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Système naturel de la Réserve de l'île Wrangel

Fédération de Russie
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Déchets solides
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Infrastructures de transport maritime
  • Pétrole/gaz
  • Autres menaces :

    Présence humaine accrue

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de plan de gestion (problème résolu)
  • Pétrole/gaz (Activités de prospection géophysique dans la zone maritime entourant le bien)
  • Infrastructures de transport maritime (Projet de construction d’une base navale sur le territoire du bien)
  • Présence humaine accrue
  • Déchets
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Août 2017 : Mission conjointe de suivi réactive Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 29 novembre 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, le 2 décembre 2019, un résumé du plan de gestion 2020-2024 et le 18 novembre 2021, ’un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, qui sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/1023/documents/ et rendent compte de ce qui suit :

  • les activités de nettoyage des déchets sur le territoire du bien se sont poursuivies en 2021. Environ 450 tonnes de déchets métalliques ont été expédiées depuis l’île Wrangel. 20 autres fûts et deux tonnes de déchets métalliques ont également été collectés et stockés. L’État partie considère que les dommages environnementaux accumulés causés par les activités anthropiques passées ne peuvent être décrits comme potentiellement dangereux pour le bien ;
  • les opérations de forage, l’exploration et l’extraction de minéraux sur le territoire du bien sont interdites par la loi, et il n’y a aucune zone de production pétrolière sur ce même territoire. Il est signalé que les travaux d’étude sismique effectués dans les zones de sous-sol autorisées des mers de Sibérie orientale et des Tchouktches n’affectent pas la partie marine du bien ni sa zone de protection. Aucune exploitation pétrolière adjacente au bien n’est en cours ;
  • en 2021, l’activité touristique a repris sur le territoire du bien. Moins de 200 personnes, débarquées de bateaux de croisière et de yachts, ont visité l’île. Cependant, les visites du bien devraient encore augmenter lorsque les restrictions liées à la COVID-19 seront levées ;
  • des règlementations touristiques ont été élaborées, qui reprennent des informations sur la capacité d’accueil touristique du bien. La construction supplémentaire de nouvelles infrastructures touristiques n’est pas prévue ;
  • des générateurs éoliens ont été installés en 2021 dans des stations sur le territoire du bien, et un autre générateur est prévu pour 2022 afin de fournir de l’électricité provenant de sources renouvelables. La construction de trois maisons résidentielles pour le personnel et d’un garage est prévue en 2022-2023 à la base centrale « Ushakovskoe » ;
  • la recherche sur les impacts du changement climatique sur les écosystèmes du bien a été mise en œuvre et s’est poursuivie en 2021. Les programmes de suivi de la population d’ours polaires des Tchouktches et d’Alaska et des populations d’oies des neiges se sont également poursuivis, et de nouveaux programmes sur d’autres espèces indicatrices ont débuté.

Le 23 février 2022, le Centre du patrimoine mondial a demandé à l’État partie un complément d’information concernant le calendrier et le programme envisagés pour achever l’enlèvement des déchets. Aucune information supplémentaire n’avait été reçue à l’heure de la rédaction du présent rapport. Avant cette demande, le Centre du patrimoine mondial avait également envoyé, le 14 février 2023, un courrier à l’État partie demandant la vérification d’informations de tiers concernant une proposition de législation (la Charte) qui serait disponible sur le site Web du ministère des Ressources naturelles et qui déterminerait les activités autorisées et l’utilisation des terres à l’intérieur du bien, y compris des amendements au régime de protection existant qui autoriseraient la construction de structures permanentes et la poursuite de l’entretien des infrastructures et des lignes de communication, la présence d’armes à feu sur le territoire de la réserve, la chasse au gibier, l’extraction des eaux souterraines, les modifications du régime hydrologique, le transport par véhicules tout-terrain et le passage de bateaux et d’avions. Ces informations font également état de parcelles de terrain devant être désignées à des fins de défense et d’utilisation économique partielle. Au moment de la préparation de ce rapport, aucune réponse n’avait été reçue de l’État partie. Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN

Rappelant les graves préoccupations exprimées par le Comité du patrimoine mondial quant aux menaces qui pèsent sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien suite aux conclusions de la mission de 2017 qui s’est rendue sur le territoire du bien, et les nombreuses demandes d’informations détaillées sur l’avancement de la mise en œuvre des recommandations de la mission, il est regrettable que l’État partie n’ait pas fourni ‘d’informations détaillées ’à propos de la mise en œuvre des demandes du Comité’. Cela rend difficile ’l’évaluation de l’état de conservation du bien.

