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Le Caire historique

Égypte
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Infrastructure en mauvais état ; Négligence et absence d'entretien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Tremblement de terre en 1992 (problème résolu)
  • Travaux de restauration inappropriés (problème résolu)
  • Élévation du niveau de la nappe phréatique
  • Infrastructures en mauvais état 
  • Négligence et absence d’entretien 
  • Espaces et bâtiments surpeuplés 
  • Développement incontrôlé 
  • Absence de plan d’ensemble de la conservation urbaine 
  • Absence de plan de revitalisation socioéconomique intégré reliant le tissu urbain et socioculturel du centre-ville
  • Habitat
  • Absence de système de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Montant total accordé : compte spécial pour la sauvegarde du patrimoine culturel égyptien : 2 203 304 dollars EU alloués pour le projet de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC).  Pour plus de détails, voir page https://whc.unesco.org/fr/activites/663 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 10 (de 1979-2014)
Montant total approuvé : 398 900 dollars E.U.
2014 Historical Cairo Center for training on preservation ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1999 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   80 000 dollars E.U.
1998 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   120 000 dollars E.U.
1998 Preparation of the co-operation Programme for Historic ... (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1998 Exhibition on Historic Cairo in 1998 (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1998 Meeting in Paris on Islamic Cairo (Approuvé)   14 900 dollars E.U.
1997 Restoration of Al-Sinnari House, Historic Cairo (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the restoration of al-Sinnari House, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Restoration of monuments and sites of Old City of Cairo ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1981 12-month expert services for the restoration of the ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1979 Draw up a project for the restauration and development ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

Août 2002 et mars 2005 : missions de suivi réactif de l'ICOMOS ; avril et décembre 2007 : missions du Centre du patrimoine mondial concernant le « Cairo Financial Centre » ; octobre 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; 2009-2013 : plusieurs missions du Centre du patrimoine mondial pour le projet URHC ; mission de conseil conjointe Centre de conseil Centre du patrimoine mondial/ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 6 février 2017, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/89/documents. Les avancées effectuées à la suite des recommandations du Comité à sa 39e session et de la mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de novembre 2014 sont présentées comme suit :

  • Contrôles plus stricts des démolitions et aménagements : un décret ministériel visant à réglementer les travaux de construction et la modification des hauteurs au sein des limites du Caire historique a été publié par le ministère des Antiquités en 2016 et est considéré comme un progrès remarquable vers l’unification des décrets, règles et conditions en matière de préservation du tissu urbain. Le gouverneur du Caire a aussi publié un décret à l’attention des chefs de quartier du Caire qui les oblige à n’accorder aucun permis de démolir sans son approbation personnelle. Le service du patrimoine du gouvernorat et le bureau technique du gouverneur, avec la participation du département de supervision technique du bureau du gouverneur, ont également revu tous les permis de démolir et de rénover ainsi que les permis de construire ;
  • Zones stratégiques : un plan de renouvellement urbain a été adopté par le ministère des Antiquités, en coordination avec le gouvernorat du Caire, pour les zones de la rue Moez, du Souk al-Selah, de la rue Bab al-Wazir et de la rue Khalifa ;
  • Projets de restauration : le ministère des Antiquités a fourni la liste des grands projets de conservation en cours ou terminés pour un montant total de 800 millions de dollars des États-Unis ;
  • Sensibilisation : un programme de mobilisation et de sensibilisation de la communauté des résidents locaux a été mis sur pied par le ministère des Antiquités, en coordination avec les ministères de la Culture, de l’Éducation, et de la Jeunesse et des Sports, le département des musées, et les organisations de la société civile. Un projet de clubs culturels pour enfants sera bientôt inauguré et se concentrera sur les sabils (fontaines publiques) ;
  • Planification d’un projet de revitalisation d’ampleur : un projet de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC), projet d’ampleur et à long terme, est actuellement préparé par le ministère des Antiquités. Ce projet embrassera l’intégralité du paysage urbain et de ses activités urbaines. Il vise à revitaliser les structures et activités de la cité pour que cette dernière devienne un élément majeur interdépendant avec la ville moderne. Outre la participation d’experts, le ministère passera un contrat avec un consultant (le Centre d’ingénierie archéologique et environnementale de l’université du Caire). Les objectifs administratifs, urbains, culturels, économiques et sociaux du projet sont clairement définis ;
  • Gestion : le ministère des Antiquités, en concertation avec le consultant général du projet URHC, envisage de missionner un conseil général pour la gestion du bien qui serait constitué légalement et disposerait d’un budget propre. Un projet final de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (VUE) a été soumis pour approbation.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

