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Le Caire historique

Égypte
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Infrastructure en mauvais état ; Négligence et absence d'entretien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Tremblement de terre en 1992 (problème résolu)
  • Travaux de restauration inappropriés (problème résolu)
  • Élévation du niveau de la nappe phréatique
  • Infrastructures en mauvais état 
  • Négligence et absence d’entretien 
  • Espaces et bâtiments surpeuplés 
  • Développement incontrôlé 
  • Absence de plan d’ensemble de la conservation urbaine 
  • Absence de plan de revitalisation socioéconomique intégré reliant le tissu urbain et socioculturel du centre-ville
  • Habitat
  • Absence de système de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : compte spécial pour la sauvegarde du patrimoine culturel égyptien : 2 203 304 dollars EU alloués pour le projet de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC).  Pour plus de détails, voir page https://whc.unesco.org/fr/activites/663 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 10 (de 1979-2014)
Montant total approuvé : 398 900 dollars E.U.
2014 Historical Cairo Center for training on preservation ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1999 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   80 000 dollars E.U.
1998 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   120 000 dollars E.U.
1998 Preparation of the co-operation Programme for Historic ... (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1998 Exhibition on Historic Cairo in 1998 (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1998 Meeting in Paris on Islamic Cairo (Approuvé)   14 900 dollars E.U.
1997 Restoration of Al-Sinnari House, Historic Cairo (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the restoration of al-Sinnari House, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Restoration of monuments and sites of Old City of Cairo ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1981 12-month expert services for the restoration of the ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1979 Draw up a project for the restauration and development ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Août 2002 et mars 2005 : missions de suivi réactif de l'ICOMOS ; avril et décembre 2007 : missions du Centre du patrimoine mondial concernant le « Cairo Financial Centre » ; octobre 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; 2009-2013 : plusieurs missions du Centre du patrimoine mondial pour le projet URHC ; novembre 2014 : mission de conseil conjointe Centre de conseil Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; juin 2019 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; janvier / février 2021 : mission de conseil de l’UNESCO
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 30 janvier 2022, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/89/documents/. Ce rapport permet d'aborder un certain nombre de questions mises en évidence par le Comité à ses précédentes sessions, comme suit :

  • Un projet de déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (RSOUV) et une proposition de modification mineure des limites ont été soumis ; ils seront évalués séparément par l’ICOMOS ;
  • Un plan de gestion et de conservation (MCP), incluant un plan intégré pour la restauration et la conservation de monuments classés, est en phase d’élaboration et sera soumis au Centre du patrimoine mondial en décembre 2022 ;
  • Conformément aux recommandations de la deuxième phase du projet de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC), le Premier ministre d’Égypte a approuvé par le décret N°388 FY 2021, la mise en place d’un Comité directeur pour Le Caire historique, bien du patrimoine mondial, afin de mettre en œuvre une stratégie intégrée de préservation et de régénération urbaine du Caire historique, qui comprendra une représentation de haut niveau des parties prenantes concernées ;
  • Des ressources financières substantielles et une assistance technique ont été allouées pour conserver et restaurer les monuments inscrits du bien et le tissu urbain ainsi que pour revitaliser les arts et les artisanats traditionnels locaux ;
  • Sous le titre de ‘Préservation du paysage urbain et développement de la communauté locale’, des mécanismes généraux d’intervention urbaine dans les zones d’urgence de l’URHC sont définis, et sous le titre ‘Projets de régénération du Caire historique’, des détails sont fournis de trois projets en cours et planifiés concernant les zones de Bab Zweila, de la mosquée Al-Hakim et de Darb Al-Labbanah, en plus des informations sur la réhabilitation architecturale des rues historiques ;
  • Des études sur la conservation urbaine, la restauration et la réutilisation adaptative, notamment sur la manière de déterminer la valeur des bâtiments du bien, ont été produites grâce à l’URHC ;
  • Plusieurs projets de restauration et de réutilisation adaptative de monuments classés, de réhabilitation urbaine et de développement, ont été entrepris, d’autres projets étant en cours et planifiés ;
  • Les permis de démolir à l’intérieur du bien sont suspendus par le décret 1097, et des amendements modifiant la loi sur la construction n°119 FY 2008 réglementent la démolition des bâtiments résidentiels non classés afin de traiter la question des constructions illégales. Les sanctions pour violations, y compris les démolitions illicites, ont été renforcées par l’adoption du décret 1664 ;
  • Un accord de coopération a été signé entre le Conseil suprême des Antiquités égyptiennes et le Fonds de développement urbain du ministère de la Culture afin de produire et de financer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour tous les projets de régénération et de développement intervenant dans les limites du bien.
  • En réponse aux rapports sur la construction d’une route et la démolition subséquente de tombes et de mausolées dans les cimetières Nord et Sud, connus sous le nom de ‘Cité des Morts’, l'État partie indique qu’aucune route n’a été construite dans les limites du bien et que le Centre du patrimoine mondial sera tenu informé de tout projet de ce type.

