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Vieille ville de Galle et ses fortifications

Sri Lanka
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités illégales
  • Infrastructures de transport maritime
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Faiblesse en matière de capacité de gestion du Fondation du patrimoine de Galle
  • Impacts potentiels sur l’intégrité du bien d’un projet de construction portuaire 
  • Constructions intrusives et illégales sur le terrain de cricket de Galle, avec impact sur l’intégrité du bien 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 1 (de 1997-1997)
Montant total approuvé : 3 334 dollars E.U.
1997 Technical cooperation for 6 inscribed cultural sites (Approuvé)   3 334 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

2002: mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; novembre 2007 : mission de conseil d’un expert de l’UNESCO ; avril/mai 2008 : mission de conseil du Bureau UNESCO à New Delhi ; février 2010 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 10 décembre 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/451/documents, qui comprend l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de l’aménagement portuaire de Galle (janvier 2015) et le document portant sur le système de gestion intégrée (SGI) (janvier 2015) :

  • Projet d’aménagement portuaire de Galle : l’ampleur du projet d’aménagement portuaire originel a été réduite, et ce projet porte maintenant sur un port de plaisance pour bateaux de croisière. Le projet est en attente de l’approbation et du financement de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ;
  • Évaluations d’impact sur le patrimoine et évaluation d’impact archéologique : l’EIP conduite en 2015 a été soumise au Centre du patrimoine mondial et à l’ICOMOS pour examen. Même si la conclusion de l’EIP est en grande partie positive, elle énonce également quelques recommandations au sujet de l’ampleur du projet, de la gestion touristique et sur une étude sous-marine par relevé en plongée. Une étude technique des impacts sur les vestiges archéologiques marins a été lancée en 2007. Selon l’État partie, cette étude reste valide pour le projet d’aménagement maintenant réduit, et il est indiqué que les vestiges archéologiques marins ne subiront pas de dégradations ;
  • Système de gestion intégrée : le ministère du Patrimoine national, ainsi que le département d’Archéologie et la Fondation pour le patrimoine de Galle ont préparé le plan de gestion intégrée, lequel fournit un cadre légal à la mise en œuvre d’actions en faveur de la préservation du bien. Une fois que ce plan sera approuvé par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, il sera prêt pour être officiellement adopté ;
  • Limites et zone tampon : une extension des limites et de la zone tampon du bien n’est pas nécessaire pour y inclure le patrimoine archéologique marin car ce patrimoine n’est pas jugé représentatif des valeurs du bien. De plus, la protection du patrimoine sous-marin est déjà suffisamment assurée grâce aux dispositions de l’Ordonnance sur les antiquités.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Il est noté que la portée du projet d’aménagement portuaire a été réduite de manière significative. Le quai a été raccourci et n’est destiné qu’aux bateaux de croisière et de plaisance. Les conclusions de l’EIP sont très positives et considèrent que l’aménagement portuaire présente un potentiel important pour le développement de la zone ; l’impact négatif majeur reste la manière dont les nouvelles structures du port et le port seront visibles à partir du bien et pourraient affecter les vues du bien depuis la mer et de l’autre côté du port. L’EIP a énoncé une série de recommandations afin d’atténuer cet impact sur la VUE du bien. Ces recommandations comprennent le besoin de réduire la taille des nouvelles structures liées au port et de les déplacer le plus loin possible du fort, d’entreprendre également une modélisation hydrodynamique du projet de zone portuaire, et de mener un suivi de l’impact potentiel sur l’archéologie sous-marine. L’État partie a répondu qu’il était trop tard pour réduire l’aménagement et que des modélisations hydrologiques appropriées ont été effectuées.

Il est suggéré que le Comité demande à l’État partie de fournir les plans exacts de l’aménagement portuaire dès que possible et d’indiquer comment ses recommandations ont été considérées afin de limiter l’impact potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Par ailleurs, il est nécessaire d’éclaircir la manière dont les aménagements futurs seront appréhendés si le port rencontre le succès et si l’accroissement du tourisme conduit à la construction d’édifices plus imposants. La planification et la maîtrise des futurs aménagements sont des points très peu évoqués.

Selon l’EIP, les effets de la modification des courants et des flux de marée seront sans impact sur l’archéologie marine. L’État partie devrait envisager de missionner un archéologue marin à un stade précoce de l’aménagement afin que celui-ci observe attentivement les impacts du projet, et ce, pour lancer des actions correctives si nécessaire. Il est noté que l’État partie ne juge pas nécessaire d’étendre la zone tampon pour y inclure les vestiges archéologiques marins car celle-ci est suffisante pour soutenir les attributs de la VUE, bien qu’il faille souligner le fait que l’État partie indique que ce patrimoine est pleinement protégé par la législation nationale.

