Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Villes anciennes de Djenné

Mali
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Déchets solides
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Détérioration des maisons d’habitation

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de plan de gestion et de conservation 
  • Pression du développement urbain 
  • Détérioration des maisons d’habitation 
  • Problème de gestion des déchets 
  • Empiétements sur les sites archéologiques
  • Instabilité sécuritaire
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Grave détérioration des matériaux dans la ville historique et déclin continu des sites archéologiques
  • Interventions inappropriées
  • Erosion de la cohérence architecturale de la ville
  • Absence d'application et de mise en œuvre d'outils de réglementation et de planification
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
En cours de rédaction
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours de rédaction 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé : 110 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt italien) ; 23 100 dollars EU (Croisi Europe) ; 86 900 dollars EU (Commission européenne) ; 53 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt néerlandais) ; 71 090 dollars EU (Agence espagnole pour la coopération internationale au développement)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 6 (de 1981-2018)
Montant total approuvé : 110 194 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 037 dollars E.U.
2018 Protection et mise en valeur du bien "Villes anciennes ... (Approuvé)   24 580 dollars E.U.
2015 Protection des sites du patrimoine mondial de Djenné (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   21 600 dollars E.U.
2007 Plan de gestion et de conservation des villes anciennes ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

2002, 2005 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif; 2014, 2016 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; avril 2017: Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 31 janvier 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/116/documents/ et fournissant les informations suivantes:

  • L’incivisme de la population a été réduit et de bons rapports établis entre la Mission culturelle et les parties prenantes associant la population dans toutes les activités visites d’inspection de l’état du bien avec le Comité de gestion, des médias locaux et des Conseillers de quartiers ;
  • Un recensement partiel (mars 2018) a révélé que certaines personnes souhaitent s’occuper de l’entretien de leurs maisons. En mai 2018, un inventaire mené dans tous les quartiers a permis d’identifier plus de 2000 maisons ayant été crépies avec du banco par les propriétaires eux-mêmes. Dans certains quartiers, la population a réalisé des rigoles de canalisation pour drainer les eaux usées vers le fleuve, rendant des ruelles moins boueuses et certains endroits de la ville fréquentables ;
  • La sensibilisation des jeunes, à travers des réunions de jeunesse, a fait baisser considérablement des décorations fantaisistes sur les maisons ;
  • De nombreux propriétaires refusent la restauration des bâtiments, pensant que leur entretien incombe à l’UNESCO et d’autres, conditionnent l’entretien de maisons monumentales à la mise à disposition de fonds ;
  • L'Assistance internationale a permis la restauration du complexe Gartahou (le vestibule des Maiga de la chefferie et les maisons attenantes), de six maisons monumentales et de quatre mausolées ; 
  • L'appui financier de la Coopération espagnole a permis d'effectuer un diagnostic architectural de la grande mosquée et l’électrification solaire, améliorant les conditions d'accueil des fidèles ;
  • Pour fournir des titres de propriété, le journal officiel Essor, dans sa parution du 23 novembre 2018, a publié l’avis de demande d’immatriculation des quatre sites archéologiques de Djenné (Djenné djeno, Hambarké Tolo, Kagnana et Tonomba) ;
  • Des lois régissant les zones tampon et visant à protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont en cours d’élaboration ; 
  • Poursuite du renforcement du dispositif contre l'érosion par les eaux de pluies au niveau des mini-barrages et des cordons pierreux ;
  • L’ancienneté du système d’adduction d’eau entraine des dégradations du bâti (fuites et fissures, etc.) ;
  • Le projet d’installation de pylônes et relais de communication dans l’ancien tissu de la ville a été ajourné ;
  • Face aux demandes de démolition et de construction en dur, aux tentatives de spéculations ou d’obtention de titres fonciers des parcelles, le Directeur national du patrimoine culturel a adressé une lettre au Préfet et au Maire, rappelant le caractère inaliénable du patrimoine classé ; 
  • Des difficultés persistantes sont:
    1. L’effondrement des maisons pendant l’hivernage,
    2. L’abandon des maisons pour des questions d’héritage,
    3. Le colmatage croissant des maisons en banco avec du ciment,
    4. La prolifération des hangars en fer ou en tôles devant les boutiques servant de réserves,
    5. L’utilisation d'enseignes sans autorisation,
    6. Les fouilles clandestines.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

À la lecture du rapport soumis par l’État partie et à travers le suivi des actions menées par le Bureau de l’UNESCO à Bamako, il ressort que sur les 20 mesures correctives, quatre ont été réalisées, 12 sont en cours de réalisation dont deux provisoirement à l’arrêt, et quatre autres ne sont pas encore entamées. Sans être particulièrement soulevée, la situation sécuritaire demeure préoccupante et volatile. Dans un tel contexte rendant les actions difficiles, les efforts déployés par l’État partie sont à louer.