En Mai 2023, plusieurs médias ont fait état de la démolition en cours de structures historiques dans la « Cité des morts » pour faire place à de nouvelles routes principales et à des ponts aériens. Le Centre du patrimoine mondial a demandé des éclaircissements à l'État partie conformément aux Orientations.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Il convient de saluer l’’approbation officielle par le Premier ministre d’un Comité directeur pour Le Caire historique, bien du patrimoine mondial, chargé de mettre en œuvre une stratégie intégrée pour la préservation et la réhabilitation urbaine du Caire historique, ainsi que sa représentation de haut niveau. Cela constitue une étape cruciale vers l’opérationnalisation d’une structure de gestion pour le bien, conforme à ses besoins urgents.

Des progrès sont signalés concernant le développement d’un plan de gestion et de conservation combiné (MCP) qui sera soumis au Centre du patrimoine mondial, ce qui est attendu et sera accueilli favorablement.

Entre-temps, l'État partie a fourni des détails et des plans et visualisation utiles de projets entrepris dans le cadre des ‘Projets de régénération du Caire historique’. Ceux-ci couvrent les trois zones de Bab Zweila, de la mosquée Al-Hakim et de Darb Al-Labbanah et visent à préserver et développer le tissu bâti, tout en traitant aussi le patrimoine immatériel et les industries culturelles. Les projets vont du simple nettoyage et de l’amélioration des espaces publics à des analyses spatiales approfondies et des reconfigurations de quartiers, qui tiennent compte de la forme urbaine, de la relation entre espace public et espace privé, des pratiques sociales locales, etc. et qui cherchent à inclure ou mettre en valeur les capacités des communautés locales. Cette approche est très évidente dans les propositions de Bab al Az’b et de Darb el Labbana tandis que le redéveloppement de la zone de Masjid al Hakim semble comprendre une part importante de transformation du tissu urbain, y compris la démolition et la reconstruction de blocs entiers qui ne semblent pas suivre la morphologie urbaine traditionnelle.

Concernant les projets qui relèvent de la reconfiguration des voies publiques et de la circulation, les informations fournies sont trop succinctes pour permettre une évaluation et doivent être soumises accompagnées de précisions, d’études de mobilités et de détails sur la manière dont la circulation s’inscrit dans le contexte plus large de la ville du Caire, notant que les médias ont soulevé la question des aménagements routiers planifiés ainsi que des propositions d’élargissement des voies.

Bien qu’un travail de revitalisation urbaine soit clairement prévu, avec ces initiatives bienvenues sur le principe, le cadre global de leur développement et de leur mise en œuvre reste peu clair. En 2017, l'État partie a entrepris d’élaborer le plan de développement durable de l’URHC à trois étapes pour la revitalisation du Caire historique. Ce plan ambitieux impliquait en première étape la collecte de données, en deuxième étape l’introduction d’un cadre institutionnel et légal et en troisième étape le plan global. La première et la deuxième étape sont maintenant achevées. Des informations manquent encore sur l’avancement du développement de la troisième étape de l’URHC, qui est essentielle, à savoir le plan de développement durable avec une approche du paysage urbain historique (HUL) – que le Comité directeur nouvellement désigné mettra en œuvre. Il s’agit d’un document essentiel qui devrait rassembler les différents éléments de la gestion et assurer à la fois la protection de la VUE et le développement durable. Il convient de préciser si les informations fournies dans la ‘stratégie de développement’ ainsi que les projets de régénération individuels font toutes partie du ‘plan de développement durable’ envisagé. La revitalisation du Caire historique représentant une tâche herculéenne qui pourrait prendre des décennies, un plan de développement durable, en tant que document stratégique de haut niveau, pourrait offrir le contexte essentiel pour la revitalisation de quartiers individuels autant que pour clarifier les infrastructures nécessaires à mettre en place. Le comité pourrait souhaiter demander des informations complémentaires sur les progrès réalisés dans le plan global, dont l’achèvement était prévu à l’origine pour la fin de 2020.

