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Ensemble du monastère de Ferapontov

Fédération de Russie
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Activités de gestion
  • Système de gestion/plan de gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

Ces dernières années, le Centre du patrimoine mondial a été informé de différents problèmes concernant les modifications du système de gestion et l’utilisation des biens inscrits du patrimoine mondial de la Fédération de Russie, et a reçu des avis selon lesquels les autorités russes transféreraient certains de ces biens à la communauté religieuse.  

Le 18 janvier 2010, le Centre du patrimoine mondial a informé l’État partie que l’état de conservation de l’Ensemble du monastère de Ferapontov sera examiné par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session et lui a demandé de soumettre un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien, y compris des informations sur tout projet de développement et intentions de modifier le système de gestion ou l’utilisation de ce bien du patrimoine mondial.

Le 23 avril, le Centre du patrimoine mondial, dans sa lettre de rappel à l’État partie concernant le rapport sur l’état de conservation de ce bien, soulignait que des mesures juridiques appropriées, les règles spécifiques de conservation, de restauration et d’utilisation ainsi qu’un système conjoint de gestion pour les biens du patrimoine mondial religieux devraient être établis et mis en œuvre par les autorités russes, en étroite collaboration avec les parties prenantes, y compris les autorités religieuses, afin de prévenir tout impact négatif de ces transferts sur l’authenticité et l’intégrité des biens.

Le 1er juin 2010, l’Etat partie a informé le Centre du patrimoine mondial qu’un projet de loi fédérale concernant le transfert aux organisations religieuses des biens fédéraux ou municipaux d’origine religieuse est actuellement en cours d’élaboration dans la Fédération de Russie, en étroite coordination avec toutes les autorités concernées, y compris l’Eglise orthodoxe russe. L’Etat partie indique que les dispositions de la Convention du patrimoine mondial seront prises en compte et confirme son intérêt à participer à une Conférence internationale, qui aura lieu en Ukraine, concernant le rôle des communautés religieuses dans la gestion des biens du patrimoine mondial. 

 

Le 1er juin 2010, l’Etat partie a également soumis un rapport sur l’état de conservation de l’ensemble du monastère de Ferapontov, en résumant les actions mises en œuvre par le Musée-Réserve Kirillo-Belozerskii, du Département du patrimoine culturel et des arts du Ministère de la Culture de la Fédération de Russie, notamment :

 

a) Gestion et protection

Le rapport de l’Etat partie mentionne très brièvement que le bien, lequel fait partie du Musée – Réserve Kirillo-Belozerskii, est géré par le Département du patrimoine culturel et des arts du Ministère de la Culture de la Fédération de Russie et par l’Agence fédérale Rosohrankultura. L’Etat partie indique également que la responsabilité de gestion de l’Eglise de l’Epiphanie a été transférée à la paroisse orthodoxe de l’Epiphanie.

b) Etat de conservation

L’ensemble du monastère de Ferapontov inclut six éléments majeurs : la cathédrale de la Nativité de la Vierge (1490), l’église de l’Annonciation (1530-31) et le réfectoire, la salle du trésor (années 1530), l’église de St Martinien (1641), les églises de l’Epiphanie et St Ferrapont (1650) et le clocher (années 1680). Le rapport de l’Etat partie se concentre sur la cathédrale.

 

La cathédrale de la Nativitité de la Vierge (1490)

La cathédrale constitue le centre du monastère. L’ensemble des surfaces intérieures est couvert par les peintures murales de Dionysius, 16ème siècle. Il y a également des peintures sur certaines parties de l’extérieur.

 

L’Etat partie indique que des travaux extensifs ont été exécutés sur les matériaux du bâtiment depuis son inscription en 2000. L’Etat partie note que les travaux avaient pour objectif d’augmenter les visites touristiques.

Les travaux comprenaient des interventions majeures, telles que :

  • Restoration des murs extérieurs et de la surface du tambour, avec enduit de « solution protectrice » ;
  • Reconstruction du toit de l’autel ;
  • Installation de nouvelles fenêtres et portes en bois ;
  • Conservation de peintures murales par la décontamination et réparation de certaines sections peintes ;
  • Enduit des sections basses des murs intérieurs ;
  • Installation des mécanismes « chauffants » près des arches ;
  • Installation d’un sol carrelé chauffé électriquement à la place du sol en bois ;
  • Installation des systèmes radiocommandés de contrôle des conditions climatiques.
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    Autres éléments du monastère 

     

    L’Etat partie fournit également un résumé des informations concernant l’état de conservation de l’Eglise de l’Annonciation (1530-31) et du réfectoire, ainsi que les travaux effectués. L’Etat partie souligne qu’il est nécessaire de clairement définir une zone qui régulera les visites du monastère, et restaurer le réfectoire, pour réguler les conditions de température et d’humidité. L’Etat partie indique que l’état de conservation de la Salle du trésor (années 1530) est satisfaisant. L’Etat partie indique également que l’état de conservation général du clocher (années 1680) et de l’Eglise St Martinien (1641) est satisfaisant. L’Etat partie indique qu’en raison du relief et des mouvements du sol, on constate la réapparition des fissures sur les façades des Eglises de l’Epiphanie et de St Ferrapont (1650) restaurées en 1998. L’Etat partie fait part d’un projet de reconstruction de la structure en bois des parties nord de ces églises.

     

    L’Etat partie souligne qu’aucun nouveau travail de construction n’a été effectué à l’intérieur du périmètre du bien entre 2000 et 2009 et que dans la zone tampon, seul le monument Prosfornaya a été reconstruit et l’Eglise d’Elie le Prophète (1755) a été restaurée.