Tandis que le rapport du système de gestion intégrée contient la stratégie d’ensemble pour la gestion du bien, on ignore encore comment et quand ce système sera mis en œuvre, comment il renforcera la capacité de gestion d’ensemble de la Fondation pour le patrimoine de Galle, et où en est l’adoption de ce système – toutes ces interrogations ayant été exposées par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session. De plus, il est considéré que d’autres évolutions législatives seront nécessaires pour garantir le fonctionnement du système. Une stratégie de financement claire, comprenant le financement de l’entretien du bien, devrait également être fournie. Par ailleurs, une stratégie touristique devrait être élaborée pour promouvoir et protéger les valeurs culturelles du bien et garantir des avantages durables à la communauté locale, particulièrement venant du projet portuaire qui, s’il rencontrait le succès, pourrait supplanter les infrastructures locales.

La gestion et la conservation du bien sont toujours préoccupantes, particulièrement au regard du manque d’informations dans le rapport de l’État partie sur les avancées effectuées s’agissant de la révision des limites et du projet de stade international de cricket. Par conséquent, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif sur le bien, afin d’étudier les pans détaillés du projet portuaire et comment il sera géré de manière durable et pourra ainsi être bénéfique pour le bien et les communautés locales, ainsi que d’examiner l’état de conservation d’ensemble du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.47
Vieille ville de Galle et ses fortifications (Sri Lanka) (C 451)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM7B.21, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend acte des informations fournies par l’État partie au sujet du projet portuaire de Galle et accueille favorablement la réduction importante de la taille du projet ;
  4. Prenant note des conclusions de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP), soutient ses recommandations et demande à l’État partie de :
    1. Donner l’assurance que les recommandations seront prises en compte afin de limiter les impacts potentiels de l’aménagement sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien,
    2. Fournir les plans détaillés de l’aménagement portuaire dès que possible,
    3. Missionner un archéologue marin à un stade précoce de l’aménagement, qui observera attentivement les impacts du projet et lancera des actions correctives si nécessaire ;
  5. Note les informations fournies sur le système de gestion intégrée et recommande que l’État partie :
    1. Considère de promouvoir d’autres évolutions législatives pour garantir son fonctionnement,
    2. Soumette un échéancier clair pour la mise en œuvre du plan de gestion,
    3. Renforce la capacité de gestion de la Fondation pour le patrimoine de Galle,
    4. Établisse une stratégie claire de financement à long terme qui comprendra des fonds suffisants pour l’entretien du bien,
    5. Développe une stratégie touristique pour promouvoir et protéger les valeurs culturelles du bien et garantir des avantages durables à la communauté locale, particulièrement venant du projet portuaire ;
  6. Reconnaît que l’État partie a invité une mission de conseil ICOMOS au moment de la 40e session du Comité du patrimoine mondial afin d’étudier les plans du projet portuaire avant son adoption et d’examiner l’état de conservation d’ensemble du bien, et demande également à l’État partie de fournir des plans à grande échelle et des photomontages haute résolution du projet portuaire pour examen par la mission de conseil ;
  7. Prend note de l’échéance du financement du projet en mai 2017 et prie aussi instamment et vivement l’État partie de ne pas commencer la mise en œuvre du projet portuaire avant que les résultats de la mission de conseil de l’ICOMOS aient été étudiés par le Centre du patrimoine mondial ;
  8. Demande en outre à la Directrice du Centre du patrimoine mondial, en consultation avec le président du Comité du patrimoine mondial, de déterminer officiellement si la mise en œuvre du projet portuaire est appropriée eu égard aux résultats de la mission et au respect de toutes les décisions du Comité se rapportant au projet portuaire ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.47

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM7B.21, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend acte des informations fournies par l’État partie au sujet du projet portuaire de Galle et accueille favorablement la réduction importante de la taille du projet ;
  4. Prenant note des conclusions de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP), soutient ses recommandations et demande à l’État partie de :
    1. Donner l’assurance que les recommandations seront prises en compte afin de limiter les impacts potentiels de l’aménagement sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien,
    2. Fournir les plans détaillés de l’aménagement portuaire dès que possible,
    3. Missionner un archéologue marin à un stade précoce de l’aménagement, qui observera attentivement les impacts du projet et lancera des actions correctives si nécessaire ;
  5. Prend note des informations fournies sur le système de gestion intégrée et recommande que l’État partie :
    1. Considère de promouvoir d’autres évolutions législatives pour garantir son fonctionnement,
    2. Soumette un échéancier clair pour la mise en œuvre du plan de gestion,
    3. Renforce la capacité de gestion de la Fondation pour le patrimoine de Galle,
    4. Établisse une stratégie claire de financement à long terme qui comprendra des fonds suffisants pour l’entretien du bien,
    5. Développe une stratégie touristique pour promouvoir et protéger les valeurs culturelles du bien et garantir des avantages durables à la communauté locale, particulièrement venant du projet portuaire ;
  6. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif sur le bien afin d’étudier les plans du projet portuaire avant son adoption et d’examiner l’état de conservation d’ensemble du bien, et demande en outre à l’État partie, préalablement à cette mission, de fournir des plans à grande échelle et des photomontages haute résolution du projet portuaire ;
  7. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Sri Lanka
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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