Concernant la route construite dans les cimetières historiques Nord et Sud, l'État partie a informé qu’aucune route n’avait été construite dans les limites du bien et qu’aucune tombe ou aucun mausolée n’avait été démoli dans le bien. Néanmoins, les informations diffusées par des tiers, y compris dans les médias en mai 2023, sont préoccupantes.

Le Comité pourrait également souhaiter réitérer sa demande que de tels projets routiers ou de quartiers soient suspendus tant que le plan de développement durable n’aura pas été finalisé et approuvé et qu’une vision claire et des principes n’auront pas été définis.

Concernant le cadre juridique, l'État partie a soumis une liste de lois et décrets dont l’ensemble devrait aider à prévenir de futures dégradations du tissu urbain historique causées par des démolitions illégales. Les permis de démolir sont toujours suspendus dans certaines parties du bien. Il reste cependant à préciser si cette série de documents traite la question de la protection des bâtiments non classés ou des permis de démolir émis pour des raisons de sécurité à long terme, et une fois que toutes les études et évaluations ont été achevées.

Malgré les importantes mesures prises pour renforcer le système de gestion, y compris une augmentation des ressources, le plan de développement durable, qui constitue un élément-clé qui doit rassembler différentes disciplines et définir une vision globale et des politiques pour le bien, n’est toujours pas achevé. Des inquiétudes demeurent quant à la morphologie urbaine spécifique de différents quartiers, notamment leurs bâtiments ordinaires traditionnels, qui offrent un contexte pour les bâtiments classés et contribuent à la VUE mais semblent bénéficier de peu de protection. Il convient d’apporter l’assurance que ce défi sera relevé par le Plan de développement durable et le plan de gestion et de conservation (MCP).

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.38
Le Caire historique (Egypte) (C 89)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.13, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/ réunion en ligne),
  3. Accueille favorablement les progrès réalisés concernant le renforcement et à l’opérationnalisation du système de gestion du bien grâce à une augmentation de l’allocation de ressources et à l’inauguration d’un comité de gestion chargé de fournir une stratégie intégrée pour la préservation et la réhabilitation urbaine du Caire historique ;
  4. Accueille également favorablement le travail entrepris pour le développement d’un Plan de gestion et de conservation combiné (MCP), qui sera soumis au Centre du patrimoine mondial en temps voulu pour examen par les organisations consultatives ;
  5. Reconnaît le travail considérable entrepris sur le développement de projets de revitalisation de plusieurs quartiers, ainsi que les ‘Projets de régénération du Caire historique’ des zones de Bab Zweila, de la mosquée Al-Hakim et de Darb Al-Labbanah qui visent à préserver et développer le tissu urbain et à prendre en considération les communautés locales, mais exprime son inquiétude concernant le projet de Masjid al Hakim qui semble prévoir une transformation étendue du tissu urbain dans certaines parties, y compris la démolition et la reconstruction totales d’îlots entiers, et demande à l'État partie de confirmer l’état de ces projets et de soumettre tous les détails, y compris des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives avant le lancement de tous travaux ;
  6. Note les détails succincts du projet pour la ‘stratégie de développement’ concernant la proposition de reconfiguration des rues et de la circulation et demande aussi à l'État partie de fournir des informations complémentaires sur la stratégie globale et les projets spécifiques, y compris les études de mobilité et la manière dont la circulation s’inscrit dans le contexte plus large de la ville du Caire, et de clarifier le statut d’autres développements routiers prévus dans le bien ainsi que les propositions d’élargissement des voies ;
  7. Reconnaît aussi les progrès considérables réalisés pour achever la première et la deuxième étape du projet de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC), mais regrette qu’aucune information n’ait été fournie sur le développement de la troisième étape de l’URHC, qui est essentielle, à savoir un plan de développement durable avec une approche du paysage urbain historique (HUL),qui devait s’achever à la fin de 2020, et demande en outre à l'État partie de préciser si les informations concernant la ‘stratégie de développement’ se réfèrent à ce document-clé et de fournir une indication sur la date prévue d’achèvement de ce document que le Comité directeur mettra en œuvre, assurant la compatibilité entre la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et le développement durable, et de soumettre le plan au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives ;
  8. Réitère sa demande à l'État partie de s’assurer qu’aucun grand projet relatif à la réhabilitation des quartiers ou l’amélioration des routes ne sera entrepris tant que le plan de développement durable et le Plan de gestion et de conservation (MCP), n’auront pas été achevés, examinés et approuvés ;
  9. Prend note que l'État partie a informé que la route traversant les cimetières Nord et Sud n’impliquait pas la démolition de tombes ou de mausolées compris dans le bien, exprime néanmoins sa préoccupation concernant les dommages récemment signalés et réitère sa demande à l'État partie de soumettre de toute urgence des informations techniques sur tout projet majeur sur le bien ou sa zone tampon, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  10. Prend également note des détails fournis dans le cadre juridique concernant la démolition de monuments protégés, considère peu claire la manière dont cela concerne des bâtiments non classés ou des permis de démolir émis pour des raisons de sécurité à long terme, une fois achevées toutes les évaluations et études, et demande en outre que l'État partie fournisse les explications nécessaires ;
  11. Réitère son inquiétude quant au fait que les morphologies urbaines spécifiques des différents quartiers, y compris leurs bâtiments ordinaires non protégés qui offrent un contexte historique et social pour les bâtiments classés, semblent ne pas bénéficier d’une protection globale, et demande en outre à l'État partie de confirmer que ce défi sera traité par le plan de développement durable et le MCP en termes d’approches pour la documentation, la contribution à la VUE et pour la réhabilitation de ces quartiers.
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
45 COM 8B.58
Modifications mineures des limites - Le Caire historique, Égypte

