Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Vieille ville de Sana'a

Yémen
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités de gestion
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Délabrement fonctionnel des zones résidentielles adjacentes

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Constructions modernes et expansion incontrôlée d’activités commerciales (problème résolu) 
  • Absence de plan de sauvegarde (problème résolu) 
  • Projet d'autopont (problème résolu) 
  • Ajouts incontrôlés de constructions verticales et horizontales 
  • Utilisation de techniques et matériaux de construction inappropriés 
  • Densification du tissu historique par l’occupation des zones vertes 
  • Délabrement fonctionnel des zones résidentielles 
  • Vulnérabilité permanente du bien en raison de conditions extrêmes depuis 2011
  • Menaces provenant du conflit armé au Yémen
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Dommages et menaces liés au conflit armé au Yémen
Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié 

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé en 1988 : 374 800 dollars EU, projet PNUD/UNESCO en faveur de la formation du personnel local et collecte de fonds. 2004-2006 : 60 000 dollars EU en faveur de l’inventaire de la ville historique (fonds-en dépôt italien) ; 12 000 dollars EU pour l’assistance technique en faveur de la reconstruction du quartier d’al-Qasimi (Centre régional arabe pour le patrimoine mondial)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 6 (de 1990-2014)
Montant total approuvé : 101 997 dollars E.U.
2014 Preparation of the conservation plan - Old City of ... (Approuvé)   29 830 dollars E.U.
2003 Conservation plan for Old City of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 The Gardens of the old city of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1999 Exposition of the photographs of the architectures in ... (Approuvé)   167 dollars E.U.
1998 Preservation of Al-Maidan steambath in Sana'a (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1990 Mission to advise on restoration works on Sana'a Mosque (Approuvé)   13 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

1998, 1999, 2003 : missions de suivi du Centre du patrimoine mondial ; de 2003 à 2005 et 2010 : missions du Centre du patrimoine mondial et d’experts. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 29 mars 2016, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/385/documents/.

L’État partie indique que le bien demeure en proie à des désordres socio-économiques, sécuritaires et politiques, mais surtout au conflit armé qui a éclaté en 2015 et causé des dommages irréversibles. En juin et en septembre 2015, le conflit armé a causé respectivement la destruction et des dommages sérieux aux quartiers d’al-Qasimi et al-Folihi, entraînant la destruction complète de 8 bâtiments et en affectant 100 autres à l’intérieur du bien. Les tirs d’artillerie dans les montagnes autour de Sana’a ont également entraîné des dégâts dus aux fortes vibrations. Malgré le manque de fonds, l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques du Yémen (GOPHCY), en coordination avec le Bureau de l’UNESCO à Doha, a mené des études techniques et documenté les dommages sur le site. 

GOPHCY a participé à des ateliers à Amman, au Caire et à Tunis sur le renforcement des capacités pour répondre aux effets de la crise et des conflits persistants et sur les mesures de secours à prendre dans un tel contexte. Parallèlement, le Bureau de l’UNESCO à Doha et l’ICCROM ont procuré une assistance technique à GOPHCY pour l’évaluation des dommages, les mesures de secours et les plans de reconstruction du quartier d’al-Qasimi. Des directives en matière de restauration formulées par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS sont venues renforcer cette assistance technique.

Une réunion d’experts organisée par l’UNESCO a identifié une action urgente afin de remédier à l’impact du conflit sur le patrimoine yéménite, mais les plans issus de ces travaux restent encore à appliquer.

L’État partie a réitéré son appel pour que GOPHCY soit dûment consultée dans le projet de remise en état du réseau d’eau et d’assainissement si jamais il était relancé, et pour qu’une évaluation d’impact sur le patrimoine soit réalisée avant sa mise en œuvre.

L’État partie a indiqué que l’aide internationale restait indispensable pour assurer la protection du patrimoine yéménite et faciliter la préparation d’un plan de conservation post-conflit, de mesures, de processus de protection et d’entretien. C’est pourquoi l’État partie propose la tenue d’une conférence internationale afin de promouvoir l’importance du patrimoine culturel, attirer l’attention sur la récente destruction, préparer des propositions techniques et faire prendre conscience du besoin de financement pour la mise en œuvre des mesures nécessaires à la protection et à la conservation du patrimoine culturel yéménite, et amener le personnel national à recevoir une formation avancée en dehors du Yémen.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Le conflit armé au Yémen a durement frappé le bien et continue de constituer une sérieuse menace. L’engagement et l’implication de GOPHCY dans l’évaluation des dommages, la documentation et les premiers secours, de même que sa communication constante avec le Centre du patrimoine mondial, le Bureau de l’UNESCO à Doha et les Organisations consultatives, sont louables.

L’UNESCO a organisé en juillet 2015 une réunion d’experts qui a élaboré un plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen, avec des actions à court, moyen et long terme dont certaines peuvent être menées par l’État partie avec le soutien technique à distance de l’UNESCO et des Organisations consultatives, mais à condition de bénéficier d’une aide financière.

