Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud

Afrique du Sud
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Autres modifications du climat
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Exploitation minière
  • Pollution des eaux de surface
  • Pollution des eaux souterraines
  • Autres menaces :

    Drainage minier acide

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pollution des eaux souterraines 
  • Exploitation minière
  • Pollution des eaux de surface 
  • Eau (pluie/nappe phréatique) 
  • Changement climatique/problèmes météorologiques
  • Drainage minier acide 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 30 novembre 2018, lÉtat partie a soumis un rapport sur létat de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/915/documents/, qui rend compte précisément de l'état de conservation des Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs un élément du bien en série et des progrès réalisés en application des décisions précédentes du Comité :

  • Un plan de gestion intégrée (PGI) est en cours d'élaboration, et intègre des consultations avec les parties concernées ;
  • La relation institutionnelle entre l'autorité de gestion de l’élément Sterkfontein Swartkrans, Kromdraai et les environs et la municipalité locale a été renforcée par un engagement à conclure un accord formel ;
  • Les perspectives de changement climatique pour le bien n'ont pas évolué depuis le rapport de l'État partie de 2015 sur son état de conservation ;
  • Une « Stratégie de prévention des risques liés aux sites fossilifères vulnérables pour les sites des hominidés fossiles d'Afrique du Sud (élément Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs)» a été élaborée et est annexée au présent rapport ;
  • Deux rapports détaillés sur le suivi des eaux de surface et souterraines sont joints en annexe, couvrant la période d'avril 2017 à septembre 2018. L'État partie fait état d'une amélioration continue de la qualité des eaux souterraines et de surface au cours de la période considérée, grâce à la solution à court terme (SCT) pour gérer le drainage minier acide. Cependant, les initiatives de gestion de la qualité de l'eau n'ont pas réussi à remédier aux niveaux élevés de sulfate dans l'eau, et la contamination bactériologique provenant des usines municipales de traitement des déchets demeure très élevée. Les objectifs de qualité de l'eau ne sont pas encore définis, car il faut tout d’abord un engagement vigoureux à plus long terme, puis une harmonisation avec la solution à long terme (SLT) prévue ;
    • Un fournisseur de services pour l'élaboration de la SLT, qui comprend la deuxième phase du plan de traitement de l'eau du bassin ouest, sera désigné d'ici septembre 2019 au plus tard. Le travail préparatoire à l'étude d'impact sur l'environnement du projet a commencé.

En réponse aux rapports d'avancement de l'État partie de décembre 2017 et février 2018 sur l'état de conservation du bien, l'ICOMOS a fourni une évaluation technique en septembre 2018.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

L'État partie a fait rapport sur l'état de conservation d'un élément du bien, les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs, qui a fait l'objet de décisions antérieures du Comité en raison du problème du drainage minier acide. Les deux autres éléments, les sites de la vallée de Makapan et le site du crâne fossile de Taung, ne sont pas pris en compte.

L'État partie a déployé de grands efforts pour traiter le problème du drainage minier acide dans le bien et, grâce à la mise en œuvre des SCT temporaires, il est parvenu à réduire l'acidité des eaux souterraines et de surface. La mise en œuvre d'une SLT permanente prend plus de temps que prévu et accuse un retard de près de deux ans par rapport aux objectifs initiaux. Cependant, l'État partie a continué à mettre en œuvre la SCT et s'engage dans son rapport à poursuivre jusqu'à ce que la SLT soit opérationnelle. L'État partie s'est engagé à soumettre, dès qu'ils seront disponibles, le cahier des charges et une étude d'impact sur l'environnement (EIE) pour la seconde phase de l'usine de traitement du bassin ouest (SLT), pour examen par les organisations consultatives. L'usine de traitement des eaux de la SCT n'a pas la capacité suffisante pour absorber les volumes nécessaires pour faire face à la période pluvieuse estivale, d'après les rapports de l'État partie. Il reste urgent de mettre en place une SLT permanente et appropriée.

