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Vallée du Haut-Rhin moyen

Allemagne
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Apport excessif d’énergie
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Exploitation de carrières
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de schéma directeur pour le développement durable du bien (problème résolu)
  • Impacts potentiels du projet de franchissement du Rhin 
  • Effets liés à l’utilisation d’infrastructures de transport (augmentation de la circulation routière)
  • Impacts des activités touristiques/de loisirs/des visiteurs
  • Apport excessif d’énergie (pollution sonore)
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques/de loisirs
  • Installations d’énergies renouvelables
  • Systèmes de gestion/plan de gestion
  • Exploitation de carrières
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Février 2008 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; décembre 2012 : mission de conseil de l’ICOMOS.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 20 novembre 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1066/documents/, qui donne suite à la décision 43 COM 7B.83 par les mises à jour suivantes :

  • La procédure de planification du projet de franchissement permanent du fleuve a pris du retard. L’examen des différentes options de franchissement se poursuit. L’État partie va continuer d’associer le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans la procédure et aucune décision finale ne sera prise avant leur examen et commentaires ;
  • La construction d’une nouvelle voie ferrée entre Bonn-Troisdorf et Mainz-Bischofsheim permettant de dévier la circulation des trains de marchandises du bien du patrimoine mondial ne figure pas pour l’heure parmi les priorités du plan fédéral des infrastructures de transport de 2030. Une étude de faisabilité a été demandée pour un contournement ainsi que pour les tunnels ferroviaires entre St. Goar et Oberwesel, qui ont subi des restaurations fondamentales en 2019 ;
  • De vastes mesures de réduction des nuisances sonores sont appliquées aux axes ferroviaires existants. La nouvelle loi sur le contrôle du bruit ferroviaire est entrée en vigueur le 13 décembre 2020 et va aider à réduire de bruit ferroviaire de moitié dans toute l’Allemagne ;
  • Le projet d’expansion du parc éolien de la colline de Kandrich est en cours d’évaluation par l’administration de la province. Un parc éolien à Boppard-Weiler et deux turbines près de Wiebelsheim, dans l’environnement du bien, ont été approuvés, malgré les conclusions de l’étude de visibilité de 2012. L’État de Rhénanie-Palatinat évalue les options qui s’offrent à lui pour contester juridiquement l’approbation des projets potentiellement préjudiciables ;
  • Le projet du complexe hôtelier de Sankt-Goar-Werlau est stoppé. S’il devait reprendre, une analyse territoriale et une évaluation d’impact visuel (EIV) seront réalisées et leurs résultats partagés avec le Centre du patrimoine mondial ;
  • Des progrès ont été accomplis pour actualiser le plan de gestion du bien mais ont été freinés par la pandémie de COVID-19. Une étude préliminaire pour évaluer les impacts sur le paysage culturel sera incluse ;
  • La mission de suivi réactif prévue a également été différée en raison de la crise sanitaire et a été reprogrammée pour le début de l’été 2021.

L’État partie a fourni des informations complémentaires après la soumission de son rapport :

  • Des projets de conception pour un carrefour dénivelé envisagé à l’ouest de Rüdesheim dans le périmètre du bien sont en cours d’évaluation. Une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) a été demandée et une étude de faisabilité est en cours ;
  • Un parc éolien de 4 turbines est proposé dans l’environnement du bien à Himmighofen et Kasdorf. La demande est à l’étude ; les visualisations effectuées suggèrent que le projet aura probablement un impact visuel négatif sur l’intégrité du bien ;
  • Il est envisagé d’agrandir la mine de quartzite à ciel ouvert de Sooneck située au sein du bien. Une évaluation d’impact complète sera réalisée dans le cadre de la procédure d’approbation de projet ;
  • La construction d’un autre carrefour dénivelé est envisagée entre la route nationale B42 et la voie de chemin de fer n° 3507, au sein du bien, pour une nouvelle route de contournement locale à Braubach, afin de réduire les forts volumes de circulation à travers le centre de la ville. Les autorités nationales évaluent la nécessité d’une EIP ;
  • La rénovation du quartier de la Koblenzer Brauerei / « An der Königsbach» dans la ville de Coblence, au sein du bien, est envisagée en valorisant certains édifices existants et en privilégiant la démolition d’autres pour les remplacer par de nouveaux. Le projet prévoit la conversion de la brasserie en lui affectant une nouvelle destination et la création de nouveaux quartiers résidentiels. Le projet en est encore à un stade peu avancé et il est prévu de consulter le comité national allemand de l’ICOMOS lors de la phase de planification ;
  • Un nouveau concours d’urbanisme pour développer un complexe hôtelier sur le plateau de la Lorelei a été confirmé par l’État partie en avril 2020 et des informations supplémentaires transmises au Centre du patrimoine mondial pour compléter le rapport de l’État partie. Le Centre du patrimoine mondial a transmis à l’État partie l’examen de cette proposition de l’ICOMOS le 22 avril 2021, et l’État partie a succinctement fait savoir au Centre que le projet de l’hôtel a été annulé ;
  • La mission de suivi réactif a été invitée par l’État partie à être effectuée du 20 au 24 septembre 2021.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Le retard pris dans le processus de planification du projet de franchissement permanent du fleuve est noté et l’intention de l’État partie de maintenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives impliqués dans la procédure est favorablement accueillie. Il est également noté que plusieurs autres projets, soit à un stade précoce de planification soit en pleine procédure d’évaluation, sont envisagés au sein du bien, projets qui ont le potentiel d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. L’EIP pour le carrefour dénivelé de Rüdesheim a été soumise en mars 2021 et sera examinée par les Organisations consultatives.

