Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Butrint

Albanie
Facteurs affectant le bien en 1994*
  • Cadre juridique
  • Système de gestion/plan de gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1994
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1994
a) Diagnostic

Les structures antiques et celles des périodes postérieures jusqu'au XIVème siècle du centre antique de Butrinti sont, en grande partie, stables. Les éléments structurels tels : fondations, murs, colonnes, arcs, structures en pierres, en briques en mortier de chaux, endommagés par les secousses séismiques sont consolidés ou complétés par parties afin de protéger toute la construction d'un écroulement éventuel. Les travaux de consolidation de restauration effectués après l'étude des éléments structuraux, des périodes de construction et des caractéristiques des appareils, etc... ont assuré un état stable des ruines.

Ayant en vue les réussites scientifiques actuelles du travail effectué pour la protection, l'étude et la restauration des monuments à Butrinti, on peut mentionner deux facteurs qui constituent un danger éventuel :

1- La présence jusqu'à un haut niveau des eaux souterraines qui couvrent dans une mesure considérable les ruines du centre administratif de la ville.

2 - La végétation bien développée de la zone.

Ces deux facteurs nuisibles, qu'on ne peut pas éliminer à l'heure actuelle, ont entravé dans une certaine mesure les fouilles archéologiques et les interventions de restauration dans ce centre.

b) Agent responsable de la préservation ou de la conservation

L'Institut des Monuments Culturels. L'Atelier des Monuments de Vlora.

c) Historique de la préservation ou de la conservation

Les travaux de restauration ont toujours accompagné la consolidation des ruines découvertes récemment. Les travaux de restauration visant à la réfection de l'arc des entrées antiques de la ville ("la porte du lion ") furent entamés en 1961. Des travaux d'anastylose s'effectuèrent à la porte à tours (1975), au mur antique près de la porte "Skea" près d'Agora de la ville.

En 1976 , on entreprit des travaux de restauration dans le secteur du centre de la ville et à la scène du théâtre antique. Les travaux de restauration et de consolidation se poursuivirent pour les objets, du centre au temple d'Asclépios, au temple situé plus haut que le théâtre. Les vestiges appartenant à de différentes périodes de la ville, illustrèrent plusieurs défauts de leur ancien traitement architectonique et complétèrent nos connaissances sur l'architecture de tous les monuments de l'architecture antique et médiévale mis au jour jusqu'à l'heure actuelle.

d) Moyens de préservation ou de conservation

Sur la base de la législation pour la protection de monuments Butrinti est conservé comme centre archéologique avec tous les monuments découverts partiellement ou totalement ou qui ne sont pas encore au jour.

Sur le centre archéologique de Butrinti sont interdites les interventions qui peuvent altérer le contexte archéologique qui s'enrichit davantage par les fouilles archéologiques en cours. Un aménagement plus perspectif des eaux qui nuisent aux monuments, surtout dans la basse zone du centre, près du canal de Vival améliorera sensiblement l'état du monument

e) Plans de gestion

Les travaux de restauration sur le centre archéologique du Butrinti s'effectuent selon des plans annuels ou quinquennaux en ayant toujours en vue l'état actuel et les valeurs des monuments

5 - Evaluation de l'ICOMOS / Mai 91 - Avril 1992

En mai 1991, l'ICOMOS a recommandé que l'inscription de ce bien culturel sur la liste du Patrimoine mondial soit différée, dans l'attente de vérifier diverses définitions et différents plans visant sa protection, notamment le "large champ visuel" de la zone tampon et le problème d'infiltration d'eau dans le site.

Ces informations ont été fournies par le gouvernement d'Albanie. Le Bureau de l'ICOMOS les a examinées avec attention et a estimé que toutes les exigences de protection ont été satisfaites.

6 - Suivi dg l'IJNESCO / 100 Sites Historiques - PAM-PNUE -

a - Etat d'avancement - Octobre 1993

Les travaux d'entretien du site de Butrint se poursuivent régulièrement sur l'initiative de l'Institut d'Archéologie - département des antiquités d'Albanie, malgré le manque de moyens financiers et le départ d'une partie du personnel.

Les fouilles archéologiques continuent en collaboration avec plusieurs pays dont la Grèce dans la zone de l'Acropole et un programme de publication des fouilles anciennes est en cours.

Cependant les moyens étant largement insuffisants, la collaboration avec la British Schol de Rome est envisagée.

La conservation et la restauration des monuments, ont dû être limitées provisoirement à l'entretien minimum et à l'accueil des visiteurs très nombreux du fait de la proximité de l'île de Corfou.

Comme le site culturel, le site naturel est lui aussi exceptionnel.

Il est établi à l'extrémité sud-est de la presqu'île de Ksamil, bordé par le lac de Ksamil à l'est et le canal de Vivari au sud : à marée haute, il fait déverser les eaux de la mer vers le lac et l'inverse à marée basse. Le canal servait également en partie, de port dans l'antiquité : les terres plates environnantes étaient ainsi fertilisées ; de nos jours, c'est également une région très agricole (agrumes).

Cette situation géographique qui fait de Butrint un lieu portuaire, agricole, est en fait aussi son handicap. La question du niveau des eaux est un problème permanent. Sur le site, dans les parties inférieures, l'eau recouvre constamment un certain nombre de vestiges au cours de l'hiver (25 cm d'eau) et même parfois le niveau ne rebaisse que très peu au cours de l'été (c'est le cas pour le théâtre, les thermes, le temple d'Esculape et l'ensemble des édifices chrétiens (en particulier pour le baptistère).

