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Parc national du Niokolo-Koba

Sénégal
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Espèces transportées
  • Exploitation minière
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures hydrauliques
  • Sécheresses
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Braconnage, capture et déplacement de faune
  • Assèchement de mares et espèces envahissantes
  • Exploitation forestière illégale
  • Pâturage du bétail
  • Projet de construction d’une route
  • Construction éventuelle d'un barrage
  • Exploration et exploitation minières potentielles
  • Perte d’habitat des chimpanzés
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Braconnage
  • Pâturage du bétail
  • Projet de construction du barrage de Sambangalou
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Adopté, voir page http://whc.unesco.org/fr/decisions/4087 
Révisé (finalisation des indicateurs) en 2015, voir page http://whc.unesco.org/fr/decisions/6232

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 9 (de 1982-2017)
Montant total approuvé : 206 799 dollars E.U.
2017 Mise à jour du plan de gestion du Parc national de ... (Approuvé)   29 674 dollars E.U.
2015 Dénombrement de la grande et moyenne faune mammalienne, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2004 Extension du Site du PM du Niokolo Koba (Senegal) à la ... (Approuvé)   9 984 dollars E.U.
2002 Derby Eland Monitoring Programme (Approuvé)   29 296 dollars E.U.
1991 Purchase of 2 all-terrain vehicles to improve ... (Approuvé)   45 000 dollars E.U.
1990 Consultancy services for environmental and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1986 Additional cost of radios ordered in 1985 for ... (Approuvé)   6 196 dollars E.U.
1985 Purchase of 4 portable radios for protection programme ... (Approuvé)   9 618 dollars E.U.
1982 Vehicles, camping equipment and radio communication ... (Approuvé)   27 031 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 31 janvier 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/153/documents/:

  • Le Plan d’aménagement et de gestion du bien (2019-2023) a été validé en décembre dernier suite à la mise en œuvre d'une Assistance internationale ;
  • Un inventaire de la grande faune a été effectué en 2018 confirmant la présence des espèces phares et leur distribution spatiale homogène dans le bien. Une diversité de grands mammifères reste présente avec des tendances positives pour certaines espèces (buffle, hippotrague, cobe defassa) par rapport à l’inventaire de 2006, mais une baisse de la population de bubale. Une population viable des élands de Derby reste présente et la présence d’éléphants est confirmée en nombre très faible. Les lions, léopards, lycaons et chimpanzés sont en nombre réduit dans tout le site;
  • La fragmentation de l’habitat des chimpanzés demeure une préoccupation majeure et leur habitat s’est dégradé dans la zone d’intervention de Petewol Mining Company (PMC) à Mako ;
  • L’augmentation des efforts de surveillance, combinée aux séances de sensibilisation et d’éducation environnementale, a permis de réduire le braconnage. La surveillance a été renforcée avec 22 postes de patrouille, 2 brigades mobiles d’intervention et 3 brigades zonales;
  • Des activités génératrices de revenus au profit des communautés riveraines ont été poursuivies ;
  • Les actions mécaniques ciblant l’espèce envahissante Mimosa pigra aux mares de Simenti, Kountadala et Nianaka, ainsi que le suivi régulier des mares, ont amélioré leur capacité de rétention. La mise en place de points d’eau dans les terroirs pastoraux autour du bien a permis de réduire la pression du pastoralisme ;
  • Des mesures ont été définies avec PMC pour le suivi environnemental avec des analyses des substances dangereuses dans divers échantillons d’eau. Certains résultats n’ont pas été conformes aux standards internationaux et les données des analyses microbiologiques ne sont pas disponibles ;
  • L’évaluation des impacts du projet de barrage de Sambangalou est en cours mais les données détaillées ne sont pas disponibles ;
  • Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a repoussé la fermeture de la carrière de Mansadala en 2021 pour cause des travaux routiers.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

La finalisation du plan d’aménagement et de gestion et les résultats du suivi écologique montrent une amélioration de la gestion et une réduction des pressions liées au braconnage et à la transhumance. L’évolution encourageante des populations de certaines espèces emblématiques est accueillie favorablement.

Par contre, la situation de l’éléphant, du lycaon et du bubale demeure inquiétante et il faudra poursuivre le suivi écologique sur une plus longue durée afin de disposer d’une base de données permettant d’analyser la dynamique de ces populations. L’absence de faune dans les zones à forte pression anthropique comme les zones d’orpaillage illicite et la carrière de basalte démontre l’importance d’arrêter ces activités.

La faible présence des chimpanzés dans le bien démontre l’importance des populations hors du site, notamment dans les zones aurifères de Mako et Massawa. La fragmentation de l’habitat des chimpanzés dans la zone d’intervention de PMC demeure une préoccupation. L’État partie devrait fournir des données précises sur le suivi des chimpanzés dans le périmètre minier, afin de permettre une évaluation des impacts réels du projet sur l'espèce.

Les différentes actions de développement, d’éducation et de sensibilisation sont favorablement accueillies et doivent être poursuivies pour assurer leur durabilité et limiter les pressions humaines sur les ressources naturelles.

