Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Lignes et Géoglyphes au Nasca et Palpa

Pérou
Facteurs affectant le bien en 2011*
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Exploitation minière
  • Habitat
  • Infrastructures de transport aérien
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Absence de surveillance systématique du site

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Dommages causés par des activités agricoles et minières illicites ;

b) Circulation permanente de véhicules au milieu des géoglyphes ;

c) Absence de surveillance systématique du bien ;

d)  Mesures de sécurité relatives au traffic aérien insufficientes;

e) Manque de plan de gestion ;

f) Besoin de planification des projets d'infrastructure (autoroute interocéanique, construction du nouvel aéroport). 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Demandes approuvées : 1 (de 1998-1998)
Montant total approuvé : 50 000 dollars E.U.
1998 Emergency measures at the Lines and Geoglyphes of Nasca ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2011**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011

L’État partie a soumis son rapport sur l’état de conservation le 2 février 2011 et répondu aux questions soulevées par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009.

a) Finalisation de l’élaboration du plan de gestion pour le bien et obtention des ressources adéquates pour assurer sa mise en œuvre

Le rapport indique que la rédaction du plan de gestion avait commencé en 2009 en coopération avec l’Institut national de la culture (INC) et le plan National COPESCO (Unité exécutive du Ministère de commerce extérieur et du tourisme), et que sa gestion financière était assurée par le bureau de l’UNESCO à Lima par l’intermédiaire d’un accord avec l’INC. En octobre 2010, une réunion inter-agences s’est tenue et un document définitif ‘Système de gestion pour le patrimoine culturel et naturel du territoire de Nasca et Palpa’ a été produit et soumis aux autorités publiques et privées des provinces de Nasca et Palpa et de la région d’Ica pour examen. Le document fait l’objet de dernières révisions. L’État partie en a soumis un résumé exécutif faisant état des lignes d’action envisagées pour la recherche et la diffusion de la connaissance, la conservation et la gestion du patrimoine culturel et naturel, l’utilisation publique et la gestion du territoire, et le développement humain. Le rapport indique également que le plan de gestion définitif va inclure une composante ‘gestion des risques’ destinée à prévenir les impacts éventuels de phénomènes saisonniers et/ou cycliques. Aucune date limite n’a été donnée pour la soumission du plan de gestion finalisé ni aucune information sur les ressources permettant de garantir sa mise en œuvre.

Le rapport indique également qu’une carrière d’extraction minière a été découverte en 2010 et que des projets sont à l’étude pour la retirer du site et renforcer la surveillance. Aucune information complémentaire n’a été fournie à ce sujet ni sur la manière dont cette surveillance renforcée se rattache à ou entre dans la surveillance générale qui relève de la responsabilité du Ministère de la culture. La surveillance systématique du site est une question d’actualité depuis plusieurs années. Le résumé exécutif soumis n’indique pas, non plus, de quelle manière ni si cette question va être traitée dans le plan de gestion finalisé.

b) Projets de développement susceptibles d’avoir un impact sur le bien, en particulier l’autoroute interocéanique, l’aéroport national et le projet d’investissement du gouvernement régional

L’État partie signale que le tronçon de l’autoroute interocéanique qui traverse Puquio, Nasca et Marcona a été revu et achevé. Le rapport indique que l’autoroute passe au sud du bien du patrimoine mondial et ne l’affecte pas. Une carte a été soumise avec le rapport et montre l’emplacement d’une partie de l’autoroute par rapport au bien. Aucune autre donnée technique n’a été soumise permettant d’évaluer convenablement la disparition de cette menace, notamment des cartes montrant le précédent tracé de l’autoroute et les points d’accès dans la mesure où ils touchent au bien inscrit. De même, aucune information n’a été communiquée sur les études archéologiques effectuées dans le cadre de la construction de l’autoroute.

L’État partie a fait savoir par ailleurs que le projet d’aéroport national à Nasca a été abandonné. Aucune autre information n’a été donnée concernant les projets d’investissements du gouvernement régional.

 

c) Autres problèmes de conservation

Le rapport indique qu’il y a eu un accident d’avion sur le site en février 2010 ayant entraîné le décès des passagers de l’avion. Une inspection réalisée par le personnel du département culturel d’Ica a révélé qu’aucun des géoglyphes n’avait été endommagé.

Ont également été soulignées dans le rapport les diverses initiatives institutionnelles qui ont été entreprises en matière de protection et de conservation, comme le nettoyage des accotements de l’autoroute panaméricaine sud et le dragage et nettoyage du réseau d’assainissement.