Les efforts de l’État partie pour tendre vers des solutions à long terme visant à réduire la pollution sonore liée au trafic ferroviaire au sein du bien sont appréciés, tout comme ses efforts pour trouver des moyens de dévier la circulation des trains de marchandises du bien grâce à la construction d’une voie de contournement. Toutefois, il est noté que le cadre juridique à respecter au niveau fédéral et au niveau européen fait qu’il est difficile de trouver rapidement des solutions.

Les évaluations d’impact individuelles des projets d’énergie éolienne soumises pour examen ne peuvent pas être appréciées dans la mesure où elles évaluent les impacts de ces projets un à un. Le fait qu’il continue d’être avancé des projets non concertés de turbines et parcs éoliens, et leurs impacts négatifs individuels et cumulés, souligne la nécessité pour l’État partie de trouver des solutions fondées en droit pour stopper les décisions, de déclarer un moratoire temporaire sur les parcs éoliens au sein du bien, de sa zone tampon et de son environnement et d’élaborer un cadre territorial stratégique pour les projets d’énergie éolienne pour ces zones. Ce cadre territorial devrait s’appuyer sur une cartographie des zones sensibles en lien avec une définition minutieuse des attributs qui étayent la VUE du bien (y compris les impacts visuels potentiels), puis être évalué au moyen d’une évaluation environnementale stratégique (EES) donnant les moyens d’observer les impacts cumulés et permettant d’y répondre dès les premières étapes du processus de décision. Lorsque ces documents auront été examinés par les Organisations consultatives, le cadre territorial approuvé pourra constituer la base d’implantation des projets d’énergie éolienne à l’avenir.

Le projet de développement d’un complexe hôtelier sur le plateau de la Lorelei, qui est un attribut essentiel de la VUE du bien, a été évalué par l’ICOMOS. Il a été considéré que le projet aurait un impact négatif élevé s’il était mis en œuvre à la fois sur la zone et sur l’ensemble du bien, compromettant également sa VUE. Par la suite, l’État partie a informé le Centre du patrimoine mondial de l’annulation du projet. Un cadre stratégique devrait être élaboré pour une utilisation future appropriée du plateau qui étaie la VUE du bien. Ce cadre pourrait être évalué au moyen de procédures d’évaluation d’impact avant soumission au Centre du patrimoine mondial pour examen.

Au regard du nombre de projets avec impacts individuels potentiellement négatifs et cumulés hautement négatifs sur la VUE du bien, il est recommandé de demander à l’État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives informés de toutes options de projets majeurs dont l’exécution est envisagée au sein et dans les environs du bien conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de garantir qu’elles font l’objet d’évaluations d’impact indépendantes. Les documents afférents à chaque projet doivent être fournis pour examen et commentaires avant que des décisions définitives ou irréversibles ne soient prises. L’État partie devrait être encouragé à accorder une attention particulière à ce conseil en ce qui concerne le projet de la Koblenzer Brauerei / « An der Königsbach », l’expansion de la mine de Sooneck et les projets de contournement de Braubach.

Les progrès accomplis pour actualiser le plan de gestion doivent être notés avec satisfaction, tout comme les efforts pour inclure un outil qui facilitera les évaluations d’impact relatives à la VUE et aux attributs du bien. Par conséquent, il est essentiel que le plan de gestion s’appuie sur, ou exige la création à court terme d’une identification minutieuse des attributs qui étayent la VUE du bien dans son ensemble et pour ses éléments constitutifs, pouvant servir d’indicateurs pour les évaluations d’impact et autres procédures de planification. Le document doit également être accompagné d’une vision partagée en matière de protection et gestion par les parties prenantes, et l’État partie doit garantir que le plan de gestion s’inscrit de manière appropriée dans le cadre juridique national et fédéral. Le projet de texte doit être soumis pour examen et commentaires au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives avant sa finalisation.