Les actions visant l’élimination de l’espèce Mimosa pigra ainsi que le suivi régulier des mares sont notées mais une stratégie de lutte combinant diverses approches doit être privilégiée pour éradiquer les espèces envahissantes.

Les résultats de certains échantillons d’eau sont inquiétants et l’absence de données des analyses microbiologiques est regrettable. Il est recommandé que l’État partie mette en place un système pérenne de suivi de la quantité et la qualité des eaux de surface, de décharge et souterraines en amont et en aval du projet aurifère à Mako.

Il est également regrettable que les informations fournies sur le projet d’inter-connectivité des eaux du fleuve Gambie et des mares situées dans le bien ne permettent pas d’évaluer les impacts potentiels du projet de barrage à Sambangalou sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE). Ce projet demeure une menace potentielle pour le bien et doit faire l’objet d’une Étude d’impact environnemental et social (EIES) détaillée conformément à la Note de conseil de l’UICN. Il est recommandé que l’État partie tienne le Centre du patrimoine mondial informé sur l’évolution de ce projet.

Il est en outre fortement regrettable que la fermeture de la carrière de Mansadala soit à nouveau reportée. Il est à noter que l’État partie avait initialement affirmé que cette carrière, située dans le bien, serait fermée en 2015 et il est donc recommandé que le Comité demande à l’État partie de procéder immédiatement à sa fermeture étant donné son impact négatif sur la VUE du bien.

Le nouveau plan d’aménagement et de gestion fait mention des activités aurifères illégales dans le bien. En mars 2019, le Centre du patrimoine mondial a également reçu des informations de tierces parties concernant l'octroi d'un permis minier à la société Barrick Gold autorisant des opérations à proximité du bien ainsi qu'une activité d'extraction aurifère menée par une compagniedans la partie sud-est du parc. Le 6 mars 2019, le Centre du patrimoine mondial a adressé une lettre à l’État partie afin d’avoir de plus amples informations sur ces projets mais aucune réponse n’a été reçue au moment de la rédaction de ce rapport. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie que toute exploitation minière dans le bien soit immédiatement suspendue et qu’aucun nouveau permis minier situé autour du bien ne soit accordé sans qu’une EIES soit réalisée afin d’évaluer les impacts sur la VUE, y compris les effets cumulatifs de ces projets.

Il est également recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.15
Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) (N 153)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.55, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie pour les efforts consentis dans la mise en œuvre des mesures correctives, notamment l’actualisation du plan d’aménagement et de gestion du bien et de sa périphérie, la lutte contre les espèces envahissantes et l’opérationnalisation du système de suivi écologique, et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts ;
  4. Prend note que les résultats de l’inventaire et du suivi écologique indiquent l’accroissement de la population de certaines espèces emblématiques, tout en montrant la vulnérabilité d’autres espèces comme l’éléphant, le lycaon et le bubale et considère que ces suivis devront se poursuivre sur une plus longue durée et demande également à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de l’inventaire; notamment la mise en place d’un programme d’urgence pour le lycaon, d’un programme de conservation pour l’éland de Derby, et d’un programme de suivi pour le bubale ;
  5. Accueille favorablement toutes les activités de développement, d’éducation, d’information et de sensibilisation initiées par l’État partie et ses partenaires qui ont permis une meilleure implication des communautés dans la gestion du bien ;
  6. Exprimant sa plus vive préoccupation concernant les rapports d'extraction aurifère dans la partie sud-est du bien, demande en outre que toute exploitation minière dans le bien soit immédiatement suspendue, et réitère sa position sur le fait que l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par la déclaration de position du Conseil international des mines et métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial;
  7. Regrette que l’État partie n’ait fourni aucune information concernant l'octroi probable d'un permis minier à la société Barrick Gold à proximité du bien, et demande par ailleurs à l’État partie d’assurer que les impacts de ce projet sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soient évalués dans le cadre d’une Étude d’impact environnemental et social (EIES) complète, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial et l’évaluation environnementale, et d’en soumettre, dès que disponible, une copie au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  8. Rappelle sa vive préoccupation quant aux impacts du projet aurifère de la compagnie Petewol Mining Company sur la qualité et le régime des cours d’eau ainsi que sur les populations de chimpanzés et leur habitat, et demande de plus à l’État partie de :
    1. Continuer le suivi régulier de la quantité et la qualité des eaux de surface, de décharge et souterraines en amont et en aval du projet aurifère à Mako,
    2. Fournir des données détaillées sur le suivi des chimpanzés et leur habitat, afin de permettre une évaluation des impacts réels du projet et les mesures d’atténuation proposées pour assurer la conservation de cette espèce,
    3. Faire des analyses microbiologiques pour les cours d’eau susceptibles d’être affectés par le projet et de soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  9. Regrette également que les informations fournies sur le projet d’inter-connectivité des eaux du fleuve Gambie et des mares situées dans le bien ne permettent pas d’évaluer les impacts potentiels du projet de barrage à Sambangalou sur la VUE du bien et reitère sa demande à l’État partie que ce projet fasse l’objet d’une EIES détaillée conformément à la Note de conseil de l’UICN et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé sur l’évolution de ce projet ;
  10. Regrette en outre le report de la fermerture de la carrière de Mansadala pour cause de travaux d’utilité publique et demande aussi à l’État partie de procéder immédiatement à sa fermeture étant donné son impact négatif sur la VUE du bien ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  12. Décide de maintenir Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 43 COM 7A.41)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 43 COM 7A.42)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 43 COM 7A.45)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 43 COM 7A.48)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 43 COM 7A.6)
  • Égypte, Abou Mena (décision 43 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 43 COM 7A.3)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 43 COM 7A.4)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 43 COM 7A.2)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 43 COM 7A.1)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 43 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 43 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 43 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 43 COM 7A.22)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 43 COM 7A.12)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 43 COM 7A.26)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 43 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 43 COM 7A.24)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 43 COM 7A.25)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 43 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 43 COM 7A.13)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 43 COM 7A.55)
  • Mali, Tombouctou (décision 43 COM 7A.54)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 43 COM 7A.53)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 43 COM 7A.43)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 43 COM 7A.14)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 43 COM 7A.56)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 43 COM 7A.44)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 43 COM 7A.30)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 43 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 43 COM 7A.50)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 43 COM 7A.51)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 43 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 43 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 43 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 43 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 43 COM 7A.35)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 43 COM 7A.36)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 43 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 43 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 43 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 43 COM 7A.9)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 43 COM 7A.10)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 43 COM 7A.11)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 43 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 43 COM 7A.15)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 43 COM 7A.46)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 43 COM 7A.47)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 43 COM 7A.52)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 43 COM 7A.38)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 43 COM 7A.39)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 43 COM 7A.40)
Projet de décision : 43 COM 7A.15

