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Villes anciennes de Djenné

Mali
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Déchets solides
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Détérioration des maisons d’habitation

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de plan de gestion et de conservation 
  • Pression du développement urbain 
  • Détérioration des maisons d’habitation 
  • Problème de gestion des déchets 
  • Empiétements sur les sites archéologiques
  • Instabilité sécuritaire
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Grave détérioration des matériaux dans la ville historique et déclin continu des sites archéologiques
  • Interventions inappropriées
  • Erosion de la cohérence architecturale de la ville
  • Absence d'application et de mise en œuvre d'outils de réglementation et de planification
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours de rédaction

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 110 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt italien) ; 23 100 dollars EU (Croisi Europe) ; 86 900 dollars EU (Commission européenne) ; 53 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt néerlandais) ; 71 090 dollars EU (Agence espagnole pour la coopération internationale au développement).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 7 (de 1981-2020)
Montant total approuvé : 115 119 dollars E.U.
2020 TRAVAUX D'URGENCE DE STABILISATION PROVISOIRE DES ... (Approuvé)   4 925 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 037 dollars E.U.
2018 Protection et mise en valeur du bien "Villes anciennes ... (Approuvé)   24 580 dollars E.U.
2015 Protection des sites du patrimoine mondial de Djenné (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   21 600 dollars E.U.
2007 Plan de gestion et de conservation des villes anciennes ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

2002, 2005 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif ; 2014, 2016 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; avril 2017 : Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 31 janvier 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, (disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/116/documents/), fournissant les informations suivantes :

Concernant les sites archéologiques de Djenné-Djenno, Hambarketolo, Kaniana et Tonomba :

  • Les titres fonciers individuels de 2019 sont référencés sur des panneaux pour sensibiliser sur la sauvegarde du patrimoine ;
  • Des sorties sur les sites avec les forces de sécurité ont permis de diminuer les pillages, et la Mairie prévoit d’améliorer la surveillance ;
  • Des dispositions sont prises contre les occupations illégales sur le site de Kaniana ;
  • Un grillage de protection en guise d’essai est installé sur des zones à forte présence d’artefacts ;
  • La cartographie des sites est en cours de préparation ;

Concernant le tissu ancien de la ville :

  • La communauté a réhabilité des maisons monumentales à ses frais ;
  • La sensibilisation de la population par les conseillers de quartier est faite sur la radio locale ;
  • Un guide d'entretien des maisons est en cours d’exécution ;
  • La redéfinition des limites des zones tampon et l'installation de panneaux a permis une meilleure protection du bien ;
  • Les constructions dans la zone tampon ont diminué et les modifications sur les anciens bâtiments en terre avec des matériaux modernes sont proscrites ;
  • Des constructions illégales sur les abords des sites ont été constatées ;
  • Les nouvelles constructions dans l’ancien tissu s'y intègrent harmonieusement ;
  • Pour empêcher l’occupation illicite des berges, des lots à usage d’habitation et des logements sociaux ont été distribués ;
  • Les difficultés de mise en place de banques de matériaux illustrent le changement climatique qui impacte la production de son de riz et la plasticité de la terre pour le banco dont l’extraction se fait loin de la ville ;
  • La sensibilisation de la communauté locale sur ses rôles dans la gestion du bien est poursuivie ;
  • Le travail sur l'inventaire des maisons se poursuit ;
  • Le projet de l’Union Européenne a contribué à promouvoir l'achat des matériaux locaux au profit de l’économie locale ;
  • Le Plan de gestion et de conservation 2018-2022 du bien nécessitera une évaluation pour mieux intégrer les mesures correctives.

Plusieurs difficultés ont été identifiées :

  • Le manque d’espaces dans l’ancien tissu ;
  • L’utilisation des maisons pour l’élevage des animaux ;
  • Les difficultés d’entretien des maisons des personnes démunies ;
  • Le colmatage des maisons en banco avec du ciment ;
  • L’effondrement de maisons abandonnées ;
  • La prolifération des hangars en fer ou en tôle ;
  • L’utilisation désordonnée des enseignes sans autorisation ;
  • La construction des maisons en dur.

Le travail sur le développement de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) mené depuis 2022 sera finalisé courant 2023.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le rapport de l'État partie fait état d'une continuité des efforts déployés depuis plusieurs années pour maintenir une gestion et une conservation constante du bien qui s'accompagnent d'une mobilisation grandissante de la communauté locale à travers les conseillers de quartier et une réactivité de la population mieux sensibilisée. Dans un contexte d’insécurité persistante dans la région du centre du Mali, ce constat s'applique tant à la protection des sites archéologiques qu'au tissu ancien de la ville, et il convient de reconnaître que cela tient aussi au dévouement de l’équipe de gestion du site dont l'affectation sur la durée bénéficie grandement à l'obtention d'impacts positifs.