GOPHCY a consulté le Centre du patrimoine mondial au sujet de la reconstruction possible de 7 bâtiments historiques détruits dans le quartier d’al-Qasimi, sous la forte pression des habitants qui ont perdu leurs foyers. Le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS ont soutenu ces plans de reconstruction à titre exceptionnel afin de procurer un logement aux habitants et ont formulé des directives claires en termes de restauration technique, parallèlement à l’assistance technique du Bureau de l’UNESCO à Doha et de l’ICCROM ; ces directives portaient sur la nécessité de réaliser des études d’ingénierie concernant la nappe phréatique, la stabilité structurelle des édifices adjacents et la sécurité des habitants, en plus d’une documentation détaillée, l’usage de techniques et matériaux de construction traditionnels. Bien que GOPHCY ait commencé et continué à observer ces directives, le projet s’est arrêté faute de moyens financiers. Il est important que la communauté internationale soutienne le financement approprié et le renforcement des capacités permettant d’appliquer les mesures adéquates en matière de prévention et de restauration du bien, en relation avec le conflit armé, dans le cadre du plan d’action d’urgence de juillet 2015 pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen. Bien que l’appui futur des donateurs soit forcément limité sauf si et jusqu’à ce que les conditions de sécurité s’améliorent, les interventions d’urgence pour la reconstruction des maisons détruites exigent une aide financière et technique immédiate afin de subvenir aux besoins de la population et veiller à ce que ces interventions prennent particulièrement en considération le statut de patrimoine mondial du bien.

La mise en œuvre de la demande d’assistance internationale sur la « Préparation du plan de conservation – Vieille ville de Sana’a (mise à jour inventaire phase I) » (IA2014-2665) est actuellement interrompue en raison de la réponse inadéquate de l’État partie au niveau des procédures administratives du Fonds du patrimoine mondial. De plus, la crise de gouvernance actuelle au Yémen a entraîné des changements internes au sein de GOPHCY, qui pourraient encore détériorer ses conditions de travail déjà difficiles. Il est important de demander aux professionnels du patrimoine de dépasser les clivages politiques dans la préservation de leur patrimoine culturel.

Le projet de remise en état du réseau d’eau et d’assainissement est arrêté à cause du conflit, mais la position du Comité du patrimoine mondial sur ce projet doit être maintenue. En raison du conflit, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ne peuvent pas à l’heure actuelle soutenir davantage l’État partie au niveau du plan d’action concernant la stratégie nationale pour la préservation des sites, monuments et villes historiques 2016 – 2020.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7A.24
Vieille ville de Sana'a (Yémen) (C 385)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.59, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Se déclare vivement préoccupé par les récents dommages causés au patrimoine culturel du Yémen suite à l’escalade du conflit armé et par le fait que la Vieille ville de Sana’a a subi des destructions irréversibles et de sérieux dégâts en raison du conflit armé, et qu’elle demeure vulnérable étant donné la détérioration des conditions de sécurité, l’évolution sociale en cours et le manque récurrent de soutien organisationnel et de ressources tant au niveau des initiatives en matière de gestion du patrimoine que des projets de conservation matérielle ;
  4. Salue l’État partie pour son engagement et son implication dans l’évaluation des dommages, la documentation et les interventions des premiers secours, ainsi que pour sa communication permanente avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et encourage tous les acteurs concernés à unir leurs efforts en faveur de la préservation du patrimoine culturel de Sana’a ;
  5. Note que l’État partie a entamé à titre exceptionnel la préparation du projet de reconstruction des sept bâtiments détruits dans le quartier d’al-Qasimi, lié à la nécessité de fournir un toit aux habitants de Sana’a ;
  6. Prie instamment l’État partie de poursuivre son dialogue avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans tous les processus de restauration et/ou reconstruction afin d’assurer la sécurité des habitants et le respect des normes internationales de conservation ;
  7. Appelle la communauté internationale à aider à financer la mise en œuvre du plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen, adopté à la réunion d’experts de l’UNESCO en juillet 2015, y compris le financement du renforcement des capacités et des mesures de protection, de restauration et de premiers secours, et appelle également le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à continuer de procurer à l’État partie le soutien et l’assistance technique nécessaires ;
  8. Prie également toutes les parties associées à la situation au Yémen de se garder de toute action qui endommagerait davantage le patrimoine culturel de Sana’a et le pays et de remplir leurs obligations en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles afin de protéger ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens et des sites du patrimoine mondial qui figurent sur la Liste indicative ;
  9. Réitère sa demande à l’État partie de :
    1. Maintenir un moratoire sur les nouveaux aménagements ou les constructions neuves, en attendant l’application du plan de conservation proposé et, le cas échéant, des évaluations d’impact sur le patrimoine pour des projets spécifiques,
    2. Avant d’entamer les travaux de remise en état du réseau d’eau et d’assainissement proposé, préparer une EIP accompagnée d’une évaluation des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, selon les directives correspondantes de l’ICOMOS, et soumette un exemplaire de l’EIP au Centre du patrimoine mondial avant de prendre des décisions qui seraient sinon difficilement réversibles, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  10. Demande également à l’État partie, dans les meilleurs délais et en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, d’établir un ensemble de mesures correctives avec leur calendrier d’application ainsi qu’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  11. Réitère également sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif à évaluer l’état de conservation du bien et à identifier les mesures nécessaires afin d’enrayer le délabrement et assurer la conservation et la protection du bien, dès que la situation sécuritaire le permettra ;
  12. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  13. Décide de maintenir la Vieille ville de Sana'a (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
40 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/16/40.COM/7A, WHC/16/40.COM/7A.Add et WHC/16/40.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 40 COM 7A.26)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 40 COM 7A.27)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 40 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 40 COM 7A.1)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 40 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 40 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 40 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 40 COM 7A.9)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 40 COM 7A.50)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 40 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 40 COM 7A.28)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 40 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 40 COM 7A.49)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 40 COM 7A.48)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 40 COM 7A.10)
  • Iraq, Hatra (décision 40 COM 7A.11)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 40 COM 7A.12)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 40 COM 7A.13)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 40 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 40 COM 7A.6)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 40 COM 7A.7)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 40 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 40 COM 7A.14)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 40 COM 7A.15)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 40 COM 7A.3)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 40 COM 7A.4)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 40 COM 7A.16)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 40 COM 7A.17)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 40 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 40 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 40 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 40 COM 7A.21)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 40 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 40 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 40 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 40 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 40 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 40 COM 7A.41)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 40 COM 7A.47)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 40 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 40 COM 7A.30)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 40 COM 7A.8)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 40 COM 7A.31)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 40 COM 7A.5)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 40 COM 7A.23)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 40 COM 7A.24)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 40 COM 7A.25).
Projet de décision : 40 COM 7A.24

