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Falaises de Bandiagara (pays dogon)

Mali
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Conflits intercommunautaires entre Dogons et Peuls

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Insuffisance de moyens pour la gestion du site
  • Trafic illicite de biens culturels
  • Situation d’instabilité sécuritaire
  • Conflits intercommunautaires entre Dogons et Peuls
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : en 2020, 984 818 dollars EU par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) pour la « Reconstruction et la réhabilitation du patrimoine bâti de Bandiagara »

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 9 (de 1988-2018)
Montant total approuvé : 124 444 dollars E.U.
2018 Restauration et mise en valeur post-crise de la Falaise ... (Approuvé)   24 765 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 039 dollars E.U.
2011 Restauration de Gin'na a Banani Ammou (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
2001 Evaluation of the Cliff of Bandiagara's Natural ... (Approuvé)   14 740 dollars E.U.
1998 Exhibition on Dogon architecture (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Mission for the inventory of architecture in the Land ... (Approuvé)   19 700 dollars E.U.
1993 Pilot inventory project in 3 villages in the site of ... (Approuvé)   42 000 dollars E.U.
1990 Preparation of a technical cooperation project for the ... (Approuvé)   7 200 dollars E.U.
1988 Mission for the preparation of a nomination file and a ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Juillet 2019 : Mission d’évaluation des besoins relatifs au patrimoine culturel bâti et immatériel ainsi qu’aux objets et pratiques associés aux Falaises de Bandiagara (mission conjointe du Mali et de l’UNESCO), conduite dans le cadre du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 31 janvier 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/516/documents/, fournissant les informations suivantes :

  • Les tensions et conflits armés intra et intercommunautaires poussent les populations à abandonner les villages pour trouver refuge dans les centres urbains mieux sécurisés ;
  • On constate une légère amélioration de la situation sécuritaire et un retour progressif mais très précaire de la paix ;
  • Les conséquences socio-sanitaires et économiques de la crise du COVID-19 ont impacté la conservation et la gestion du bien ;
  • Des activités visant la réconciliation et la cohésion sociale des communautés ont été menées avec l’appui de partenaires divers, dont la MINUSMA ;
  • Un groupe de travail multidisciplinaire est en cours de mise en place pour développer un plan d'action d'urgence comme recommandé par la mission de 2019. Il sera acté dès le démarrage opérationnel du projet de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH);
  • L’État partie prévoit de soumettre des requêtes de financement de projets pour la sauvegarde du patrimoine aux titres des autres Conventions culturelles de l'UNESCO ;
  • Un financement du Fonds des Ambassadeurs pour la Préservation Culturelle (AFCP/USA) a été octroyé pour la sauvegarde du textile au centre du Mali ;
  • L’Association Dogon Initiative (ADI) et d’autres organisations ont mené des actions pour :
  • La réhabilitation et reconstruction du patrimoine dans les communes de Sangha et de Wadouba, notamment sur les sites anciens du village Koundou-Guina,
  • L’information et la sensibilisation sur le patrimoine auprès des jeunes scolaires et du grand public,
  • Le renforcement de capacités des femmes,
  • Le développement d’activités génératrices de revenus (AGR),
  • L’appui aux victimes et déplacés à la suite d’attaques armées des villages ;
  • Le programme gouvernemental de reconstruction du patrimoine bâti, accompagné de réalisations d’infrastructures en soutien aux populations, a commencé dans les communes de Bankass et de Sangha ;
  • Les préparatifs du « Sigui », cérémonie rituelle la plus importante ayant lieu tous les soixante ans pour durer sur sept ans, sont initiés. D'importants besoins en infrastructures sont identifiés, tels que des forages avec système d’adduction d’eau et la réhabilitation de campements villageois dégradés suite à l’arrêt du tourisme ;
  • L'État partie reconnaît que l’intégrité et l’authenticité du bien ont été affectées tout en soulignant que les valeurs culturelles et naturelles sont encore préservées ;
  • L’insuffisance des ressources humaines et financières continue de peser sur une gestion efficace du bien limitant les capacités d’intervention de la Mission Culturelle, et l'appel est réitéré à la communauté internationale pour appuyer la sauvegarde du patrimoine du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le rapport de l'État partie sur le bien reconfirme une situation sécuritaire toujours très instable due aux tensions et conflits armés intra et intercommunautaires, poussant les populations locales à abandonner les villages, auxquels se rajoute la crise sanitaire de COVID-19 et ses conséquences socio-sanitaires et économiques affectant la conservation et la gestion du bien. Il semble qu’un retour de la paix et de la sécurité est une condition pour éviter une dégradation continue de la VUE. À cet égard, la confirmation par l’État partie d’une légère amélioration de la situation sécuritaire et du retour progressif de la paix est encourageante.