L'État partie a soumis une stratégie de prévention des risques bien structurée, axée sur la question du drainage minier acide pour l’élément du bien, les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs. La stratégie de prévention des risques illustre de manière satisfaisante le fait que le drainage minier acide ne constitue pas une menace continue importante pour un grand nombre de caractéristiques fossiles. Il comprend des mécanismes appropriés de surveillance et d'intervention d'urgence. Les stratégies de suivi et les éventuelles stratégies d'intervention qui figurent dans la stratégie de prévention des risques devraient être traduites dans le PGI définitif.

L'accord de niveau de service prévu entre l'autorité de gestion et l'autorité municipale locale est le bienvenu et constitue un moyen de remédier au niveau élevé de contamination bactériologique des eaux de surface et souterraines, qui trouve son origine dans les stations d'épuration municipales. Cette situation constitue une menace potentielle pour la santé du personnel, des visiteurs et des chercheurs, et il est nécessaire d’y remédier.

La définition des objectifs de qualité de l'eau s'est avérée plus compliquée, car ceux-ci s’harmonisent avec d'autres processus juridiques et administratifs et sont pilotés par le Ministère national de l'eau et de l'assainissement. Il est souhaitable que l'autorité de gestion continue de collaborer avec ce ministère afin d’arriver à un accord sur les objectifs de qualité de l'eau pour cet élément du bien.

Comme la stratégie de prévention des risques, le PGI en cours d'élaboration ne portera apparemment que sur les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs. La stratégie et le plan devraient être étendus aux deux autres éléments ou il faut sinon élaborer d'autres PGI harmonisés pour ces éléments également. Le PGI devrait comprendre un cadre de gestion immobilière clair, précisant les rôles et les responsabilités de chaque organisme, ainsi que la structure hiérarchique de l'ensemble du bien. Il devrait également comprendre un rapport de consultation des parties concernées, faisant figurer les questions soulevées par les personnes consultées sur le (ou les) PGI et la manière dont elles ont été abordées. L'évaluation des risques devrait également être étendue à d’autres risques que ceux liés aux eaux de surface et souterraines. De plus, compte tenu de la sensibilité du bien à la qualité des eaux de surface et souterraines dans un cadre plus large, l'État partie devrait continuer d'informer le Comité sur les grands projets, comme les permis d'exploitation minière délivrés dans les zones adjacentes ou proches de tous les éléments du bien, tant à l'intérieur qu’à l'extérieur des différentes zones tampon, conformément au paragraphe 172 des Orientations.   

