc.), le Centre a lancé des études de cas sur les systèmes de subventions, prêts et avantages fiscaux en faveur des propriétaires privés de bâtiments historiques, non seulement à Luang Prabang, mais aussi dans d’autres pays en développement asiatiques.

 

Décisions adoptées par le Comité en 2000
24 BUR IV.B.69
Ville de Luang Prabang (République démocratique populaire lao)

Le Secrétariat a signalé que le plan de conservation et d'aménagement de la Ville de Luang Prabang, établi dans le cadre du programme de coopération décentralisée Luang Prabang-Chinon, avait été présenté à la Commission nationale interministérielle sur le patrimoine culturel, historique et naturel en janvier 2000 et qu'il a été en principe approuvé. Ce plan n'a toutefois pas été officiellement adopté et n'a donc pas force de loi. Le Secrétariat a également rappelé que malgré la demande répétée du Bureau et du Comité d'une révision et d'une entrée en vigueur ultérieure par l'Assemblée nationale laotienne du décret sur la protection du patrimoine national culturel, historique et naturel (publié le 20 juin 1997 en tant que décret présidentiel), celui-ci était toujours en suspens. Le Bureau a été informé de l'augmentation rapide et mal planifiée du développement touristique à Luang Prabang et de cas de constructions illégales, malgré le renforcement des capacités de gestion du patrimoine urbain par les autorités locales. Le projet de consolidation des berges du fleuve avec des gabions en béton a suscité une préoccupation particulière, tout comme l'élargissement du quai qui serait réalisé dans le cadre d'un projet financé par le Programme des villes secondaires de la Banque asiatique de développement. Ce projet pourrait en effet, être préjudiciable à la vue de la péninsule historique depuis la berge opposé et permettrait une augmentation de la circulation des véhicules dans le centre historique de la ville. Le Bureau a été informé qu'il a été demandé à l'État partie et à la Banque asiatique de développement de procéder à un levé géologique pour juger de la nécessité de l'utilisation de gabions en béton. Le Bureau a également été informé des projets exemplaires d'amélioration de l'infrastructure urbaine entrepris par l'Agence française pour le développement (AFD) lors de la première phase d'un programme de plusieurs années de conservation et aménagement urbains (1,8 million de dollars des États-Unis), ainsi que des négociations en cours pour une seconde phase d'un montant de 3,5 millions de dollars des États-Unis. 

Le Bureau a noté avec satisfaction la mobilisation par le Centre du patrimoine mondial et la Ville de Chinon d'une importante coopération internationale pour le développement en vue de la protection et du développement durable de Luang Prabang. Il a exprimé sa gratitude au gouvernement français, à l'Agence française pour le développement et à la Banque asiatique de développement pour l'appui apporté à la sauvegarde et à l'aménagement de cette ville historique vivante afin qu'elle ne devienne pas une ville musée. Tout en notant l'avancement réalisé par les autorités nationales et locales dans le renforcement du cadre juridique et de gestion destiné à la protection du patrimoine urbain de Luang Prabang, le Bureau a constaté avec préoccupation la croissance touristique rapide et mal préparée ainsi que le projet d'élargissement des routes et des berges qui risque de causer la perte de l'authenticité de la ville et de ses valeurs de patrimoine mondial. Le Bureau a demandé à l'État partie d'approuver dès que possible le plan de conservation et d'aménagement de Luang Prabang afin d'assurer au site une protection juridique adaptée, et de faire en sorte que la stratégie nationale concernant le tourisme se préoccupe davantage des problèmes de protection du patrimoine. Le Bureau a invité l'Etat partie, conformément au paragraphe 56 des Orientations, à informer le Comité, par le biais du Secrétariat de l'UNESCO, de tous les grands travaux d'infrastructure au stade de la planification. Le Bureau a demandé au Centre d'écrire à la Banque asiatique de développement pour la prier de soumettre au Comité le plan technique de la consolidation des berges et du projet d'aménagement du quai de Luang Prabang avant finalisation de l'accord de mise en œuvre avec les autorités locales. Sur suggestion du délégué de la Hongrie, le Bureau a proposé que les organismes consultatifs étudient le plan technique et en présentent l'analyse au Comité afin de lui permettre de mieux traiter cette question complexe. L'absence d'un comité de coordination signifiait, entre autres, que l'ICOMOS ou d'autres organismes consultatifs n'étaient pas impliqués dans la conservation et l'aménagement du site.

Le Bureau a ensuite demandé à l'UNESCO de mobiliser un support technique, notamment avec la participation de l’ICOMOS, pour aider l'État partie à sélectionner les solutions techniques les plus adaptées à cet égard.

24 COM VIII.iii.35-43
Rapports sur l’état de conservation de biens culturels dont le Comité a pris note

VIII.35 Brasilia (Brésil)

Site de l'Homme de Pékin à Zhoukoudian (Chine)

Palais du Potala, Lhasa (Chine)

VIII.36 Le Caire islamique (Egypte)

VIII.37 Trèves, monuments romains, cathédrale et église Notre-Dame (Allemagne)

Châteaux et parcs de Potsdam et Berlin (Allemagne)

Weimar classique (Allemagne)

Parc national de l'Hortobagy (Hongrie)

VIII.38 Ensemble monumental de Khajuraho (Inde)

Temple du soleil à Konarak (Inde)

Petra (Jordanie)

Luang Prabang (République démocratique populaire lao)

Byblos (Liban)

Ksar Aït Ben Haddou (Maroc)

VIII.39 Ile de Mozambique (Mozambique)

Lumbini, lieu de naissance du Bouddha (Népal)

Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo-San Lorenzo (Panama)

Site archéologique de Chavin (Pérou)

VIII.40 Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines)

VIII.41 Eglises baroques des Philippines (Philippines)

VIII.42 Paysage culturel de Sintra ( Portugal)

VIII.43 Istanbul (Turquie)

Ensemble de monuments de Huê (Viet Nam)

Le Bureau pourrait souhaiter adopter ce qui suit suivant et le transmettre au Comité pour en prendre note:

“Après examen du rapport du Secrétariat, le Bureau a félicité l’Etat partie et la Banque asiatique de développement d’avoir arrêté les travaux de consolidation prévus sur les berges et le quai pour tenir compte des résultats de la mission de suivi réactif de l’ICOMOS. Le Bureau a pris note avec intérêt du rapport du Secrétariat sur sa coopération avec l’Agence française de développement (AFD) pour instituer un système de subventions et de prêts à intérêts modérés au profit des propriétaires de bâtiments historiques situés à l’intérieur de la zone protégée du Patrimoine mondial, par l’intermédiaire d’un « Fonds d’aide à la conservation pour la population locale » et demande à être tenu au courant des suites de cette initiative. Le Bureau demande à l’Etat partie de préparer, avec l’aide du Secrétariat, un rapport complet sur la législation et la réglementation de protection du patrimoine national applicables à Luang Prabang et sur le programme de subventions aux habitants pour encourager la conservation du site. Ce rapport devra être présenté à la 25e session extraordinaire du Bureau.”

Année du rapport : 2000
République démocratique populaire lao
Date d'inscription : 1995
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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