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Palais de Westminster et l'abbaye de Westminster incluant l'église Sainte-Marguerite

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projets de construction aux alentours immédiats du bien qui pourraient avoir un impact défavorable sur le cadre, les perspectives visuelles et l'intégrité du bien 
  • Absence d’étude de fond sur l'impact visuel des projets d'aménagement et absence d'un plan de gestion approuvé 
  • Besoin de protection des alentours immédiats du bien au moyen d'une zone tampon adaptée
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

Novembre 2006 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; décembre 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS; février 2017: mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 28 novembre 2016. Une mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/ICCROM s’est rendue sur le bien du 21 au 23 février 2017. Les deux rapports sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/426/documents. L’État partie a rendu compte :

  • de nouvelles politiques de planification de Londres et de mises à jour, pour le Grand Londres et les municipalités locales, visant à inclure davantage de mesures pour protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  • l’état actuel des propositions de développement pour Elizabeth House à Waterloo et sur les sites de Vauxhall/Nine Elms ;
  • de l’examen du plan de gestion 2007, lancé en 2016 et conduit par le Conseil municipal de Westminster à la demande du groupe de pilotage du site du patrimoine mondial (WHS) de Westminster ;
  • de travaux de conservation et d’amélioration des infrastructures au palais de Westminster et y compris des travaux archéologiques, l’achèvement d’un centre d’éducation temporaire et le programme de Rénovation et Renouveau ;
  • divers travaux de conservation à l’abbaye de Westminster et de transformation du Triforium en nouveau musée  ;
  • d’un projet de mémorial national sur l’holocauste aux alentours du bien.

L’État partie a confirmé son engagement de notifier au Comité des propositions susceptibles d’affecter le bien et son environnement plus large, mais il a noté que le calendrier du Comité est incompatible avec les délais statutaires du Royaume-Uni de planification des décisions. L’État partie a observé que, une fois prise une décision de planification par une autorité locale de planification, il n’est plus possible pour l’État partie de la contester, sauf si le Secrétaire d’État a recours à la procédure de révocation de la décision.

Le rapport de la mission de suivi réactif identifie des problèmes généraux portant sur les processus de consentement à l’intérieur du bien et sur son cadre visuel : problèmes de planification urbaine urbanisme, impacts cumulés de projets d’aménagement, en particulier des bâtiments de grande hauteur, mécanismes de gestion, y compris le rôle d’Historic England, travaux de conservation et renouveau au palais de Westminster et à l’abbaye de Westminster. Le rapport inclut également des recommandations concernant ce bien, et les avantages potentiels de la création de liens et d’approches cohérentes entre les quatre biens du patrimoine mondial à Londres et au Royaume-Uni d’une manière plus générale.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

Il est noté que l’État partie n’est pas intervenu et n’a pas examiné l’élaboration de projets majeurs de développement, tels que le projet 1 Nine Elms Lane et l’Elizabeth House, ainsi que le Comité l’avait demandé antérieurement. La mission de suivi réactif a confirmé que ces projets ainsi que d’autres propositions de développement ont le potentiel de créer des conséquences néfastes sur des vues importantes sur et depuis le bien, affectant négativement son intégrité et sa VUE.  

Bien que l’Autorité du Grand Londres et les autorités municipales continuent de mettre au point des documents d’orientation de la planification afin d’améliorer des procédures liées à la protection des attributs de la VUE, ces politiques n’ont pas eu d’impact significatif sur l’approbation et la construction d’immeubles « sur le terrain ». L’utilisation d’outils tels que la modélisation dynamique en 3D devrait être faite le plus possible afin de garantir que les nouvelles propositions n’ont pas d’impact négatif sur la VUE, soit directement, soit par accumulation avec les autres propositions.  Des aménagements sont approuvés contre l’avis d’Heritage England, dont les directives devraient se voir conférer un plus grand poids quand il s’agit de déterminer s’il convient d’avoir recours à la procédure de révocation de manière à ce que l’État partie puisse remplir, plus efficacement, ses obligations découlant de la Convention du patrimoine mondial.

Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie d’instaurer une cohérence entre ses obligations, et celles des autorités des gouvernements locaux, en traitant des mécanismes de planification appropriés, qui intègrent la protection de la VUE. En outre, les politiques de planification devraient être réexaminées pour veiller à ce que la notion d’équilibre entre la protection de la VUE et les autres avantages des projets d’aménagements soit plus fortement pondérée en faveur de l’exigence de protection de la VUE. Il est également nécessaire de relier la vision du développement stratégique de la ville à des documents de planification réglementaires, qui soient axés sur le patrimoine, afin de fournir des orientations légales claires pour une gestion cohérente de tous les biens du patrimoine mondial à Londres.

S’agissant du palais de Westminster, de très importants travaux de conservation et de réparation sont en cours de planification pour le monument et ses bâtiments de services. Compte tenu du fait que certains de ces travaux peuvent comprendre des démolitions, des ajouts ou des changements du bâti existant, le Comité devrait inviter l’État partie à soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour commentaires des Organisations consultatives, des informations détaillées sur ces projets.

En ce qui concerne l’abbaye de Westminster et la création d’un nouveau musée pour le Triforium, les travaux ont d’ores et déjà commencé, notamment la construction d’une tour d’accès à l’extérieur de l’abbaye. Bien qu’étant évalué sans impact négatif sur la VUE, il aurait été préférable de soumettre au Centre du patrimoine mondial, au stade de la planification, des informations sur ces travaux majeurs.  Il est donc recommandé au Comité de demander à l’État partie de transmettre toute la documentation détaillée pertinente sur ces travaux réalisés au Centre du patrimoine mondial. Il est aussi recommandé que le Comité demande à l’État partie de garantir que tout projet majeur de restauration ou de réaménagement soit soumis conformément au paragraphe 172 des Orientations

Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de mettre en œuvre l’ensemble des 23 recommandations du rapport de suivi réactif.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.55
Palais de Westminster et l'abbaye de Westminster incluant l'église Sainte-Marguerite (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) (C 426bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.36 and 39 COM 7B.87, adoptées à ses 38e (Doha, 2014) et 39e (Bonn, 2015) sessions respectivement,
  3. Prend note des efforts de l’État partie pour renforcer les cadres politique et de planification au moyen de documents d’orientation, mais note néanmoins que le cadre de l’urbanisme est toujours inadéquat pour gérer les développements dans l’environnement du bien, avec pour conséquence que des aménagements, qui ont été approuvés contrairement à l’avis d’English Heritage, ont des impacts cumulés négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Regrette vivement que l’État partie ne se soit pas conformé aux demandes formulées dans la décision 38 COM 7B.36 de veiller à ce que les projets de Nine Elms Regeneration Development Market Towers, Vauxhall Cross et Vauxhall Island Site soient révisés et réexaminés, suite aux préoccupations soulevées par English Heritage, et note avec inquiétude qu’ils ont été construits et demande, en conséquence que l’avis d’Heritage England se voie conférer un plus grand poids quand il s’agit de déterminer quand il convient d’avoir recours à la procédure de « call-in » pour un aménagement au sein du bien ou dans son environnement visuel ;
  5. Note également avec inquiétude que, une fois prise une décision de planification par une autorité locale de planification, il n’est plus possible de la contester, sauf si le Secrétaire d’État a recours à la procédure de « call-in », et note également que l’État partie considère que le calendrier du Comité du patrimoine mondial est incompatible avec les délais et exigences statutaires applicables à la planification ;
  6. Note également que l’absence de cadre d’urbanisme engendre la nécessité d’évaluer les projets de manière individuelle et demande également à l’État partie de veiller à ce que, conformément au paragraphe 172 des Orientations, tout projet de grande envergure susceptible d’être proposé à l’avenir dans l’environnement immédiat et plus large du bien soit soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant qu’une quelconque décision ne soit prise ou une quelconque approbation délivrée ;
  7. Recommande, en conséquence, que des politiques de planification soient réexaminées pour veiller à ce que l’équilibre entre la protection de la VUE et les autres avantages des projets d’aménagements soit plus fortement pondéré en faveur de l’exigence de protection de la VUE, conformément aux obligations de État partie découlant de la Convention du patrimoine mondial, et souligne la nécessité de relier la vision du développement stratégique de la ville à des documents de planification réglementaires, qui soient axés sur le patrimoine, afin de fournir des orientations légales claires pour gérer tous les biens du patrimoine mondial à Londres d’une manière cohérente ;
  8. Prend note également que d’importants travaux de conservation dans le cadre du projet Restauration et Renouveau sont envisagés pour le palais de Westminster et demande en outre à l’État partie d’en soumettre les détails, y compris les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) préparées conformément au Guide de l’ICOMOS pour les EIP appliquées aux biens du patrimoine mondial, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, dès qu’ils seront disponibles et avant qu’une quelconque décision ne soit prise ou une quelconque approbation délivrée ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de finaliser la révision du plan de gestion pour le bien dès que possible et de soumettre une copie électronique et trois copies imprimées au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  10. Prenant note des 23 recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 pour identifier des modalités possibles de procéder afin de traiter le renforcement de la protection, y compris des cadres de planification et des structures de gestion, et à limiter les impacts de projets d’aménagement et autres demandes de planification actuelles sur la VUE du bien, et demande de plus à l’État partie d’accélérer leur mise en œuvre ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.55