L'État partie s'occupe activement de la question du drainage minier acide, et même si la mise en œuvre de la SLT prend plus de temps que prévu, des progrès ont été réalisés.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.111
Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud (Afrique du Sud) (C 915bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.72, adoptée à sa 41session (Cracovie, 2017)
  3. Reconnaît l'engagement continu de l'État partie à traiter la question du drainage minier acide sur le site ;
  4. Se félicite de la soumission de la stratégie de prévention des risques liés aux sites fossilifères vulnérables pour l’élément du bien des Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs ;
  5. Se félicite également de l'engagement de l'État partie de continuer à mettre en œuvre la solution à court terme (SCT) pour le drainage minier acide jusqu'à ce que la solution à long terme (SLT) ait été approuvée et soit opérationnelle, ainsi que de l'engagement de l'État partie de soumettre le cahier des charges et l'étude d'impact environnemental (EIE) pour la seconde phase des travaux de traitement dans le bassin ouest (solution à long terme), pour examen par les organisations consultatives avant sa mise en œuvre ;
  6. Demande à l'État partie :
    1. d’élargir à d'autres risques la stratégie de prévention des risques pour les gisements fossilifères vulnérables de l'ensemble du bien, au-delà de ceux posés par le drainage des eaux acides,
    2. d’étudier les deux autres éléments de ce bien en série, qui ne sont pas inclus dans l'évaluation des risques soumise, dans une stratégie élargie de prévention des risques,
    3. de soumettre cette stratégie extensive de prévention des risques, une fois achevée, au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen ;
  7. Demande également à l'État partie de finaliser le plan de gestion intégrée (PGI) en cours d’élaboration, conformément aux recommandations des Organisations consultatives et du Centre du patrimoine mondial, et de le soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial pour examen ;
  8. Demande en outre à l'État partie :
    1. de continuer à s’engager à définir des objectifs de qualité de l'eau pour les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs, afin d’utiliser les informations recueillies pour l’élaboration du cahier des charges et de l'EIE pour la deuxième phase des travaux de traitement dans le bassin ouest (solution à long terme),
    2. de clarifier les effets et, le cas échéant, les risques liés à pollution bactériologique provenant des effluents d'eaux usées municipales sur les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs, et d’indiquer, si nécessaire, la manière dont la pollution sera contrôlée ;
  9. Demande par ailleurs à l'État partie, compte tenu de la sensibilité du bien à la qualité des eaux de surface et souterraines dans un cadre plus large, d'informer le Comité de tous les grands projets, comme les permis d'exploitation minière délivrés dans les zones adjacentes ou proches de tous les éléments du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  10. Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.111

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.72, adoptée à sa 41esession (Cracovie, 2017)
  3. Reconnaît l'engagement continu de l'État partie à traiter la question du drainage minier acide sur le site ;
  4. Se félicite de la soumission de la stratégie de prévention des risques liés aux sites fossilifères vulnérables pour l’élément du bien les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs ;
  5. Se félicite également de l'engagement de l'État partie de continuer à mettre en œuvre la solution à court terme (SCT) pour le drainage minier acide jusqu'à ce que la solution à long terme (SLT) ait été approuvée et soit opérationnelle, ainsi que de l'engagement de l'État partie de soumettre le cahier des charges et l'étude d'impact environnemental (EIE) pour la seconde phase des travaux de traitement dans le bassin ouest (solution à long terme), pour examen par les organisations consultatives avant sa mise en œuvre ;
  6. Demande à l'État partie :
    1. d’élargir à d'autres risques la stratégie de prévention des risques pour les gisements fossilifères vulnérables de l'ensemble du bien, au-delà de ceux posés par le drainage des eaux acides,
    2. d’étudier les deux autres éléments de ce bien en série, qui ne sont pas inclus dans l'évaluation des risques soumise, dans une stratégie élargie de prévention des risques,
    3. de soumettre cette stratégie de prévention des risques élargie, une fois achevée, au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen ;
  7. Demande également à l'État partie de finaliser le plan de gestion intégrée (PGI) en cours d’élaboration, conformément aux recommandations des Organisations consultatives et du Centre du patrimoine mondial, et de le soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial pour examen ;
  8. Demande en outre à l'État partie :
    1. de continuer à s’engager à définir des objectifs de qualité de l'eau pour les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs, afin d’utiliser les informations recueillies pour l’élaboration du cahier des charges et de l'EIE pour la deuxième phase des travaux de traitement dans le bassin ouest (solution à long terme),
    2. de clarifier les effets et, le cas échéant, les risques liés à pollution bactériologique provenant des effluents d'eaux usées municipales sur les Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs, et d’indiquer, si nécessaire, la manière dont la pollution sera contrôlée ;
  9. Demande par ailleurs à l'État partie, compte tenu de la sensibilité du bien à la qualité des eaux de surface et souterraines dans un cadre plus large, d'informer le Comité de tous les grands projets, comme les permis d'exploitation minière délivrés dans les zones adjacentes ou proches de tous les éléments du bien, à l'intérieur et à l’extérieur des différentes zones tampon, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  10. Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Afrique du Sud
Date d'inscription : 1999
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top