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/23/45.COM/8B et WHC/23/45.COM/INF.8B1,
  2. Renvoie l’examen de la modification mineure des limites et des zones tampons pour Le Caire historique, Égypte, à l’État partie afin de lui permettre de :
    1. préparer une documentation complémentaire et entreprendre une analyse afin de :
      1. délimiter en détail les attributs de la valeur universelle exceptionnelle sur la base d’une déclaration de valeur universelle exceptionnelle approuvée,
      2. préparer des cartes détaillées qui définissent les quartiers urbains distincts du bien et leurs relations par rapport aux monuments classés et aux attributs de la valeur universelle exceptionnelle,
    2. démontrer les changements qui ont affecté l’intégrité du bien depuis son inscription ;
    3. inviter une mission de conseil pour visiter le bien afin d’envisager des propositions de modifications des limites et des zones tampons en fonction d’une analyse et d’une documentation améliorée ainsi que des exigences de protection et de gestion du bien,
    4. sur la base du conseil dispensé par la mission de conseil, soumettre une demande de modification mineure des limites révisée.
45 COM 8E
Adoption des déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/8E,
  2. Félicite les États parties pour le travail accompli dans l’élaboration des Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial dans leurs territoires ;
  3. Adopte les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telle que présentée dans l’annexe du document WHC/23/45.COM/8E, pour les biens du patrimoine mondial suivants :

ASIE ET PACIFIQUE

  • Australie, Zone de nature sauvage de Tasmanie
  • Sri Lanka, Vieille ville de Galle et ses fortifications

ÉTATS ARABES

  • Égypte, Abou Mena
  • Égypte, Le Caire historique
  • Égypte, Monuments de Nubie d'Abou Simbel à Philae
  • Égypte, Thèbes antique et sa nécropole
  • Égypte, Zone Sainte-Catherine
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)
  • Iraq, Hatra

EUROPE ET AMÉRIQUE DU NORD

  • Croatie, Cathédrale Saint-Jacques de Šibenik
  • Croatie, Ensemble épiscopal de la basilique euphrasienne dans le centre historique de Poreč
  • Croatie, Ville historique de Trogir
  • Espagne, Ibiza, biodiversité et culture
  • Espagne, Parc national de Doñana
  • Espagne, Ville historique de Tolède
  • Espagne, Ville historique fortifiée de Cuenca
  • France, Ville fortifiée historique de Carcassonne
  • Grèce, Météores ;
4.    Note que les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril seront examinées par les Organisations consultatives en priorité ;

5.    Demande au Centre du patrimoine mondial de publier les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle susmentionnée dans les deux langues sur son site internet.

