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Venise et sa lagune

Italie
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Cadre juridique
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport maritime
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Effets liés à l’utilisation des infrastructures de transport
  • Outils de planification inadéquats
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs, y compris des impacts sur le tissu urbain et sur le contexte culturel via la transformation de l’habitat résidentiel en hébergement pour touristes ou usage commercial
  • Grands projets d’infrastructures, de navigation et de construction (y compris la plateforme offshore, les nouveaux terminaux, le port touristique et les grands équipements de loisirs) dans la lagune et son cadre proche
  • Possibles impacts environnementaux négatifs liés à la navigation des bateaux à moteur, des navires de croisière et des pétroliers
  • Inquiétude face à l’annonce d’une exposition universelle à Venise (problème résolu)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Programme pour la sauvegarde de Venise : plus de 1500 projets depuis 1966 totalisant plus de 50 millions d’euros (principalement dédiés aux projets de conservation et de restauration)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

Octobre 2015 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/RAMSAR

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

L’État partie a présenté un rapport sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre de la décision 40 COM 7B.52 le 31 janvier 2017, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/394/documents/. Des progrès sur un certain nombre de problèmes de conservation et sur la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2015 sont présentés comme suit dans le rapport :

  • L’Etat partie met l’accent sur l’engagement de la ville de Venise envers la protection et la conservation du bien, caractérisé par une économie complexe qui dépend de l’importance stratégique du port de Venise et du centre industriel de Porto Marghera proche ;
  • Signature, par le gouvernement italien et la ville de Venise en novembre 2016, d’un « Pacte pour le développement de la ville de Venise » (allocation de 457 millions d’euros). Ce pacte met l’accent sur une intention commune de résoudre les problèmes liés à la navigation dans la lagune, à la durabilité écologique, à la restauration architecturale, à l’entretien urbain et au tourisme. Il a également été présenté par le maire de Venise lors de sa visite à l’UNESCO en janvier 2017 ;
  • Mise à jour de planification territoriale, élaboration d’un plan stratégique et création d’un « Groupe de travail technique » par le conseil municipal de Venise ;
  • Le projet « Stratégie de tourisme durable de Venise et sa lagune : gestion, atténuation, sensibilisation » est en cours d’élaboration dans le cadre du « Plan stratégique de développement du tourisme » national et d’un « Plan de gestion des destinations 2016-2018 » ;
  • Application de nouvelles mesures strictes pour la maîtrise et le contrôle du trafic sur l’eau ;
  • Progrès concernant les digues mobiles (MOSE), qui pourront s’adapter aux effets potentiels du changement climatique et devraient être achevées fin 2018 ;
  • Allocation de fonds pour mettre au point une solution permettant aux grands navires de rejoindre la gare maritime de Venise sans passer par le bassin de San Marco ou le canal de la Giudecca ;
  • Allocation de fonds pour élaborer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour tous les projets en cours et prévus. L’EIP envisagée, qui doit être achevée d’ici 2018, impliquera toutes les parties concernées et sera menée conformément aux orientations de l’ICOMOS et à la « Politique pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans la Convention du patrimoine mondial » ;
  • La proposition de zone tampon est en cours d’examen par toutes les parties concernées et devrait être soumise au Centre du patrimoine mondial d’ici février 2018.

Alors que la mission de suivi réactif de 2015 a exprimé sa préoccupation devant le fait que le centre historique de Venise est en train de perdre sa cohérence architecturale et urbaine, l’État partie note que la région Vénétie, la préfecture de Venise, la ville de Venise, la métropole de la ville de Venise, le MiBACT, les musées nationaux de Vénétie et le patriarcat de Venise ont signé un mémorandum d’accord pour la mise en œuvre du « Plan de préservation du patrimoine culturel PSBC » (Piano di Salvaguardia dei Beni Culturali). L’État partie souligne également que les règlements actuels en matière de construction demeurent adéquates et comprennent des mesures visant à aider les propriétaires de bâtiments dans le centre historique.

L’État partie a soumis des informations supplémentaires sur l’état de conservation du bien le 3 mai 2017, notamment sur les points suivants :

  • efforts soutenus pour étudier des solutions possibles au problème des grands navires pénétrant dans la lagune, avec notamment un nouveau système administratif unifié et la possibilité d’utiliser les canaux portuaires existants pour éviter le creusement de nouveaux canaux ;
  • l’initiative Blue Flag, accord volontaire signé par plus de 40 compagnies maritimes qui s’engagent à limiter les émissions polluantes dans la zone portuaire de Venise ;
  • des informations plus détaillées sur le système MOSE, ainsi que sur l’atténuation des effets du changement climatique et la rédaction d’un Plan Climat par la Ville ;
  • informations actualisées sur le développement d’une « Stratégie pour le tourisme durable de Venise et sa lagune : gestion, atténuation, sensibilisation », en utilisant le modèle de consultation proposé par le programme sur le tourisme durable de l’UNESCO, ainsi qu’un plan de mise en œuvre détaillé ;
  • informations actualisées sur le plan morphologique et environnemental de la lagune de Venise.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

L’État partie confirme que toutes les institutions concernées travaillent en collaboration et avec engagement pour protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et que, ayant reconnu les risques importants qui pèsent sur le bien, menacé à la fois par des facteurs matériels et par d’autres facteurs immatériels, il s’engage à mettre en œuvre les mesures correspondantes, bien que le détail de ce qui est envisagé reste à communiquer.

