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Shiretoko

Japon
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Aquaculture
  • Autres modifications du climat
  • Espèces hyper-abondantes
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Infrastructures hydrauliques (aménagement des cours d’eau, en particulier barrages, empêchant ou limitant la migration des poissons, notamment montaisons importantes de salmonidés) 
  • Aquaculture (gestion de la pêche commerciale, notamment coordination et coopération avec les États parties voisins) 
  • Surabondance d’espèces (densité excessive de population du cerf Sika affectant la régénération forestière et d’une façon plus générale la végétation) 
  • Impacts du tourisme/visiteurs/loisirs et Système/plan de gestion (gestion du tourisme et des visiteurs) 
  • Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (effets anticipés du changement climatique)
  • Gestion des populations de lions de mer de Steller  
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Février 2008 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN ; septembre 2019 : mission consultative de l’UICN


Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 27 novembre 2020, l’État Partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1193/documents/ et présente les informations actualisées suivantes :

  • La recherche menée conjointement par le Japon et la Fédération de Russie indique que les lions de mer de Steller (Eumetopias jabatus) qui migrent vers le détroit de Nemuro proviennent presque exclusivement des îles Kouriles. L'État partie a introduit une méthode de capture-marquage-recapture pour étudier les niveaux de population au lieu d'un comptage direct à partir de la côte et prévoit de concevoir un modèle dynamique de population et un modèle de gestion en utilisant les données relatives aux lions de mer capturés dans le détroit de Nemuro ;
  • Des mesures non létales (déplacement des filets de pêche, tir de balles non létales et utilisation de filets maillants renforcés) sont appliquées pour réduire les dommages financiers continus occasionnés par les lions de mer de Steller à l'industrie de la pêche. Cependant, ces méthodes ont une efficacité limitée et l'abattage se poursuivra donc aux niveaux actuels ;
  • Le Plan de suivi à long terme du bien, qui date de 2012, a été révisé en 2019 afin d’améliorer les activités de suivi du changement climatique. En 2018, la Loi sur l'adaptation au changement climatique a été adoptée et le Plan d'adaptation au changement climatique a ensuite été approuvé par le Cabinet, ce qui a conduit à l'élaboration des Directives pour l'examen des mesures d'adaptation au changement climatique dans les aires protégées telles que les parcs nationaux en 2019. L’élaboration d'une stratégie de gestion adaptative à Shiretoko sera accélérée sur la base des politiques susmentionnées, en se référant à un Cahier du patrimoine mondial :L’adaptation au changement climatique pour les sites du patrimoine mondial naturel - Guide pratique (2014).

La mission consultative de l’UICN s’est rendue sur le territoire du bien du 23 au 25 septembre 2019 et le rapport de mission est également disponible à l’adresse ci-dessus mentionnée. L’État Partie répond comme suit aux recommandations de la mission :

  • Les variables biologiques telles que les grands débris ligneux ne peuvent pas être incluses dans le modèle de simulation, mais les modifications du barrage progressent dans le cadre d'un plan de six ans basé sur les expériences du modèle hydraulique ;
  • Une approche de gestion adaptative est adoptée avec, entre autres, des consultations du Groupe de travail sur les constructions de rivière et des acteurs locaux ;
  • L’installation de barrages flottants à l'embouchure de la rivière n’est pas possible pour des raisons techniques et de sécurité ;
  • Les impacts du projet pilote de création d’un sentier dans le lit de la rivière seront suivis et des mesures d'amélioration seront prises en conséquence ;
  • Le Comité régional de liaison du site naturel du patrimoine mondial de Shiretoko se réunit régulièrement avec des experts qui sont membres du Comité scientifique du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

La coopération positive continue entre les États parties du Japon et de la Fédération de Russie pour recueillir des données sur les populations de la sous-espèce occidentale de lions de mer de Steller autour des îles Kouriles est accueillie avec satisfaction. L'État partie rend à nouveau compte de ses plans visant à élaborer un modèle dynamique de population pour éclairer les décisions en matière de gestion, en utilisant une nouvelle méthode pour estimer le niveau de population. Toutefois, compte tenu des intentions de l'État partie de poursuivre l'abattage des lions de mer aux niveaux actuels jusqu'à ce que des données supplémentaires soient disponibles, il est de la plus haute importance que l’élaboration du modèle de population soit accélérée dans la mesure du possible. Comme indiqué précédemment, les préoccupations relatives aux tendances de population de cette sous-espèce restent valables, et la nécessité d'une approche de précaution devrait être à nouveau soulignée. Il est en outre recommandé que les avis scientifiques internationaux soient pris en compte dans l'approche de précaution nécessaire, notamment par le biais de la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN.