Cependant, une mission conjointe de suivi réactif UNESCO/ICOMOS/UICN n'a pas pu se tenir en raison de la situation sécuritaire.

Les activités menées favorisant la réconciliation et la cohésion sociale des communautés avec l’appui de la MINUSMA et d'autres partenaires sont louables mais doivent être renforcées et mieux coordonnées. L'intention de mettre en place un groupe de travail multidisciplinaire pour coordonner et orienter toutes les actions de conservation et de promotion de la communauté et du gouvernement, proposées dans le Plan d'action d'urgence issu de la mission de 2019, est appréciée. L'acte pour la création de ce groupe devait être pris dès le démarrage opérationnel du projet ALIPH pour la « Reconstruction et la réhabilitation du patrimoine bâti de Bandiagara », a été lancé finalement en aout 2022. Il est cependant observé qu’en juin 2023, ce groupe n'avait pas encore été mis en place. Il convient donc de réitérer la demande à l'État partie de créer ce groupe de travail.

Il est également à noter avec appréciation qu'entre août 2022 et mai 2023, le projet ALIPH a permis de réaliser (i) trois missions de sensibilisation sur la culture de la paix en lien avec la conservation du patrimoine ; (ii) l’inventaire et l’évaluation de 370 maisons dont 83 à reconstruire, 230 greniers mâles dont 144 qui sont à reconstruire, et 139 greniers femelles dont 54 à reconstruire pour trois villages ; (iii) l’inventaire de 28 objets culturels mobiliers ; (iv) la reconstruction finalisée de 16 maisons, 25 greniers males et 24 greniers femelles repartis dans trois des quatre villages bénéficiaires. Des travaux sont en cours de finalisation sur 76 maisons, 70 greniers mâles et 44 greniers femelles et ainsi qu'un Toguna.

Il est en outre rassurant de noter les diverses actions communautaires permettant d'appuyer et de mobiliser les communautés locales, notamment celles de l’ADI visant la restauration du patrimoine, la sensibilisation, le renforcement des capacités des femmes, les AGR ou encore l’appui aux victimes et déplacés. Il est crucial que ces initiatives continuent d'être soutenues et appuyées. Quant au lancement du programme gouvernemental de reconstruction du patrimoine bâti avec des réalisations d’infrastructures, et des divers projets qui ont fait l'objet de mobilisation de fonds, le rapport de l'État partie ne fournit malheureusement pas de détails concrets permettant de les apprécier et analyser, et il conviendrait de demander à l'État partie d'apporter davantage d'informations sur ces projets dès que possible et de faire un point sur les réalisations dans ses futurs rapports sur l'état de conservation du bien.

Rappelant qu'il s'agit d'un bien mixte, il est recommandé que l'État partie fournisse des informations sur les valeurs naturelles dans le prochain rapport afin de permettre une meilleure analyse de l’impact de la situation actuelle sur les valeurs naturelles du bien.

Il est appréciable que l'État partie aborde la cérémonie rituelle du « Sigui » et l'initiation des préparatifs en vue de sa célébration en 2027. Il s'agit de la cérémonie la plus importante pour les Dogons qui a lieu tous les 60 ans pour durer sept ans, afin de permettre l'implication de tous les villages le long de la falaise. Ces préparatifs comprennent eux-mêmes un ensemble de pratiques traditionnelles, et des besoins en infrastructures (forages avec système d’adduction d’eau, réhabilitation de campements villageois, etc.) ont été identifiés. La situation sécuritaire actuelle aborde donc un élément central du patrimoine des communautés dogon, alertant sur l'urgence de sa sauvegarde mais aussi sur l'opportunité que le « Sigui » représente pour renforcer l'identité des communautés au sein du bien.

De plus, l'État partie reconnait l'importance de sauvegarder les valeurs culturelles et naturelles constitutives de la VUE du bien, ce qui rend les limites des capacités d’intervention de la Mission Culturelle et l’insuffisance des ressources humaines et financières d'autant plus préoccupantes. Il est urgent de coordonner les activités par le biais d'un plan d'action multidisciplinaire qui devrait également servir de base pour justifier une augmentation du soutien financier et du personnel de la mission culturelle afin qu'elle puisse œuvrer au renforcement des pratiques sociales, techniques et économiques traditionnelles qui sous-tendent l'existence de ce paysage culturel étendu et extrêmement fragile, et qui sont aujourd'hui toutes considérablement menacées.

