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Peuplement et momification artificielle de la culture chinchorro dans la région d'Arica et de Parinacota

Chili
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Gouvernance
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Zones industrielles
  • Autres menaces :

    Entretien général, y compris pour les vestiges archéologiques non protégés en surface

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Facteurs identifiés lors de l'inscription du bien :
  • Gestion et gouvernance
  • Documentation, inventaire et suivi à développer
  • Entretien général, y compris pour les vestiges archéologiques non protégés en surface
  • Sécurité des visiteurs et protection du bien
  • Impacts potentiels de l’exploitation avicole industrielle située dans la vallée de la Camarones
  • Etablissement illégal dans l’élément constitutif Desembocadura de Camarones
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

2009 : 20 000 dollars E.U. du Fonds-en-dépôt espagnol

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Néant

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 22 décembre 2022. Un résumé de ce rapport est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1634/documents. Les avancées sur un certain nombre de sujets de conservation abordés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentées dans ce rapport comme suit :

  • L’Université de Tarapacá (UTA) a apporté des améliorations aux bureaux du Centre de gestion chinchorro de l’UTA et a installé des caméras de sécurité et un réseau d’éclairage dans la zone Estanques de Agua de l’élément 1, Faldeos del Morro. Les travaux de renforcement de la clôture du périmètre et d’aménagement d’un sentier de visite sont toujours en cours. Les sites archéologiques de l’élément 1 ont été nettoyés et des panneaux d’information ont été installés dans l’élément 3, Desembocadura de Camarones, afin de guider les visiteurs ;
  • Le litige juridique concernant la terrasse sud de l’élément 3 est tranché et la zone est maintenant considérée comme terrain public par les services du cadastre. Toutefois, on ignore encore si tous les litiges juridiques concernant la zone ont été tranchés de manière définitive ;
  • Une documentation systématique et un inventaire des informations archéologiques sont en cours. Dans le cadre de ces activités, l’UTA prévoit de construire un nouveau musée anthropologique régional et les inventaires du matériel culturel chinchorro disponible devront être actualisés. La construction du musée devait s’achever en février 2024, mais une prolongation du délai est actuellement à l’étude ;
  • La Chinchorro Marka Corporation a effectué un suivi semestriel des éléments en examinant l’état général de conservation ainsi que la gestion du site. Le Centre de gestion chinchorro de l’UTA a également assuré le suivi de l’élément 1. Les résultats de ces activités de surveillance indiquent que l’établissement illégal de l’élément 3 se développe et que l’élément 1 a subi des pillages, des dépôts d’ordures et est affecté par la présence d’animaux domestiques. À la suite de ces constatations, une ordonnance municipale visant à mieux protéger le patrimoine chinchorro sera rédigée et des activités de sensibilisation ainsi que des séances de formation ont été organisées avec des membres de la communauté installée dans l’élément 3 ;
  • Des mesures de conservation ont été mises en œuvre concernant les vestiges affleurant à la surface du secteur dénommé Reserva Estanques, dans l’élément 1. Cette méthode sera évaluée et reproduite dans d’autres secteurs. Une évaluation de terrain de l’élément 3, axée sur les fouilles archéologiques à ciel ouvert, a abouti à la recommandation de couvrir ou de stabiliser la plupart de ces fouilles et d’exposer certains des profils archéologiques in situ. Les projets correspondants seront conçus en 2023 ;
  • Les questions éthiques relatives aux restes humains font l’objet d’une réflexion permanente de la part des responsables locaux et nationaux et le dialogue entre les différents groupes concernés se poursuit. Des répliques de corps ont récemment été présentées dans le cadre d’une exposition sur la culture chinchorro ;
  • Afin de rendre la gestion du bien plus inclusive, la Chinchorro Marka Corporation est en train d’officialiser la participation des présidents des trois conseils de quartier avoisinant le bien en tant que membres ordinaires de la Corporation, avec droit de parole et de vote ;
  • L’intégration officielle de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) dans la gestion du bien est prévue pour le plan de gestion actualisé (2027-2031), après formation et identification des ressources ;
  • Le Secrétariat ministériel régional de la santé a effectué en août 2022 une inspection de l’exploitation avicole d’Ariztía et a constaté que les pratiques de cette exploitation n’étaient pas conformes à la réglementation en matière de protection de l’environnement ;
  • Le projet de modification du plan réglementaire de la commune d’Arica est en cours ;
  • La procédure d’amendement de la législation actuelle sur le patrimoine culturel (loi n° 17288 sur les monuments nationaux) est en cours et tient compte des consultations participatives et autochtones ;
  • L’État partie a soumis des cartes actualisées avec les délimitations révisées des éléments 1, 2 et 3, ainsi que leurs zones tampons.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

