Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Villes anciennes de Djenné

Mali
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Déchets solides
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Détérioration des maisons d’habitation

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de plan de gestion et de conservation 
  • Pression du développement urbain 
  • Détérioration des maisons d’habitation 
  • Problème de gestion des déchets 
  • Empiétements sur les sites archéologiques
  • Instabilité sécuritaire
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Grave détérioration des matériaux dans la ville historique et déclin continu des sites archéologiques
  • Interventions inappropriées
  • Erosion de la cohérence architecturale de la ville
  • Absence d'application et de mise en œuvre d'outils de réglementation et de planification
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
En cours de rédaction
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours de rédaction 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé : 110 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt italien) ; 23 100 dollars EU (Croisi Europe) ; 86 900 dollars EU (Commission européenne) ; 53 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt néerlandais) ; 71 090 dollars EU (Agence espagnole pour la coopération internationale au développement)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 7 (de 1981-2020)
Montant total approuvé : 115 119 dollars E.U.
2020 TRAVAUX D'URGENCE DE STABILISATION PROVISOIRE DES ... (Approuvé)   4 925 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 037 dollars E.U.
2018 Protection et mise en valeur du bien "Villes anciennes ... (Approuvé)   24 580 dollars E.U.
2015 Protection des sites du patrimoine mondial de Djenné (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   21 600 dollars E.U.
2007 Plan de gestion et de conservation des villes anciennes ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

2002, 2005 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif; 2014, 2016 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; avril 2017: Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 28 janvier 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/116/documents/, suivi d'informations complémentaires le 26 février 2020, fournissant les informations suivantes :

  • La sensibilisation de la population continue, par la radio et des rencontres, clarifiant les rôles de chaque acteur et pour corriger la fausse perception que le financement des mesures de conservation revenait à l’UNESCO. Cela a favorisé l'augmentation des activités de crépissage des maisons organisées par les propriétaires eux-mêmes ;
  • Suite à l'installation d'une électrification solaire dans la grande mosquée de Djenné, financé par la Coopération espagnole (AECID), il est prévu de mener une étude sur les effets collatéraux de l’augmentation du nombre des fidèles. La construction de deux nouvelles mosquées dans les nouveaux quartiers, Dontémé et Tolober, permettront d'absorber une partie des fidèles vivant en dehors du tissu ancien ;
  • Un souci est l'entretien des maisons dans l’ancien tissu urbain, dont certaines s’effondrent, souffrant notamment de mésententes entre héritiers et membres des familles propriétaires ;
  • De plus, l’utilisation du ciment devient à la mode pour obstruer les fissures ou crépir la façade exposée à la pluie. Un travail de sensibilisation a été lancé sur l'incohérence entre l'utilisation de la terre et du ciment ;
  • L’inventaire des maisons abandonnées et en ruine se poursuit avec un recensement quartier par quartier, mobilisant surtout les jeunes en chômage de chaque quartier ;
  • Un guide d’entretien des maisons, visant les partenaires et les propriétaires, sera élaboré qui prendra en compte des aspects techniques et financiers ;
  • L’insécurité favorise toujours les fouilles clandestines et empêche de renforcer la surveillance des sites. Cependant, la vente d’objets archéologiques est quasi-inexistante dû à l’absence de touristes, décourageant plusieurs pilleurs. Davantage de mesures législatives contre le pillage et l'installation de clôtures empêchant l’accès aux animaux et aux personnes, sont en préparation ;
  • L'actualisation de la cartographie sera finalisée prochainement ;
  • Les modifications et le revêtement en briques de terre cuite des bâtis en terre augmentent et des bâtiments en dur sont construits sur l’ancien tissu. Dans un cas, un procès-verbal de constat a été dressé contre les propriétaires par un huissier de justice ;
  • Différents problèmes identifiés antérieurement, telles les décorations à la chaux sur les maisons par les jeunes, les publicités sur les murs ou la présence de hangars en fer ou en tôle, demeurent non résolus. Suite aux concertations avec les différents acteurs concernés, des solutions sont envisagées telle la création de kiosques en matériaux recyclables et la fabrication de bâches publicitaires.
  • Information fournie dans le rapport sur l'état de conservation du Tombeau des Askia (Mali) : Des démarches sont initiées auprès du Comité international du Bouclier bleu pour l’implémentation d’un comité́ national du Bouclier bleu au Mali afin de renforcer les capacités des gestionnaires du patrimoine culturel et la protection de l’ensemble des biens culturels du Mali ».
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Le rapport soumis par l'État partie démontre la forte mobilisation appréciable de la Mission culturelle pour sensibiliser la communauté locale sur les aspects de la conservation et la gestion du site, notamment sur le rôle des différents acteurs, y compris l'UNESCO, dont l'incompréhension favorisait une certaine négligence d'entretien des maisons. Ces efforts, menés sans disposer de moyens financiers suffisants et dans un contexte d'adversité toujours préoccupant en raison de la situation sécuritaire persistante, sont à saluer.