La préparation du plan de gestion pour la période 2020-2024 est notée, mais aucune mise à jour n’a été fournie sur sa mise en œuvre, en dépit de la possibilité offerte aux États parties concernés de soumettre avant le 1er mars 2023 des mises à jour succinctes sur tout changement significatif dans l’état de conservation du bien depuis la soumission de leur dernier rapport. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir cette mise à jour au Centre du patrimoine mondial, avec une copie de la version finale du plan de gestion, et de veiller à l’élaboration en temps voulu de la prochaine phase du plan de gestion, après expiration du plan 2020-2024.Notant que le tourisme sur le territoire du bien a redémarré en 2021, l’élaboration de réglementations pour contrôler la pression touristique ainsi que la confirmation qu’aucune nouvelle installation touristique n’est prévue sont bienvenues. Il est rappelé que la mission de 2017 a recommandé qu’une étude sur la capacité de charge écologique soit entreprise pour éclairer les décisions relatives à la gestion des visiteurs. Il est donc recommandé à l’État partie de préciser si une telle étude de capacité de charge a été réalisée et de communiquer des détails supplémentaires sur les réglementations susmentionnées.

Bien qu’il soit précisé que les activités de suivi se sont poursuivies, notamment sur la population d’ours polaires des Tchouktches et d’Alaska et le changement climatique, aucun résultat n’est communiqué. Rappelant que la mission de suivi réactif de 2017 a mis en évidence le changement climatique comme une menace critique pour le bien, il convient de demander à l’État partie de communiquer les résultats de ces activités de suivi, y compris les chiffres de la population d’ours polaires à long terme, et d’élaborer des mesures adaptatives pour minimiser tout impact négatif du changement climatique sur la VUE du bien.

L’enlèvement de 450 tonnes de déchets est accueilli avec satisfaction. Toutefois, compte tenu des 25 000 tonnes de déchets métalliques et des 100 000 fûts métalliques dont l’enlèvement a été préalablement calculé, on ne sait toujours pas comment l’enlèvement d’un tel volume sera réalisé avant l’échéance, précédemment fixée, de 2023. Il est donc recommandé que le Comité réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il accélère l’enlèvement des déchets et le nettoyage des contaminants associés et qu’il communique un programme, assorti d’un calendrier, à cette fin.

Malgré les rapports indiquant que la prospection sismique sur les parcelles de sous-sol autorisées de Yuzhno-Chukotski et de Severo-Vrangelski 1 et 2 n’a aucun impact sur la VUE du bien, on ne saurait dire sur quelle base une telle conclusion repose. Il convient de rappeler qu’une étude d’impact environnemental (EIE) doit être entreprise et soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision d’approbation des activités de forage d’hydrocarbures.

Les informations susmentionnées émanant de tiers et indiquant que la nouvelle législation envisagée (la Charte) entraînerait diverses modifications des activités autorisées à l’intérieur du bien sont extrêmement préoccupantes. Il est donc urgent que l’État partie fournisse des éclaircissements sur le statut de cette proposition de loi. Si elle était adoptée, la législation entraînerait un affaiblissement important du statut de protection du bien, ce qui, conformément au paragraphe 180 des Orientations, pourrait créer les conditions d’une inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Il est regrettable que des informations détaillées sur les impacts des installations militaires sur la VUE du bien n’aient toujours pas été communiquées, comme demandé par le Comité depuis 2018. Il conviendrait de rappeler que la mission de 2017 avait conclu que l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril pourrait se justifier ’s’il n’est pas prouvé que la présence militaire au sein des limites du bien ne constitue pas un péril établi pour sa VUE. Rappelant que le Comité du patrimoine mondial a demandé à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif sur le bien en 2021 et compte tenu des lacunes persistantes dans les réponses aux demandes du Comité, il est recommandé de réitérer la demande à l’État partie d’inviter une mission pour examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2017 et pour évaluer l’état de conservation du bien, y compris en ce qui concerne la nouvelle législation proposée, et obtenir toutes les informations manquantes.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Rappelant les graves préoccupations exprimées par le Comité du patrimoine mondial quant aux menaces qui pèsent sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien suite aux conclusions de la mission de 2017 qui s’est rendue sur le territoire du bien, et les nombreuses demandes d’informations détaillées sur l’avancement de la mise en œuvre des recommandations de la mission, il est regrettable que l’État partie n’ait pas fourni ‘d’informations détaillées ’à propos de la mise en œuvre des demandes du Comité’. Cela rend difficile ’l’évaluation de l’état de conservation du bien.