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.59, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Se déclare vivement préoccupé par les récents dommages causés au patrimoine culturel du Yémen suite à l’escalade du conflit armé et par le fait que la Vieille ville de Sana’a a subi des destructions irréversibles et de sérieux dégâts en raison du conflit armé, et qu’elle demeure vulnérable étant donné la détérioration des conditions de sécurité, l’évolution sociale en cours et le manque récurrent de soutien organisationnel et de ressources tant au niveau des initiatives en matière de gestion du patrimoine que des projets de conservation matérielle ;
  4. Salue l’État partie pour son engagement et son implication dans l’évaluation des dommages, la documentation et les interventions des premiers secours, ainsi que pour sa communication permanente avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et encourage tous les acteurs concernés à unir leurs efforts en faveur de la préservation du patrimoine culturel de Sana’a ;
  5. Note que l’État partie a entamé à titre exceptionnel la préparation du projet de reconstruction des sept bâtiments détruits dans le quartier d’al-Qasimi, lié à la nécessité de fournir un toit aux habitants de Sana’a ;
  6. Prie instamment l’État partie de poursuivre son dialogue avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans tous les processus de restauration et/ou reconstruction afin d’assurer la sécurité des habitants et le respect des normes internationales de conservation ;
  7. Appelle la communauté internationale à aider à financer la mise en œuvre du plan d’action d’urgence pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Yémen, adopté à la réunion d’experts de l’UNESCO en juillet 2015, y compris le financement du renforcement des capacités et des mesures de protection, de restauration et de premiers secours, et appelle également le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à continuer de procurer à l’État partie le soutien et l’assistance technique nécessaires ;
  8. Prie également toutes les parties associées à la situation au Yémen de se garder de toute action qui endommagerait davantage le patrimoine culturel de Sana’a et le pays et de remplir leurs obligations en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles afin de protéger ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens et des sites du patrimoine mondial qui figurent sur la Liste indicative ;
  9. Réitère sa demande à l’État partie de :
    1. Maintenir un moratoire sur les nouveaux aménagements ou les constructions neuves, en attendant l’application du plan de conservation proposé et, le cas échéant, des évaluations d’impact sur le patrimoine pour des projets spécifiques,
    2. Avant d’entamer les travaux de remise en état du réseau d’eau et d’assainissement proposé, préparer une EIP accompagnée d’une évaluation des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, selon les directives correspondantes de l’ICOMOS, et soumette un exemplaire de l’EIP au Centre du patrimoine mondial avant de prendre des décisions qui seraient sinon difficilement réversibles, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
  10. Demande également à l’État partie, dans les meilleurs délais et en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, d’établir un ensemble de mesures correctives avec leur calendrier d’application ainsi qu’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  11. Réitère également sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif à évaluer l’état de conservation du bien et à identifier les mesures nécessaires afin d’enrayer le délabrement et assurer la conservation et la protection du bien, dès que la situation sécuritaire le permettra ;
  12. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  13. Décide de maintenir la Vieille ville de Sana'a (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2016
Yémen
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)(v)(vi)
Liste en péril (dates) : 2015-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top