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Vieille ville de Lijiang

Chine
Facteurs affectant le bien en 2008*
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Projets touristiques et d’aménagements inadaptés ;

b) Pas de limites clairement définies ;

c) Absence de plan directeur de conservation d’ensemble du bien et de ses environs. 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2008
Demandes approuvées : 1 (de 1996-1996)
Montant total approuvé : 40 000 dollars E.U.
1996 Safeguarding of the Historic Town of Lijiang after the ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2008**

11-18 janvier 2008 : Mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2008

L’État partie a présenté le 30 janvier 2008 un rapport sur l’état de conservation du bien qui informe sur les mesures prises pour traiter les questions soulevées par le Comité du patrimoine mondial dans sa décision 31 COM 7B.69,ainsi quesurles « réponses préliminaires » à certaines des recommandations de la mission de janvier 2008.

Le rapport de l’État partie indique que le Shanghai Tongji Urban Planning and Design Institute et son Centre national de recherche sur les villes historiques préparent un projet de plan directeur de conservation pour le bien, ainsi qu’un plan de gestion actualisé pour la Vieille ville de Lijiang, et que ces deux documents vont bientôt suivre le processus de revue juridique et d’approbation.

Quant à la fourniture d’un soutien aux « propriétaires locaux qui s’efforcent d’entretenir leurs maisons selon les pratiques traditionnelles de construction », l’État partie signale la publication en 2002 d’un Manuel de conservation et d’entretien des maisons d’habitation traditionnelles de la Vieille ville de Lijiang, qui donne des directives pour « l’entretien, la réparation, la rénovation et la reconstruction » des maisons traditionnelles et, le cas échéant, leur réutilisation adaptative. Depuis 2003, le Global Heritage Fund, en accord avec l’Administration de la conservation de la Vieille ville de Lijiang, a financé des travaux dans 299 maisons d’habitation traditionnelles et 236 cours, dans l’esprit du manuel susmentionné. L’excellence de ce projet a été reconnue par le Programme du Prix de la conservation du patrimoine culturel d’Asie-Pacifique, organisé par le Bureau de l’UNESCO à Bangkok en août 2007.

Le rapport mentionne aussi un ensemble d’importants projets actuels de planification et d’infrastructure dans la zone tampon et ses abords, centrés sur « l’amélioration de l’environnement, la recherche scientifique et le tourisme ».

Enfin, le rapport de l’État partie indique les mesures prises pour réagir contre les pressions créées par le triplement du nombre de touristes depuis l’inscription du site en 1997. Ces mesures incluaient notamment : un suivi précis des caractéristiques touristiques, sur le plan du comportement comme du nombre de touristes ; des efforts pour limiter et contrôler le nombre, le type et l’image des points de vente commerciaux dans la Vieille ville de Lijiang par le jeu d’un « système d’évaluation pour les activités commerciales ». Dans le cadre d’une initiative de recherche scientifique, un « Plan spécial de gestion de la conservation culturelle des activités commerciales traditionnelles dans la Vieille ville de Lijiang » a été mis en place ; il est plus particulièrement axé sur l’emplacement et la mise en valeur des activités commerciales de la vieille ville et présente les standards de leur fonctionnement.

Néanmoins, le rapport de l’État partie n’indique pas clairement les liens entre ces efforts de planification et le plan directeur de conservation et le plan de gestion mentionnés plus haut.

La mission commune de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de janvier 2008 a notamment étudié l’impact d’activités liées au tourisme et autres projets d’aménagement sur l’authenticité et l’intégrité des attributs du patrimoine matériel et immatériel du site. Elle a aussi évalué l’efficacité des mécanismes actuels de gestion destinés à protéger la valeur universelle exceptionnelle du bien.

Le rapport de mission constate « les grands efforts et l’engagement » des acteurs concernés et des autorités au niveau local et national, et les grands progrès réalisés. Mais il laisse cependant aussi entendre que « l’importance des menaces sur le paysage urbain de Lijiang et le paysage environnant – à cause de projets de conservation ou de nouveaux aménagements, ou de la construction de nouveaux bâtiments et l’apparition de nouveaux services – exige une action d’urgence pour l’établissement d’un plan de gestion pour Lijiang à intégrer au plan directeur de conservation d’ensemble du bien ». Ces deux documents « devront traiter des services touristiques, du développement de l’infrastructure, de l’habitat et autre de manière globale et dans le respect de l’authenticité et de l’intégrité des trois composantes du site du patrimoine mondial. »

Les recommandations de la mission étaient fondées sur la reconnaissance « de l’absence persistante de coordination institutionnelle, ainsi que de politiques/stratégies claires de conservation guidées par une même vision unanime du bien ».

Les recommandations de la mission portent essentiellement sur les points suivants :

  • Nécessité de redéfinir la déclaration de valeur universelle exceptionnelle de la Vieille ville de Lijiang, et notamment « les relations et la dimension sociale entre les valeurs patrimoniales matérielles et immatérielles » ;
  • Nécessité d’achever le plan directeur de conservation d’ensemble, conjointement avec le plan de développement local et régional de Lijiang, en définissant des principes essentiels de développement régional et de contrôle du tourisme, ainsi que des directives de conservation ;
  • Nécessité d’établir le plan de gestion du site à partir d’un suivi minutieux des activités touristiques, et en étroite coordination avec les communautés locales ;
  • Nécessité d’envisager l’extension des zones tampons de Baisha et Shuhe pour préserver l’intégrité d’ensemble de cette aire ;
  • Nécessité de délimiter clairement les limites de la zone centrale et des zones tampons des trois aires.
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    La mission commune attire également l’attention sur les Protocoles de Hoi An sur les meilleures pratiques de conservation en Asie, qui précisent que « contrairement aux monuments historiques ou aux sites archéologiques, les établissements humains urbains ne possèdent souvent pas de conservateur institutionnel. Il est donc important de créer un organisme administratif et responsable – représentatif à la fois des autorités locales, des activités économiques et de la communauté – et doté de compétences professionnelles spécialisées en conservation et planification. Cet organisme est chargé de planifier à long terme la conservation intégrée et l’amélioration de l’urbanisme. »