La révision en 2019 du Plan de suivi à long terme, destinée à améliorer le suivi des impacts induits par le changement climatique, est appréciée. Cependant, il est recommandé de demander à l'État partie de revoir le plan pour s'assurer que la définition de la biodiversité reconnue selon le critère (x) fasse bien référence à la biodiversité aquatique, en particulier les espèces de salmonidés et les mammifères marins, et ce, afin de garantir que la VUE est entièrement et précisément prise en compte dans les plans de suivi à long terme sur le territoire et autour du bien. 

L'accent mis au niveau national sur l'adaptation au changement climatique est une évolution bienvenue, étant donné que les impacts attendus du changement climatique sur la VUE du bien demeurent incertains. En raison des interactions complexes entre les écosystèmes aquatiques et terrestres du bien, il est nécessaire de comprendre et d'évaluer la vulnérabilité afin d'étayer les efforts de préparation. Il est recommandé de partager la stratégie de gestion d’adaptation au changement climatique pour le bien avec le Centre du patrimoine mondial dès qu'elle sera disponible, et de veiller à ce que les efforts aillent au-delà de l’élaboration d'une stratégie et que la mise en œuvre des actions nécessaires fasse l’objet d’un soutien total.

La mission consultative de l'UICN de 2019 a observé que les simulations utilisées pour orienter les activités de restauration de la rivière Rusha étaient utiles, mais que les modèles ne représentaient pas correctement les fonctions biologiques naturelles des écosystèmes des rivières, qui sont nécessaires pour éclairer avec précision la prise de décision. Tout en prenant note de la réponse de l'État partie quant aux limites techniques de la modélisation par simulation, il est recommandé que l'État partie continue à rechercher des outils supplémentaires qui pourraient améliorer la compréhension actuelle de l'approche et des options de restauration des rivières. Il est noté que l'utilisation de barrages flottants, une option suggérée par la mission pour retenir et récupérer les gros débris ligneux, n'est pas réalisable. L'État partie devrait donc être encouragé à envisager d'autres moyens d'équilibrer les besoins de restauration des rivières avec les préoccupations des pêcheurs. La confirmation par l'État partie qu'il poursuit le suivi des impacts du projet pilote de sentier dans le lit de la rivière est appréciée, en particulier en raison de la perturbation périodique que ce projet peut causer à l'habitat benthique, à l'érosion et au passage des poissons. Comme recommandé par la mission, des actions correctives rapides devraient être mises en œuvre si nécessaire, sur la base d'une compréhension scientifique complète.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.186
Shiretoko (Japon) (N 1193)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les Décisions 41 COM 7B.30 et 43 COM 7B.10, adoptées à ses 41e (Cracovie, 2017) et 43e (Bakou, 2019) sessions respectivement,
  3. Accueille avec satisfaction l'accent mis au niveau national sur l'adaptation au changement climatique par la promulgation de la Loi de 2018 sur l'adaptation au changement climatique qui facilitera l'élaboration d'une stratégie de gestion adaptative pour le bien, et demande à l'État partie de soumettre la stratégie finale au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, et de veiller à ce qu'un soutien total soit accordé à sa mise en œuvre et à la protection permanente de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Accueille également avec satisfaction la coopération continue entre les États parties du Japon et de la Fédération de Russie pour recenser les populations de la sous-espèce occidentale de lions de mer de Steller, réitère toutefois sa préoccupation quant à l'abattage actuellement pratiqué des lions de mer, étant donné l'absence continue de données sur les populations, et prie donc instamment les États parties d'accélérer l’élaboration d'un modèle dynamique de population, dans la mesure du possible, afin d'éclairer les décisions relatives à la gestion des populations ;
  5. Prie à nouveau instamment l'État partie de reconsidérer ou de réduire les niveaux actuels d'abattage des populations de la sous-espèce occidentale de lions de mer de Steller, voire d’arrêter ces abattages si nécessaire, en prenant en considération les avis internationaux et en adoptant une approche de précaution jusqu'à ce que des données précises et complètes sur cette sous-espèce soient disponibles ;
  6. Apprécie la révision du Plan de suivi à long terme, destinée à améliorer le suivi des impacts induits par le changement climatique, mais demande également à l'État partie de s'assurer que les attributs de la VUE du bien sont entièrement pris en considération dans le Plan de suivi à long terme afin de garantir la biodiversité aquatique, en particulier les espèces de salmonidés et les mammifères marins, et qu’ils sont tous inclus et suivis ;
  7. Prend note de la réponse de l’État Partie aux recommandations de la mission consultative de l’UICN de 2019 et encourage également l’État Partie à :
    1. Prendre des mesures pour améliorer la représentation des variables biologiques dans les écosystèmes des rivières afin d'améliorer la compréhension actuelle des approches et des options de restauration des rivières,
    2. Envisager des méthodes alternatives pour retenir et récupérer les gros débris ligneux, ce qui constituerait un moyen de mieux équilibrer les besoins de restauration des rivières avec les préoccupations des acteurs de la pêche,
    3. Poursuivre le suivi des impacts du projet pilote de sentier dans le lit de la rivière, en particulier au regard de l'érosion, du passage des poissons et de la perturbation de l'habitat benthique, et, le cas échéant, prendre rapidement des mesures correctives en réponse à tout impact identifié, sur la base d'une compréhension scientifique complète ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
44 COM 8D
Clarifications des limites et des superficies des biens par les Etats parties

