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Parc national marin de Sanganeb et Parc national marin de la baie de Dungonab – île de Mukkawar

Soudan
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Nécessité d'établir un code de conduite comprenant des règles et règlements formels pour tous les opérateurs de plongée

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Ressources financières : nécessité de continuer à accroître les ressources financières et de s'engager à maintenir un financement pérenne
  • Absence de cartes haute résolution qui établissent clairement les limites du bien et de la zone tampon (problème résolu)
  • Système de gestion/plan de gestion : nécessité de mettre à jour le plan de gestion pour le parc national marin de Sanganeb et de la baie de Dungonab afin de terminer la préparation d’un cadre de gestion intégrée pour l’ensemble du bien
  • Nécessité d'établir un code de conduite comprenant des règles et règlements formels pour tous les opérateurs de plongée
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 1 (de 2010-2010)
Montant total approuvé : 29 500 dollars E.U.
2010 Preparation of a nomination file for the natural serial ... (Approuvé)   29 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Néant

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 30 novembre 2022, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/262/documents/, qui fait état des éléments suivants :

  • Malgré la situation politique instable, le plan de gestion intégrée (PGI) (2017-2021) a été formellement adopté par les autorités soudanaises et mis en œuvre à 80 %. Étant donné que le PGI a expiré, un exercice d'inventaire, qui servirait de base à un plan quinquennal actualisé, est justifié ; toutefois, la plupart des actions énoncées dans le PGI demeurent valables ;
  • Les partenariats avec les organisations non gouvernementales, universitaires et de recherche ont été essentiels à la mise en œuvre du PGI et ont permis : un cours de formation à la plongée, un atelier visant à examiner le PGI et à identifier les domaines de collaboration, la signalisation, la création d'une pépinière de mangroves, des campagnes de nettoyage et la cartographie SIG ;
  • Un programme de gestion et de replantation des mangroves est en cours. La recherche sur les tortues de mer servira de base à l'élaboration d'un programme de surveillance des tortues de mer, qui sera conçu et mis en œuvre par l'autorité de gestion et l'ONG Sudanese Development Initiative (SUDIA). Une étude de 2022 sur les récifs coralliens de la côte soudanaise de la mer Rouge, en collaboration avec l'organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l'Institut norvégien de recherche marine, fournira des données sur les récifs du bien ;
  • Les communautés locales ont bénéficié de 20 000 dollars EU de subventions en micro-finance (financées par le PNUD), d'une formation pour les pêcheurs (organisée par l'ONG nationale ‘SOS-Sahel’), d'une formation pour une association féminine d'épargne et de crédit et d'un atelier sur l'écotourisme communautaire ;
  • En 2022, un financement a été obtenu du Conseil supérieur soudanais pour l'environnement et les ressources naturelles (HCENR), de la Coopération au développement de la République tchèque et du British Council pour renforcer la gestion intégrée et améliorer les moyens de subsistance ;
  • Un atelier visant à élaborer un code de conduite pour les activités de plongée au sein du bien avec de multiples parties prenantes a été prévu pour décembre 2022. Des lignes directrices en matière d’écotourisme ciblant les activités de plongée ont été élaborées par l'Équipe Cousteau et ses partenaires soudanais. Bien qu'un système de licence reste à mettre en place, les opérateurs de plongée doivent obtenir un permis pour toute excursion au sein du bien. Des amendes sont prévues en cas d'infraction. Des ressources sont nécessaires pour contrôler la mise en œuvre des règlements et des lignes directrices ;
  • Les patrouilles se poursuivent, avec une présence à plein temps de l’administration soudanaise en charge de la faune sauvage (WCGA) et d'un petit bateau dans la baie de Sanganeb, mais elles sont extrêmement limitées dans la baie de Dungonab et sur l'île de Mukkawar en raison de problèmes de ressources ;
  • Plusieurs ateliers ont été organisés, portant notamment sur l'égalité des sexes dans la pêche et l'industrie culturelle (2021), les approches écosystémiques de la gestion de la pêche (2022), l'écotourisme communautaire (2022) et le renforcement des capacités éducatives pour la conservation (2022) ;
  • L'État Mer Rouge n'a pas donné d'autorisation officielle pour l'aménagement d'un centre de villégiature au sein du bien.

En mars 2023, l'État partie a encore confirmé que depuis 2022, l'autorité de gestion a mis en place un système de permis obligatoire pour les tour-opérateurs entrant dans le parc marin, avec redevances.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Aucun impact négatif n'a été signalé sur le bien en conséquence du conflit armé qui a éclaté en avril 2023. Néanmoins, l'instabilité qui s'en est suivie, et qui a eu un impact sur les communautés et tous les secteurs de la société, est très préoccupante et pourrait affecter les capacités de gestion sur le bien.