     

    L’Etat partie fournit des statistiques sur le nombre des visiteurs entre 2000 et 2009 et note l’augmentation du nombre de visiteurs nationaux.

     

    Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que l’Etat partie fournit très peu d’informations concernant le système de gestion actuel et seulement un résumé des informations concernant l’état de conservation de toutes les composantes du bien.

     

    Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que d’importants projets de restauration, ainsi que quelques projets de reconstruction et de restauration ont été effectués sans qu’aucune information ne soit fournie au Centre du patrimoine mondial et aux organisations consultatives pour étude. Ils soulignent qu’il est de la responsabilité de l’Etat partie d’informer le Centre du patrimoine mondial concernant tout projet ou activité qui pourrait porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle, l’intégrité et l’authenticité d’un bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

     

    Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que ni l’ensemble de l’état de conservation du bien ne peut être évalué de manière appropriée sur la base des informations soumises, ni l’impact des interventions majeures récentes sur l’authenticité du bien, et suggèrent qu’une mission de suivi réactif soit invitée pour étudier l’état de conservation du bien.

     

    En outre, ils considèrent que l’établissement d’une coordination effective entre les autorités nationales et locales en charge de la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial dans la Fédération de Russie et les autorités religieuses constitue une étape nécessaire dans le développement des mesures appropriées pour une conservation à long terme des biens religieux.

     

    Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives suggèrent que l’Etat partie devrait mettre en place une Commission spéciale, incluant toutes les parties prenantes, y compris le Patriarcat de Moscou et de toute la Russie, afin de développer des instruments légaux appropriés et une réglementation spécifique concernant la conservation, l’utilisation et la restauration, ainsi qu’un système de gestion pour tous les biens religieux de la Fédération de Russie inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. 

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7B.97
Ensemble du monastère de Ferapontov (Fédération de Russie) (C 982)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,

2. Regrette vivement que l'État partie n'ait pas fourni d'informations détaillées concernant la structure de gestion, les mécanismes légaux et institutionnels, ainsi que le plan de gestion du bien;

3. Demande à l'État partie d'élaborer et approuver un système de gestion général ayant comme priorité le maintien de la valeur universelle exceptionnelle pour laquelle le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial dans toutes les actions de conservation, promotion et développement qui pourraient concerner ce bien;

4. Se déclare préoccupé au sujet des projets extensifs de restauration et reconstruction, exécutés depuis l'inscription sans notification préalable au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives, et sans étude par ceux-ci;

5. Demande également à l'État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial de tout projet et activité de construction, reconstruction ou restauration qui pourrait porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle, l'intégrité et l'authenticité du bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations;

6. Invite l'État partie à établir une Commission spéciale, incluant toutes les parties prenantes, y compris les représentants du Patriarcat de Moscou et de toute la Russie, afin de développer des instruments légaux appropriés et une réglementation spécifique concernant la conservation, l'utilisation et la restauration, ainsi qu'un système de gestion conjointe pour tous les biens religieux de la Fédération de Russie inscrits sur la Liste du patrimoine mondial;

7. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien, afin d'assister l'État partie dans le suivi des progrès accomplis comme suite aux demandes ci-dessus et dans la définition des mesures qui préviendraient toute activité qui pourrait potentiellement porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle, l'intégrité et l'authenticité du bien;

8. Demande finalement à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien, y compris les informations sur la structure de gestion et les mécanismes légaux et institutionnels, les informations ou études concernant les développement en cours sur le bien, ainsi que le plan de gestion du bien en trois exemplaires, et un rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des demandes susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35esession en 2011.

Projet de décision : 34 COM 7B.97

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,

2. Regrette vivement que l’État partie n’ait pas fourni d’informations détaillées concernant la structure de gestion, les mécanismes légaux et institutionnels, ainsi que le plan de gestion du bien ;

3.  Demande à l’Etat partie d’élaborer et approuver un système de gestion général ayant comme priorité le maintien de la valeur universelle exceptionnelle pour laquelle le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial dans toutes les actions de conservation, promotion et développement qui pourraient concerner ce bien ;

4. Se déclare préoccupé au sujet des projets extensifs de restauration et reconstruction, exécutés depuis l’inscription sans notification préalable au Centre du patrimoine mondial et aux organisations consultatives, et sans étude par ceux-ci ;

5. Demande également à l’Etat partie d’informer le Centre du patrimoine mondial de tout projet et activité de construction, reconstruction ou restauration qui pourrait porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle, l’intégrité et l’authenticité du bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;

6. Invite l’Etat partie à établir une Commission spéciale, incluant toutes les parties prenantes, y compris les représentants du Patriarcat de Moscou et de toute la Russie, afin de développer des instruments légaux appropriés et une réglementation spécifique concernant la conservation, l’utilisation et la restauration, ainsi qu’un système de gestion conjointe pour tous les biens religieux de la Fédération de Russie inscrits sur la Liste du patrimoine mondial ;

7. Demande en outre à l’Etat partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS sur le bien, afin d’assister l’Etat partie dans le suivi des progrès accomplis comme suite aux demandes ci-dessus et dans la définition des mesures qui préviendraient toute activité qui pourrait potentiellement porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle, l’intégrité et l’authenticité du bien ;

8. Demande finalement à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport sur l’état de conservation du bien, y compris les informations sur la structure de gestion et les mécanismes légaux et institutionnels, les informations ou études concernant les développement en cours sur le bien, ainsi que le plan de gestion du bien en trois exemplaires, et un rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des demandes susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011. 

Année du rapport : 2010
Fédération de Russie
Date d'inscription : 2000
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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