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Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud

Afrique du Sud
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Exploitation minière
  • Pollution des eaux de surface
  • Pollution des eaux souterraines
  • Autres menaces :

    Drainage minier acide

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

En janvier 2011, le Centre du patrimoine mondial a demandé à l’État partie d’entreprendre une étude pour répondre aux préoccupations qui avaient été soulevées par diverses parties au sujet d’une menace potentielle sur le bien du patrimoine mondial causée par des effluents provenant de mines abandonnées ou en activité dans le voisinage. L’étude, commandée par l’autorité de gestion du site du patrimoine mondial du berceau de l’humanité, département du développement économique, province de Gauteng, Afrique du Sud, a été préparée en 2011 par le Conseil de la recherche scientifique et industrielle. Le 14 mars 2013, l’ICOMOS terminait une évaluation de cette étude exhaustive. Cette évaluation est disponible en ligne à l’adresse internet suivante : https://whc.unesco.org/fr/list/915/documents.

Drainage minier acide (DMA)

Durant un certain nombre d’années, des inquiétudes ont été soulevées quant au fait que des eaux acides riches en fer et autres minéraux (drainage acide minier, ou DAM) provenant de mines abandonnées dans le voisinage du bien du patrimoine mondial, auxquelles s’ajoutent des apports d’eau de mine traitée (et, ces dernières années, le débordement d’eaux de mine partiellement traitées ou non traitées à l’époque de fortes pluies), dus à l’exploitation d’une mine en activité située à quelque 15 km, dans le système hydrologique du bien, pourraient avoir un effet nuisible sur les grottes qui sous-tendent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. L’étude de 2011 « Évaluation de la situation des environnements en ce qui concerne les ressources en eaux de surface et eaux souterraines dans le site du patrimoine mondial du berceau de l’humanité » tente pour la première fois de brosser un tableau complet du régime des eaux de surface et souterraines à l’intérieur du bien. 

En ce qui concerne l’impact du DMA sur le bien, l’étude conclut, entre autres, que neuf des 14 sites de grottes sont considérés comme faiblement vulnérables vis-à-vis des eaux, bien que l’un d’entre eux (ferme de Bolt) ait une vulnérabilité extrêmement élevée. Les grottes de Sterkfontein sont jugées très vulnérables, mais ce résultat est atténué par des études géochimiques d’observation à long-terme montrant un faible impact sur les eaux souterraines.

 

L’étude conclut qu’il est nécessaire de maintenir un suivi à long-terme et que le traitement naturel du DMA par neutralisation avec les dolomites n’est pas viable, de sorte qu’une gestion des eaux de mines est exigée. En outre, l’étude recommande de réaliser un levé gravimétrique de la basse vallée du Riet Spruit pour établir une carte des vides karstiques ; d’étendre l’élaboration de cartes d’hydro vulnérabilité à d’autres grottes ; d’établir un comité des parties prenantes chargé du suivi ; d’étendre le traitement des eaux de mines jusqu’à la tête du Tweelopie Spruit ; et d’aménager des canaux en calcaire d’urgence dans le Tweelopie Spruit et le Riet Spruit.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives suggèrent que le Comité félicite l’État partie pour cette excellente étude. Les travaux décrits semblent avoir été entrepris selon les meilleures pratiques en vigueur, et les résultats refléter les connaissances scientifiques actuelles. Le volume de mesures effectuées sur le terrain pour appuyer ces travaux est impressionnant. L’étude a réussi à apporter une réponse à certaines incertitudes concernant la connaissance de l’hydrologie et d’hydrogéologie du bien.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives estiment que les recommandations de l’étude de 2011 doivent être suivies. La coopération avec d’autres agences, en particulier, le département des Eaux, doit être vivement encouragée et il est nécessaire d’organiser une consultation et de parvenir à un accord sur les objectifs proposés pour la qualité des ressources. Un suivi régulier doit être établi ainsi qu’un calendrier pour répondre aux objectifs de qualité approuvés.

 

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que depuis que l’étude a été rédigée, le département des Eaux a lancé une « étude de faisabilité d’une solution à long terme pour traiter le DMA associé aux bassins miniers souterrains du Rand de l’Est, du Centre et de l’Ouest ». Un rapport sur l’évaluation des vides a été publié sous forme de projet en mars 2013, et un rapport sur la faisabilité propose un système de traitement actif du DMA et du lixiviat provenant des terrils miniers pour le Rand de l’Ouest, du Centre et de l’Est. S’il est mis en place dans le Rand de l’Ouest, il devrait réduire les risques de DMA pesant sur la VUE du bien. Ils recommandent qu’une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ait lieu afin d’évaluer l’impact du DMA sur le bien et de proposer des recommandations à l’État partie.  

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.44
Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs (Afrique du Sud) (C 915bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Reconnaît la soumission par l’État partie d’une étude sur l’« Évaluation de la situation des environnements en ce qui concerne les ressources en eaux de surface et eaux souterraines dans le site du patrimoine mondial du berceau de l’humanité » entreprise selon les meilleures pratiques et reflétant les connaissances scientifiques actuelles ;

3.  Note avec satisfaction des progrès réalisés par l’État partie dans la mise en œuvre des recommandations contenues dans l’étude ;

4.  Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015 , un rapport mis à jour sur l’état de conservation du bien et les progrès accomplis pour mettre en place des systèmes satisfaisants visant à atténuer les impacts du Drainage minier acide (DMA) sur le bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015. 

37 COM 8B.5
Changement de noms de biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial : Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/8B,

2.  Approuve le changement de nom proposé de Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai, et les environs tel que proposé par les autorités sud-africaines. Le nom du bien devient Fossil Hominid Sites of South Africa en anglais et Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud en français. 

Projet de décision:  37 COM 7B.44

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Reconnaît la soumission par l’État partie d’une étude sur l’« Évaluation de la situation des environnements en ce qui concerne les ressources en eaux de surface et eaux souterraines dans le site du patrimoine mondial du berceau de l’humanité » entreprise selon les meilleures pratiques et reflétant les connaissances scientifiques actuelles ;

3.  Prie instamment l’État partie de mettre en œuvre les recommandations contenues dans l’étude, avec pour objectif d’éliminer le drainage minier acide (DMA) et de fournir des informations détaillées sur la manière dont les ressources nécessaires seront mises en place et sur les agences et autorités auxquelles les responsabilités requises seront conférées ;

4.  Demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine/ICOMOS en 2014 pour évaluer l’état de conservation du bien et les menaces potentielles pesant sur sa valeur universelle exceptionnelle ;

5.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, en conformité avec le paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur les interventions majeures prévues avant que des engagements irréversibles ne soient pris ;

6.  Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport mis à jour sur l’état de conservation du bien et les progrès accomplis pour mettre en place des systèmes satisfaisants visant à atténuer les impacts du DMA sur le bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.

 

Année du rapport : 2013
Afrique du Sud
Date d'inscription : 1999
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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