Notant les dates proposées pour la mission de suivi réactif sur le bien, il est recommandé que l’État partie soit encouragé à ne prendre aucune décision finale ou irréversible pour les projets majeurs avant que la mission prévue n’ait visité le bien, et à fournir un rapport de situation sur l’extension de la licence d’exploitation du téléphérique de Coblence au Centre du patrimoine mondial.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.155
Vallée du Haut-Rhin moyen (Allemagne) (C 1066)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.83, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Félicite l’État partie pour ses progrès accomplis pour actualiser le plan de gestion du bien, ainsi que pour la réalisation d’une étude qui facilitera les évaluations d’impact relatives à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et aux attributs du bien, et demande à l’État partie de veiller à ce que :
    1. le plan de gestion inclue un inventaire détaillé des attributs du bien et de ses éléments constitutifs, ou prévoie la création à court terme d’un tel inventaire comme base de référence pour les évaluations d’impact,
    2. le document inclue une vision partagée par les parties prenantes en matière de protection et gestion du bien,
    3. le plan de gestion s’inscrive de manière appropriée dans le cadre juridique national et fédéral,
    4. le projet de document consolidé soit soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, afin que ses recommandations et commentaires puissent être pris en compte comme il convient dans le document final ;
  4. Note le retard pris dans le processus de planification du projet de franchissement permanent du fleuve et réitère sa demande à l’État partie d’impliquer le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, le plus en amont possible, dans l’évaluation des options envisagées dans un vaste contexte stratégique régional, mais en mettant l’accent sur l’élaboration de solutions répondant aux besoins locaux, et avant que toute décision ne soit prise ;
  5. Note également les efforts de l’État partie pour réduire la pollution sonore liée au trafic ferroviaire, en particulier des trains de marchandises et encourage l’État partie à continuer de trouver des solutions à long terme permettant de détourner ces trains du bien ;
  6. Note avec inquiétude qu’un parc éolien à Boppard-Weiler et deux turbines près de Wiebelsheim, dans l’environnement du bien, ont été autorisés, malgré les conclusions de l’étude de visibilité du projet, qui les considéraient incompatibles avec la VUE du bien ; et, afin d’éviter les impacts négatifs de ces projets sur la VUE du bien, prie instamment l’État partie de :
    1. trouver des solutions fondées en droit qui permettront de refuser les demandes de projets d’énergie éolienne susceptibles d’avoir un potentiel impact négatif sur la VUE du bien et ses attributs,
    2. déclarer un moratoire temporaire sur les projets d’énergie éolienne dans la zone tampon et l’environnement du bien,
    3. développer un cadre territorial stratégique pour les projets d’énergie éolienne qui s’appuie sur une cartographie des zones sensibles pour le bien, ses attributs, sa zone tampon et son périmètre étendu, en lien avec la VUE du bien (y compris les impacts visuels potentiels), et qui peut constituer la base d’implantation des projets éoliens à l’avenir,
    4. garantir que le cadre territorial stratégique élaboré est évalué au moyen d’une évaluation environnementale stratégique donnant les moyens d’examiner les impacts cumulés et permettant d’y répondre dès les premières étapes du processus de décision,
    5. veiller à ce que les documents susmentionnés soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par le Centre et les Organisations consultatives ;
  7. Note en outre que certains projets sont planifiés ou soumis à approbation et ont le potentiel d’avoir un impact sur sa VUE, par conséquent demande également à l’État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives informés de toutes les options de projets majeurs dont l’exécution est envisagée au sein et dans les environs du bien, de sa zone tampon et de son périmètre étendu conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de veiller à ce qu’elles fassent l’objet d’évaluations d’impact et qu’aucune décision irréversible ne soit prise avant que la documentation pertinente n’ait été examinée par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  8. Accueille favorablement l’annulation du projet hôtelier sur le plateau de la Lorelei, et demande en outre à l’État partie d’élaborer un cadre territorial approprié pour l’utilisation future du plateau de la Lorelei, basé sur une évaluation minutieuse des attributs qui portent la VUE et à l’appui de leur contribution essentielle, et de tester ce cadre territorial au moyen d’une évaluation d’impact visuel et d’une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) indépendantes avant que le cadre ne reçoive de statut légal et que de nouveaux projets ne soient développés en y faisant suite ;
  9. Note par ailleurs que la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS a été reportée à septembre 2021, si les conditions sanitaires le permettent ; et encourage néanmoins l’État partie à ne prendre aucune décision finale ou irréversible pour les projets majeurs avant que la mission prévue n’ait visité le bien, et à fournir dans l’intervalle un rapport de situation sur l’extension de la licence d’exploitation du téléphérique de Coblence au Centre du patrimoine mondial ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Projet de décision : 44 COM 7B.155

