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Villes anciennes de Djenné

Mali
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Déchets solides
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Détérioration des maisons d’habitation

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de plan de gestion et de conservation 
  • Pression du développement urbain 
  • Détérioration des maisons d’habitation 
  • Problème de gestion des déchets 
  • Empiétements sur les sites archéologiques
  • Instabilité sécuritaire
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Grave détérioration des matériaux dans la ville historique et déclin continu des sites archéologiques
  • Interventions inappropriées
  • Erosion de la cohérence architecturale de la ville
  • Absence d'application et de mise en œuvre d'outils de réglementation et de planification
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
En cours de rédaction
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours de rédaction 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé : 110 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt italien) ; 23 100 dollars EU (Croisi Europe) ; 86 900 dollars EU (Commission européenne) ; 53 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt néerlandais) ; 71 090 dollars EU (Agence espagnole pour la coopération internationale au développement)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 6 (de 1981-2018)
Montant total approuvé : 110 194 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 037 dollars E.U.
2018 Protection et mise en valeur du bien "Villes anciennes ... (Approuvé)   24 580 dollars E.U.
2015 Protection des sites du patrimoine mondial de Djenné (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   21 600 dollars E.U.
2007 Plan de gestion et de conservation des villes anciennes ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

2002, 2005 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif; 2014, 2016 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; avril 2017: Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 31 janvier 2018, l'Etat partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/116/documents/, qui fournit les informations suivantes :

  • Un nouveau Plan de gestion et de conservation 2018 - 2022 a été élaboré en étroite consultation avec la communauté locale ;
  • Un Comité de gestion a été créé et assure la consultation régulière des Conseillers des quartiers ;
  • Des activités de sensibilisation à la lutte contre le pillage et le trafic illicite des biens culturels ont été menées auprès des communautés et dans les établissements scolaires ;
  • D'autres mesures de sensibilisation à la conservation du bien, telles que des messages réguliers radiodiffusés ou des réunions communautaires, sont mises en œuvre ;
  • Un plan d’interprétation du bien a été établi, comprenant aussi l’information touristique (panneaux d’orientation et d’information). La signalisation informant sur le site de Djenné-djeno a été mise à jour et des panneaux interdisant d'utiliser les sites archéologiques, p. ex. pour faire des briques et des excavations, ont été installés ;
  • La dégradation et le pillage des sites archéologiques ont diminué grâce à l’implication effective des communautés ;
  • Plusieurs maisons en ruines ont été restaurées ou sont en cours de restauration ;
  • Une demande d'Assistance internationale, approuvée en 2018, permettra de mener des travaux de réhabilitation des maisons monumentales et du palais marocain partiellement effondrés par des pluies diluviennes en août 2016 ;
  • Avec l'appui de la Fondation Aga Khan Trust pour la Culture (AKTC), un système d’évacuation des eaux usées et des eaux de pluie est mis en place, et 200 mètres de berges du fleuve ont été aménagés ;
  • Les dispositifs contre l'érosion par les eaux de pluies ont été renforcés au niveau des mini-barrages et des cordons pierreux par des piles de sacs remplis d’argile ;
  • Les limites et les zones tampons des sites archéologiques de Djenné-Djeno, Hambarketolo et Kaniana ont été redéfinies et précisées ; des bornes manquantes ont été installées à travers tous les sites du bien, hormis Tonomba ;
  • Un projet de diagnostic architectural et d'électrification solaire de la grande mosquée de Djenné est en cours, avec l'appui de la Coopération espagnole (AECID).

L'Etat partie souligne certaines menaces pesant sur le bien, notamment :

  • l'érosion hydrique ;
  • les fouilles clandestines et l’empiètement sur les sites archéologiques ;
  • les transformations sur le bâti et l'utilisation accrue de matériaux modernes ;
  • des inscriptions sur les murs des maisons par des adolescents ;
  • l’implantation de kiosques métalliques et affiches publicitaires.

En raison des conditions sécuritaires, la mission de suivi réactif n’a pas pu être organisée. Cependant, en avril 2017, un expert du patrimoine culturel a été mandaté par l’UNESCO pour effectuer une mission sur le terrain afin d’évaluer l’état de conservation du bien (le rapport de mission est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/116/documents/).

