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Byblos

Liban
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet d'expansion du port (problème résolu)
  • Nécessité d'un Plan de gestion et d'un Plan directeur (problème résolu)
  • Plans d’extension de la jetée (problème résolu)
  • Infrastructure touristique: projet «Club diplomatique» avec des structures hors sol en béton armé construites au sud du bien.
  • Gestion: définition délimitée de la propriété et de la zone tampon
  • Risques environnementaux - érosion côtière du monticule de Byblos en raison du fort impact de la mer sous l'effet des marées
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 1 (de 1999-1999)
Montant total approuvé : 10 000 dollars E.U.
1999 Seminar on Byblos at Delft University of Technology ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
1995, 1997, 1998 et 2001 : Plusieurs missions pour évaluer l’état de conservation et l’exécution des projets au Liban (Byblos inclus). Novembre 2001 : Mission de suivi réactif ICOMOS. Septembre 2006 : mission d’experts UNESCO au Liban, Février 2017 : mission du Centre du patrimoine mondial ; 2018 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS s’est rendue sur le bien en octobre 2018 (rapport de mission disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/295/documents/). Ensuite, l'État partie a soumis le 31 janvier 2019 un rapport succinct sur l'état de conservation. Un résumé de ce rapport est disponible par le lien susmentionné.

Les progrès réalisés à l’égard de certains problèmes de conservation soulevés par le Comité à ses sessions précédentes sont présentés dans ces rapports comme suit :

  • L'évaluation d'impact et les recherches archéologiques liées au projet de Club diplomatique adjacent à la partie sud du bien du patrimoine mondial ont révélé que le terrain adjacent à la colline de l’établissement antique était autrefois une baie navigable utilisée pour des activités portuaires intenses. Suite à ces premières découvertes archéologiques, la topographie originale de la zone a été modifiée par l'ajout de couches de terre et de murs de soutènement en béton destinés à soutenir la topographie en terrasses de création récente. Tous les travaux et explorations archéologiques sont suspendus depuis avril 2017 à la demande du Centre du patrimoine mondial. Seule une petite partie du terrain privé sur lequel se trouve le projet de Club diplomatique est protégée par la loi, puisqu'il s'agit d'un cimetière qui revêt une grande importance pour la communauté arménienne et qui jouxte directement le site de fouilles archéologiques ;
  • Un nouveau centre pour la conservation des mosaïques est en cours de création, avec l'aide de l’Institut de conservation Getty et d’une collaboration à venir avec l'ICCROM ;
  • Des travaux de conservation et de consolidation ont été réalisés, principalement sur les structures archéologiques prioritaires ;
  • Les récents travaux de restauration de la vieille ville visent à restituer l'aspect d'origine de certaines maisons traditionnelles du XIXe siècle et à attribuer à ces bâtiments des fonctions liées au patrimoine. Parmi celles-ci, on trouve un Centre international des sciences humaines de catégorie 2 de l'UNESCO, ainsi qu'un musée qui est en cours de création en collaboration avec le Musée du Louvre ;
  • La préparation d'une proposition de modification mineure des limites est en cours.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

La mission conjointe de suivi réactif de 2018 a porté sur la conservation et de la gestion du bien, les synergies potentielles avec d'autres conventions de l'UNESCO, la nécessité d'un plan pour un tourisme durable, la modification des limites précédemment demandée et les préoccupations concernant le projet de Club diplomatique.

Le Club diplomatique a été proposé à l'origine comme un projet d'écotourisme sur un terrain privé, une partie du site devant être utilisée par le Catholicosat arménien comme un orphelinat, conformément au plan urbain adopté pour Byblos. Le plan initial du projet présentait un aménagement paysager de type parc avec quelques installations de loisirs, mais sans aucune construction permanente. Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS ont soutenu cette proposition, car elle aurait produit des résultats souhaitables sur le plan environnemental et archéologique, en conservant les attributs qui reflètent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, tout en contribuant à séparer le bien des activités touristiques du bord de mer. La conception détaillée et les spécifications devaient être soumises à l'examen des Organisations consultatives avant le début des travaux. Toutefois, des recherches ont été menées pour déterminer le potentiel archéologique du site et pour assurer la conservation de tout vestige dans le contexte de ce développement. Les premiers résultats suggèrent que les ports ont été utilisés dans l'Antiquité et les explorations géophysiques non invasives indiquent la présence d’autres vestiges archéologiques à des niveaux plus profonds.

