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Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo

Nigéria
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Incendies (d’origine naturelle)
  • Infrastructures de transport de surface
  • Pollution des eaux de surface
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Autres menaces :

    Fragilité des qualités spirituelles, symboliques et rituelles de la forêt face au nombre croissant de visiteurs

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Développement urbain à proximité du bien
  • Construction d’une route autour du bien
  • Pollution de la rivière Osun
  • Feux de brousse au sein du bien
  • Effets préjudiciables de la commercialisation du festival annuel
  • Fragilité des qualités spirituelles, symboliques et rituelles de la forêt face au nombre croissant de visiteurs et à l’absence de plan de gestion du tourisme
  • Route traversant la forêt non retracée
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

En 2020, 50 000 dollars EU de l’UNESCO / Fonds-en-dépôt néerlandais pour l’élaboration d’une méthodologie de conservation, la formation, la documentation numérique et la révision du plan de gestion et de conservation

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 1 (de 1999-1999)
Montant total approuvé : 10 000 dollars E.U.
1999 Preparation of 2 nomination files: Ekhor (Benin) & Osun ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Octobre 2015 : mission de suivi réactif ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 28 novembre 2022, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien, disponible à l’adresse https://whc.unesco.org/fr/list/1118/documents/. Les progrès réalisés par rapport à plusieurs problèmes de conservation soulevés par le Comité lors de ses sessions précédentes sont présentés dans ce rapport, comme suit :

  • La documentation photographique et numérique des sanctuaires, des sculptures et des œuvres d'art est en cours grâce à une collaboration entre la Commission nationale des musées et des monuments, CyArk, l'Adunni Olorisa Trust (AOT) et Google Art & Culture ;
  • Concernant les inquiétudes du Comité par rapport à la méthodologie de conservation et à l'utilisation de ciment pour la conservation des sculptures, l’État partie a affirmé que Susanne Wenger et les artistes de son mouvement utilisaient du ciment depuis 1959 et que les travaux de restauration réalisés pour entretenir les sculptures tenaient compte de l'histoire de la construction des sculptures ;
  • Des éléments sculpturaux endommagés par la chute d'un tronc d'arbre doivent être remplacés d'urgence ;
  • L'AOT est chargé de veiller à ce que les activités de restauration soient conformes aux orientations préconisées par Susanne Wenger ;
  • Les gouvernements nationaux et régionaux continuent d'effectuer des prélèvement des eaux de la rivière. La communauté a été avertie qu'elle devait éviter de déverser des déchets en amont, et les efforts de sensibilisation de la communauté, des festivaliers et des chefs traditionnels englobent des émissions de radio sur la façon de purifier l'eau avant de la boire ;
  • Des échantillons d'eau ont été prélevés en réponse à une pollution présumée due à l'exploitation légale et illégale de mines d'or en amont du bien. L'analyse de ces échantillons est en cours. Les ministères compétents ont été encouragés à réglementer les activités illégales d'extraction d'or à ciel ouvert dans l'État d'Osun ;
  • Le Plan de gestion du bien a été révisé. Les parties prenantes ont été consultées et l'Ataoja-en-conseil est prêt à partager avec le bien une partie des recettes du festival annuel d'Osun générées par le parrainage ;
  • Le parrainage a été affecté par les récentes restrictions liées à la COVID-19 et par les élections contestées du gouverneur de l'État en 2022 ;
  • Des problèmes politiques ont entravé les efforts visant à dévier la route goudronnée qui traverse actuellement la forêt pour la faire passer au-delà des limites du bien et à conserver la route d'origine pour les communautés qui pourraient ainsi l’utiliser pour leurs activités domestiques ;
  • Des efforts sont réalisés pour mobiliser le Fonds écologique fédéral en vue de la construction d'un pont alternatif afin de faciliter la déviation de la route.
L'État partie n'a pas fourni de détails sur les graves dommages subis par le sanctuaire de Busanyin à la suite des inondations de 2019, même si des informations sont désormais disponibles sur le site Web du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le projet de documentation numérique des quarante sanctuaires et sculptures du bien est accueilli favorablement. Toutefois, le type d'inventaire développé n'est pas clair étant donné qu’aucun exemple n'a été fourni. Étant donné la complexité des sanctuaires, qui sont situés dans des structures spécialement conçues et construites avec des matériaux locaux, la photographie doit s’accompagner d’une documentation détaillée, comprenant des informations sur les matériaux précis utilisés, les réparations et les preuves de l'évolution au fil du temps.

La révision du Plan de gestion est accueillie favorablement. Ce plan doit être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen afin de comprendre comment il répond aux recommandations du Comité au moment de l'inscription.