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.83, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Félicite l’État partie pour ses progrès accomplis pour actualiser le plan de gestion du bien, ainsi que pour la réalisation d’une étude qui facilitera les évaluations d’impact relatives à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et aux attributs du bien, et demande à l’État partie de veiller à ce que :
    1. le plan de gestion inclue un inventaire détaillé des attributs du bien et de ses éléments constitutifs, ou prévoie la création à court terme d’un tel inventaire comme base de référence pour les évaluations d’impact,
    2. le document inclue une vision partagée par les parties prenantes en matière de protection et gestion du bien,
    3. le plan de gestion s’inscrive de manière appropriée dans le cadre juridique national et fédéral,
    4. le projet de document consolidé soit soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, afin que ses recommandations et commentaires puissent être pris en compte comme il convient dans le document final ;
  4. Note le retard pris dans le processus de planification du projet de franchissement permanent du fleuve et réitère sa demande à l’État partie d’impliquer le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, le plus en amont possible, dans l’évaluation des options envisagées dans un vaste contexte stratégique régional, mais en mettant l’accent sur l’élaboration de solutions répondant aux besoins locaux, et avant que toute décision ne soit prise ;
  5. Note également les efforts de l’État partie pour réduire la pollution sonore liée au trafic ferroviaire, en particulier des trains de marchandises et encourage l’État partie à continuer de trouver des solutions à long terme permettant de détourner ces trains du bien ;
  6. Note avec inquiétude qu’un parc éolien à Boppard-Weiler et deux turbines près de Wiebelsheim, dans l’environnement du bien, ont été autorisés, malgré les conclusions de l’étude de visibilité du projet, qui les considéraient incompatibles avec la VUE du bien ; et, afin d’éviter les impacts négatifs de ces projets sur la VUE du bien, prie instamment l’État partie de :
    1. trouver des solutions fondées en droit qui permettront de refuser les demandes de projets d’énergie éolienne susceptibles d’avoir un potentiel impact négatif sur la VUE du bien et ses attributs,
    2. déclarer un moratoire temporaire sur les projets d’énergie éolienne dans la zone tampon et l’environnement du bien,
    3. développer un cadre territorial stratégique pour les projets d’énergie éolienne qui s’appuie sur une cartographie des zones sensibles pour le bien, ses attributs, sa zone tampon et son périmètre étendu, en lien avec la VUE du bien (y compris les impacts visuels potentiels), et qui peut constituer la base d’implantation des projets éoliens à l’avenir,
    4. garantir que le cadre territorial stratégique élaboré est évalué au moyen d’une évaluation environnementale stratégique donnant les moyens d’examiner les impacts cumulés et permettant d’y répondre dès les premières étapes du processus de décision,
    5. veiller à ce que les documents susmentionnés soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par le Centre et les Organisations consultatives ;
  7. Note en outre que certains projets sont planifiés ou soumis à approbation et ont le potentiel d’avoir un impact sur sa VUE, par conséquent demande également à l’État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives informés de toutes les options de projets majeurs dont l’exécution est envisagée au sein et dans les environs du bien, de sa zone tampon et de son périmètre étendu conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de veiller à ce qu’elles fassent l’objet d’évaluations d’impact et qu’aucune décision irréversible ne soit prise avant que la documentation pertinente n’ait été examinée par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  8. Accueille favorablement l’annulation du projet hôtelier sur le plateau de la Lorelei, et demande en outre à l’État partie d’élaborer un cadre territorial approprié pour l’utilisation future du plateau de la Lorelei, basé sur une évaluation minutieuse des attributs qui portent la VUE et à l’appui de leur contribution essentielle, et de tester ce cadre territorial au moyen d’une évaluation d’impact visuel et d’une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) indépendantes avant que le cadre ne reçoive de statut légal et que de nouveaux projets ne soient développés en y faisant suite ;
  9. Note par ailleurs que la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS a été reportée à septembre 2021, si les conditions sanitaires le permettent ; et encourage néanmoins l’État partie à ne prendre aucune décision finale ou irréversible pour les projets majeurs avant que la mission prévue n’ait visité le bien, et à fournir dans l’intervalle un rapport de situation sur l’extension de la licence d’exploitation du téléphérique de Coblence au Centre du patrimoine mondial ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Allemagne
Date d'inscription : 2002
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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