Enfin, notant que le plan de gestion et de conservation du bien expire en 2022 et devra être mis à jour, il conviendrait de demander à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.29
Falaises de Bandiagara (pays dogon) (Mali) (C/N 516)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.72, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Note avec satisfaction les mesures diverses prises par l’État partie pour la conservation du patrimoine et la réconciliation et la cohésion sociale des communautés avec l’appui de la MINUSMA et d'autres partenaires, et lui demande de renforcer ces mesures ;
  4. Réitère sa grande préoccupation quant à la situation sécuritaire toujours très instable due aux tensions et conflits armés intra et intercommunautaires qui poussent les populations locales à abandonner les villages pour se réfugier dans des villes du pays mieux sécurisées, ce qui affecte la conservation et la gestion du bien, exacerbé par la crise sanitaire de COVID-19 et accueille favorablement la confirmation par l’État partie de la légère amélioration de la situation sécuritaire et le retour progressif mais très précaire de la paix ;
  5. Prenant note de l’affirmation par l’État partie que les valeurs culturelles et naturelles sont encore préservées, exprime sa grande préoccupation concernant le constat que l’intégrité et l’authenticité du bien ont été affectées et considère qu’un retour de la paix et de la sécurité est une condition nécessaire pour éviter une dégradation continue de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  6. Note avec appréciation l'intention d'établir un groupe de travail multidisciplinaire pour accompagner la mise en œuvre du Plan d'action d'urgence proposé par la mission de 2019, et demande à l'Etat partie de le créer dans les meilleurs délais afin de coordonner toutes les initiatives communautaires et gouvernementales et de renforcer les pratiques sociales, techniques et économiques traditionnelles qui sous-tendent l'existence de ce paysage culturel étendu et très fragile, et qui sont aujourd'hui considérablement menacées ;
  7. Note avec satisfaction le démarrage opérationnel du projet pour la « Reconstruction et la réhabilitation du patrimoine bâti de Bandiagara », financé par de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH), qui a déjà permis de réaliser l'inventaire et l’évaluation d'édifices et d'objets culturels mobiliers affectés dans trois villages, et de réhabiliter un grand nombre de maisons et de greniers ;
  8. Note également avec satisfaction les diverses actions communautaires qui appuient et mobilisent les communautés locales dans la sauvegarde de leur patrimoine, en particulier celles de l’Association Dogon Initiative (ADI), et encourage l'État partie à continuer de soutenir et d'appuyer ces initiatives financièrement ;
  9. Se réjouit du lancement du programme gouvernemental de reconstruction du patrimoine bâti qui prévoit aussi des réalisations d’infrastructures, tout comme les efforts de mobilisation de fonds additionnels pour intervenir dans différents aspects du patrimoine, matériel et immatériel, et demande à l'État partie d'apporter davantage d'informations sur ces différentes interventions dès que possible et de faire un point sur les réalisations dans ses futurs rapports sur l'état de conservation du bien ;
  10. Accueille favorablement les efforts de l'État partie d’organiser la cérémonie rituelle du « Sigui » qui n'a lieu que tous les 60 ans, et de l'initiation des préparatifs en vue de sa célébration en 2027, y compris l'identification des besoins en infrastructures, tels que des forages avec système d’adduction d’eau et la réhabilitation de campements villageois dégradés ; reconnaissant la grande importance de cette cérémonie pour les communautés dogon et l'opportunité que le « Sigui » représente pour renforcer et renouveler l'identité des communautés au sein du bien, encourage fortement l'État partie à prévoir toutes les mesures favorisant la sauvegarde de ce patrimoine, y compris notamment au titre de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ;
  11. Exprime son inquiétude face aux limites des capacités d’intervention de la Mission Culturelle et l’insuffisance des ressources humaines et financières qui continuent de peser sur la gestion efficace du bien, et réitère sa demande à l'État partie d’augmenter ses efforts pour appuyer davantage la Mission culturelle ;
  12. Note que le plan de gestion et de conservation du bien expire en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  13. Demande à l’État partie de fournir des informations concernant l’état des valeurs naturelles du bien afin de permettre une meilleure analyse de l’impact de la situation actuelle sur ces valeurs ;
  14. Renouvelle sa demande à l’État partie d’inviter, dès que les circonstances le permettront, une mission conjointe UNESCO/ICOMOS/UICN de suivi réactif sur le bien pour examiner l'état de conservation du patrimoine culturel et naturel et la gestion globale du bien dans le contexte de la crise sécuritaire actuelle ;
  15. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport d’avancement, et d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Projet de décision : 45 COM 7B.29