 

Projet de décision : 45 COM 7B.38

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.13, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/ réunion en ligne),
  3. Accueille favorablement les progrès réalisés concernant le renforcement et à l’opérationnalisation du système de gestion du bien grâce à une augmentation de l’allocation de ressources et à l’inauguration d’un comité de gestion chargé de fournir une stratégie intégrée pour la préservation et la réhabilitation urbaine du Caire historique ;
  4. Accueille également favorablement le travail entrepris pour le développement d’un Plan de gestion et de conservation combiné (MCP), qui sera soumis au Centre du patrimoine mondial en temps voulu pour examen par les organisations consultatives ;
  5. Reconnaît le travail considérable entrepris sur le développement de projets de revitalisation de plusieurs quartiers, ainsi que les ‘Projets de régénération du Caire historique’ des zones de Bab Zweila, de la mosquée Al-Hakim et de Darb Al-Labbanah qui visent à préserver et développer le tissu urbain et à prendre en considération les communautés locales, mais exprime son inquiétude concernant le projet de Masjid al Hakim qui semble prévoir une transformation étendue du tissu urbain dans certaines parties, y compris la démolition et la reconstruction totales d’îlots entiers, et demande à l'État partie de confirmer l’état de ces projets et de soumettre tous les détails, y compris des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives avant le lancement de tous travaux ;
  6. Note les détails succincts du projet pour la ‘stratégie de développement’ concernant la proposition de reconfiguration des rues et de la circulation et demande aussi à l'État partie de fournir des informations complémentaires sur la stratégie globale et les projets spécifiques, y compris les études de mobilité et la manière dont la circulation s’inscrit dans le contexte plus large de la ville du Caire, et de clarifier le statut d’autres développements routiers prévus dans le bien ainsi que les propositions d’élargissement des voies ;
  7. Reconnaît aussi les progrès considérables réalisés pour achever la première et la deuxième étape du projet de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC), mais regrette qu’aucune information n’ait été fournie sur le développement de la troisième étape de l’URHC, qui est essentielle, à savoir un plan de développement durable avec une approche du paysage urbain historique (HUL),qui devait s’achever à la fin de 2020, et demande en outre à l'État partie de préciser si les informations concernant la ‘stratégie de développement’ se réfèrent à ce document-clé et de fournir une indication sur la date prévue d’achèvement de ce document que le Comité directeur mettra en œuvre, assurant la compatibilité entre la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et le développement durable, et de soumettre le plan au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives ;
  8. Réitère sa demande à l'État partie de s’assurer qu’aucun grand projet relatif à la réhabilitation des quartiers ou l’amélioration des routes ne sera entrepris tant que le plan de développement durable et le Plan de gestion et de conservation (MCP), n’auront pas été achevés, examinés et approuvés ;
  9. Prend note que l'État partie a informé que la route traversant les cimetières Nord et Sud n’impliquait pas la démolition de tombes ou de mausolées compris dans le bien, exprime néanmoins sa préoccupation concernant les dommages récemment signalés et réitère sa demande à l'État partie de soumettre de toute urgence des informations techniques sur tout projet majeur sur le bien ou sa zone tampon, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  10. Prend également note des détails fournis dans le cadre juridique concernant la démolition de monuments protégés, considère peu claire la manière dont cela concerne des bâtiments non classés ou des permis de démolir émis pour des raisons de sécurité à long terme, une fois achevées toutes les évaluations et études, et demande en outre que l'État partie fournisse les explications nécessaires ;
  11. Réitère son inquiétude quant au fait que les morphologies urbaines spécifiques des différents quartiers, y compris leurs bâtiments ordinaires non protégés qui offrent un contexte historique et social pour les bâtiments classés, semblent ne pas bénéficier d’une protection globale, et demande en outre à l'État partie de confirmer que ce défi sera traité par le plan de développement durable et le MCP en termes d’approches pour la documentation, la contribution à la VUE et pour la réhabilitation de ces quartiers.
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Année du rapport : 2023
Égypte
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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