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Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas

Brésil
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Cadre juridique
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Cadre et protection légale en place insuffisants
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé : 100 000 dollars EU du programme du patrimoine mondial pour la biodiversité pour le Brésil ; 30 000 dollars EU des fonds de réponse rapide pour lutter contre les incendies

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 1er février 2016, l'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1035/documents/ et fournissant les informations suivantes :

  • Le Plan de gestion de l’Aire de protection environnementale (EPA) de Pouso Alto, qui entoure l’élément Chapada dos Veadeiros du bien, a été approuvé en 2015 et est actuellement en cours de révision pour publication ;
  • Un protocole d’accord a été signé en juin 2015 entre le Ministère de l’environnement, l’ICMBio (Institut Chico Mendes pour la conservation de la biodiversité) et le gouvernement de l’Etat de Goias pour développer une stratégie visant à consolider les unités de conservation afin d’assurer la conservation de la biodiversité de la région ;
  • Trois consultations publiques ont été organisées en septembre 2015 dans les villes de Nova Roma, Cavalcante et Alto Paraiso de Goias afin de débattre de l’extension du parc national Chapada dos Veadeiros. Ces débats et des réunions supplémentaires avec les principaux intervenants ont permis de définir certaines modifications portant sur les précédentes propositions de nouvelles délimitations du parc, à savoir l’exclusion de zones potentiellement litigieuses et l’ajout de nouvelles zones au sud du parc national ;
  • Un projet visant à promouvoir la conservation des propriétés foncières privées qui entourent le bien a été approuvé e partenariat avec l’Etat de Goias. L’objectif est de développer davantage le Registre environnemental rural et de réaliser une carte du couvert végétal concernant plus de 2 200 propriétés rurales de l’EPA de Pouso Alto ;
  • Plusieurs initiatives de prévention des risques ont été entreprises pour la protection du parc national Chapada dos Veadeiros, en particulier le recrutement de sapeurs-pompiers.

Une mission de conseil de l’UICN a visité le bien en février 2016 afin de débattre des résultats du processus de consultation publique sur l’extension du parc national Chapada dos Veadeiros et examiner les besoins et les procédures envisageables pour une modification majeure des limites et pour une nouvelle proposition d’inscription, en particulier la possibilité de concevoir une révision des délimitations du bien. Le rapport est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1035/documents/.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Malgré la perte du statut de parc national sur 72% de l’élément Chapada dos Veadeiros, l’État partie rapporte que la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien demeure correctement préservée. Toutefois, des pressions dues à l’homme, en particulier les incendies et le pâturage extensif, ont clairement augmenté au cours des dernières années et ont affecté certaines zones, en particulier les limites nord. Une présence humaine permanente dans ces zones a empêché le rétablissement du statut de parc national sur la totalité du bien.

Il convient de noter que des progrès importants ont été réalisés concernant la révision des délimitations du parc national Chapada dos Veadeiros. A cet égard, un processus de consultation a été engagé en 2015 auprès de 400 intervenants dans le débat sur l’extension des délimitations du parc national Chapada dos Veadeiros.

La mission de conseil de l’UICN de 2016 a constaté que le processus a répondu aux exigences légales nationales pour la création et l’extension d’unités de conservation et que certaines inquiétudes formulées au cours du processus de consultation ont été prises en considération dans la mise au point de la proposition finale d’extension du parc national, ce qui devrait garantir son acceptation par les parties prenantes affectées. La proposition d’extension des limites du parc national porte sur une superficie de 248 301 ha et suit largement les limites d’origine de 2001 qui coïncident avec les limites de l’élément du bien Chapada dos Veadeiros du bien. La proposition ajoute des zones supplémentaires importantes pour la conservation de certaines espèces de mammifères tandis qu’elle exclut les zones les plus dégradées de la partie nord du bien. Toutefois, il convient de noter qu’une proposition de modification majeure des limites du bien, devra être soumise par l’État partie afin de permettre une évaluation détaillée de l’UICN et une décision du Comité du patrimoine mondial. Les conclusions de la mission ne préjugent pas des résultats de cette évaluation.

Il a été communiqué à la mission que le décret sur l’extension du parc national serait soumis en 2016 au Ministère de l’environnement puis au Président du Brésil pour approbation. Comme l’a précisé la mission, des représentants du Ministère de l’environnement et du gouvernement de Goiás se sont réunis en février et ont réaffirmé une entente mutuelle sur l’extension du parc national Chapada dos Veadeiros, mais il reste à confirmer que le nouveau décret sera signé et il est signalé que l’État partie n’a pas fourni d’informations claires sur le calendrier prévu.