La préparation du plan de gestion pour la période 2020-2024 est notée, mais aucune mise à jour n’a été fournie sur sa mise en œuvre, en dépit de la possibilité offerte aux États parties concernés de soumettre avant le 1er mars 2023 des mises à jour succinctes sur tout changement significatif dans l’état de conservation du bien depuis la soumission de leur dernier rapport. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir cette mise à jour au Centre du patrimoine mondial, avec une copie de la version finale du plan de gestion, et de veiller à l’élaboration en temps voulu de la prochaine phase du plan de gestion, après expiration du plan 2020-2024.Notant que le tourisme sur le territoire du bien a redémarré en 2021, l’élaboration de réglementations pour contrôler la pression touristique ainsi que la confirmation qu’aucune nouvelle installation touristique n’est prévue sont bienvenues. Il est rappelé que la mission de 2017 a recommandé qu’une étude sur la capacité de charge écologique soit entreprise pour éclairer les décisions relatives à la gestion des visiteurs. Il est donc recommandé à l’État partie de préciser si une telle étude de capacité de charge a été réalisée et de communiquer des détails supplémentaires sur les réglementations susmentionnées.

Bien qu’il soit précisé que les activités de suivi se sont poursuivies, notamment sur la population d’ours polaires des Tchouktches et d’Alaska et le changement climatique, aucun résultat n’est communiqué. Rappelant que la mission de suivi réactif de 2017 a mis en évidence le changement climatique comme une menace critique pour le bien, il convient de demander à l’État partie de communiquer les résultats de ces activités de suivi, y compris les chiffres de la population d’ours polaires à long terme, et d’élaborer des mesures adaptatives pour minimiser tout impact négatif du changement climatique sur la VUE du bien.

L’enlèvement de 450 tonnes de déchets est accueilli avec satisfaction. Toutefois, compte tenu des 25 000 tonnes de déchets métalliques et des 100 000 fûts métalliques dont l’enlèvement a été préalablement calculé, on ne sait toujours pas comment l’enlèvement d’un tel volume sera réalisé avant l’échéance, précédemment fixée, de 2023. Il est donc recommandé que le Comité réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il accélère l’enlèvement des déchets et le nettoyage des contaminants associés et qu’il communique un programme, assorti d’un calendrier, à cette fin.

Malgré les rapports indiquant que la prospection sismique sur les parcelles de sous-sol autorisées de Yuzhno-Chukotski et de Severo-Vrangelski 1 et 2 n’a aucun impact sur la VUE du bien, on ne saurait dire sur quelle base une telle conclusion repose. Il convient de rappeler qu’une étude d’impact environnemental (EIE) doit être entreprise et soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision d’approbation des activités de forage d’hydrocarbures.

Les informations susmentionnées émanant de tiers et indiquant que la nouvelle législation envisagée (la Charte) entraînerait diverses modifications des activités autorisées à l’intérieur du bien sont extrêmement préoccupantes. Il est donc urgent que l’État partie fournisse des éclaircissements sur le statut de cette proposition de loi. Si elle était adoptée, la législation entraînerait un affaiblissement important du statut de protection du bien, ce qui, conformément au paragraphe 180 des Orientations, pourrait créer les conditions d’une inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Il est regrettable que des informations détaillées sur les impacts des installations militaires sur la VUE du bien n’aient toujours pas été communiquées, comme demandé par le Comité depuis 2018. Il conviendrait de rappeler que la mission de 2017 avait conclu que l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril pourrait se justifier ’s’il n’est pas prouvé que la présence militaire au sein des limites du bien ne constitue pas un péril établi pour sa VUE. Rappelant que le Comité du patrimoine mondial a demandé à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif sur le bien en 2021 et compte tenu des lacunes persistantes dans les réponses aux demandes du Comité, il est recommandé de réitérer la demande à l’État partie d’inviter une mission pour examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2017 et pour évaluer l’état de conservation du bien, y compris en ce qui concerne la nouvelle législation proposée, et obtenir toutes les informations manquantes.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.25
Système naturel de la réserve de l'île Wrangel (Fédération de Russie) (N 1023rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 42 COM 7B.77 et 43 COM 7B.17, adoptées à ses 42e (Manama, 2018) et 43e sessions (Bakou, 2019) respectivement,
  3. Regrette l’absence d’informations suffisantes de la part de l’État partie concernant la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017, ce qui rend difficile l’évaluation de l’état de conservation du bien, et prie instamment l’État partie de mettre en œuvre ces recommandations et de communiquer des informations détaillées sur l’avancement de leur mise en œuvre ;
  4. Demande à l’État partie de fournir une mise à jour sur la mise en œuvre du plan de gestion du bien pour la période 2020-2024, ainsi qu’une copie de sa version finale, et de veiller à l’élaboration en temps voulu de sa prochaine mise à jour ;
  5. Demande également à l’État partie de communiquer davantage d’informations sur les règlementations visant à contrôler le nombre de touristes qui visitent le bien et de préciser si une étude sur la capacité de charge, recommandée par la mission de suivi réactif de 2017, a été réalisée ;
  6. Rappelant également que la mission de suivi réactif de 2017 a mis en évidence le changement climatique comme une menace critique pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, demande en outre à l’État partie de communiquer les résultats des activités de suivi en cours mentionnées et d’élaborer des mesures d’adaptation pour minimiser tout impact négatif du changement climatique sur la VUE du bien;
  7. Accueille également avec satisfaction l’enlèvement en cours des déchets de l’île Wrangel, mais réitère sa demande auprès de l’État partie d’accélérer l’enlèvement de tous les déchets et le nettoyage des contaminants associés, initialement prévus d’ici 2023, et de faire rapport sur les progrès accomplis ;
  8. Réitère ses préoccupations quant à la possibilité d’une future exploitation d’hydrocarbures dans les eaux proches du bien, et rappelle qu’une étude d’impact environnemental (EIE) détaillée, conforme aux normes de performance de la Société financière internationale (SFI) et au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, doit être réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant que toute activité d’extraction ne soit autorisée ;
  9. Note avec une vive préoccupation les informations émanant de tiers selon lesquelles les modifications législatives envisagées pour le bien permettraient le développement d’infrastructures, la chasse, l’extraction des eaux souterraines, le transport et les modifications du régime hydrologique, et entraîneraient un affaiblissement significatif de son statut de protection, et demande par ailleurs à l’État partie de confirmer le statut de la législation proposée ;
  10. Rappelle qu’un affaiblissement significatif du statut de protection du bien pourrait créer les conditions de son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril conformément au paragraphe 180 des Orientations;
  11. Rappelle également la conclusion de la mission de suivi réactif de 2017, dont le Comité a déjà pris note, selon laquelle l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril pourrait être justifiée s’il n’était pas prouvé que la présence militaire dans les limites du bien ne constitue pas un danger avéré pour sa VUE ;
  12. Demande de plus à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN à se rendre sur le territoire du bien afin de combler les lacunes critiques en matière d’informations sur le bien et d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Projet de décision : 45 COM 7B.25