L’État partie a présenté un descriptif du projet du ‘Nouvel observatoire en métal’ pour évaluation conformément au paragraphe 172 des Orientations. La proposition inclut les spécifications techniques du projet ainsi que l’étude d’impact environnemental et l’étude de faisabilité réalisées. Le projet envisagé suppose la construction d’une tour d’observation de 80 m de haut divisée en trois niveaux pour voir les glyphes ainsi que des installations multimédias et un nouveau parking. Elle serait située dans la zone de l’observatoire actuel. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que, bien qu’il soit nécessaire et urgent d’améliorer l’utilisation publique du bien, notamment en matière de mise en valeur et amélioration des installations, le projet proposé aurait un impact considérable sur les attributs qui justifient la valeur universelle exceptionnelle du bien. Un projet de cette hauteur compromettrait l’intégrité du paysage et la relation des glyphes avec leur environnement. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent les progrès accomplis vis-à-vis de l’élaboration du plan de gestion du bien, notamment en ce qui concerne la participation de diverses parties prenantes, et de l’inclusion d’une composante ‘gestion des risques’. Bien que le rapport de l’État partie indique que le plan de gestion en est au stade final des révisions, aucune date n’a été communiquée quant à son achèvement. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives jugent également prudent que les questions afférentes à la surveillance et à la sécurité du bien soient pleinement traitées dans le plan, dans la mesure où cela est une préoccupation récurrente depuis plusieurs années. Ils restent préoccupés par le nombre croissant d’accidents d’avion sur ou près du site et recommandent que des mesures de sécurité efficaces soient mises en œuvre pour faire en sorte qu’il n’y ait plus de décès ni de menaces constantes sur les géoglyphes. Ils se disent également préoccupés par la construction potentielle d’une tour d’observation susceptible de compromettre la valeur universelle exceptionnelle du bien et estiment que d’autres projets minimisant la hauteur de la tour doivent être étudiés.

Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7B.131
Lignes et géoglyphes de Nasca et de Pampas de Jumana (Pérou) (C 700)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.144, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Prend acte que le projet de construction d'un aéroport national à Nasca a été abandonné ;

4. Reconnaît les efforts de l'État partie pour répondre aux questions en suspens sur la gestion du bien et aux recommandations du Comité du patrimoine mondial, et le prie instamment de finaliser le plan de gestion du bien et d'obtenir les ressources nécessaires pour sa mise en œuvre complète ;

5. Demande à l'État partie de soumettre d'ici le 30 novembre 2011, trois exemplaires imprimés du plan de gestion au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen ;

6. Exprime son inquiétude quant au potentiel projet de construction d'une nouvelle tour touristique d'observation sur le bien et prie aussi instamment l'État partie d'élaborer, en collaboration avec les autorités du patrimoine, d'autres projets prenant en compte la conservation des attributs qui justifient la valeur universelle exceptionnelle du bien ;

7. Demande également à l'Etat partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumette de nouveaux projets et spécifications techniques pour la tour d'observation pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant approbation et mise en œuvre ;

8. Demande en outre à l'État partie de fournir des informations actualisées sur les progrès accomplis vis-à-vis de l'enlèvement des établissements humains illégaux et exploitations minières sur le bien d'ici le 30 novembre 2011 ;

9. Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.

Projet de décision : 35 COM 7B.131

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.144, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Prend acte que le projet de construction d’un aéroport national à Nasca a été abandonné;

4. Reconnaît les efforts de l’État partie pour répondre aux questions en suspens sur la gestion du bien et aux recommandations du Comité du patrimoine mondial, et le prie instamment de finaliser le plan de gestion du bien et d’obtenir les ressources nécessaires pour sa mise en œuvre complète;

5. Demande à l’État partie de soumettre d’ici le 30 novembre 2011, trois (3) exemplaires imprimés du plan de gestion au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen;

6. Exprime son inquiétude quant au potentiel projet de construction d’une nouvelle tour touristique d’observation sur le bien et prie également instamment l’État partie d’élaborer, en collaboration avec les autorités du patrimoine, d’autres projets prenant en compte la conservation des attributs qui justifient la valeur universelle exceptionnelle du bien ;

7. Demande également à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumette de nouveaux projets et spécifications techniques pour la tour d’observation pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant approbation et mise en œuvre ;

8. Demande en outre à l’État partie de fournir des informations actualisées sur les progrès accomplis vis-à-vis de l’enlèvement des établissements humains illégaux et exploitations minières sur le bien d’ici le 30 novembre 2011 ;

9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.

Année du rapport : 2011
Pérou
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iii)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 35COM (2011)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top