La mission de 2018 a constaté que la conception initiale du projet avait connu peu à peu des changements importants. Le sable et la terre ont été accumulés en une couche protectrice au-dessus des vestiges archéologiques, altérant ainsi la surface originale du terrain. Il est proposé que le nouveau terrain en terrasses accueille douze bungalows avec salles de bains et petites piscines privatives attenantes, en plus de deux grandes piscines. Trop vastes et conçues pour durer, les installations prévues formeraient une infrastructure touristique d’envergure, qui consommerait des ressources naturelles et ne seraient donc pas conformes au concept initial d'écotourisme, ni à l'activité touristique proche.

Le Comité a déjà demandé à l'État partie de réviser la délimitation du bien et d’y ajouter une zone tampon. Une clarification des limites du bien au moment de l'inscription a été soumise par l'État partie et est actuellement en cours d'évaluation. Les recherches archéologiques contribuent à préciser l'étendue et la nature des vestiges, potentiellement liés à une installation portuaire phénicienne et, le cas échéant, à un site archéologique d'importance majeure. De nouvelles fouilles se justifient pour déterminer si les vestiges matériels, en particulier dans les couches archéologiques plus profondes, sont en lien avec l'ancien port de Byblos.

Il est recommandé au Comité de demander à l'État partie de poursuivre les explorations archéologiques afin de comprendre l'étendue des éléments archéologiques, de préciser leur relation avec la ville et le port antiques et de proposer des mesures pour leur protection. Il convient également de demander à l'État partie de poursuivre ses travaux préparatoires à une modification des limites en fonction des résultats des recherches archéologiques, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

Il est également recommandé au Comité d’exprimer ses préoccupations au sujet du projet de Club diplomatique qui, dans sa forme actuelle, pourrait avoir un impact négatif sur la VUE du bien et doit être évalué par le biais d’une étude d'impact sur le patrimoine (EIP) du projet, préparée conformément aux Guide de l'ICOMOS de 2011. Les travaux de construction ne devraient donc pas se poursuivre tant que la nature et l'envergure des éléments archéologiques n'auront pas été clairement définies et qu'une documentation complète du projet n'aura pas été soumise au Centre du patrimoine mondial avec une EIP, pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations. Il est sans doute possible d'effectuer les travaux de rénovation de la salle danoise, comme proposé précédemment par le promoteur, parallèlement aux recherches archéologiques. Dans ce cas, tous les détails de la totalité du projet de rénovation devront être soumis au Centre du patrimoine mondial pour évaluation par les Organisations consultatives, avant le début des travaux. Tout travail de fouille réalisé sous le bâtiment existant devrait être supervisé par un archéologue, conformément aux règlements et procédures de la Direction générale des antiquités (DGA) appliqués en la matière.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.48
Byblos (Liban) (C 295)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.56, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Salue les initiatives de conservation mises en œuvre sur le bien, notamment la création d'un nouveau centre pour la conservation des mosaïques et les récents travaux de restauration dans la vieille ville ;
  4. Prend note de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS d'octobre 2018 et prie instamment l'État partie de mettre en œuvre ses recommandations, et notamment :
    1. D’étudier les synergies avec la Convention de l'UNESCO de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique et la Convention de l'UNESCO de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel,
    2. D’élaborer un plan de gestion comprenant des dispositions pour un tourisme durable, des activités de conservation et un entretien régulier,
    3. D’établir une stratégie nationale de gestion des données qui garantisse la mise à disposition de la documentation et des données d'inventaire pour la gestion du site et la recherche au niveau local,
    4. D’envisager l'approche paysage urbain historique (HUL) pour intégrer le plan de gestion au développement urbain de la vieille ville de Byblos ;
  5. Note les efforts de l'État partie pour clarifier l'étendue du bien au moment de l'inscription, et prie instamment l'État partie, après examen des résultats des recherches archéologiques en cours, et en consultation avec les Organisations consultatives, d'élaborer et de soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 107 et 164 et à l'annexe 11 des Orientations ;
  6. Salue également les informations fournies par l'État partie sur le projet de développement de Club diplomatique adjacent au bien, mais se déclare préoccupé par les modifications apportées à la conception initiale d'écotourisme du projet qui, dans sa forme actuelle, ne donnerait pas de résultats environnementaux et archéologiques appropriés, ni ne contribuerait à la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et note également que ces modifications sont intervenues sans attendre les conclusions des explorations archéologiques ou informer le Centre du patrimoine mondial des changements prévus ; et demande donc à l'État partie de :
    1. Poursuivre les explorations archéologiques dans le but de comprendre l'étendue des éléments archéologiques,
    2. Préciser la relation entre les éléments archéologiques et la ville ancienne et le port, et proposer des mesures pour leur protection,
    3. Poursuivre l'arrêt des travaux de construction liés au projet de Club diplomatique, autres que les travaux de rénovation de la salle danoise, tant que la nature et l'envergure des éléments archéologiques ne seront pas clairs et que la documentation complète du projet n’aura pas été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    4. Soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives avant le début des travaux, tout le détail des travaux de rénovation proposés pour la salle danoise, y compris les dispositions relatives à la supervision archéologique,
    5. Préparer et soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, une étude d'impact sur le patrimoine (EIP) pour chaque nouveau projet ou intervention majeure proposés dans le bien ou sa zone tampon, conformément aux Guide de l'ICOMOS pour les EIP ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.48

