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Surveillance écologique dans le parc national de la Garamba

© UNESCO | Nuria Ortega

Au cours de ces dernières décennies, le Parc national de la Garamba a été une cible majeure des braconniers militants avides d'ivoire et de viande de brousse qui menacent considérablement le site.

Suite à cela, une stratégie efficace d'application des lois et une surveillance écologique ont été mises en œuvre. Les recommandations de la mission conjointe de suivi réactif organisée par l’UNESCO et UICN en 2016 ainsi que la persistance de problèmes de conservation ont abouti à la Décision 43 COM 7A.7 adoptée par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 43e session (Bakou, 2019).

En réponse aux difficultés susmentionnées, le présent projet financé par la Norvège vise à contribuer aux efforts de gestion entrepris dans le Parc national de la Garamba, en particulier en renforçant les connaissances sur les espèces sauvages clés dans l'ensemble de l’écosystème pour orienter les décisions de gestion. Plus particulièrement, il vise à mieux connaitre la diversité des écosystèmes et la dynamique des populations à l'intérieur du bien tout en contribuant à l’autonomisation des communautés riveraines et au renforcement des capacités opérationnelles des équipes de gestion.

Le Parc national de la Garamba a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1980 et sur la Liste en péril en 1996.

Situé dans la partie nord-est de la RDC, ce parc naturel de 500.000 hectares couvre des savanes herbeuses, des prairies ainsi que des zones boisées entrecoupées de forêt-galerie et de dépressions marécageuses. Parmi sa biomasse exceptionnellement élevée de mammifères et de flore, se trouve une sous-espèce endémique de girafes congolaises ainsi qu’une population mixte d'éléphants.

Objectifs

Autonomisation des communautés riveraines pour un développement socio-économique durable

Contribuer au développement d’activités génératrices de revenus visant à l’autonomisation des communautés riveraines pour un développement socio-économique durable autour du bien, en impliquant les communautés locales et en assurant une gestion, une protection et des infrastructures efficaces et durables.

Assurer une protection et une gestion efficaces du bien

Renforcer les capacités opérationnelles des équipes de gestion pour assurer une protection et une gestion efficaces du bien.

Réalisations

  • Contribution au volet autonomisation des communautés locales de la stratégie de développement durable du Parc national de la Garamba à travers:
    • Cliniques médicales mobiles réalisées au profit de plus de 6000 personnes,
    • Ateliers de renforcement des capacités pour les autorités locales sur l'application de la loi touchant 1000 personnes,
    • Séances de sensibilisation sur la conservation, l'hygiène, la prévention contre le COVID-19 et d'autres maladies et la gestion des incendies touchant 5000 personnes,
    • Visites scolaires guidées pour 700 étudiants.
  • Installation de colliers satellites sur 15 éléphants,
  • Mise à jour des cartes de répartition des éléphants et des girafes.

    Objectifs de développement durable (ODD) visés par le projet : 11.4 et 15.1 


     


Partenaires

African Parks Network (APN) et Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN)

Ce projet est rendu possible grâce au soutien financier du gouvernement de la Norvège.

Autres activités 1
Biens du patrimoine mondial 1
Décisions / Résolutions (1)
Code : 43COM 7A.7

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 41 COM 7A.7 et 42 COM 7A.47, adoptées respectivement à ses 41e(Cracovie, 2017) et 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Accueille favorablement les efforts continus de l’État partie pour renforcer ses mesures de lutte contre le braconnage, qui ont abouti au déploiement de plus de 200 gardes, comme défini dans les mesures correctives adoptées en 2016, et encourage l’État partie à maintenir le niveau de cette surveillance anti-braconnage ;
  4. Accueille aussi favorablement la diminution du nombre de carcasses d’éléphants braconnés et d’autres produits fauniques saisis en 2018, mais note qu’il sera important de confirmer ces tendances positives sur une plus longue période ;
  5. Note avec satisfaction les efforts de l’État partie pour coopérer avec le Parc national de Lantoto et le gouvernement du Soudan du Sud, et demande à l’État partie de continuer à renforcer cette coopération pour réduire les activités criminelles transfrontalières liées à l’environnement, comme le braconnage et le commerce transfrontalier illégal de produits fauniques ;
  6. Note également avec satisfaction l’équipement en colliers radio de quatre éléphants supplémentaires et demande également à l’État partie de poursuivre ses efforts pour améliorer le suivi et la protection de cette espèce ;
  7. Exprime à nouveau sa plus vive inquiétude pour les 48 girafes du Kordofan qui subsistent au sein du bien, sous-espèce considérée en danger critique d’extinction, réitère sa demande à l’État partie de poursuivre les efforts de suivi et de protection écologiques de cette espèce, et demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial la stratégie et le plan d’action pour la conservation des girafes au sein du bien qui auraient été finalisés ;
  8. Réitère également sa demande à l’État partie de fournir une mise à jour sur les avancées effectuées en faveur de la création d’une zone tampon pour le bien afin de renforcer la protection de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  9. Note avec préoccupation l’absence persistante d’un plan de gestion du bien, prie instamment l’État partie d’accélérer l’achèvement du plan d’Aménagement et de Gestion et d’en soumettre un projet au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  10. Note également que l’État partie a confirmé la relocalisation des camps de réfugiés à l’extérieur du bien et encourage également l’autorité de gestion du parc à poursuivre ses efforts pour atténuer les menaces au sein et autour du bien ;
  11. Regrette à nouveau que l’État partie n’ait toujours pas soumis la version finale de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et réitère par ailleurs sa demande à l’État partie de développer des indicateurs clairs pour le rétablissement des populations clés d’espèces sauvages sur la base des données disponibles du recensement aérien de 2016 et du système de suivi, afin de fixer un calendrier réaliste pour un retrait éventuel du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  13. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  14. Décide également de maintenir Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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