L'engagement de l'Ataoja-en-conseil à partager les recettes du festival annuel d’Osun pour la conservation du bien est accueilli positivement étant donné qu’il répond à une demande de longue date du Comité de veiller à ce que le festival soutienne durablement la Forêt sacrée sur lequel il est basé.

La pollution de la rivière reste une préoccupation majeure, car les eaux sacrées sont essentielles pour les festivaliers. L’utilisation continue des eaux polluées dans le cadre des rituels du festival pourrait engendrer des problèmes de santé pour cette communauté et les avertissements diffusés à la radio de ne pas boire l’eau sont insuffisants et devraient être renforcés. Au fil des ans, des engagements ont été pris pour améliorer la qualité de l’eau, mais les mesures prises pour contrôler les activités en amont sont insuffisantes. Les récents rapports sur la pollution liée à l’extraction illégale et légale d’or sont alarmants. Des détails supplémentaires doivent être fournis sur la récente analyse de l’eau et sur la façon dont cette problématique sera abordée.

La conservation des structures reste un sujet de préoccupation. Bien que le ciment ait été utilisé pour réaliser de nombreuses sculptures, il se fissurera avec le temps et entraînera des infiltrations d’eau, de sorte que les sculptures devront être recréées. Il importe d’utiliser des matériaux qui apporteront une solution à plus long terme. En termes d’authenticité, la forme de ces sculptures en ciment est plus importante que leur matériau. Leur forme doit rester la plus proche possible de leur origine. Les travaux de restauration à répétition au fil du temps ne favorisent pas l’authenticité et doivent être évités. Il est peu probable qu’une seule approche puisse être appliquée à toutes les sculptures. Le degré d’intervention dans chaque pièce et les matériaux les plus adaptés doivent faire l’objet d’un débat et d’une discussion avec des experts compétents, afin de s’assurer qu’ils reflètent les spécificités de chacune des sculptures, et les détails du projet doivent être soumis à examen.

Une autre préoccupation est l’absence d’informations sur les réparations effectuées après la destruction presque totale du grand sanctuaire de Busanyin et de ses sculptures à la suite des inondations en 2019, qui n’ont malheureusement pas été mentionnées dans le rapport précédent soumis au Centre du patrimoine mondial à l’époque, ni dans le rapport soumis au Comité du patrimoine mondial en 2021. Depuis lors, selon les informations disponibles en ligne, le soutien des États-Unis d’Amérique (USA) a permis la documentation numérique des vestiges, travail qui s’est achevé en novembre 2022. Un plan directeur doit être élaboré pour la restauration du sanctuaire et la mise en œuvre de mesures de protection contre les inondations. Cette catastrophe met également en lumière la nécessité d’élaborer un plan de gestion des risques liés aux catastrophes.

La Forêt sacrée d’Osun-Osogbo est le lieu d’accueil du festival d’Osun, qui est une attraction touristique majeure et constitue également un élément essentiel de l’identité culturelle locale. Toutefois, ses sanctuaires, sa rivière et sa forêt naturelle sont tous extrêmement fragiles. L’effondrement du grand sanctuaire de Busanyin et l’absence d’action immédiate pour protéger ses vestiges, ou pour élaborer un programme de restauration et mettre en place des mesures pour atténuer les inondations, reflètent les faiblesses des processus actuels de protection et de gestion et constituent autant de menaces pour la valeur universelle exceptionnelle du bien.