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.56, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Salue les initiatives de conservation mises en œuvre sur le bien, notamment la création d'un nouveau centre pour la conservation des mosaïques et les récents travaux de restauration dans la vieille ville ;
  4. Prend note de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS d'octobre 2018 et prie instamment l'État partie de mettre en œuvre ses recommandations, et notamment :
    1. D’étudier les synergies avec la Convention de l'UNESCO de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique et la Convention de l'UNESCO de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel,
    2. D’élaborer un plan de gestion comprenant des dispositions pour un tourisme durable, des activités de conservation et un entretien régulier,
    3. D’établir une stratégie nationale de gestion des données qui garantisse la mise à disposition de la documentation et des données d'inventaire pour la gestion du site et la recherche au niveau local,
    4. D’envisager l'approche paysage urbain historique (HUL) pour intégrer le plan de gestion au développement urbain de la vieille ville de Byblos ;
  5. Note les efforts de l'État partie pour clarifier l'étendue du bien au moment de l'inscription, et prie instamment l'État partie, après examen des résultats des recherches archéologiques en cours, et en consultation avec les Organisations consultatives, d'élaborer et de soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 107 et 164 et à l'annexe 11 des Orientations ;
  6. Salue également les informations fournies par l'État partie sur le projet de développement de Club diplomatique adjacent au bien, mais se déclare préoccupé par les modifications apportées à la conception initiale d'écotourisme du projet qui, dans sa forme actuelle, ne donnerait pas de résultats environnementaux et archéologiques appropriés, ni ne contribuerait à la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et note également que ces modifications sont intervenues sans attendre les conclusions des explorations archéologiques ou informer le Centre du patrimoine mondial des changements prévus ; et demande donc à l'État partie de :
    1. Poursuivre les explorations archéologiques dans le but de comprendre l'étendue des éléments archéologiques,
    2. Préciser la relation entre les éléments archéologiques et la ville ancienne et le port, et proposer des mesures pour leur protection,
    3. Poursuivre l'arrêt des travaux de construction liés au projet de Club diplomatique, autres que les travaux de rénovation de la salle danoise, tant que la nature et l'envergure des éléments archéologiques ne seront pas clairs et que la documentation complète du projet n’aura pas été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    4. Soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives avant le début des travaux, tout le détail des travaux de rénovation proposés pour la salle danoise, y compris les dispositions relatives à la supervision archéologique,
    5. Préparer et soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, une étude d'impact sur le patrimoine (EIP) pour chaque nouveau projet ou intervention majeure proposés dans le bien ou sa zone tampon, conformément aux Guide de l'ICOMOS pour les EIP ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Liban
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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