Les informations fournies sur les quatre sites archéologiques sont appréciées dans la mesure où elles permettent d'apprécier à la fois les efforts et les multiples difficultés persistantes pour leur protection, leur surveillance et leur sécurisation contre les pillages ou les occupations illégales. L'État partie doit en être félicité, mais le problème toujours non résolu de l'insuffisance des moyens techniques et financiers pour la surveillance et la sensibilisation, comme pour l'ensemble des besoins de gestion et de conservation du bien, demeure une préoccupation que l'État partie devra s'efforcer à résoudre.

Notant que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022 et devra être mis à jour, il conviendrait que le Comité demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.

Concernant le tissu urbain ancien, les divers facteurs tels que le manque d’espaces, l’utilisation des maisons pour l’élevage des animaux, le colmatage des maisons en adobe avec du ciment et l’effondrement de maisons abandonnées, sont toujours des points de préoccupation, tout comme l’utilisation désordonnée des enseignes sans autorisation et la construction des maisons en dur. Mais l'information que la commune de Djenné a pu mobiliser des financements propres pour réhabiliter plusieurs maisons monumentales, couplé avec l'engagement et la sensibilisation des différents acteurs, peut rassurer sur la continuité des mécanismes de conservation traditionnelle et coutumière et surl’affaiblissement des attentes constatées antérieurement à l'égard de l'UNESCO de prendre en charge les mesures de conservation. Le travail sur l'inventaire des maisons se poursuit, et l'État partie mentionne en particulier les maisons abandonnées. L'objectif de cet inventaire est d'informer la conservation et la réparation. Il serait utile qu'un échantillon de cet inventaire soit soumis. Une documentation est également nécessaire pour les travaux entrepris sur la réhabilitation et la conservation des maisons afin d'enregistrer les méthodes et les matériaux traditionnels et ainsi contribuer à la compréhension de l'authenticité.

Dans ce même constat, il est louable qu'un guide d'entretien des maisons sera produit, que des modifications décoratives avec des matériaux ‘modernes’ soient proscrites, que les nouvelles constructions s'intègrent harmonieusement dans l’ancien tissu ou encore que des lots à usage d’habitation et des logements sociaux aient été distribués.

Mais afin de pouvoir apprécier davantage et plus en détail toutes ces informations au-delà des affirmations écrites dans le rapport de l'État partie, il serait particulièrement bénéfique si, à l'avenir, les rapports de l'État partie étaient davantage illustrés avec des photographies et autres supports divers. Ceci paraît d'autant plus utile que depuis plusieurs années, une mission de suivi réactif n'a pas pu se rendre sur le bien, comme demandé par le Comité, pour évaluer son état de conservation et les progrès de la mise en œuvre des mesures correctives.

(‘Tombeau des Askia’, ‘Tombouctou’ et ‘Villes anciennes de Djenné’). Ce programme est mis en œuvre dans le cadre de la « Stratégie pour développer l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril dans la région Afrique 2021-2025 » du Centre du patrimoine mondial et appuyée financièrement par le Gouvernement de la Norvège. Ce travail est salué dans le contexte actuel d’insécurité dans le centre et le nord du Mali, et orientera davantage le bien vers un état de conservation favorisant son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril.