Tout en notant que l'adoption formelle du PGI a été contrainte par la situation politique instable, et sa mise en œuvre complète entravée par le manque de ressources financières, l'adoption et la mise en œuvre de 80 % du PGI sont encourageantes, et le soutien important des donateurs, ONG, collectivités locales et organismes de recherche est favorablement accueilli. Il sera important pour l'État partie d'actualiser le PGI pour la prochaine période de cinq ans, de poursuivre sa mise en œuvre et d'assurer un financement adéquat à cet égard. D'autres sources de financement internationales identifiées devraient également être examinées davantage, notamment pour assurer des efforts de patrouille dans tous les éléments constitutifs du bien.

Rappelant les préoccupations antérieures concernant les activités rapportées des opérateurs de plongée internationaux qui causent des dommages aux récifs coralliens, perturbent la faune et ont un impact négatif sur l'expérience des visiteurs, il est positif que des lignes directrices en matière d’écotourisme ciblant les activités de plongée aient été produites, que les opérateurs de plongée aient besoin d'un permis pour opérer au sein du bien, et qu'un atelier pour élaborer un code de conduite écrit pour les activités de plongée au sein du bien soit planifié après un certain retard. Notant les contraintes financières signalées et rappelant que la mise en place d'un flux régulier de revenus provenant du tourisme par le biais d'une nouvelle taxe peut contribuer à faciliter le financement permanent pour la gestion du bien, la mise en œuvre du nouveau système de permis fournira une source importante de revenus pour le bien.

Les diverses initiatives de recherche marine, notamment sur les mangroves, récifs coralliens et tortues de mer, sont notées et appréciées. Les résultats de la recherche doivent être utilisés pour guider les priorités de suivi et de gestion du bien, notamment dans le cadre de l'élaboration du prochain PGI. Il est positif de constater que divers ateliers d'experts ont été organisés en 2021 et 2022 pour renforcer les capacités du personnel, des enseignants et des collectivités locales dans le domaine de la conservation, de l'égalité des sexes, de la pêche et de l'écotourisme. Il est recommandé à l'État partie de mettre en œuvre l'expertise commune et de continuer à renforcer les capacités de gestion du bien par le biais de formations et échanges de connaissances, tant pour la conservation de la nature que pour assurer des moyens de subsistance.

L'État partie a indiqué en 2020 qu'il envisageait de proposer l'inscription de l'aire marine protégée de Sha'ab Roumi comme extension du bien. Aucune demande officielle n'a encore été reçue par le Centre du patrimoine mondial. Il conviendrait de rappeler que toute proposition de modification des limites doit être effectuée conformément aux procédures de modification des limites et/ou de nouvelle proposition d’inscription en vertu des Orientations, en sollicitant au préalable l'avis technique de l'UICN le cas échéant.

La confirmation qu'aucune autorisation officielle n'a été donnée par l'État de Mer Rouge pour le développement d'un centre de villégiature au sein des limites du bien est favorablement accueillie. Il est recommandé au Comité de rappeler à l'État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial de toute intention d'entreprendre ou d'autoriser de nouvelles constructions susceptibles d'affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et d'évaluer tout impact potentiel sur la VUE conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.78
Parc national marin de Sanganeb et Parc national marin de la baie de Dungonab – île de Mukkawar (Soudan) (N 262rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 42 COM 7B.99 and 44 COM 7B.179, adoptées à sa 42e session (Manama, 2018) et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021), respectivement,
  3. Tout en notant que l'adoption formelle du plan de gestion intégrée (PGI) pour le bien a été contrainte par la situation politique instable et sa mise en œuvre complète entravée par le manque de ressources financières, se félicite de la mise en œuvre à 80 % du PGI par l’administration soudanaise en charge de la faune sauvage (WCGA) et ses partenaires, et demande à l'État partie d'actualiser le GPI pour une période de cinq ans, d'assurer sa mise en œuvre et de garantir un financement adéquat, dès que possible ;
  4. Rappelant également les activités rapportées des opérateurs internationaux de plongée qui causent des dommages aux récifs coralliens, perturbent la faune et la flore et ont un impact négatif sur l'expérience des visiteurs, accueille également favorablement les lignes directrices en matière d’écotourisme ciblant les activités de plongée et les exigences de permis pour les opérateurs de plongée au sein du bien, prend note des mesures prises pour développer un code de conduite écrit pour les opérations de plongée au sein du bien, et réitère sa demande à l'État partie de poursuivre ses efforts, notamment en:
    1. établissant un code de conduite clair pour les opérations de plongée au sein du bien,
    2. établissant une communication efficace avec les opérateurs de plongée, tant nationaux qu'internationaux, afin de les sensibiliser aux règles et réglementations établies et d'encourager des pratiques exemplaires conformes aux normes internationales,
    3. mettant en place des mécanismes appropriés, tels qu'un système de licence, pour éviter les infractions,
    4. assurant des patrouilles régulières pour surveiller tout navire opérant dans l'une ou l'autre composante du bien ;
  5. Prend note avec satisfaction des diverses activités de recherche marine sur les mangroves, récifs coralliens et tortues de mer, et encourage l'État partie à en utiliser les résultats pour guider les priorités de suivi et de gestion du bien, notamment dans le cadre du prochain PGI ;
  6. Note également avec satisfaction les différents ateliers d'experts organisés en 2021 et 2022, et encourage également l'État partie à mettre en œuvre l'expertise commune et à continuer de renforcer les capacités de gestion du bien par le biais de formations et échanges de connaissances ;
  7. Rappelle que toute proposition d'extension du bien doit suivre les procédures appropriées de modification des limites et/ou de nouvelle proposition d'inscription conformément aux Orientations, et encourage en outre l'État partie à demander l’avis technique de l'UICN le cas échéant ;
  8. Se félicite en outre qu'aucune autorisation officielle n'ait été accordée pour l'aménagement d'un centre de villégiature à l'intérieur des limites du bien et rappelle à l'État partie la nécessité d'informer le Centre du patrimoine mondial de toute intention d'entreprendre ou d'autoriser de nouvelles constructions susceptibles d'affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et de veiller à ce que tout impact potentiel sur la VUE soit évalué conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Projet de décision : 45 COM 7B.78

