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Zone de conservation de Guanacaste

Costa Rica
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Chasse commerciale
  • Chasse de subsistance
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation hydraulique
  • Exploitation minière
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
  • Production de semences
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Incendies (intentionnels et accidentels)

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Ressources financières
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques (faible contrôle sur la pêche artisanale et commerciale)
  • Infrastructures de transport de surface (autoroute Panaméricaine scindant le bien)
  • Ressources humaines
  • Activités illégales
  • Espèces terrestres envahissantes/exotiques
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables (projets géothermique et éolien de Las Pailas I et II adjacents au bien)
  • Exploitation hydraulique
  • Autres menaces : incendies (intentionnels et accidentels, affectant tout particulièrement les forêts sèches) ; utilisation de longue date à des fins de subsistance et commerciales des terres et des ressources, antérieure à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, avec impacts découlant, entre autres, de l'agriculture, élevage, exploitation forestière, utilisation de pesticides, introduction d'espèces exotiques et extraction de soufre.
  • Infrastructure pour l’eau (canal sec)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 3 (de 2000-2004)
Montant total approuvé : 80 000 dollars E.U.
2004 Support for the marine conservation strategy of Area de ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2001 Reconstruction of La Casona de Santa Rosa Guanacaste (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 Education and Protection in the Conservation Area of ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Janvier 2018 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine Mondial / UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 1er décembre 2022, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation, disponible à https://whc.unesco.org/document/197161 qui fait état des éléments suivants :

  • Aucun projet d'infrastructure, d'énergie ou d'agriculture actif ou approuvé n'existe à l'intérieur du bien ou de sa zone tampon ;
  • Suite au refus officiel du projet de canal sec interocéanique, la société CANSEC S.A. continue de promouvoir le projet, décrit par l'État partie comme irresponsable, manquant de soutien technique et financier, présentant une documentation incomplète et des incohérences, et donc non viable ;
  • Le concept d'un méga terminal de transbordement Atlantique est promu par AMEGA Ltd. Après avoir mis l’accent, dans un premier temps, sur la côte caribéenne, une future phase du projet pourrait inclure un méga terminal Pacifique et une liaison fret grande vitesse d'un océan à l’autre. Aucune proposition officielle n'a été soumise et l’engagement total envers la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien est exprimé ;
  • Les projets géothermiques (Las Pailas I/II et Borinquen I/II) et éoliens (Orosi et Alisios) à proximité du bien sont conformes aux normes et réglementations nationales et s'accompagnent d'une coopération avec les autorités de gestion du bien et d’une recherche sur la faune et la flore. Le Centre du patrimoine mondial sera informé de potentiels projets futurs à proximité du bien ;
  • Les études d'impact sur l’environnement (EIE) pour les nouvelles propositions de projet dans la zone de conservation élargie vont pleinement prendre en compte la VUE et la note d'orientation de l'UICN sur les évaluations environnementales ; cela inclut le projet de développement hôtelier de Playa Santo Tomás pendant sa phase de préfaisabilité ;
  • Une évaluation environnementale stratégique (EES) sera réalisée avant d'envisager de nouveaux projets d'énergie renouvelable dans le cadre des réglementations applicables ;
  • Tandis que les autorités locales encouragent l’atténuation des impacts routiers, notamment via l'approche du Tunnel vert et vivant, les efforts ont été entravés par une grave affaire de corruption impliquant le Conseil national des routes (CONAVI) ;
  • La zone de gestion marine de Bahía Santa Elena (AMMBSE), dont l'inclusion dans le bien est recommandée, ne dispose toujours pas des conditions administratives nécessaires pour garantir sa conservation et sa gestion adéquates, notamment en raison du manque de personnel et de ressources économiques pour la gestion marine ;
  • Des programmes d'adaptation au changement climatique sont en cours, notamment acquisition de terres (plus de 500 ha) pour compléter le « portefeuille de conservation » à l'extérieur du bien, programmes éducatifs et élaboration d'un plan d'action local (canton de La Cruz) pour l'adaptation au changement climatique ;
  • La crise financière et la baisse des recettes touristiques ont eu un impact négatif sur la capacité de gestion globale.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

L'absence confirmée de toute infrastructure, projet agricole ou d'énergie renouvelable, existants ou proposés, au sein du bien est favorablement accueillie. L'intérêt soutenu du secteur privé pour le projet de canal sec officiellement refusé et la promotion d'un autre projet portuaire de grande envergure, susceptible d’affecter la VUE du bien, sont notés avec intérêt, de même que l'assurance de l'État partie de tenir le Comité informé et son engagement renouvelé envers la protection du bien. Le développement proactif d'initiatives visant à traiter les impacts du changement climatique sur le bien est également apprécié.