Des avancées ont été effectuées pour répondre aux recommandations du Comité et de la mission de conseil s’agissant de la mise en place d’une politique à court et long termes et de mesures administratives pour s’attaquer aux problèmes urgents qui affectent le tissu urbain de la vieille ville et ses structures socio-économiques. Le bien et sa zone tampon s’étendent sur 5 km2. Des structures et des mesures proportionnées à l’ampleur des problèmes et un engagement et un soutien forts sont nécessaires.

Les nouveaux décrets visant à maîtriser les travaux de construction et les démolitions sont de premières mesures absolument nécessaires pour mettre un terme à la détérioration rapide et irréversible du tissu urbain. Des initiatives ont été prises pour sensibiliser et mobiliser les communautés locales et les visiteurs. S’agissant du long terme et de la revitalisation de la vieille ville en tant que partie essentielle et durable de la ville moderne du Caire, les travaux du projet URHC ont commencé sous l’égide du ministère des Antiquités. Des consultants ont été missionnés ; des objectifs multidisciplinaires ont été clairement définis et fixés, ainsi que les travaux prévus en matière d’études sociales, économiques et législatives pour compléter les travaux sur le tissu bâti de la ville. Au terme d’une période envisagée de 12 mois, les études initiales seront menées et analysées et la structure du plan directeur d’ensemble sera définie. L’État partie ne précise pas comment ce projet s’articule avec le projet de l’UNESCO éponyme mis en œuvre et achevé fin 2014.

De nouvelles structures de gestion du bien sont à l’étude, qui prévoient un nouvel organe désigné légalement et dont les membres auront une expérience nationale et internationale appropriée. Cet organe sera essentiel pour mener à bien le projet URHC. Des discussions sur la marche à suivre ont eu lieu avec la directrice du Centre du patrimoine mondial pendant sa visite sur place en février 2017.

Le périmètre et l’ambition de l’URHC sont tout à fait conformes aux besoins du bien. Le plan directeur devra définir comment les objectifs et aspirations progresseront avec les structures, ressources et actions ainsi que des étapes préalablement définies pour que les avancées soient définies et suivies à l’aune d’un ensemble de paramètres.

Le Comité pourrait souhaiter prendre note des mesures prises jusqu’alors par l’État partie pour renforcer les contraintes en matière de construction et de démolition, commencer à revitaliser les structures de la ville par un projet multidisciplinaire à long terme et ambitieux et étudier les moyens de renforcer les dispositifs de gouvernance. Étant donné les difficultés en jeu pour stopper et inverser la tendance au déclin du bien, il est capital que l’État partie prenne toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à la détérioration rapide observée au sein du bien tandis que les nouvelles mesures administratives et de gestion sont mises en place, et suive étroitement la situation. Les informations fournies par l’État partie n’indiquent pas si des résultats concrets ont vu le jour au sein du bien pour empêcher les constructions illégales et la détérioration rapide et irréversible de son tissu urbain. À cet égard, il est tout à fait souhaitable que des points de comparaison soient établis et partagés avec le Comité afin que les avancées effectuées soient mesurables.