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Les efforts déployés par l'Etat partie et les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives sont accueillis favorablement. En effet, au moins 10 mesures correctives sur 20 sont engagées (contre cinq en 2017), avec une appréciation particulière pour l'élaboration du nouveau Plan de gestion et de conservation 2018–2022 et la création d'un Comité de gestion.

Les différentes interventions menées sur le bien sont à saluer d'autant plus que la situation sécuritaire reste très fragile. Dans ce contexte, les progrès réalisés sont à apprécier, notamment les travaux de restauration des maisons en ruine, les mesures pour lutter contre l'érosion hydrique et l'aménagement d'une partie des berges, ou encore l'installation de bornes visibles marquant les délimitations du bien. De plus, les mesures de valorisation du bien et de sensibilisation permettent à la communauté locale de mieux apprécier le patrimoine de la ville et de se mobiliser davantage dans les efforts de conservation et de gestion. Ainsi, le projet sur la grande mosquée, financé par l'Espagne, permettra de doter l'édifice d'un nouveau plan d’électricité solaire, y compris un nouvel éclairage public aux abords qui le mettra davantage en valeur visuellement.

En dépit de ces avancées, plusieurs points de préoccupation demeurent. Ainsi, des menaces continuent de peser sur l’architecture de terre et le nombre de maisons en ruine est toujours élevé, malgré les travaux de restauration en cours. Comme déjà constaté en 2014, il semble que les problèmes comme l’utilisation de matériaux tels que des briques en argile cuite et du ciment, de la peinture vive sur le pourtour des portes et fenêtres de même que l’élimination de certains éléments décoratifs tels que les "sarafales" ne soient toujours pas résolus. Il est donc préconisé que le Comité recommande à l'Etat partie d'accélérer la définition des règles de conservation et d'entretien pour les bâtiments de la ville historique (mesure corrective), y compris des normes urbanistiques pour la reconstruction de maisons en ruine.

Il est également recommandé que le Comité encourage l'Etat partie, à travers la Mission culturelle de Djenné, à poursuivre les efforts de sensibilisation et d'information de la population locale pour freiner la dégradation dans le tissu urbain ancien et atténuer les impacts négatifs sur le bâti, mais aussi pour réduire les empiètements sur les sites archéologiques, en complément des mesures de signalisation.

Il est également recommandé qu'en réponse aux conditions extrêmement difficiles prévalant sur le bien et à l'isolement comparé du personnel, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives examinent la possibilité de mettre en place un programme de soutien à distance à court terme afin de permettre un dialogue sur le renforcement des capacités et l'élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).

Enfin, tout en saluant les fonds obtenus de l'Espagne et de l’UNESCO dans le cadre de l'Assistance internationale, il est essentiel que des moyens financiers et les capacités de la Mission culturelle de Djenné soient augmentés pour la mise en œuvre du Plan de gestion et des activités à venir. Il est également recommandé que le Comité renouvelle son appel à la communauté internationale pour contribuer à la mise en œuvre de la deuxième phase du Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens du Mali (2017-2020).