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 42 COM 7B.99 et 44 COM 7B.179, adoptées à sa 42e session (Manama, 2018) et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021), respectivement,
  3. Tout en notant que l'adoption formelle du plan de gestion intégrée (PGI) pour le bien a été contrainte par la situation politique instable et sa mise en œuvre complète entravée par le manque de ressources financières, se félicite de la mise en œuvre à 80 % du PGI par l’administration soudanaise en charge de la faune sauvage (WCGA) et ses partenaires, et demande à l'État partie d'actualiser le GPI pour une période de cinq ans, d'assurer sa mise en œuvre et de garantir un financement adéquat, dès que possible ;
  4. Rappelant également les activités rapportées des opérateurs internationaux de plongée qui causent des dommages aux récifs coralliens, perturbent la faune et la flore et ont un impact négatif sur l'expérience des visiteurs, accueille également favorablement les lignes directrices en matière d’écotourisme ciblant les activités de plongée et les exigences de permis pour les opérateurs de plongée au sein du bien, prend note des mesures prises pour développer un code de conduite écrit pour les opérations de plongée au sein du bien, et réitère sa demande à l'État partie de poursuivre ses efforts, notamment en :
    1. établissant un code de conduite clair pour les opérations de plongée au sein du bien,
    2. établissant une communication efficace avec les opérateurs de plongée, tant nationaux qu'internationaux, afin de les sensibiliser aux règles et réglementations établies et d'encourager des pratiques exemplaires conformes aux normes internationales,
    3. mettant en place des mécanismes appropriés, tels qu'un système de licence, pour éviter les infractions,
    4. assurant des patrouilles régulières pour surveiller tout navire opérant dans l'une ou l'autre composante du bien ;
  5. Prend note avec satisfaction des diverses activités de recherche marine sur les mangroves, récifs coralliens et tortues de mer, et encourage l'État partie à en utiliser les résultats pour guider les priorités de suivi et de gestion du bien, notamment dans le cadre du prochain PGI ;
  6. Note également avec satisfaction les différents ateliers d'experts organisés en 2021 et 2022, et encourage également l'État partie à mettre en œuvre l'expertise commune et à continuer de renforcer les capacités de gestion du bien par le biais de formations et échanges de connaissances ;
  7. Rappelle que toute proposition d'extension du bien doit suivre les procédures appropriées de modification des limites et/ou de nouvelle proposition d'inscription conformément aux Orientations, et encourage en outre l'État partie à demander l’avis technique de l'UICN le cas échéant ;
  8. Se félicite en outre qu'aucune autorisation officielle n'ait été accordée pour l'aménagement d'un centre de villégiature à l'intérieur des limites du bien et rappelle à l'État partie la nécessité d'informer le Centre du patrimoine mondial de toute intention d'entreprendre ou d'autoriser de nouvelles constructions susceptibles d'affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et de veiller à ce que tout impact potentiel sur la VUE soit évalué conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.

Année du rapport : 2023
Soudan
Date d'inscription : 2016
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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