Il est crucial de poursuivre ce travail de sensibilisation qui s'avère essentiel pour relever les défis actuels qui constituent des préoccupations particulières, notamment l'entretien des maisons en banco par les familles propriétaire. Face aux mésententes entre les membres de familles sur les responsabilités respectives freinant cet entretien, il est important d'encourager les familles concernées à trouver un terrain d'entente en les sensibilisant davantage sur les enjeux de la conservation patrimoniale, sans qu'il y ait pour autant ingérence par la Mission culturelle dans les affaires privées.

De plus, l'utilisation du ciment, les modifications et revêtements en briques de terre cuites ou la construction de bâtiments en dur sont également notés avec inquiétude. L'application de normes patrimoniales permettant de conserver l'intégrité et l'authenticité du bien est donc urgente, et il convient de d'encourager l'État partie à renforcer la communication sur les normes patrimoniales à respecter, surtout en accélérant l'élaboration d'un guide d'entretien des maisons et de soumettre au Centre du patrimoine mondial le projet de publication pour révision par les Organisations consultatives. L’inventaire détaillé de la ville ancienne comme base pour le suivi et l’identification des actions urgentes reste indispensable.

A saluer sont les moyens financiers fournis par la Coopération espagnole ayant permis l'électrification de la Grande mosquée de Djenné, ainsi que l'octroi de fonds additionnels en 2021 pour poursuivre le travail d'inventaire, les travaux de conservation sur la Grande mosquée et la réhabilitation du Palais marocain. Il convient pareillement de saluer une nouvelle contribution de l'Union européenne à travers le « Projet de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine culturel du Mali 2019-2020 » qui permettra la réhabilitation d'une dizaine de maisons monumentales.

De plus, le Centre du patrimoine mondial a développé, et engagé des fonds à cet effet, un programme d'accompagnement à distance pour l'élaboration de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). Il est prévu que ce programme démarre courant 2020 avec l'objectif de soumettre le DSOCR pour approbation par le Comité à sa 45e session en 2021.

Une appréciation particulière revient à l'accent mis sur la mobilisation des jeunes en situation de chômage pour le travail d'inventaire et pour les efforts de sensibilisation pour agir contre les décorations faites à la chaux sur les maisons en banco.

Il reste malheureusement les inquiétudes liées aux fouilles clandestines, bien que souvent superficielles, sur les quatre sites archéologiques de Djenné, aussi dues au fait que la surveillance ne dispose pas des moyens suffisants. Bien qu'il soit rassurant que l'absence du tourisme décourage les fouilles clandestines, réduisant ainsi un risque de trafic illicite d'objets, des mesures additionnelles et renforcées devront être prises pour une sécurisation plus durable des sites.