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.36 and 39 COM 7B.87, adoptées à ses 38e (Doha, 2014) et 39e (Bonn, 2015) sessions respectivement,
  3. Prend note des efforts de l’État partie pour renforcer les cadres politique et de planification au moyen de documents d’orientation, mais note néanmoins que le cadre de l’urbanisme est toujours inadéquat pour gérer les développements dans l’environnement du bien, avec pour conséquence que des aménagements, qui ont été approuvés contrairement à l’avis d’English Heritage, ont des impacts cumulés négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Regrette vivement que l’État partie ne se soit pas conformé aux demandes formulées dans la décision 38 COM 7B.36 de veiller à ce que les projets de Nine Elms Regeneration Development Market Towers, Vauxhall Cross et Vauxhall Island Site soient révisés et réexaminés, suite aux préoccupations soulevées par English Heritage, et note avec inquiétude qu’ils ont été construits et demande, en conséquence que l’avis d’Heritage England se voie conférer un plus grand poids quand il s’agit de déterminer quand il convient d’avoir recours à la procédure de « call-in » pour un aménagement au sein du bien ou dans son environnement visuel ;
  5. Note également avec inquiétude que, une fois prise une décision de planification par une autorité locale de planification, il n’est plus possible de la contester, sauf si le Secrétaire d’État a recours à la procédure de « call-in », et note également que l’État partie considère que le calendrier du Comité du patrimoine mondial est incompatible avec les délais et exigences statutaires applicables à la planification ;
  6. Note également que l’absence de cadre d’urbanisme engendre la nécessité d’évaluer les projets de manière individuelle et demande également à l’État partie de veiller à ce que, conformément au paragraphe 172 des Orientations, tout projet de grande envergure susceptible d’être proposé à l’avenir dans l’environnement immédiat et plus large du bien soit soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant qu’une quelconque décision ne soit prise ou une quelconque approbation délivrée ;
  7. Recommande, en conséquence, que des politiques de planification soient réexaminées pour veiller à ce que l’équilibre entre la protection de la VUE et les autres avantages des projets d’aménagements soit plus fortement pondéré en faveur de l’exigence de protection de la VUE, conformément aux obligations de État partie découlant de la Convention du patrimoine mondial, et souligne la nécessité de relier la vision du développement stratégique de la ville à des documents de planification réglementaires, qui soient axés sur le patrimoine, afin de fournir des orientations légales claires pour gérer tous les biens du patrimoine mondial à Londres d’une manière cohérente ;
  8. Prend note également que d’importants travaux de conservation dans le cadre du projet Restauration et Renouveau sont envisagés pour le palais de Westminster et demande en outre à l’État partie d’en soumettre les détails, y compris les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) préparées conformément au Guide de l’ICOMOS pour les EIP appliquées aux biens du patrimoine mondial, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, dès qu’ils seront disponibles et avant qu’une quelconque décision ne soit prise ou une quelconque approbation délivrée ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de finaliser la révision du plan de gestion pour le bien dès que possible et de soumettre une copie électronique et trois copies imprimées au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  10. Prenant note des 23 recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 pour identifier des modalités possibles de procéder afin de traiter le renforcement de la protection, y compris des cadres de planification et des structures de gestion, et à limiter les impacts de projets d’aménagement et autres demandes de planification actuelles sur la VUE du bien, et demande de plus à l’État partie d’accélérer leur mise en œuvre ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Année du rapport : 2017
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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