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/8D,
  2. Rappelant la décision 43 COM 8D, adoptée lors de sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Reconnaît l’excellent travail accompli par les États parties pour la clarification des limites de leurs biens du patrimoine mondial et les félicite pour leurs efforts visant à améliorer la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial ;
  4. Rappelle que le Centre du patrimoine mondial ainsi que les Organisations consultatives ne seront pas en mesure d’examiner des propositions de modifications mineures ou importantes des limites pour les biens du patrimoine mondial dont les limites à l’époque de l’inscription n’ont pas encore été clarifiées ;
  5. Prend note des clarifications des limites et des superficies fournies par les États parties pour les biens suivants et telles que présentées en Annexe du document WHC/21/44.COM/8D :

    AFRIQUE

    • Mozambique, Île de Mozambique
    • Nigéria, Paysage culturel de Sukur

    AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

    • Guatemala, Parc national de Tikal

    ASIE ET PACIFIQUE

    • Australie, Parc national de Purnululu
    • Iran (République islamique d'), Behistun
    • Japon, Shiretoko

    EUROPE ET AMÉRIQUE DU NORD

    • France, Canal du Midi

  6. Demande au Centre du patrimoine mondial de poursuivre l'identification et la collecte d'informations géographiques et cartographiques sur les biens du patrimoine mondial dans les propositions d'inscription lorsque les informations requises ne sont pas disponibles ou ne sont pas adéquates ;
  7. Demande en outre aux États parties n’ayant pas encore répondu aux questions soulevées dans le cadre de l’Inventaire rétrospectif et du Rapport périodique de bien vouloir fournir toutes les clarifications ainsi que la documentation le plus rapidement possible, et jusqu’au 1er décembre 2021, afin de les soumettre, si les conditions techniques sont remplies, à la 45e session du Comité du patrimoine mondial.
Projet de décision : 44 COM 7B.186

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les Décisions 41 COM 7B.30 et 43 COM 7B.10, adoptées à ses 41e (Cracovie, 2017) et 43e (Bakou, 2019) sessions respectivement,
  3. Accueille avec satisfaction l'accent mis au niveau national sur l'adaptation au changement climatique par la promulgation de la Loi de 2018 sur l'adaptation au changement climatique qui facilitera l'élaboration d'une stratégie de gestion adaptative pour le bien, et demande à l'État partie de soumettre la stratégie finale au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, et de veiller à ce qu'un soutien total soit accordé à sa mise en œuvre et à la protection permanente de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Accueille également avec satisfaction la coopération continue entre les États parties du Japon et de la Fédération de Russie pour recenser les populations de la sous-espèce occidentale de lions de mer de Steller, réitère toutefois sa préoccupation quant à l'abattage actuellement pratiqué des lions de mer, étant donné l'absence continue de données sur les populations, et prie donc instamment les États parties d'accélérer l’élaboration d'un modèle dynamique de population, dans la mesure du possible, afin d'éclairer les décisions relatives à la gestion des populations ;
  5. Prie à nouveau instamment l'État partie de reconsidérer ou de réduire les niveaux actuels d'abattage des populations de la sous-espèce occidentale de lions de mer de Steller, voire d’arrêter ces abattages si nécessaire, en prenant en considération les avis internationaux et en adoptant une approche de précaution jusqu'à ce que des données précises et complètes sur cette sous-espèce soient disponibles ;
  6. Apprécie la révision du Plan de suivi à long terme, destinée à améliorer le suivi des impacts induits par le changement climatique, mais demande également à l'État partie de s'assurer que les attributs de la VUE du bien sont entièrement pris en considération dans le Plan de suivi à long terme afin de garantir la biodiversité aquatique, en particulier les espèces de salmonidés et les mammifères marins, et qu’ils sont tous inclus et suivis ;
  7. Prend note de la réponse de l’État Partie aux recommandations de la mission consultative de l’UICN de 2019 et encourage également l’État Partie à :
    1. Prendre des mesures pour améliorer la représentation des variables biologiques dans les écosystèmes des rivières afin d'améliorer la compréhension actuelle des approches et des options de restauration des rivières,
    2. Envisager des méthodes alternatives pour retenir et récupérer les gros débris ligneux, ce qui constituerait un moyen de mieux équilibrer les besoins de restauration des rivières avec les préoccupations des acteurs de la pêche,
    3. Poursuivre le suivi des impacts du projet pilote de sentier dans le lit de la rivière, en particulier au regard de l'érosion, du passage des poissons et de la perturbation de l'habitat benthique, et, le cas échéant, prendre rapidement des mesures correctives en réponse à tout impact identifié, sur la base d'une compréhension scientifique complète ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Japon
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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