Compte tenu de la situation sécuritaire toujours aussi précaire, et malgré les progrès réalisés, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.1
Villes anciennes de Djenné (Mali) (C 116rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.53, adoptée à sa 43esession (Baku, 2019),
  3. Exprime sa satisfaction quant aux mesures importantes prises par l’État partie pour la sensibilisation de la communauté locale, et plus particulièrement des propriétaires de maisons, sur les aspects de la conservation et la gestion du site, notamment sur le rôle des différents acteurs, y compris l'UNESCO, et demande à l'État partie :
    1. de poursuivre ce travail de sensibilisation, notamment pour renforcer et promouvoir l'entretien des maisons en banco par les familles propriétaires,
    2. d'accélérer l'élaboration d'un guide d'entretien des maisons et de soumettre au Centre du patrimoine mondial le projet de publication pour révision par les Organisations consultatives ;
    3. d’apporter tout son concours à la finalisation d’un inventaire détaillé de la ville ancienne comme base du suivi et de l’identification des actions urgentes ;
  4. Félicite l'État partie, à travers la Mission culturelle, plus particulièrement pour la mobilisation des jeunes qui sont en situation de chômage, en les associant aux activités d'inventaire du patrimoine bâti et de sensibilisation ;
  5. Note avec appréciation les contributions financières par la Coopération espagnole et de l'Union européenne permettant de poursuivre les actions de conservation de la Grande mosquée de Djenné et d'inventaire, et de mener des travaux de réhabilitation du Palais marocain et de maisons monumentales ;
  6. Exprime sa préoccupation quant aux pratiques d'entretien des maisons en banco faisant appel à l'utilisation du ciment, à des modifications et revêtements en briques de terre cuites, ainsi qu’à la construction de bâtiments en dur pouvant impacter négativement l'intégrité et l'authenticité du bien, et encourage également l'État partie à renforcer l'application de normes patrimoniales par la communication, et à accélérer l'élaboration d'un guide d'entretien des maisons et de soumettre le projet de publication au Centre du patrimoine mondial pour révision par les Organisations consultatives ;
  7. Exprime son inquiétude sur les fouilles clandestines sur les quatre sites archéologiques, partiellement dû au fait que la surveillance ne dispose pas des moyens suffisants et à l'insécurité persistante, et demande également que des mesures additionnelles et renforcées soient prises pour une sécurisation plus durable des sites ;
  8. Note avec appréciation la mise en place d'un programme d'accompagnement à distance pour l'élaboration de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session;
  10. Décide de maintenir Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
  • Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
  • Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
  • Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.1

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.53, adoptée à sa 43esession (Baku, 2019),
  3. Exprime sa satisfaction quant aux mesures importantes prises par l’État partie pour la sensibilisation de la communauté locale, et plus particulièrement des propriétaires de maisons, sur les aspects de la conservation et la gestion du site, notamment sur le rôle des différents acteurs, y compris l'UNESCO, et demande à l'État partie :
    1. de poursuivre ce travail de sensibilisation, notamment pour renforcer et promouvoir l'entretien des maisons en banco par les familles propriétaires,
    2. d'accélérer l'élaboration d'un guide d'entretien des maisons et de soumettre au Centre du patrimoine mondial le projet de publication pour révision par les Organisations consultatives ;
    3. d’apporter tout son concours à la finalisation d’un inventaire détaillé de la ville ancienne comme base du suivi et de l’identification des actions urgentes ;
  4. Félicite l'État partie, à travers la Mission culturelle, plus particulièrement pour la mobilisation des jeunes qui sont en situation de chômage, en les associant aux activités d'inventaire du patrimoine bâti et de sensibilisation ;
  5. Note avec appréciation les contributions financières par la Coopération espagnole et de l'Union européenne permettant de poursuivre les actions de conservation de la Grande mosquée de Djenné et d'inventaire, et de mener des travaux de réhabilitation du Palais marocain et de maisons monumentales ;
  6. Exprime sa préoccupation quant aux pratiques d'entretien des maisons en banco faisant appel à l'utilisation du ciment, à des modifications et revêtements en briques de terre cuites, ainsi qu’à la construction de bâtiments en dur pouvant impacter négativement l'intégrité et l'authenticité du bien, et encourage également l'État partie à renforcer l'application de normes patrimoniales par la communication, et à accélérer l'élaboration d'un guide d'entretien des maisons et de soumettre le projet de publication au Centre du patrimoine mondial pour révision par les Organisations consultatives ;
  7. Exprime son inquiétude sur les fouilles clandestines sur les quatre sites archéologiques, partiellement dû au fait que la surveillance ne dispose pas des moyens suffisants et à l'insécurité persistante, et demande également que des mesures additionnelles et renforcées soient prises pour une sécurisation plus durable des sites ;
  8. Note avec appréciation la mise en place d'un programme d'accompagnement à distance pour l'élaboration de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
  10. Décide de maintenir Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2021
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2016-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top