L’État partie propose d’introduire de nouvelles mesures dans le cadre du « Pacte pour le développement de la ville de Venise », instauré depuis peu, afin de mettre au point des projets permettant aux grands navires d’atteindre la gare maritime de Venise sans passer par le bassin de San Marco et le canal de la Giudecca. Les autorités étudient à cette fin un certain nombre d’options, y compris l’utilisation de canaux portuaires existants (Canale Vittorio Emanuele III), afin d’éviter d’en creuser de nouveaux. Le calendrier détaillé et le plan de faisabilité du projet, notamment les études d’impact nécessaires, n’ont pas encore été fournies.

Il est recommandé au Comité de réitérer sa demande à l’État partie de soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur les développements envisagés, accompagnées de l’ensemble des EIP et des Évaluations environnementales stratégiques (EEE), en mettant l’accent sur l’impact potentiel des projets sur la VUE du bien.

L’avancement du système de défense MOSE, dont l’achèvement est prévu fin 2018, est également noté. Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de fournir des informations détaillées et actualisées sur cet important projet, y compris sur ses systèmes de gestion et de maintenance.

L’accord volontaire « Venice Blue Flag », signé par 40 compagnies de navigation et renouvelé tous les ans depuis son lancement en 2007, est une réalisation considérable. Cet accord garantit que les compagnies de navigation limitent leurs émissions polluantes dans la zone de la lagune et s’investissent dans l’histoire de la ville en partageant ses valeurs avec les passagers.

Le projet de Plan Climat annoncé par les autorités municipales est accueilli avec satisfaction. Venise occupe une position privilégiée, car les mesures prises dans le bien attirent une attention considérable et pourraient avoir un potentiel d’entraînement sur l’adoption de bonnes pratiques de gestion ailleurs. Il est recommandé au Comité de demander aux autorités de tenir compte, lors de l’élaboration du Plan Climat du « Document d’orientation sur les effets du changement climatique sur le patrimoine mondial ».

Les nouvelles informations fournies par l’État partie concernant les projets d’EIP et de stratégie de tourisme durable pour le bien sont également accueillies avec satisfaction. Celles-ci seront réalisées à l’aide des outils stratégiques pertinents de l’UNESCO, comme le programme pour le tourisme durable et la « Politique pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans la Convention du patrimoine mondial ». Malgré les progrès accomplis dans la mise en œuvre de certaines recommandations de la mission de suivi réactif de 2015, on note que plusieurs recommandations importantes n’ont pas encore été pleinement traitées, comme la nécessité d’assurer l’équilibre à long terme de l’environnement de la lagune, à partir d’évaluations détaillées de son écosystème et de son système culturel, et de l’impact cumulé de différents projets.

Il est donc recommandé au Comité de réitérer sa demande à l’État partie de mettre en œuvre toutes les recommandations présentées dans sa décision 40 COM 7B.52, notamment toutes les mesures et recommandations immédiates, à court, à moyen et à long terme, de la mission de 2015, précédemment approuvées par le Comité.

Il est en outre recommandé au Comité de réitérer sa demande à l’État partie d’actualiser le plan de gestion, afin de soutenir sur le long terme la VUE du bien, de son paysage et de son cadre maritime.