L’approbation officielle du plan de gestion du bien (2020-2026), les avancées concernant la préparation des sites (par exemple la signalisation, les clôtures, la stabilisation des fouilles et des découvertes de surface ainsi que l’enlèvement des ordures), les avancées en matière de résolution des conflits de propriété et les mesures prises pour rendre la structure de gestion du bien plus inclusive sont accueillies favorablement. L’entité de gestion, la Chinchorro Marka Corporation, comprend actuellement l’UTA et les municipalités d’Arica et de Camarones. Cependant, le rapport sur l’état de conservation fait la distinction entre les activités de la Corporation, d’une part, et celles de l’UTA, d’autre part. Cela laisse supposer que la structure de gestion n’est pas encore complètement intégrée. De plus, le projet de nouvelle ordonnance municipale ne mentionne pas la Chinchorro Marka Corporation, ce qui dénote une absence apparente d’intégration. Or, il convient de souligner l’importance que revêt l’adoption d’une approche cohérente de la gestion du site.

Il est préoccupant que l’intégration officielle de l’EIP dans la gestion du bien ne soit prévue qu’à l’occasion de l’actualisation du plan de gestion (2027-2031). Il est noté que les élevages avicoles situés dans la vallée de la rivière Camarones ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur et cela souligne l’importance des mesures à prendre afin de résoudre ce problème. Parmi les autres questions en suspens figurent le plan de réglementation communal d’Arica, qui est sur le point d’être soumis au gouvernement régional d’Arica et de Parinacota, ainsi que la procédure d’amendement de la législation actuelle sur le patrimoine culturel (loi n° 17288 sur les monuments nationaux) afin de tenir compte des consultations participatives et autochtones. Aucun calendrier précis n’est fourni quant à la finalisation de ces procédures. La relocalisation de l’établissement illégal de l’élément 3, Caleta de Camarones, est également toujours en suspens en raison de la pandémie de COVID-19 et d’une alternance des autorités aux niveaux national, régional et local.

Les avancées en matière de diffusion d’informations sur le bien du patrimoine mondial et la participation des communautés locales sont également bien notées. Néanmoins, le développement signalé de l’établissement illégal dans l’élément 3, l’impact de la pose souterraine de fibres optiques sur le bord de la terrasse sud de l’élément 3, ainsi que le pillage, la présence d’animaux et le dépôt d’ordures dans l’élément 1, montrent qu’il est encore nécessaire d’améliorer le contrôle du bien et d’accroître la communication, la sensibilisation et l’implication des acteurs locaux.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.109
Peuplement et momification artificielle de la culture chinchorro dans la région d'Arica et de Parinacota (Chili) (C 1634)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 8B.48, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille favorablement l’approbation officielle du plan de gestion du bien (2020-2026), les améliorations concernant la préparation du site, les avancées dans la résolution des conflits de propriété, les activités de sensibilisation et de formation menées avec les membres de la communauté, ainsi que les mesures prises pour rendre la structure de gestion du bien plus inclusive, et encourage l’État partie à poursuivre ces efforts ;
  4. Note avec préoccupation le développement signalé de l’établissement illégal dans l’élément 3, Desembocadura de Camarones, l’impact sur le bord de la terrasse sud de l’élément 3 en raison de la pose souterraine de fibres optiques, ainsi que le pillage, la présence d’animaux et le dépôt d’ordures dans l’élément 1, Faldeos del Morro, et demande des informations sur les mesures prises pour éviter ou atténuer les impacts à l’avenir ;
  5. Rappelle à l’État partie l’importance d’un plan de gestion intégré et d’une structure de suivi et demande des informations sur leur fonctionnement ;
  6. Prend note des informations relatives au non-respect de la réglementation en vigueur par les exploitations avicoles situées dans la vallée de la rivière Camarones et prie instamment l’État partie de prendre des mesures afin de résoudre ce problème.
  7. Encourage l’État partie à faire progresser le plan de réglementation de la commune d’Arica, ainsi que la procédure d’amendement de la législation actuelle sur le patrimoine culturel (loi n° 17288 sur les monuments nationaux) en y intégrant une démarche participative et de consultation autochtone, et à étudier la possibilité d’inclure l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) dans le cadre réglementaire et/ou législatif du bien ;
  8. Demande également à l’État partie de fournir des informations actualisées sur l’accord et le calendrier nécessaires en vue de relocaliser en dehors de la zone tampon l’établissement illégal de l’élément 3, Desembocadura de Camarones ;
  9. Demande en outre à l’État partie de fournir les informations suivantes :
    1. Des cartes topographiques actualisées (avec les nouvelles limites et zones tampons) qui montrent l’emplacement des sites archéologiques et des zones d’intérêt potentiel (zonage),
    2. Le statut juridique de l’élément 3, Desembocadura de Camarones,
    3. Le traitement des découvertes de surface,
    4. La stabilisation ou le remblayage des fouilles archéologiques à ciel ouvert dans l’élément 3,
    5. Les avancées du projet de création de nouveau musée régional d’anthropologie ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
45 COM 8B.76
Déclarations de valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits lors des sessions précédentes et non adoptées par le Comité du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/8B,
  2. Adopte les Déclarations de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial suivants inscrits lors des sessions précédentes du Comité du patrimoine mondial :
  • Allemagne, La Mathildenhöhe à Darmstadt
  • Arabie saoudite, Aire culturelle de Ḥimā
  • Chili, Peuplement et momification artificielle de la culture chinchorro dans la région d'Arica et de Parinacota
  • Côte d’Ivoire, Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien
  • Espagne, Paseo del Prado et Buen Retiro, un paysage des arts et des sciences
  • Fédération de Russie, Pétroglyphes du lac Onega et de la mer Blanche
  • France, Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera
  • Gabon, Parc national de l’Ivindo
  • Inde, Temple de Kakatiya Rudreshwara (Ramappa), Telangana
  • Iran (République islamique d’), Chemin de fer transiranien
  • Pays-Bas, Lignes d’eau de défense hollandaises
  • République de Corée, Getbol, étendues cotidales coréennes
  • Thaïlande, Complexe des forêts de Kaeng Krachan
  • Türkiye, Tell d’Arslantepe.
Projet de décision : 45 COM 7B.109