Bien que les progrès réalisés dans la mise au point d’une proposition de nouvelle extension du parc national Chapada dos Veadeiros et l’engagement d’un processus de consultation publique aient été notés, le processus de restauration du régime de protection de la totalité de l’élément Chapada dos Veadeiros n’a pas encore été achevée. Par conséquent, la préparation d’une proposition de modification majeure des limites du bien reste en suspens.

D’autres actions entreprises par l’État partie pour assurer la protection du bien, notamment l’approbation d’un Plan de gestion de l’EPA de Pouso Alto qui entoure le bien et le processus de régularisation du régime foncier, sont notés.

Il est rappelé que la Décision 39 COM 7B.27 notait que si aucun progrès significatif n’avait été réalisé pour remédier à l’absence de protection des composantes du bien, il pourrait être envisagé d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril, conformément au Paragraphe 180 des Orientations. Tandis qu’il a été noté que des mesures ont été prises par l’État partie pour résoudre cette question, un certain nombre d’actions restent encore à achever. Il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie de s’assurer que le décret d’extension de Chapada dos Veadeiros soit approuvé prioritairement et de soumettre une proposition de modification majeure des limites du bien afin de refléter les nouvelles délimitations du parc national. En outre, il est recommandé que, en cas de progrès insuffisants pour remédier aux problèmes restants, le Comité envisage d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 41e session en 2017.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.71
Aires protégées du Cerrado: Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas (Brésil) (N 1035)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examinéle document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelantles décisions 37 COM 7B.29 et 39 COM 7B.27, adoptées à sa 37e session (Phnom Penh, 2013) et sa 39e session (Bonn, 2015) respectivement,
  3. Réitère son inquiétudequant au fait que la majorité du territoire de l’élément Chapada dos Veadeiros de ce bien ne bénéficie toujours pas du statut de parc national, et que son intégrité n’est par conséquent pas garantie ;
  4. Reconnaîtles progrès réalisés par l’État partie pour restaurer le statut de protection de l’élément Chapada dos Veadeiros, notamment le lancement d’un processus de consultation publique pour débattre de l’extension du parc, mais note qu’un certain nombre de questions restent à résoudre de manière urgente ;
  5. Regretteque l’État partie n’ait soumis aucune proposition de modification majeure des limites du bien, conformément au paragraphe 165 des Orientations et comme demandé par le Comité à ses 37e et 39e sessions, et prie instamment l’État partie de s’assurer que le Décret d’extension du parc national Chapada dos Veadeiros soit approuvé prioritairement et de soumettre, d’ici le 1er février 2017, une proposition de modification majeure des limites du bien afin de refléter les nouvelles délimitations du parc national ;
  6. Demande à l’État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre le Plan de gestion de l’Aire de protection environnementale (EPA) de Pouso Alto qui entoure le bien et d’entreprendre le processus de régularisation du régime foncier ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017, afin de considérer, dans le cas où des avancées significatives n’auraient pas été effectuées pour répondre au manque de protection de certaines parties du bien, l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 40 COM 7B.71

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examinéle document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelantles décisions 37 COM 7B.29 et 39 COM 7B.27, adoptées à sa 37e session (Phnom Penh, 2013) et sa 39e session (Bonn, 2015) respectivement,
  3. Réitère son inquiétudequant au fait que la majorité du territoire de l’élément Chapada dos Veadeiros de ce bien ne bénéficie toujours pas du statut de parc national, et que son intégrité n’est par conséquent pas garantie ;
  4. Reconnaîtles progrès réalisés par l’État partie pour restaurer le statut de protection de l’élément Chapada dos Veadeiros, notamment le lancement d’un processus de consultation publique pour débattre de l’extension du parc, mais note qu’un certain nombre de questions restent à résoudre de manière urgente ;
  5. Regretteque l’État partie n’ait soumis aucune proposition de modification majeure des limites du bien, conformément au Paragraphe 165 des Orientations et comme demandé par le Comité à ses 37e et 39e sessions, et prie instamment l’État partie de s’assurer que le Décret d’extension du parc national Chapada dos Veadeiros soit approuvé prioritairement et de soumettre, d’ici le 1er février 2017, une proposition de modification majeure des limites du bien afin de refléter les nouvelles délimitations du parc national ;
  6. Demande à l’État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre le Plan de gestion de l’Aire de protection environnementale (EPA) de Pouso Alto qui entoure le bien et d’entreprendre le processus de régularisation du régime foncier ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017, afin de considérer, dans le cas où des avancées significatives n’auraient pas été effectuées pour répondre au manque de protection de certaines parties du bien, l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2016
Brésil
Date d'inscription : 2001
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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