    Le rapport de mission signale aussi que, dans cet esprit, le Bureau de protection et de gestion du bien du patrimoine mondial de la Vieille ville de Lijiang, créé en octobre 2005, est « responsable de l’application de la réglementation ainsi que de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan directeur de conservation et du plan de gestion du site ». Le rapport de mission indique aussi que « bien que le Bureau ait fait un très bon travail, il est toujours responsable de la restauration matérielle et des travaux d’amélioration, et la coordination avec les départements du tourisme et de l’urbanisme semble insuffisante ».

    S’agissant de la dernière recommandation, l’État partie a soumis des projets de limites pour la zone centrale et les zones tampons, qui seront étudiés par le Comité du patrimoine mondial au point 8 de l’ordre du jour (document WHC-08/32.COM/8B.Add).

    Tout en félicitant l’État partie de ses efforts, le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS estiment essentiel de renforcer la planification de la conservation et du tourisme dans la Vieille ville de Lijiang, pour coordonner les diverses initiatives en cours, et veiller à ce que les mécanismes de planification en place accordent la plus haute priorité à la préservation de la valeur universelle exceptionnelle du bien.

    Le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS considèrent en outre que l’État partie devrait veiller à ce que le Bureau de gestion du patrimoine mondial soit doté de suffisamment d’autorité pour exercer ses responsabilités et assurer la coordination nécessaire à la protection du bien. 

Décisions adoptées par le Comité en 2008
32 COM 7B.67
Vieille ville de Lijiang (Chine) (C 811)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B,

2. Rappelant la décision 31 COM 7B.69, adoptée à sa 31e session (Christchurch, 2007),

3. Note les efforts permanents de l'État partie pour améliorer la gestion du bien, ainsi que sa réponse complète aux demandes du Comité du patrimoine mondial lors de sa 31e session (Christchurch, 2007) ;

4. Réitère sa demande à l'État partie de développer, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d'intégrité et d'authenticité, ainsi que les liens entre les aspects matériels et immatériels du patrimoine, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009 ;

5. Demande à l'État partie d'appliquer les recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS de janvier 2008, et notamment :

a) Achever le plan directeur général de conservation -en définissant les principes essentiels de développement régional et de contrôle du tourisme, ainsi que les directives de conservation- et le plan de gestion du site ;

b) Renforcer la capacité du Bureau de gestion du patrimoine culturel à mettre en oeuvre et coordonner plus efficacement ces initiatives de planification ;

6. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2009, un rapport sur l'état de conservation du bien, avec des informations sur l'avancement de la mise en oeuvre des mesures susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session, en 2009.

32 COM 8B.53
Examen des propositions d’inscription et des modifications des limites des biens naturels, mixtes et culturels inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial - Vieille ville de Lijiang (CHINE)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné les documents WHC-08/32.COM/8B.Add et WHC-08/32.COM/INF.8B1.Add,

2. Diffère l'examen des limites et des zones tampons des villages de Baisha et Shuhe, Chine, pour permettre à l'État partie d'envisager l'élargissement des zones tampons et de fournir des détails complets sur les dispositions qu'il préconise pour la protection, en intégrant celles-ci dans les plans directeur et de gestion généraux du bien; 

3. Recommande que l'État partie étudie des moyens permettant d'assurer la protection de la zone située entre les éléments principaux du bien, éventuellement grâce à des mesures d'aménagement, afin de garantir la durabilité des éléments clés du paysage rural qui ont soutenu les établissements et celle des principales perspectives sur les montagnes.

Projet de décision : 32 COM 7B.67

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B,

2. Rappelant la décision 31 COM 7B.69, adoptée à sa 31e session (Christchurch, 2007),

3. Note les efforts permanents de l’État partie pour améliorer la gestion du bien, ainsi que sa réponse complète aux demandes du Comité du patrimoine mondial lors de sa 31e session (Christchurch, 2007) ;

4. Réitère sa demande à l’État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, de développer un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, incluant les conditions d’intégrité et d’authenticité, ainsi que les liens entre les aspects matériels et immatériels du patrimoine, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009;

5. Demande à l’État partie d’appliquer les recommandations de la mission commune Centre du patrimoine mondial / ICOMOS mission de janvier 2008, et notamment:

a) Achever le plan directeur de conservation d’ensemble – en définissant des principes essentiels de développement régional et de contrôle du tourisme, ainsi que des directives de conservation –, et le plan de gestion du site ;

b) Renforcer la capacité du Bureau de gestion du patrimoine culturel pour lui permettre de mettre en œuvre et de coordonner plus efficacement ces initiatives de planification ;

6. Demande également à l’État partie d’adresser au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2009, un rapport sur l’état de conservation du bien, incluant des informations sur l’avancement de la mise en œuvre des mesures susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009.

 

Année du rapport : 2008
Chine
Date d'inscription : 1997
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 32COM (2008)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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