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 8B.48, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille favorablement l’approbation officielle du plan de gestion du bien (2020-2026), les améliorations concernant la préparation du site, les avancées dans la résolution des conflits de propriété, les activités de sensibilisation et de formation menées avec les membres de la communauté, ainsi que les mesures prises pour rendre la structure de gestion du bien plus inclusive, et encourage l’État partie à poursuivre ces efforts ;
  4. Note avec préoccupation le développement signalé de l’établissement illégal dans l’élément 3, Desembocadura de Camarones, l’impact sur le bord de la terrasse sud de l’élément 3 en raison de la pose souterraine de fibres optiques, ainsi que le pillage, la présence d’animaux et le dépôt d’ordures dans l’élément 1, Faldeos del Morro, et demande des informations sur les mesures prises pour éviter ou atténuer les impacts à l’avenir ;
  5. Rappelle à l’État partie l’importance d’un plan de gestion intégré et d’une structure de suivi et demande des informations sur leur fonctionnement ;
  6. Prend note des informations relatives au non-respect de la réglementation en vigueur par les exploitations avicoles situées dans la vallée de la rivière Camarones et prie instamment l’État partie de prendre des mesures afin de résoudre ce problème.
  7. Encourage l’État partie à faire progresser le plan de réglementation de la commune d’Arica, ainsi que la procédure d’amendement de la législation actuelle sur le patrimoine culturel (loi n° 17288 sur les monuments nationaux) en y intégrant une démarche participative et de consultation autochtone, et à étudier la possibilité d’inclure l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) dans le cadre réglementaire et/ou législatif du bien ;
  8. Demande également à l’État partie de fournir des informations actualisées sur l’accord et le calendrier nécessaires en vue de relocaliser en dehors de la zone tampon l’établissement illégal de l’élément 3, Desembocadura de Camarones ;
  9. Demande en outre à l’État partie de fournir les informations suivantes :
    1. Des cartes topographiques actualisées (avec les nouvelles limites et zones tampons) qui montrent l’emplacement des sites archéologiques et des zones d’intérêt potentiel (zonage),
    2. Le statut juridique de l’élément 3, Desembocadura de Camarones,
    3. Le traitement des découvertes de surface,
    4. La stabilisation ou le remblayage des fouilles archéologiques à ciel ouvert dans l’élément 3,
    5. Les avancées du projet de création de nouveau musée régional d’anthropologie ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Chili
Date d'inscription : 2021
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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