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 42 COM 7B.77 et 43 COM 7B.17, adoptées à ses 42e (Manama, 2018) et 43e sessions (Bakou, 2019) respectivement,
  3. Regrette l’absence d’informations suffisantes de la part de l’État partie concernant la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017, ce qui rend difficile l’évaluation de l’état de conservation du bien, et prie instamment l’État partie de mettre en œuvre ces recommandations et de communiquer des informations détaillées sur l’avancement de leur mise en œuvre ;
  4. Demande ’’à l’État partie de fournir une mise à jour sur la mise en œuvre du plan de gestion du bien pour la période 2020-2024, ainsi qu’une copie de sa version finale, et de veiller à l’élaboration en temps voulu de sa prochaine mise à jour’’ ;
  5. Demande également à l’État partie de communiquer davantage d’informations sur les règlementations visant à contrôler le nombre de touristes qui visitent le bien et de préciser si une étude sur la capacité de charge, recommandée par la mission de suivi réactif de 2017, a été réalisée ;
  6. Rappelant également que la mission de suivi réactif de 2017 a mis en évidence le changement climatique comme une menace critique pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, demande en outre à l’État partie de communiquer les résultats des activités de suivi en cours mentionnées et d’élaborer des mesures d’adaptation pour minimiser tout impact négatif du changement climatique sur la VUE du bien;
  7. Accueille également avec satisfaction l’enlèvement en cours des déchets de l’île Wrangel, mais réitère sa demande auprès de l’État partie d’accélérer l’enlèvement de tous les déchets et le nettoyage des contaminants associés, initialement prévusici 2023, et de faire rapport sur les progrès accomplis ;
  8. Réitère ses préoccupations quant à la possibilité d’une future exploitation d’hydrocarbures dans les eaux proches du bien, et rappelle qu’une étude d’impact environnemental (EIE) détaillée, conforme aux normes de performance de la Société financière internationale (SFI) et au Guide et boîte à outils pour les ‘évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, doit être réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant que toute activité d’extraction ne soit autorisée ;
  9. Note avec une vive préoccupation les informations émanant de tiers selon lesquelles les modifications législatives envisagées pour le bien permettraient le développement d’infrastructures, la chasse, l’extraction des eaux souterraines, le transport et les modifications du régime hydrologique, et entraîneraient un affaiblissement significatif de son statut de protection, et demande par ailleurs à l’État partie de confirmer le statut de la législation proposée ;
  10. Rappelle qu’un affaiblissement significatif du statut de protection du bien pourrait créer les conditions de son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril conformément au paragraphe 180 des Orientations ;
  11. Rappelle également la conclusion de la mission de suivi réactif de 2017, dont le Comité a déjà pris note, selon laquelle l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril pourrait être justifiée s’il n’étaitpas prouvé que la présence militaire dans les limites du bien ne constitue pas un danger avéré pour sa VUE ;
  12. Demande de plus à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN à se rendre sur le territoire du bien ’afin de combler les lacunes critiques en matière d’informations sur le bien et d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et ’sur la mise en œuvre des ’’points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Fédération de Russie
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2021) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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