En attendant, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.22
Villes anciennes de Djenné (Mali) (C 116rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7A.1, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Apprécie les efforts déployés par l'État partie pour maintenir une gestion et une conservation constante du bien, ainsi que la mobilisation et la réactivité des communautés locales, tant pour la protection des sites archéologiques que pour le tissu ancien de la ville ;
  4. Apprécie également les mesures prises sur les quatre sites archéologiques pour leur protection, leur surveillance et leur sécurisation contre les pillages ou les occupations illégales, mais demande à l'État partie de résoudre le problème persistant de l'insuffisance des moyens techniques et financiers de la Mission culturelle de Djenné pour l'ensemble des besoins de gestion et de conservation du bien ;
  5. Note que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Se préoccupe des diverses observations faites sur le tissu urbain ancien, tels que le manque d’espaces, l’utilisation des maisons pour l’élevage des animaux, le colmatage des maisons en banco avec du ciment et l’effondrement de maisons abandonnées, l’utilisation désordonnée des enseignes sans autorisation et la construction des maisons en dur, mais se réjouit que la commune de Djenné ait mobilisé des financements propres pour réhabiliter quelques maisons monumentales, favorisant les mécanismes de conservation traditionnelle et coutumière, et encourage l'État partie à poursuivre la sensibilisation de tous les acteurs pour maintenir cette dynamique ;
  7. Se félicite de la poursuite du travail sur l'inventaire des maisons, avec un accent particulier sur les maisons abandonnées, note que l'objectif de cet inventaire était d'informer la conservation et la réparation, et demande à l'État partie de soumettre un échantillon de cet inventaire et d'identifier sa portée ;
  8. Encourage l'Etat partie à veiller à ce que les travaux de réhabilitation et de conservation des maisons soient enregistrés et documentés, en particulier l'utilisation de méthodes et de matériaux traditionnels, dans le cadre de l'authenticité du bien ;
  9. Prend note qu'un guide d'entretien des maisons sera produit, que des modifications décoratives avec des matériaux ‘modernes’ soient proscrites, et que des lots à usage d’habitation et des logements sociaux aient été distribués aux plus démunis ;
  10. Demande à l'État partie, qu'afin de pouvoir apprécier davantage et plus en détail toutes les informations fournies dans ses rapports, d'y inclure à l'avenir davantage d'illustrations avec des photographies et autres supports divers, d'autant plus qu'une mission de suivi réactif n'ait toujours pas pu se rendre sur le bien pour évaluer son état de conservation et les progrès de la mise en œuvre des mesures correctives ;
  11. Exprime son appréciation qu'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, appuyé par le Fonds du patrimoine mondial, pour le développement de l'état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) pour chacun des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est en cours de finalisation ;
  12. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  13. Décide de maintenir Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.22

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7A.1, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Apprécie les efforts déployés par l'État partie pour maintenir une gestion et une conservation constante du bien, ainsi que la mobilisation et la réactivité des communautés locales, tant pour la protection des sites archéologiques que pour le tissu ancien de la ville ;
  4. Apprécie également les mesures prises sur les quatre sites archéologiques pour leur protection, leur surveillance et leur sécurisation contre les pillages ou les occupations illégales, mais demande à l'État partie de résoudre le problème persistant de l'insuffisance des moyens techniques et financiers de la Mission culturelle de Djenné pour l'ensemble des besoins de gestion et de conservation du bien ;
  5. Note que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Se préoccupe des diverses observations faites sur le tissu urbain ancien, tels que le manque d’espaces, l’utilisation des maisons pour l’élevage des animaux, le colmatage des maisons en banco avec du ciment et l’effondrement de maisons abandonnées, l’utilisation désordonnée des enseignes sans autorisation et la construction des maisons en dur, mais se réjouit que la commune de Djenné ait mobilisé des financements propres pour réhabiliter quelques maisons monumentales, favorisant les mécanismes de conservation traditionnelle et coutumière, et encourage l'État partie à poursuivre la sensibilisation de tous les acteurs pour maintenir cette dynamique ;
  7. Se félicite de la poursuite du travail sur l'inventaire des maisons, avec un accent particulier sur les maisons abandonnées, note que l'objectif de cet inventaire était d'informer la conservation et la réparation, et demande à l'État partie de soumettre un échantillon de cet inventaire et d'identifier sa portée ;
  8. Encourage l'Etat partie à veiller à ce que les travaux de réhabilitation et de conservation des maisons soient enregistrés et documentés, en particulier l'utilisation de méthodes et de matériaux traditionnels, dans le cadre de l'authenticité du bien ;
  9. Prend note qu'un guide d'entretien des maisons sera produit, que des modifications décoratives avec des matériaux ‘modernes’ soient proscrites, et que des lots à usage d’habitation et des logements sociaux aient été distribués aux plus démunis ;
  10. Demande à l'État partie, qu'afin de pouvoir apprécier davantage et plus en détail toutes les informations fournies dans ses rapports, d'y inclure à l'avenir davantage d'illustrations avec des photographies et autres supports divers, d'autant plus qu'une mission de suivi réactif n'ait toujours pas pu se rendre sur le bien pour évaluer son état de conservation et les progrès de la mise en œuvre des mesures correctives ;
  11. Exprime son appréciation qu'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, appuyé par le Fonds du patrimoine mondial, pour le développement de l'état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) pour chacun des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est en cours de finalisation ;
  12. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  13. Décide de maintenir Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2016-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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