Cette situation provient de la conjonction des phénomènes d'effondrement du rivage et du non entretien du drainage de la lagune et du canal. Le niveau général de la côte est remonté de 1,50 à 2 mètres.

Une étude a été réalisée par l'Institut d'Hydrologie de l'Université de Tirana qui a proposé le drainage complet du site. Mais ceci entraînerait en conséquence la destruction du site naturel, de la végétation aquatique, la faune, le micro-système etc., solution de surcroît très coûteuse).

Par ailleurs, le site culturel ne peut se concevoir hors de son contexte naturel dont il est le point de départ. Beaucoup de vestiges restent encore à découvrir, et en particulier le port principal de Butrint ; on ne peut donc pas faire de choix de zones d'assèchement encore.

L'assèchement pur des marais n'est pas non plus sans conséquences majeures : par exemple, le baptistère et ses pavements de mosaïques recouverts de plus de 25 cm d'eau nécessiteraient des mesures de conservation et protection préalables afin d'éviter leur destruction pure et simple à l'occasion du retrait des eaux (moyens humains professionnels et financiers à évaluer : dépose, mise sur chape, abri, musée ?).

b - Plan d'action proposé dans le cadre du Programme d'aménagement côtier de la côte albanaise I PAM - PNUE.

Dans la mesure où les sites côtiers historiques d' Albanie ont été protégés jusqu'à aujourd'hui, il importe, au moment de mettre en place un programme de développement côtier touristique etc.. de bien connaître ce patrimoine pour mieux le gérer. En ce qui concerne la connaissance du site et ses problèmes, les archéologues et chercheurs du Centre archéologique de Tirana sont compétents et en relation permanente avec l'Université et l'Académie des Sciences.

L'objectif immédiat est de réunir des experts ayant eu a examiner des situations similaires pour définir les conditions de gestion de cette zone, l'UNESCO devant être étroitement associée aux activités.

La finalité recherchée est la création d'un parc archéologique naturel et culturel qui permettrait d'accentuer la protection devant un développement possible et souhaité des infrastructures touristiques.

Le plan de travail retenu comporte l'organisation d'une équipe internationnale d'experts, la réalisation du rapport technique et scientifique, la proposition d'un programme de conservation/restauration du site, la rédaction d'un projet de protection et de gestion du site.

Ce programme est prévu pour 1994/1995.

Recommandations :

Il est indispensable :

  • - de préparer un programme de protection et de gestion du site de Butrint
  • - de constituer un Comité d'experts (archéologie et environnement)
  • - d'établir une législation spécifique pour le site
  • - de faire traduire et mettre à jour l'étude réalisée par l'Institut d'hydrologie de Tirana.
Action requise
Le coordonnateur du programme "100 sites historiques" Plan d'action pour la Méditerranée du PNUE a présenté ce site archéologique inscrit en 1992, qui est immergé sous 1.50m d'eau du fait d'un effondrement. Toutefois, les travaux d'entretien y sont conduits de man1ere satisfaisante par l'Institut
·d'Archéologie du Département d'Antiquités, malgré la faiblesse des ressources humaines et financières. Le Bureau a été informé de la volonté des autorités albanaises de créer un parc archéologique, naturel et culturel. Pour ce faire, l'Institut d'Hydrologie de Tirana prépare une étude qui a pour but
d'identifier les causes de l'effondrement. En conséquence, le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial d'écrire aux autorités albanaises en leur demandant de leur fournir des informations sur:
  • la législation spécifique du site;
  • les résultats de l'étude préparée par l'Institut d'Hydrologie;
  • l'état d'avancement du programme de protection et de gestion du site;
  • l'opportunité de constituer un comité d'experts internationaux en associant les missions archéologiques qui travaillent sur le site.
Le Centre du patrimoine mondial transmettra dès réception ces informations au Comité.
Décisions adoptées par le Comité en 1994
18 BUR VI.B
Butrint (Albanie)

Le coordonnateur du programme "100 sites historiques" Plan d'action pour la Méditerranée du PNUE a présenté ce site archéologique inscrit en 1992, qui est immergé sous 1.50m d'eau du fait d'un effondrement. Toutefois, les travaux d'entretien y sont conduits de manière satisfaisante par l'Institut d'Archéologie du Département d'Antiquités, malgré la faiblesse des ressources humaines et financières. Le Bureau a été informé de la volonté des autorités albanaises de créer un parc archéologique, naturel et culturel. Pour ce faire, l'Institut d'Hydrologie de Tirana prépare une étude qui a pour but d'identifier les causes de l'effondrement. En conséquence, le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial d'écrire aux autorités albanaises en leur demandant de leur fournir des informations sur:

- la législation spécifique du site;

- les résultats de l'étude préparée par l'Institut d'Hydrologie;

- l'état d'avancement du programme de protection et de gestion du site;

- l'opportunité de constituer un comité d'experts internationaux en associant les missions archéologiques qui travaillent sur le site.

Le Centre du patrimoine mondial transmettra dès réception ces informations au Comité.

Année du rapport : 1994
Albanie
Date d'inscription : 1992
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)
Liste en péril (dates) : 1997-2005
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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