Au regard de tous ces constats, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7A.13
Villes anciennes de Djenné (Mali) (C 116rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.28, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Note avec satisfaction les progrès réalisés par l’État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives, notamment les travaux de réhabilitation de maisons dégradées ou en ruine et de sécurisation des sites archéologiques, les mesures pour lutter contre l'érosion hydrique, l'aménagement d'une partie des berges, ainsi que les mesures de valorisation et de sensibilisation ;
  4. Félicite l'État partie pour l'élaboration du nouveau Plan de gestion et de conservation 2018 – 2022 et la création d'un Comité de gestion ;
  5. Note également avec appréciation l'appui financier de la Coopération espagnole (AECID) pour mener un diagnostic architectural et réaliser l'électrification solaire de la grande mosquée de Djenné et salue l’octroi d'une assistance internationale à l'État partie pour des travaux de réhabilitation des maisons monumentales et du palais marocain ;
  6. Exprime sa préoccupation sur les problèmes persistants liés notamment à la dégradation dans le tissu urbain ancien et les impacts négatifs constatés sur le bâti, les effets de l'érosion hydrique, et l'empiètement sur les sites archéologiques qui subissent des fouilles clandestines et des excavations superficielles ;
  7. Recommande à l'État partie d'accélérer la définition des règles de conservation et d'entretien pour les bâtiments de la ville historique (mesure corrective), y compris des normes urbanistiques pour la reconstruction de maisons en ruines, et l'encourage, à travers la Mission culturelle de Djenné, à poursuivre les efforts de sensibilisation et d'information de la population locale en vue de freiner la dégradation dans le tissu urbain ancien, d'atténuer les impacts négatifs sur le bâti, et de réduire les empiètements sur les sites archéologiques ;
  8. Lance un appel à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ;
  9. Encourage le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à explorer la possibilité de mettre en place un programme de soutien à distance à court terme, afin de permettre le dialogue sur le renforcement des capacités et la rédaction de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  10. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  11. Décide de maintenir les Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
42 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/18/42.COM/7A, WHC/18/42.COM/7A.Add et WHC/18/42.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 42 COM 7A.1)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 42 COM 7A.2)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 42 COM 7A.5)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 42 COM 7A.8)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 42 COM 7A.9)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 42 COM 7A.46)
  • Égypte, Abou Mena (décision 42 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 42 COM 7A.42)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 42 COM 7A.44)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 42 COM 7A.41)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 42 COM 7A.40)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 42 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 42 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 42 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 42 COM 7A.21)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 42 COM 7A.25)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 42 COM 7A.22)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 42 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 42 COM 7A.24)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 42 COM 7A.26)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 42 COM 7A.53)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 42 COM 7A.13)
  • Mali, Tombouctou (décision 42 COM 7A.14)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 42 COM 7A.15)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 42 COM 7A.3)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 42 COM 7A.54)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 42 COM 7A.16)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 42 COM 7A.4)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 42 COM 7A.27)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 42 COM 7A.29)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 42 COM 7A.28)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 42 COM 7A.10)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 42 COM 7A.11)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 42 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 42 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 42 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 42 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 42 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 42 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 42 COM 7A.45)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 42 COM 7A.47)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 42 COM 7A.48)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 42 COM 7A.49)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 42 COM 7A.50)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 42 COM 7A.51)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 42 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 42 COM 7A.55)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 42 COM 7A.6)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 42 COM 7A.7)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 42 COM 7A.12)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 42 COM 7A.37)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 42 COM 7A.38)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 42 COM 7A.39)
Projet de décision : 42 COM 7A.13

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.28, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Note avec satisfaction les progrès réalisés par l’État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives, notamment les travaux de réhabilitation de maisons dégradées ou en ruine et de sécurisation des sites archéologiques, les mesures pour lutter contre l'érosion hydrique, l'aménagement d'une partie des berges, ainsi que les mesures de valorisation et de sensibilisation ;
  4. Félicite l'État partie pour l'élaboration du nouveau Plan de gestion et de conservation 2018 – 2022 et la création d'un Comité de gestion ;
  5. Note également avec appréciation l'appui financier de la Coopération espagnole (AECID) pour mener un diagnostic architectural et réaliser l'électrification solaire de la grande mosquée de Djenné et salue l’octroi d'une assistance internationale à l'Etat partie pour des travaux de réhabilitation des maisons monumentales et du palais marocain ;
  6. Exprime sa préoccupation sur les problèmes persistants liés notamment à la dégradation dans le tissu urbain ancien et les impacts négatifs constatés sur le bâti, les effets de l'érosion hydrique, et l'empiètement sur les sites archéologiques qui subissent des fouilles clandestines et des excavations superficielles ;
  7. Recommande à l'Etat partie d'accélérer la définition des règles de conservation et d'entretien pour les bâtiments de la ville historique (mesure corrective), y compris des normes urbanistiques pour la reconstruction de maisons en ruines, et l'encourage, à travers la Mission culturelle de Djenné, à poursuivre les efforts de sensibilisation et d'information de la population locale en vue de freiner la dégradation dans le tissu urbain ancien, d'atténuer les impacts négatifs sur le bâti, et de réduire les empiètements sur les sites archéologiques ;
  8. Lance un appel à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ;
  9. Encourage le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à explorer la possibilité de mettre en place un programme de soutien à distance à court terme, afin de permettre le dialogue sur le renforcement des capacités et la rédaction de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  10. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  11. Décide de maintenir Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2018
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2016-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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