Compte tenu de ce qui précède, il convient de noter que la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/ICCROM/ICOMOS dans le bien, demandée par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 43e session et 44e session élargie, et initialement prévue en mars 2020 mais reportée en raison de la pandémie de COVID-19, devait avoir lieu au moment de la rédaction du présent rapport et que le rapport de mission sera disponible à l’adresse https ://whc.unesco.org/fr/list/1118/documents/. Ce rapport formulera des recommandations sur les mesures à prendre pour répondre aux nombreux défis et aux besoins urgents de conservation du bien qui nécessitent une large mobilisation pour préserver sa valeur universelle exceptionnelle, y compris son inscription possible sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.129
Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo (Nigeria) (C 1118)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.9, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou / en ligne, 2021),
  3. Accueille favorablement le projet de collaboration entre la Commission nationale pour les musées et les monuments, CyArk, l’Adunni Olorisa Trust (AOT) et Google Art & Culture, visant à documenter numériquement les quarante sanctuaires et œuvres d’art présentes au sein du bien, et demande à l’État partie de veiller à ce que la documentation numérique soit étayée par des informations détaillées sur les sanctuaires et les œuvres d’art en termes de matériaux, d’interventions liées à leur entretien et à leur réparation, et d’évolution au fil du temps ;
  4. Accueille également favorablement la révision du plan de gestion et demande à l’État partie de le soumettre pour examen au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives afin de comprendre comment il a répondu aux diverses recommandations du Comité au fil des ans, ainsi qu’aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2015, y compris celles qui restent à aborder ;
  5. Note l’engagement de l’Ataoja-en-conseil à partager les recettes du festival annuel d'Osun pour la conservation du bien, et demande à l'État partie de fournir des détails sur cet accord et sur la manière dont il sera mis en œuvre pour garantir que le festival soutienne durablement la Forêt sacrée sur lequel il est basé;
  6. Note également l'intention d’élaborer des plans pour un nouveau pont afin de permettre la déviation de la route actuelle vers les abords du bien, et demande à l'État partie de soumettre des détails sur le tracé de la route proposée, la conception du pont et les plans de déclassement de la route existante ;
  7. Se déclare préoccupé par le fait que les eaux de la rivière sacrée d’Osun restent polluées et continuent d'être utilisées par les participants au festival annuel d'Osun et que les mesures prises pour contrôler les activités en amont afin d'améliorer la qualité de l'eau à un niveau acceptable sont insuffisantes, et réitère sa demande à l'État partie de prendre des mesures concrètes, en collaboration avec les chefs religieux traditionnels, pour éviter l'utilisation de l'eau par les participants au festival ;
  8. Exprime en outre son inquiétude face aux récents rapports alarmants qui établissent un lien entre la pollution et l'exploitation illégale et légale de l’extraction d'or en amont, et demande à l'État partie de soumettre les détails des analyses d’eau les plus récentes dès qu'ils seront disponibles, ainsi que les plans visant à lutter contre les causes de la pollution ;
  9. Note également que l'État partie continue d'utiliser du ciment pour réparer les sculptures et s'inquiète qu'une méthodologie appropriée pour la conservation des sculptures n'ait pas été prévue pour éviter l'utilisation du ciment, dans la mesure où celui-ci conduira à terme à la recréation des sculptures et à une atteinte à l'authenticité du bien, et réitère sa demande à l'État partie d'élaborer une stratégie de conservation pour le bien, comme l'a recommandé la mission de 2015, qui sera adaptée aux spécificités de chacune des sculptures, et de la soumettre pour examen au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives avant d'entreprendre tout autre travail ;
  10. Regrette également que l'État partie n'ait pas alerté le Centre du patrimoine mondial de l'effondrement du grand sanctuaire de Busanyin à la suite des inondations de 2019, et qu'aucun détail n’ait été fourni sur les mesures immédiates prises pour protéger les vestiges, mettre en place des mesures de documentation, restaurer le sanctuaire et atténuer les effets des inondations, alors que les informations disponibles en ligne indiquent que le soutien des États-Unis d'Amérique a récemment permis de documenter numériquement les vestiges, et qu'un plan directeur devrait être élaboré pour la restauration du sanctuaire et pour les mesures de protection contre les inondations, et demande à l'État partie de soumettre les détails du plan directeur au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant approbation ;
  11. Considère que les sanctuaires sacrés, la rivière et la forêt naturelle qui constituent la Forêt sacrée d'Osogbo restent tous extrêmement fragiles et que les régimes de protection et de gestion sont actuellement inadéquats pour faire face aux principales menaces pesant sur le bien qui étaient connues au moment de l'inscription, qui ont été soulevées par la mission de suivi réactif de 2015 et qui ont été mentionnées dans plusieurs décisions du Comité, et considère en outre que cette fragilité est illustrée par l'effondrement du grand sanctuaire de Busanyin et l'absence d'actions immédiates pour protéger ses vestiges ou mettre en place des mesures pour atténuer les inondations, par l'absence de stratégie de conservation et par la pollution continue de la rivière sacrée d’Osun, qui constituent autant de menaces pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  12. Prend note avec satisfaction que l'État partie a invité une mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/ICCROM/ICOMOS dans le bien, prévue pour le milieu de l'année 2023, afin de répondre à ces préoccupations, et qui formulera des recommandations sur les mesures à prendre pour faire face aux nombreux défis auxquels le bien est confronté ;
  13. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa VUE, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 45 COM 7B.129