L’État partie met un fort accent sur la collaboration de la Mission culturelle avec les parties prenantes et l’implication de la population locale, ce qui est à saluer amplement. Appuyé par le Plan de gestion et de conservation adopté en 2018, ceci permet de sensibiliser aux enjeux de la conservation du patrimoine ou de clarifier les rôles de l’État partie et des partenaires, ainsi qu’augmenter l’implication volontaire et les initiatives de la population dans la gestion du patrimoine. Le travail d’inventaire et de recensement a été particulièrement bénéfique.

La restauration de plusieurs maisons monumentales avec l'Assistance internationale est accueillie favorablement. Il est également apprécié que l’appui financier de la Coopération espagnole ait permis de faire un diagnostic architectural de la Grande mosquée et de la doter d’une électrification avec l’installation discrète de panneaux solaires. Bien que ces actions soient appréciées pour l’amélioration de l’accueil des fidèles, le nombre de ces derniers est en voie d'augmentation lors des prières, exerçant une nouvelle pression sur l’édifice. Il conviendra de prendre des mesures adéquates pour absorber cette accrue de personnes et prévenir un éventuel impact sur la mosquée.

Cependant, il semble que l’intensification des actions sur le site et l’appui financier de l’Assistance internationale accordée en 2018 et de la Coopération espagnole aient créé le malentendu selon lequel toute restauration et reconstruction relevait désormais de l’UNESCO, provoquant des réactions de refus d’engager de tels travaux et la revendication d'appui financier pour ceux-ci. Il est donc recommandé d'élaborer un guide d'entretien et de poursuivre le travail d’inventaire, en vue d’initier un programme qui attirerait un appui international permettant d’accorder des subventions en soutien du travail de restauration et de reconstruction des maisons en ruines.

Malgré la mobilisation accrue de la population, des préoccupations importantes demeurent sur le patrimoine bâti, notamment l’effondrement des maisons, leur abandon ou le colmatage croissant avec du ciment.

Il est également apprécié que l’avis de demande d’immatriculation des quatre sites archéologiques de Djenné ait été publié dans le journal officiel Essor, en ligne avec la mesure corrective consistant à fournir des titres de propriété. En revanche, les fouilles clandestines continuent à menacer ces sites. Il convient de les clôturer pour contrôler leur accès et de reprendre le travail d'actualisation de la cartographie pour identifier toutes leurs composantes.

Malgré les efforts et progrès constatés, plusieurs mesures restent à prendre. La Mission culturelle assure un travail louable dans ce contexte et jouit d'une autorité reconnue, mais ses capacités restent toujours insuffisantes pour mener à bien sa mission. Les efforts doivent donc se poursuivre afin de développer l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en incluant les acteurs et parties prenantes collaborant régulièrement avec la Mission culturelle.

Au regard de cette situation, il est recommandé que le Comité décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.53
Villes anciennes de Djenné (Mali) (C 116rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.13, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l'État partie pour tous les efforts consentis pour renforcer la conservation et la gestion du bien en mettant un accent fort sur la pleine implication des parties prenantes et de la population locale, à travers des visites d’inspection de l’état du bien avec le Comité de gestion, des médias (radio de proximité) et des Conseillers de quartiers, et de la sensibilisation de la population locale, notamment les jeunes ;
  4. Exprime sa grande reconnaissance notamment à la population de Djenné pour sa volonté et sa mobilisation en faveur de la conservation de son patrimoine bâti, s'illustrant dans les initiatives de crépissage, d'entretien et d'assainissement, et appelle l'État partie à poursuivre la sensibilisation, l'information et la responsabilisation des propriétaires des maisons en vue de clarifier les rôles de toutes les parties prenantes, y compris les institutions de l'État et l'UNESCO, pour éviter tout malentendu et toute inquiétude susceptible de survenir à l'occasion des interventions de restauration ;
  5. Salue la restauration de plusieurs maisons monumentales grâce à l'Assistance internationale ainsi que le diagnostic architectural de la Grande mosquée et l'installation d’une nouvelle électrification grâce à l’appui financier de la Coopération espagnole, mais recommande cependant à l’État partie de prendre des mesures adéquates pour absorber l'augmentation du nombre des fidèles lors des prières et prévenir un éventuel impact sur la mosquée ;
  6. Exprime en outre sa satisfaction sur les mesures de recensement et d'inventaire des maisons crépies, mais reste préoccupé au sujet des menaces qui continuent de peser sur le patrimoine bâti, notamment l’effondrement des maisons pendant la période des pluies, leur abandon pour des questions d’héritage ou l'utilisation de matériaux tel que le ciment pour le colmatage des maisons en banco, et demande à l’État partie de poursuivre le travail d’inventaire notamment pour les maisons abandonnées ;
  7. Demande également à l’État partie d'élaborer un guide d'entretien des maisons en vue d’initier un programme qui attirerait un soutien international permettant d’accorder des subventions pour le travail de restauration et de reconstruction des maisons en ruines sur une base équitable ;
  8. Tout en appréciant la publication de l’avis de demande d’immatriculation des quatre sites archéologiques de Djenné dans le journal officiel Essor en vue de fournir des titres de propriété, exprime son inquiétude quant aux fouilles clandestines continues sur ces sites et recommande également à l’État partie de les clôturer pour en contrôler accès et éviter les dégradations occasionnées par la fréquentation des animaux et des personnes, et de reprendre le travail d'actualisation de la cartographie pour identifier toutes leurs composantes ;
  9. Constate que les capacités et les moyens de la Mission culturelle restent insuffisants, et rappelle à l'État partie l'importance de renforcer davantage ces capacités, afin, entre autres, de développer, avec l'appui du Centre du patrimoine mondial, le Bureau de l'UNESCO à Bamako et les Organisations consultatives, l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en incluant les acteurs et parties prenantes collaborant régulièrement avec la Mission culturelle ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  11. Décide de maintenir les Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 43 COM 7A.41)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 43 COM 7A.42)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 43 COM 7A.45)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 43 COM 7A.48)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 43 COM 7A.6)
  • Égypte, Abou Mena (décision 43 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 43 COM 7A.3)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 43 COM 7A.4)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 43 COM 7A.2)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 43 COM 7A.1)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 43 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 43 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 43 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 43 COM 7A.22)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 43 COM 7A.12)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 43 COM 7A.26)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 43 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 43 COM 7A.24)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 43 COM 7A.25)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 43 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 43 COM 7A.13)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 43 COM 7A.55)
  • Mali, Tombouctou (décision 43 COM 7A.54)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 43 COM 7A.53)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 43 COM 7A.43)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 43 COM 7A.14)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 43 COM 7A.56)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 43 COM 7A.44)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 43 COM 7A.30)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 43 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 43 COM 7A.50)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 43 COM 7A.51)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 43 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 43 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 43 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 43 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 43 COM 7A.35)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 43 COM 7A.36)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 43 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 43 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 43 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 43 COM 7A.9)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 43 COM 7A.10)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 43 COM 7A.11)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 43 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 43 COM 7A.15)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 43 COM 7A.46)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 43 COM 7A.47)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 43 COM 7A.52)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 43 COM 7A.38)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 43 COM 7A.39)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 43 COM 7A.40)
Projet de décision : 43 COM 7A.53