L'intégration explicite de la VUE des biens du patrimoine mondial dans les procédures d'EIE et les capacités croissantes en matière d'EES sont des évolutions positives. Si la confirmation par l'État partie que le projet d'hôtel Playa Santo Tomás sera évalué conformément à la Note d'orientation de l'UICN sur les évaluations environnementales est rassurante, il est toutefois recommandé que l'État partie soit informé de l’existence du nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, qui doit être appliqué aux évaluations d'impact à l'avenir.

Au regard des demandes répétées du Comité pour une EES, la confirmation de l'État partie d'entreprendre une telle EES est appréciée. Notant que l'État partie a récemment mené à bien une EES pour le bien du patrimoine mondial des Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad (Costa Rica/Panama), des échanges au niveau national pour apprendre et tirer parti de l'expérience seront très précieux. L'EES doit traiter les effets cumulatifs sur la VUE du bien, en tenant compte des projets de développement géothermique et d'énergie éolienne existants dans les environs immédiats du bien. Cela sera essentiel pour comprendre et élaborer une stratégie pour de futurs projets de développement dans l’environnement étendu du bien, tout en garantissant la conservation de la VUE du bien.

Il est préoccupant de voir que les options pour atténuer les impacts routiers ont été limitées, puisque la route interaméricaine traverse une partie du bien, en raison de problèmes rapportés de corruption et de la crise financière. La crise financière a également empêché de poursuivre l’extension de la route écologique nationale 918 et l'État partie ne fournit à nouveau aucune information sur la route nationale 4 comme itinéraire alternatif pour contourner le bien. L'engagement des autorités locales en faveur du Tunnel vert et vivant est donc important. Il est recommandé que le Comité demande à nouveau de poursuivre la surveillance et l’atténuation de tous les impacts routiers.

L’AMMBSE est importante comme zone marine très précieuse et vulnérable et comme élément de la zone de conservation en expansion, basée sur une approche plus participative innovante. L'insistance de l'État partie à mettre en place une gestion adéquate et à impliquer les parties prenantes avant de soumettre une proposition de modification mineure des limites (MML) pour inclure l’AMMBSE est encourageante. À terme, une MML est fortement recommandée et devrait non seulement envisager l'inclusion de l'AMMBSE mais aussi apporter une réponse à l’écart conséquent entre la zone de conservation ou « bloc protégé » telle que définie au niveau national (163 000 ha de terre et 43 000 ha de mer) et le bien du patrimoine mondial plus petit (147 000 ha de terre et de mer) afin d'harmoniser totalement la configuration du bien avec les limites des unités de gestion existantes.

Malgré le développement de zones agro-paysagères et de zones de conservation régionales autour du bien pour consolider la protection de la VUE, il est rappelé qu'aucune zone tampon formelle n'a été déterminée. La formalisation d'une zone tampon terrestre et marine par le biais d'une MML devrait être poursuivie, conformément à la recommandation de la mission de suivi réactif de 2018.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.65
Zone de conservation de Guanacaste (Costa Rica) (N 928bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7B.24 et 44 COM 7B.196 , adoptées à ses 43e session (Bakou, 2019) et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Accueille favorablement la confirmation du fait que l'autorisation du projet de canal sec interocéanique n’ait pas été approuvée et la position ferme de l'État partie à cet égard, et du fait que le bien reste toujours interdit aux infrastructures de développement industriel ;
  4. Reste préoccupé par le fait que le promoteur du projet ainsi que d'autres entreprises continuent de promouvoir des propositions de canal sec interocéanique, notamment dans le cadre d'un projet de méga terminal Pacifique et d'une liaison fret grande vitesse d'un océan à l’autre, et demande à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de toute évolution de ces propositions ;
  5. Note avec appréciation les progrès réalisés dans la mise en œuvre des programmes d'adaptation au changement climatique pour protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Prend note de la confirmation par l'État partie du fait que le projet de construction d'un hôtel à Santo Tomas fera l'objet d'une étude d'impact sur l'environnement (EIE) et demande également à l'État partie de veiller à ce que l'EIE soit réalisée conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  7. Réitère sa demande à l'État partie d'élaborer une évaluation environnementale stratégique (EES) avant d'approuver tout nouveau projet d'énergie renouvelable afin d'identifier les meilleurs moyens d'harmoniser initiatives d'énergie renouvelable et conservation de la VUE du bien, compte tenu des multiples projets existants et proposés et des pressions de développement à proximité du bien ;
  8. Regrette que les mesures visant à atténuer les effets de la route interaméricaine et d'autres routes aient été limitées et réitère ses encouragements à l'État partie pour qu’il assure la meilleure gestion possible de toutes les infrastructures routières situées au sein et en bordure du bien et qui ont un impact potentiel sur la VUE du bien, incluant, mais sans s'y limiter, la modernisation de la route nationale écologique 918, la route interaméricaine, et l'exploration de la faisabilité d’une amélioration de la route nationale 4 comme itinéraire alternatif ;
  9. Prend également note du point de vue de l'État partie selon lequel la gestion de la zone de gestion marine de Bahía Santa Elena doit être consolidée comme condition préalable à la soumission d'une modification mineure des limites (MML) et encourage l'État partie à soumettre la MML correspondante une fois que les conditions nécessaires pour assurer une protection et une gestion efficaces sont en place ;
  10. Note également avec satisfaction qu'une zone particulièrement précieuse pourrait être ajoutée à la zone de conservation et réitère sa recommandation à l'État partie d'envisager l'inclusion du « bloc protégé » plus large dans le bien afin d'harmoniser les limites du bien aux autres unités de gestion existantes dans l'environnement terrestre et marin par la procédure d’une MML ;
  11. Rappelant la décision 44 COM 7.2 qui réaffirme l'importance croissante de zones tampons efficaces pour soutenir la protection et la gestion de la VUE et renforcer la résilience des biens face aux menaces extérieures, encourage également l'État partie à établir une zone tampon pour les unités marines et terrestres du bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2018, en s'appuyant sur la protection existante des zones agro-paysagères et aires de conservation régionales en place au niveau national ;
  12. Reconnaissant que les capacités humaines et financières restent limitées, réitère également sa demande à l'État partie de mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la mission de 2018 sur le bien et l’encourage en outre à poursuivre la diversification des sources de financement de la conservation afin d’en réduire davantage la vulnérabilité aux cycles économiques ;
  13. Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.65

