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Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque

Arabie saoudite
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    taux de détérioration important des maisons historiques

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • pas de système de gestion en place
  • Stratégie de conservation détaillée non finalisée
  • projets et travaux de développement ayant un impact potentiel sur l'authenticité du bien
  • taux de détérioration important des maisons historiques
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

L’État partie a soumis le 27 novembre 2017 un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1361/documents, qui donne des informations sur les avancées effectuées dans la mise en œuvre de la décision adoptée par le Comité à sa 40e session comme suit :

  • Une base de données complète et accessible de tous les édifices historiques est actuellement disponible. Les services d’urbanisme de l’amana (municipalité) de Djeddah et son service de SIG se sont associés avec l’université du Roi Abdel-Aziz pour développer plus avant la base de données grâce à de nouvelles technologies, dont les données tridimensionnelles et numériques, qui seront utilisées à des fins de suivi ;
  • Malgré de nombreux efforts, une étude récente montre que plusieurs maisons sont fragiles et risquent de s’effondrer. Les actions visant à éviter l’effondrement et à stabiliser les édifices vulnérables sont en cours de planification et de mise en œuvre ;
  • Les activités dans la ville historique de Djeddah sont menées par des acteurs non gouvernementaux et comprennent un programme de formation des artisans locaux qui pourraient contribuer aux activités de restauration ;
  • Après que la mosquée Ash-Shafe’l ait été restaurée en 2015 dans le cadre du « Programme national de protection des mosquées historiques », le projet de rénovation de la mosquée Al-Me’mar devrait être achevé au cours du premier trimestre de 2018 ;
  • Les communautés locales, la société civile et le secteur privé sont impliqués dans plusieurs activités de conservation et de restauration ;
  • La Commission saoudienne pour le tourisme et le patrimoine national (SCTH) et l’amana ont pris des mesures pour appliquer l’approche centrée sur le paysage historique urbain (PUH) en matière de gestion du bien. Cela comprend un inventaire des ressources de la ville, la promotion des partenariats public-privé, l’intégration des valeurs du patrimoine et de leur vulnérabilité dans les plans d’aménagement de la ville, et la priorisation des actions de conservation et d’aménagement. Pour cette dernière, des indicateurs ont été développés concernant la conservation, l’urbanisme, l’aménagement et les partenariats ;
  • Faisant suite à la demande du Comité d’incorporer une approche par l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) au cadre réglementaire et de gestion, la SCTH a mené une EIP pour la ville historique de Djeddah. L’adoption de la loi sur les antiquités, les musées et le patrimoine urbain (2014), la formalisation et l’adoption du règlement municipal de construction et la préparation de « directives pour la réglementation des constructions » visent à faciliter la mise en œuvre des lois et réglementations pour le bien afin de préserver son patrimoine au sein d’une stratégie globale résultant de l’EIP ;
  • Des actions de prévention des incendies au sein du bien ont été entreprises par la protection civile, les représentants officiels de la ville historique de Djeddah et la municipalité. Ces actions comprennent la mise en œuvre d’un réservoir d’eau situé dans la partie nord de la zone enregistrée pour lutter contre les incendies qui se déclarent dans la ville historique de Djeddah, et la pose de plus de 600 extincteurs portatifs dans les édifices historiques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

D’importantes avancées ont été réalisées s’agissant de la base de données des édifices historiques avec la constitution en cours d’une base de données 3D. Toutefois, aucune information détaillée demandée par le Comité n’a été fournie pour savoir si ces données comprendront d’autres attributs relatifs à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) comme les maisons-tours, d’autres maisons urbaines, les wikala, les mosquées et les zawiya.

L’État partie n’a pas soumis la stratégie de conservation globale demandée par le Comité. Bien que les efforts de l’État partie pour entreprendre des projets de conservation au sein du bien soient louables, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir des informations détaillées sur les travaux réalisés et les plans et stratégies qui seraient mis en place, en particulier pour les édifices qui connaissent un risque d’effondrement. De plus, il est également recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial des informations techniques sur la restauration et/ou les projets de conservation d’édifices emblématiques comme la mosquée Al-Me’mar, pour examen par les Organisations consultatives. De manière générale, les pratiques de conservation et de restauration doivent respecter l’authenticité des édifices et du tissu historiques.

