Site archéologique Nalanda Mahavihara à Nalanda, Bihar

• Systèmes de gestion/Plan de gestion (Absence d'un plan directeur intégré pour Nalanda; Nécessité d'approches renforcées pour la gestion et l'interprétation des visiteurs)
• Autres (Absence d’une documentation appropriée pour établir l'authenticité du bien)

Le 13 décembre 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1502/documents/ et présente comme suit les progrès réalisés dans les traitement d’un certain nombre de problèmes de conservation soulevés par le Comité lors de ses précédentes sessions :

• Le plan directeur intégré est à un stade avancé d’élaboration et intégrera des recommandations et des réglementations pour les projets de développement sur le territoire ou à proximité du bien qui sont susceptibles d’avoir un impact sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), son authenticité ou son intégrité ;
• Les travaux de conservation ont été réalisés sur la base d'un plan quinquennal entre 2014 et 2019. Un plan de conservation pour les cinq prochaines années a été élaboré et identifie les travaux de conservation à entreprendre chaque année ;
• Un plan de gestion des visiteurs est en cours d'élaboration par l'agence en charge de la recherche archéologique (Archaeological Survey of India - ASI) dans le cadre du plan de gestion du bien. Entretemps, les travaux sur les installations destinées aux visiteurs et à l'interprétation du site ont déjà commencé et certains sont terminés. Le volet « gestion des visiteurs » du plan de gestion du site abordera notamment les aspects suivants : révision du système d'interprétation sur le site et du contenu des panneaux d'interprétation ; réorientation du sens de circulation des visiteurs ; accessibilité universelle à un maximum de zones du bien, tout en évitant les impacts sur les vestiges mis au jour ; modernisation du musée et du centre d'interprétation existants situés dans la zone tampon afin d'offrir des expositions et un contenu améliorés ; études de capacité et évaluations d'impact pour les propositions de projets de développement ; et équipements destinés au public, notamment des toilettes, des points d'eau potable, une billetterie, des poubelles, et des panneaux de signalisation.

L'État partie a réalisé des progrès dans la mise en œuvre de plusieurs des recommandations formulées par le Comité en 2018. En particulier, l'élaboration d'un plan de gestion des visiteurs, à intégrer dans le plan de gestion du bien, est en cours. Il est également à noter que le plan directeur intégré est en cours de préparation et définira un contexte pour évaluer les impacts que tout futur projet d’aménagement et de développement pourrait avoir sur la VUE du bien, comme recommandé lors de l'inscription du bien en 2016 et réitéré par le Comité en 2018.

L'État partie a indiqué que l'ASI prépare un plan de gestion, en réponse à la demande du Comité d'élaborer un plan de conservation pour les vestiges du bien mis au jour. Aucun détail ni calendrier n'a été fourni pour l'élaboration du plan de gestion, et il est à noter que le rapport fait référence aux plans de travail quinquennaux en tant que « plans de conservation ». Il est donc recommandé que le Comité réitère sa demande qu'un plan de conservation officiel soit développé et intègre gestion et conservation afin de sauvegarder la VUE et l'authenticité du bien.

Le rapport de l'État partie ne répond pas de manière précise à l'encouragement du Comité à élaborer un programme de recherche spécifique destiné à établir l'authenticité du bien, accompagné d’une documentation correspondante qui permettrait de différencier le tissu archéologique authentique des réparations. Le manque de clarté entre le tissu authentique et cent ans de couches successives de tissu de stabilisation et de conservation ultérieures reste préoccupant, et il est donc recommandé que le Comité demande à l'État partie d'entreprendre cet important travail de recherche afin d'aider à définir l'authenticité du tissu.