L’État partie a informé en mars 2017 le Centre du patrimoine mondial qu’il prévoyait la rénovation de la passerelle piétonne al-Azhar. Néanmoins, le Centre du patrimoine mondial a demandé de plus amples informations sur ce projet pour l’étudier.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.77
Le Caire historique (Égypte) (C 89)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.50, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Note les avancées effectuées par l’État partie conformément aux recommandations du Comité et de la mission de conseil de 2014 s’agissant de mettre en place des mesures à court et long termes pour s’attaquer aux problèmes urgents qui affectent le tissu urbain de la vieille ville et ses structures socio-économiques ;
  4. Note également les mesures immédiates en matière de maîtrise de la conservation et de la démolition des structures, la stratégie de réhabilitation urbaine de zones spécifiques et la sensibilisation, ainsi que le nouvel élan apporté aux travaux des grands projets de conservation et à la planification de nouveaux projets ;
  5. Accueille favorablement les mesures prises pour entamer et planifier le projet majeur de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC) sous le contrôle du ministère des Antiquités et le périmètre de ses objectifs urbains, culturels, économiques et sociaux, lequel vise à revitaliser les structures de la vieille ville, et le programme d’un an pour mener des études et définir un plan directeur d’ensemble ;
  6. Étant donné les difficultés en jeu pour stopper et inverser la tendance au déclin du bien, prie instamment l’État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à la détérioration rapide observée au sein du bien tandis que les nouvelles mesures administratives et de gestion sont mises en place, et de suivre étroitement la situation ;
  7. Encourage l’État partie à accorder une priorité élevée aux travaux du projet URHC nouvellement établi ; et demande à l’État partie de soumettre le projet de plan directeur et les points de comparaison établis afin de définir et de suivre les avancées ;
  8. Accueille également favorablement les propositions en matière de nouvelle structure de gestion, lesquelles prévoient un organe désigné légalement qui serait essentiel pour mener à bien le projet URHC et demande également à l’État partie de fournir des précisions sur cette structure ;
  9. Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien afin d’étudier les avancées s’agissant de l’élaboration du plan directeur et de l’impact des nouvelles politiques et des mesures administratives récentes ;
  10. Rappelle que l’État partie doit soumettre tout projet de construction au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations, y compris pour le projet de passerelle piétonne al-Azhar ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.77

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.50, adoptée à sa 39esession (Bonn, 2015),
  3. Note les avancées effectuées par l’État partie conformément aux recommandations du Comité et de la mission de conseil de 2014 s’agissant de mettre en place des mesures à court et long termes pour s’attaquer aux problèmes urgents qui affectent le tissu urbain de la vieille ville et ses structures socio-économiques ;
  4. Note également les mesures immédiates en matière de maîtrise de la conservation et de la démolition des structures, la stratégie de réhabilitation urbaine de zones spécifiques et la sensibilisation, ainsi que le nouvel élan apporté aux travaux des grands projets de conservation et à la planification de nouveaux projets ;
  5. Accueille favorablement les mesures prises pour entamer et planifier le projet majeur de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC) sous le contrôle du ministère des Antiquités et le périmètre de ses objectifs urbains, culturels, économiques et sociaux, lequel vise à revitaliser les structures de la vieille ville, et le programme d’un an pour mener des études et définir un plan directeur d’ensemble ;
  6. Étant donné les difficultés en jeu pour stopper et inverser la tendance au déclin du bien, prie instamment l’État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à la détérioration rapide observée au sein du bien tandis que les nouvelles mesures administratives et de gestion sont mises en place, et de suivre étroitement la situation ;
  7. Encourage l’État partie à accorder une priorité élevée aux travaux du projet URHC nouvellement établi ; et demande à l’État partie de soumettre le projet de plan directeur et les points de comparaison établis afin de définir et de suivre les avancées ;
  8. Accueille également favorablement les propositions en matière de nouvelle structure de gestion, lesquelles prévoient un organe désigné légalement qui serait essentiel pour mener à bien le projet URHC et demande également à l’État partie de fournir des précisions sur cette structure ;
  9. Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien afin d’étudier les avancées s’agissant de l’élaboration du plan directeur et de l’impact des nouvelles politiques et des mesures administratives récentes ;
  10. Rappelle que l’État partie doit soumettre tout projet de construction au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations, y compris pour le projet de passerelle piétonne al-Azhar ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Année du rapport : 2017
Égypte
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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