L’État partie a fourni des explications détaillées sur le cadre légal et les responsabilités institutionnelles, et sur les initiatives prises pour établir et incorporer l’approche PUH dans la gestion du bien ; il a aussi mis en place des indicateurs de conservation urbaine/architecturale et d’aménagement sur le sujet.

L’État partie a également signalé qu’une EIP a été menée pour la ville historique de Djeddah, mais cette évaluation n’a pas été soumise au Centre du patrimoine mondial. Cette EIP semble avoir été préparée afin de faciliter les « plans de mise en œuvre » pour le bien plutôt que d’être un outil d’évaluation de projets particuliers. Il est souhaitable que la préparation des EIP s’agissant de projets importants fasse également partie du cadre de gestion du bien.

L’État partie a aussi pris plusieurs mesures d’atténuation des risques pour prévenir les incendies au sein du bien mais il doit toujours fournir un plan de prévention et de gestion des risques. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l’État partie d’envoyer au Centre du patrimoine mondial des informations détaillées sur les initiatives mentionnées ci-dessus, pour examen par les Organisations consultatives. 

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.58
Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque (Arabie saoudite) (C 1361)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.27 adoptée à sa 40session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Félicite l’État partie de ses avancées importantes pour finaliser une base de données détaillée des édifices situés au sein du bien et l’encourage à poursuivre ses efforts pour inclure dans cette base de données tous les attributs relatifs à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris son tissu urbain ;
  4. Accueille favorablement l’engagement de l’État partie en faveur d’une méthode de gestion plus globale du bien et l’adoption d’instruments légaux et de mesures institutionnelles qui assureront l’amélioration de la protection, de la conservation et de la gestion, ainsi que les premières étapes en faveur de l’approche centrée sur le paysage historique urbain (PUH) pour la gestion du bien ;
  5. Encourage également l’État partie à développer plus avant une stratégie de conservation intégrée pour le bien, y compris des études d’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) préparées conformément au Guide pour les EIP appliquées aux biens du patrimoine mondial (ICOMOS) qui concerneront les projets importants au sein du bien ;
  6. Note les efforts entrepris par l’État partie pour prévenir les risques d’incendie et lui demande d’intégrer ces mesures dans un plan de préparation aux risques pour le bien ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives :
    1. Des informations détaillées sur tous les plans, projets et stratégies entrepris au sein du bien, en particulier sur les édifices emblématiques et ceux qui connaissent un risque d’effondrement, conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    2. L’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) qui a été préparée pour le bien,
    3. La stratégie de conservation intégrée pour le bien, y compris le cadre des EIP pour les projets spécifiques,
    4. Le plan de prévention et de gestion des risques pour le bien ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 42 COM 7B.58

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.27 adoptée à sa 40esession (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Félicite l’État partie de ses avancées importantes pour finaliser une base de données détaillée des édifices situés au sein du bien et l’encourage à poursuivre ses efforts pour inclure dans cette base de données tous les attributs relatifs à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris son tissu urbain ;
  4. Accueille favorablement l’engagement de l’État partie en faveur d’une méthode de gestion plus globale du bien et l’adoption d’instruments légaux et de mesures institutionnelles qui assureront l’amélioration de la protection, de la conservation et de la gestion, ainsi que les premières étapes en faveur de l’approche centrée sur le paysage historique urbain (PUH) pour la gestion du bien ;
  5. Encourage également l’État partie à développer plus avant une stratégie de conservation intégrée pour le bien, y compris des études d’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) préparées conformément au Guide pour les EIP appliquées aux biens du patrimoine mondial (ICOMOS) qui concerneront les projets importants au sein du bien ;
  6. Note les efforts entrepris par l’État partie pour prévenir les risques d’incendie et lui demande d’intégrer ces mesures dans un plan de préparation aux risques pour le bien ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives :
    1. Des informations détaillées sur tous les plans, projets et stratégies entrepris au sein du bien, en particulier sur les édifices emblématiques et ceux qui connaissent un risque d’effondrement, conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    2. L’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) qui a été préparée pour le bien,
    3. La stratégie de conservation intégrée pour le bien, y compris le cadre des EIP pour les projets spécifiques,
    4. Le plan de prévention et de gestion des risques pour le bien ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2018
Arabie saoudite
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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