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.72, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Note avec satisfaction les mesures diverses prises par l’État partie pour la conservation du patrimoine et la réconciliation et la cohésion sociale des communautés avec l’appui de la MINUSMA et d'autres partenaires, et lui demande de renforcer ces mesures ;
  4. Réitère sa grande préoccupation quant à la situation sécuritaire toujours très instable due aux tensions et conflits armés intra et intercommunautaires qui poussent les populations locales à abandonner les villages pour se réfugier dans des villes du pays mieux sécurisées, ce qui affecte la conservation et la gestion du bien, exacerbé par la crise sanitaire de COVID-19 et accueille favorablement la confirmation par l’État partie de la légère amélioration de la situation sécuritaire et le retour progressif mais très précaire de la paix ;
  5. Prenant note de l’affirmation par l’État partie que les valeurs culturelles et naturelles sont encore préservées, exprime sa grande préoccupation concernant le constat que l’intégrité et l’authenticité du bien ont été affectées et considère qu’un retour de la paix et de la sécurité est une condition nécessaire pour éviter une dégradation continue de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  6. Note avec appréciation l'intention d'établir un groupe de travail multidisciplinaire pour accompagner la mise en œuvre du Plan d'action d'urgence proposé par la mission de 2019, et demande à l'Etat partie de le créer dans les meilleurs délais afin de coordonner toutes les initiatives communautaires et gouvernementales et de renforcer les pratiques sociales, techniques et économiques traditionnelles qui sous-tendent l'existence de ce paysage culturel étendu et très fragile, et qui sont aujourd'hui considérablement menacées ;
  7. Note avec satisfaction le démarrage opérationnel du projet pour la « Reconstruction et la réhabilitation du patrimoine bâti de Bandiagara », financé par de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH), qui a déjà permis de réaliser l'inventaire et l’évaluation d'édifices et d'objets culturels mobiliers affectés dans trois villages, et de réhabiliter un grand nombre de maisons et de greniers ;
  8. Note également avec satisfaction les diverses actions communautaires qui appuient et mobilisent les communautés locales dans la sauvegarde de leur patrimoine, en particulier celles de l’Association Dogon Initiative (ADI), et encourage l'État partie à continuer de soutenir et d'appuyer ces initiatives financièrement ;
  9. Se réjouit du lancement du programme gouvernemental de reconstruction du patrimoine bâti qui prévoit aussi des réalisations d’infrastructures, tout comme les efforts de mobilisation de fonds additionnels pour intervenir dans différents aspects du patrimoine, matériel et immatériel, et demande à l'État partie d'apporter davantage d'informations sur ces différentes interventions dès que possible et de faire un point sur les réalisations dans ses futurs rapports sur l'état de conservation du bien ;
  10. Accueille favorablement les efforts de l'État partie d’organiser la cérémonie rituelle du « Sigui » qui n'a lieu que tous les 60 ans, et de l'initiation des préparatifs en vue de sa célébration en 2027, y compris l'identification des besoins en infrastructures, tels que des forages avec système d’adduction d’eau et la réhabilitation de campements villageois dégradés ; reconnaissant la grande importance de cette cérémonie pour les communautés dogon et l'opportunité que le « Sigui » représente pour renforcer et renouveler l'identité des communautés au sein du bien, encourage fortement l'État partie à prévoir toutes les mesures favorisant la sauvegarde de ce patrimoine, y compris notamment au titre de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ;
  11. Exprime son inquiétude face aux limites des capacités d’intervention de la Mission Culturelle et l’insuffisance des ressources humaines et financières qui continuent de peser sur la gestion efficace du bien, et réitère sa demande à l'État partie d’augmenter ses efforts pour appuyer davantage la Mission culturelle ;
  12. Note que le plan de gestion et de conservation du bien expire en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  13. Demande à l’État partie de fournir des informations concernant l’état des valeurs naturelles du bien afin de permettre une meilleure analyse de l’impact de la situation actuelle sur ces valeurs ;
  14. Renouvelle sa demande à l’État partie d’inviter, dès que les circonstances le permettront, une mission conjointe UNESCO/ICOMOS/UICN de suivi réactif sur le bien pour examiner l'état de conservation du patrimoine culturel et naturel et la gestion globale du bien dans le contexte de la crise sécuritaire actuelle ;
  15. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport d’avancement, et d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Mali
Date d'inscription : 1989
Catégorie : Mixte
Critères : (v)(vii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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