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.13, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l'État partie pour tous les efforts consentis pour renforcer la conservation et la gestion du bien en mettant un accent fort sur la pleine implication des parties prenantes et de la population locale, à travers des visites d’inspection de l’état du bien avec le Comité de gestion, des médias (radio de proximité) et des Conseillers de quartiers, et de la sensibilisation de la population locale, notamment les jeunes ;
  4. Exprime sa grande reconnaissance notamment à la population de Djenné pour sa volonté et sa mobilisation en faveur de la conservation de son patrimoine bâti, s'illustrant dans les initiatives de crépissage, d'entretien et d'assainissement, et appelle l'État partie à poursuivre la sensibilisation, l'information et la responsabilisation des propriétaires des maisons en vue de clarifier les rôles de toutes les parties prenantes, y compris les institutions de l'État et l'UNESCO, pour éviter tout malentendu et toute inquiétude susceptible de survenir à l'occasion des interventions de restauration ;
  5. Salue la restauration de plusieurs maisons monumentales grâce à l'Assistance internationale ainsi que le diagnostic architectural de la Grande mosquée et l'installation d’une nouvelle électrification grâce à l’appui financier de la Coopération espagnole, mais recommande cependant à l’État partie de prendre des mesures adéquates pour absorber l'augmentation du nombre des fidèles lors des prières et prévenir un éventuel impact sur la mosquée ;
  6. Exprime en outre sa satisfaction sur les mesures de recensement et d'inventaire des maisons crépies, mais reste préoccupé au sujet des menaces qui continuent de peser sur le patrimoine bâti, notamment l’effondrement des maisons pendant la période des pluies, leur abandon pour des questions d’héritage ou l'utilisation de matériaux tel que le ciment pour le colmatage des maisons en banco, et demande à l’État partie de poursuivre le travail d’inventaire notamment pour les maisons abandonnées ;
  7. Demande également à l’État partie d'élaborer un guide d'entretien des maisons en vue d’initier un programme qui attirerait un soutien international permettant d’accorder des subventions pour le travail de restauration et de reconstruction des maisons en ruines sur une base équitable ;
  8. Tout en appréciant la publication de l’avis de demande d’immatriculation des quatre sites archéologiques de Djenné dans le journal officiel Essor en vue de fournir des titres de propriété, exprime son inquiétude quant aux fouilles clandestines continues sur ces sites et recommande également à l’État partie de les clôturer pour en contrôler accès et éviter les dégradations occasionnées par la fréquentation des animaux et des personnes, et de reprendre le travail d'actualisation de la cartographie pour identifier toutes leurs composantes ;
  9. Constate que les capacités et les moyens de la Mission culturelle restent insuffisants, et rappelle à l'État partie l'importance de renforcer davantage ces capacités, afin, entre autres, de développer, avec l'appui du Centre du patrimoine mondial, le Bureau de l'UNESCO à Bamako et les Organisations consultatives, l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en incluant les acteurs et parties prenantes collaborant régulièrement avec la Mission culturelle ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  11. Décide de maintenir les Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2016-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top