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Lancement de l’initiative Récifs Résilients au Belize pour renforcer l'adaptation au climat

vendredi 30 juillet 2021 à 10:00
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Un gorgonien pousse sur une barrière de corail peu profonde sur l'atoll de Turneffe au Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (Belize) © Ethan Daniels / Shutterstock.com

En juin dernier, le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (Belize) a nommé sa première Chief Resilience Officer (CRO) dans le cadre de l'Initiative Récifs Résilients qui vise à donner aux communautés locales les moyens de s'adapter au changement climatique.

Dans la continuité des CROs de la Côte de Ningaloo en Australie et des Lagons de Nouvelle-Calédonie en France, Mme Kalene Eck, la CRO récemment nommée au Belize, prendra en charge le développement d’une stratégie de résilience au changement climatique. Une fois mise en œuvre, la stratégie contribuera à garantir la préservation de la Valeur Universelle Exceptionnelle du site et permettra à la nature et aux communautés de prospérer ensemble. La CRO est positionnée stratégiquement au sein de l'Autorité et de l'Institut de gestion de la zone côtière du Belize (Coastal Zone Management Authority and Institute ; CZMAI) relevant du ministère de l'Économie bleue et de l'Aviation civile. Celui-ci travaillera avec les agences gouvernementales au développement et à la mise en œuvre de la stratégie d'adaptation au changement climatique.

Récifs Résilients est un programme mondial de AUD$14 millions sur six ans (environ USD$10,5 millions au moment de la rédaction), établi par la Fondation pour La Grande Barrière de corail (Great Barrier Reef Foundation), en collaboration avec le Réseau de résilience des récifs de The Nature Conservancy, le Center for Resilient Cities and Landscapes de l'Université de Columbia, le Resilient Cities Catalyst, l'UNESCO et l’AECOM. L'Initiative fournit aux quatre sites pilotes un renforcement des capacités, une expertise technique et un soutien financier afin de soutenir les communautés locales dans l’amélioration de leur façon de définir les risques et les vulnérabilités du site patrimoine mondial face au changement climatique. L'Initiative prévoit également un financement de démarrage pour aider les sites à passer rapidement de la planification à la mise en œuvre des solutions pour améliorer la résilience de l’écosystème et les communautés locales qui y sont dépendantes.

Au cœur de l'Initiative se trouve la nomination d'un CRO, recruté localement pour chaque site pilote. Le CRO est chargé de réunir des entités privées, le secteur public et les communautés locales afin d’élaborer une stratégie d’adaptation au changement climatique. Cette stratégie aura pour but de permettre aux communautés de s'adapter aux nouvelles réalités dues au changement climatique tout en protégeant leurs écosystèmes et ces services. Les quatre sites pilotes incluent la Côte de Ningaloo en Australie, le Lagon sud des îles Chelbacheb au Palaos, les Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés en France et le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize.

Le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1996. Il représente le plus grand récif de l'hémisphère occidental. Environ 200 000 Béliziens, la moitié de la population du Belize, sont dépendant du récif pour leur subsistance. Environ 15 % du produit intérieur brut (PIB) du pays provient du récif. Le site a été retiré avec succès de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2018 à la suite d'avancées majeures dans la protection des mangroves et de l'interdiction de l'exploitation pétrolière.

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