À cet égard, il est recommandé par ailleurs au Comité de demander à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une feuille de route détaillée pour la suite, avec des repères mesurables et un plan d’action pour faire le nécessaire pour conserver et mettre en valeur la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.48
Venise et sa lagune (Italie) (C 394)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.27 et 40 COM 7B.52, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
  3. Note avec satisfaction que l’État partie et toutes les institutions concernées ont reconnu les risques importants qui menacent le bien et travaillent en collaboration et avec engagement pour protéger la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  4. Note les progrès accomplis dans la mise en œuvre de certaines recommandations de la mission de suivi réactif de 2015 approuvées par le Comité et réitère sa demande à l’État partie de continuer à mettre en œuvre toutes les recommandations présentées dans la décision 40 COM 7B.52, notamment les mesures immédiates, à court, à moyen et à long terme ;
  5. Prend acte de l’élaboration du Plan Climat et encourage l’État partie à prendre en considération dans ce cadre le « Document d’orientation sur les effets du changement climatique sur le patrimoine mondial », considérant que ‘Venise et sa lagune’ occupe une place privilégiée, et pourrait avoir un potentiel d’entrainement sur des processus de suivi et d’adaptation qui peuvent être appliqués ailleurs ;
  6. Accueille favorablement les informations fournies sur la nouvelle stratégie de tourisme durable qui utilisera le modèle consultatif proposé par le Programme sur le tourisme durable de l’UNESCO ;
  7. Note également que l’État partie étudie la possibilité d’utiliser un canal portuaire existant (Canale Vittorio Emanuele III) en vue de mettre un terme au passage de grands navires par le bassin de San Marco et le canal de la Giudecca et d’éviter le creusement de nouveaux canaux, et demande à l’État partie de soumettre des plans et un calendrier détaillés pour la mise en œuvre de la solution retenue ;
  8. Réitère également sa demande à l’État partie de soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations sur tout nouveau projet envisagé, accompagnées de toutes les études d’impact sur le patrimoine (EIP) et évaluations stratégiques environnementales cumulées, comprenant une section spécifique sur leur impact potentiel sur la VUE du bien ;
  9. Prend également acte des progrès réalisés en vue de l’achèvement du système de défense MOSE et demande également à l’État partie de fournir des informations détaillées et actualisées sur ce projet, y compris sur ses systèmes de gestion et de maintenance ;
  10. Réitère en outre sa demande à l’État partie d’actualiser le plan de gestion et de réviser son approche de la planification afin de soutenir sur le long terme la VUE du bien, de son paysage et de son environnement maritime ;
  11. Demande également à l’État partie de fournir une feuille de route plus claire et plus détaillée pour l’avenir, avec des repères mesurables et un plan d’action détaillé pour faire le nécessaire, à la mesure des menaces sérieuses qui pèsent sur le bien ;
  12. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, ainsi qu’une feuille de route détaillée pour la suite, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019, afin de considérer, en l’absence de progrès suffisants dans la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, l’inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 41 COM 7B.48

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.27 et 40 COM 7B.52, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
  3. Note avec satisfaction que l’État partie et toutes les institutions concernées ont reconnu les risques importants qui menacent le bien et travaillent en collaboration et avec engagement pour protéger la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  4. Note les progrès accomplis dans la mise en œuvre de certaines recommandations de la mission de suivi réactif de 2015 approuvées par le Comité et réitère sa demande à l’État partie de continuer à mettre en œuvre toutes les recommandations présentées dans la décision 40 COM 7B.52, notamment les mesures immédiates, à court, à moyen et à long terme ;
  5. Prend acte de l’élaboration du Plan Climat et encourage l’État partie à prendre en considération dans ce cadre le « Document d’orientation sur les effets du changement climatique sur le patrimoine mondial », considérant que ‘Venise et sa lagune’ occupe une place privilégiée, et pourrait avoir un potentiel d’entrainement sur des processus de suivi et d’adaptation qui peuvent être appliqués ailleurs ;
  6. Accueille favorablement les informations fournies sur la nouvelle stratégie de tourisme durable qui utilisera le modèle consultatif proposé par le Programme sur le tourisme durable de l’UNESCO ;
  7. Note également que l’État partie étudie la possibilité d’utiliser un canal portuaire existant (Canale Vittorio Emanuele III) en vue de mettre un terme au passage de grands navires par le bassin de San Marco et le canal de la Giudecca et d’éviter le creusement de nouveaux canaux, et demande à l’État partie de soumettre des plans et un calendrier détaillés pour la mise en œuvre de la solution retenue ;
  8. Réitère également sa demande à l’État partie de soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations sur tout nouveau projet envisagé, accompagnées de toutes les études d’impact sur le patrimoine (EIP) et évaluations stratégiques environnementales cumulées, comprenant une section spécifique sur leur impact potentiel sur la VUE du bien;
  9. Prend également acte des progrès réalisés en vue de l’achèvement du système de défense MOSE et demande également à l’État partie de fournir des informations détaillées et actualisées sur ce projet, y compris sur ses systèmes de gestion et de maintenance ;
  10. Réitère en outre sa demande à l’État partie d’actualiser le plan de gestion et de réviser son approche de la planification afin de soutenir sur le long terme la VUE du bien, de son paysage et de son environnement maritime ;
  11. Demande également à l’État partie de fournir une feuille de route plus claire et plus détaillée pour l’avenir, avec des repères mesurables et un plan d’action détaillé pour faire le nécessaire, à la mesure des menaces sérieuses qui pèsent sur le bien ;
  12. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, ainsi qu’une feuille de route détaillée pour la suite, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019, afin de considérer, en l’absence de progrès suffisants dans la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, l’inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2017
Italie
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(iv)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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