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Décision 22 BUR V.B.22
Réserve de faune du Dja (Cameroun)

Le Bureau a rappelé que le Comité, à sa vingt et unième session (Naples, 1997), avait noté avec préoccupation que les activités d'abattage effectuées dans un but commercial, ainsi que les programmes de sylviculture durable, contribuent à l'isolement biologique accru de la Réserve et ne sont pas bien accueillis par la population locale. Un projet de l'UICN vise à réduire le degré d'isolement de la Réserve par l'établissement d'une zone tampon et d'un corridor de protection reliant Dja à des forêts voisines. Qui plus est, les nouvelles routes d'abattage facilitent l'accès aux chasseurs et des détenteurs de concessions ont abattu des forêts jusqu'aux limites de la Réserve.

Le Bureau, à sa vingt et unième session extraordinaire, a approuvé l'affectation de 29.000 dollars EU pour l'organisation d'un atelier régional de formation sur site au Dja et le Comité, à sa dernière session, avait invité l'État partie à utiliser l'atelier comme tribune pour discuter des différents moyens de réduire la menace d'isolation biologique du Dja avec des représentants de donateurs finançant les activités de sylviculture, l'UICN et d’autres partenaires concernés.

Le Bureau a noté que l'atelier régional de formation au Dja financé par le Fonds du patrimoine mondial s'est tenu du 23 au 26 mars 1998 à Sangmelina, au Cameroun. Il a réuni soixante participants représentant quatre pays de la région, plusieurs organisations nationales et internationales consacrées au développement et à la conservation de la nature, y compris le personnel affecté au Projet du Dja de l'UICN, et des représentants de la Division de l'UNESCO pour les Sciences écologiques ainsi que du Centre du patrimoine mondial. Le Bureau a pris note des conclusions de cet atelier, en particulier du fait que le Cameroun a adopté une politique nationale sur la conservation des ressources naturelles ; une étude a montré que la population locale du Dja était à 80% pour le maintien du Dja comme site du patrimoine mondial et Réserve de la biosphère et prête à collaborer à sa protection. Plus de six organisations internationales pour le développement mettent en œuvre des projets dans le périmètre du Dja et aux alentours en coopération avec diverses organisations non gouvernementales. Il a été noté que l'intégrité d'ensemble du site reste intacte, que l'exploitation forestière autour de la Réserve n'a pas encore eu de conséquences pour le site du patrimoine mondial et que le ministère de l'Environnement, avec l'assistance de l'UICN et de l'ECOFAC, parachève actuellement le plan de gestion. Un plan de zonage complétera le plan de gestion du Dja et la forêt de Ngoila – Mintom, située au sud de la Réserve du Dja  –, sera classée forêt protégée. Il est nécessaire d'entreprendre une estimation rapide de la biodiversité pour connaître la situation actuelle des populations faunistiques et floristiques du Dja et des zones avoisinantes afin de permettre une évaluation scientifique de la menace d'isolation biologique du Dja. De plus, l'atelier a signalé qu'il était nécessaire d'améliorer la coordination entre les organisations non gouvernementales, l'ECOFAC, le personnel du projet de l'UICN et le gouvernement et il a insisté sur la nécessité de réviser les dispositions de la législation concernant la chasse. Il a également signalé la nécessité pour le Ministère de l'Environnement et des Forêts de s'entretenir avec la Direction de la Faune et des Aires protégées du ministère pour la délivrance de licences d'exploitation forestière.

Le Bureau a noté que les participants à l'atelier avaient estimé que le classement du Dja sur la Liste du patrimoine mondial en péril n'était pas justifié. L'UICN reste toutefois préoccupée que ceux qui chassent dans un but lucratif et les entreprises d'abattage de bois respectent peu la réglementation et que les fonctionnaires du gouvernement ne les contraignent pas à l'appliquer.

Le Bureau a recommandé que l'État partie prenne les mesures d’urgence pour suivre les recommandations de l'atelier et présente, à la prochaine session du Comité en décembre 1998, un exposé des mesures à prendre. Le Bureau a invité le Cameroun à étudier en priorité la mise en œuvre de mesures visant à (a) renforcer l'application de la loi contre le braconnage et améliorer la gestion de la chasse et du commerce des produits de faune sauvage et (b) mettre un terme à la délivrance de nouvelles licences d'exploitation de forêts contiguës aux limites du site du patrimoine mondial. Le Bureau a demandé au Centre, à l'UICN et à l'État partie de coopérer à la conception et au lancement d'une estimation rapide de la biodiversité, de manière à évaluer les impacts des opérations d'exploitation forestière en cours sur le maintien de la contiguïté des habitats et des réserves génétiques dans le périmètre du site du patrimoine mondial du Dja et aux alentours.

Code de la Décision
22 BUR V.B.22
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
1998
Rapports sur l'état de conservation
1998 Réserve de faune du Dja
Documents
Contexte de la Décision
WHC-98/CONF.201/9
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