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.9, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou / en ligne, 2021),
  3. Accueille favorablement le projet de collaboration entre la Commission nationale pour les musées et les monuments, CyArk, l’Adunni Olorisa Trust (AOT) et Google Art & Culture, visant à documenter numériquement les quarante sanctuaires et œuvres d’art présentes au sein du bien, et demande à l’État partie de veiller à ce que la documentation numérique soit étayée par des informations détaillées sur les sanctuaires et les œuvres d’art en termes de matériaux, d’interventions liées à leur entretien et à leur réparation, et d’évolution au fil du temps ;
  4. Accueille également favorablement la révision du plan de gestion et demande à l’État partie de le soumettre pour examen au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives afin de comprendre comment il a répondu aux diverses recommandations du Comité au fil des ans, ainsi qu’aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2015, y compris celles qui restent à aborder ;
  5. Note l’engagement de l’Ataoja-en-conseil à partager les recettes du festival annuel d'Osun pour la conservation du bien, et demande à l'État partie de fournir des détails sur cet accord et sur la manière dont il sera mis en œuvre pour garantir que le festival soutienne durablement la Forêt sacrée sur lequel il est basé ;
  6. Note également l'intention d’élaborer des plans pour un nouveau pont afin de permettre la déviation de la route actuelle vers les abords du bien, et demande à l'État partie de soumettre des détails sur le tracé de la route proposée, la conception du pont et les plans de déclassement de la route existante ;
  7. Se déclare préoccupé par le fait que les eaux de la rivière sacrée d’Osun restent polluées et continuent d'être utilisées par les participants au festival annuel d'Osun et que les mesures prises pour contrôler les activités en amont afin d'améliorer la qualité de l'eau à un niveau acceptable sont insuffisantes, et réitère sa demande à l'État partie de prendre des mesures concrètes, en collaboration avec les chefs religieux traditionnels, pour éviter l'utilisation de l'eau par les participants au festival ;
  8. Exprime en outre son inquiétude face aux récents rapports alarmants qui établissent un lien entre la pollution et l'exploitation illégale et légale de l’extraction d'or en amont, et demande à l'État partie de soumettre les détails des analyses d’eau les plus récentes dès qu'ils seront disponibles, ainsi que les plans visant à lutter contre les causes de la pollution ;
  9. Note également que l'État partie continue d'utiliser du ciment pour réparer les sculptures et s'inquiète qu'une méthodologie appropriée pour la conservation des sculptures n'ait pas été prévue pour éviter l'utilisation du ciment, dans la mesure où celui-ci conduira à terme à la recréation des sculptures et à une atteinte à l'authenticité du bien, et réitère sa demande à l'État partie d'élaborer une stratégie de conservation pour le bien, comme l'a recommandé la mission de 2015, qui sera adaptée aux spécificités de chacune des sculptures, et de la soumettre pour examen au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives avant d'entreprendre tout autre travail ;
  10. Regrette également que l'État partie n'ait pas alerté le Centre du patrimoine mondial de l'effondrement du grand sanctuaire de Busanyin à la suite des inondations de 2019, et qu'aucun détail n’ait été fourni sur les mesures immédiates prises pour protéger les vestiges, mettre en place des mesures de documentation, restaurer le sanctuaire et atténuer les effets des inondations, alors que les informations disponibles en ligne indiquent que le soutien des États-Unis d'Amérique a récemment permis de documenter numériquement les vestiges, et qu'un plan directeur devrait être élaboré pour la restauration du sanctuaire et pour les mesures de protection contre les inondations, et demande à l'État partie de soumettre les détails du plan directeur au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant approbation ;
  11. Considère que les sanctuaires sacrés, la rivière et la forêt naturelle qui constituent la Forêt sacrée d'Osogbo restent tous extrêmement fragiles et que les régimes de protection et de gestion sont actuellement inadéquats pour faire face aux principales menaces pesant sur le bien qui étaient connues au moment de l'inscription, qui ont été soulevées par la mission de suivi réactif de 2015 et qui ont été mentionnées dans plusieurs décisions du Comité, et considère en outre que cette fragilité est illustrée par l'effondrement du grand sanctuaire de Busanyin et l'absence d'actions immédiates pour protéger ses vestiges ou mettre en place des mesures pour atténuer les inondations, par l'absence de stratégie de conservation et par la pollution continue de la rivière sacrée d’Osun, qui constituent autant de menaces pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  12. Prend note avec satisfaction que l'État partie a invité une mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/ICCROM/ICOMOS dans le bien, prévue pour le milieu de l'année 2023, afin de répondre à ces préoccupations, et qui formulera des recommandations sur les mesures à prendre pour faire face aux nombreux défis auxquels le bien est confronté ;
  13. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa VUE, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
Nigéria
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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