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7B.24 et 44 COM 7B.196, adoptées à ses 43e session (Bakou, 2019) et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Accueille favorablement la confirmation du fait que l'autorisation du projet de canal sec interocéanique n’ait pas été approuvée et la position ferme de l'État partie à cet égard, et du fait que le bien reste toujours interdit aux infrastructures de développement industriel ;
  4. Reste préoccupé par le fait que le promoteur du projet ainsi que d'autres entreprises continuent de promouvoir des propositions de canal sec interocéanique, notamment dans le cadre d'un projet de méga terminal Pacifique et d'une liaison fret grande vitesse d'un océan à l’autre, et demande à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de toute évolution de ces propositions ;
  5. Note avec appréciation les progrès réalisés dans la mise en œuvre des programmes d'adaptation au changement climatique pour protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Prend note de la confirmation par l'État partie du fait que le projet de construction d'un hôtel à Santo Tomas fera l'objet d'une étude d'impact sur l'environnement (EIE) et demande également à l'État partie de veiller à ce que l'EIE soit réalisée conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  7. Réitère sa demande à l'État partie d'élaborer une évaluation environnementale stratégique (EES) avant d'approuver tout nouveau projet d'énergie renouvelable afin d'identifier les meilleurs moyens d'harmoniser initiatives d'énergie renouvelable et conservation de la VUE du bien, compte tenu des multiples projets existants et proposés et des pressions de développement à proximité du bien ;
  8. Regrette que les mesures visant à atténuer les effets de la route interaméricaine et d'autres routes aient été limitées et réitère ses encouragements à l'État partie pour qu’il assure la meilleure gestion possible de toutes les infrastructures routières situées au sein et en bordure du bien et qui ont un impact potentiel sur la VUE du bien, incluant, mais sans s'y limiter, la modernisation de la route nationale écologique 918, la route interaméricaine, et l'exploration de la faisabilité d’une amélioration de la route nationale 4 comme itinéraire alternatif ;
  9. Prend également note du point de vue de l'État partie selon lequel la gestion de la zone de gestion marine de Bahía Santa Elena doit être consolidée comme condition préalable à la soumission d'une modification mineure des limites (MML) et encourage l'État partie à soumettre la MML correspondante une fois que les conditions nécessaires pour assurer une protection et une gestion efficaces sont en place ;
  10. Note également avec satisfaction qu'une zone particulièrement précieuse pourrait être ajoutée à la zone de conservation et réitère sa recommandation à l'État partie d'envisager l'inclusion du « bloc protégé » plus large dans le bien afin d'harmoniser les limites du bien aux autres unités de gestion existantes dans l'environnement terrestre et marin par la procédure d’une MML ;
  11. Rappelant la décision 44 COM 7.2 qui réaffirme l'importance croissante de zones tampons efficaces pour soutenir la protection et la gestion de la VUE et renforcer la résilience des biens face aux menaces extérieures, encourage également l'État partie à établir une zone tampon pour les unités marines et terrestres du bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2018, en s'appuyant sur la protection existante des zones agro-paysagères et aires de conservation régionales en place au niveau national ;
  12. Reconnaissant que les capacités humaines et financières restent limitées, réitère également sa demande à l'État partie de mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la mission de 2018 sur le bien et l’encourage en outre à poursuivre la diversification des sources de financement de la conservation afin d’en réduire davantage la vulnérabilité aux cycles économiques ;
  13. Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Costa Rica
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Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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