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.55, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie pour les efforts consentis dans la mise en œuvre des mesures correctives, notamment l’actualisation du plan d’aménagement et de gestion du bien et de sa périphérie, la lutte contre les espèces envahissantes et l’opérationnalisation du système de suivi écologique, et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts ;
  4. Prend note que les résultats de l’inventaire et du suivi écologique indiquent l’accroissement de la population de certaines espèces emblématiques, tout en montrant la vulnérabilité d’autres espèces comme l’éléphant, le lycaon et le bubale et considère que ces suivis devront se poursuivre sur une plus longue durée et demande également à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de l’inventaire; notamment la mise en place d’un programme d’urgence pour le lycaon, d’un programme de conservation pour l’éland de Derby, et d’un programme de suivi pour le bubale ;
  5. Accueille favorablement toutes les activités de développement, d’éducation, d’information et de sensibilisation initiées par l’État partie et ses partenaires qui ont permis une meilleure implication des communautés dans la gestion du bien ;
  6. Exprimant sa plus vive préoccupation concernant les rapports d'extraction aurifère dans la partie sud-est du bien, demande en outre que toute exploitation minière dans le bien soit immédiatement suspendue, et réitère sa position sur le fait que l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par la déclaration de position du Conseil international des mines et métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial;
  7. Regrette que l’État partie n’ait fourni aucune information concernant l'octroi probable d'un permis minier à la société Barrick Gold à proximité du bien, et demande par ailleurs à l’État partie d’assurer que les impacts de ce projet sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soient évalués dans le cadre d’une Étude d’impact environnemental et social (EIES) complète, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial et l’évaluation environnementale, et d’en soumettre, dès que disponible, une copie au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  8. Rappelle sa vive préoccupation quant aux impacts du projet aurifère de la compagnie Petewol Mining Company sur la qualité et le régime des cours d’eau ainsi que sur les population de chimpanzés et leur habitat, et demande de plus à l’Etat partie de :
    1. Continuer le suivi régulier de la quantité et la qualité des eaux de surface, de décharge et souterraines en amont et en aval du projet aurifère à Mako,
    2. Fournir des données détaillées sur le suivi des chimpanzés et leur habitat, afin de permettre une évaluation des impacts réels du projet et les mesures d’atténuation proposées pour assurer la conservation de cette espèce,
    3. Faire des analyses microbiologiques pour les cours d’eau susceptibles d’être affectés par le projet et de soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  9. Regrette également que les informations fournies sur le projet d’inter-connectivité des eaux du fleuve Gambie et des mares situées dans le bien ne permettent pas d’évaluer les impacts potentiels du projet de barrage à Sambangalou sur la VUE du bien et reitère sa demande à l’État partie que ce projet fasse l’objet d’une EIES détaillée conformément à la Note de conseil de l’UICN et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé sur l’évolution de ce projet ;
  10. Regrette en outre le report de la fermerture de la carrière de Mansadala pour cause de travaux d’utilité publique et demande aussi à l’État partie de procéder immédiatement à sa fermeture étant donné son impact négatif sur la VUE du bien ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  12. Décide de maintenir Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Sénégal
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Liste en péril (dates) : 2007-2024
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.