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Vieille ville de Sana'a

Yémen
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Activités de gestion
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Autres menaces :

    Délabrement fonctionnel des zones résidentielles adjacentes

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Constructions modernes et expansion incontrôlée d’activités commerciales (problème résolu)
  • Absence de plan de sauvegarde (problème résolu)
  • Projet d'auto-pont (problème résolu)
  • Ajouts incontrôlés de constructions verticales et horizontales
  • Utilisation de matériaux et techniques de construction inappropriés
  • Densification du tissu historique par l’occupation des zones vertes
  • Délabrement fonctionnel des zones résidentielles adjacentes
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2014

Montant total accordé en 1988: projet UNDP/UNESCO d’un montant de 374.800 dollars E.U. en faveur des activités de formation du personnel local et de la collecte de fonds. En 2004-2006 : 60.000 dollars E.U. en faveur de l’inventaire de la ville historique (fonds-en dépôt italien).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 6 (de 1990-2014)
Montant total approuvé : 101 997 dollars E.U.
2014 Preparation of the conservation plan - Old City of ... (Approuvé)   29 830 dollars E.U.
2003 Conservation plan for Old City of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 The Gardens of the old city of Sana'a (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1999 Exposition of the photographs of the architectures in ... (Approuvé)   167 dollars E.U.
1998 Preservation of Al-Maidan steambath in Sana'a (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1990 Mission to advise on restoration works on Sana'a Mosque (Approuvé)   13 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

1998, 1999, 2003 : missions de suivi du Centre du patrimoine mondial ; de 2003 à 2005 et 2010 : missions du Centre du patrimoine mondial et d’experts. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

L’État partie a soumis un rapport le 19 janvier 2014, qui est disponible à la page https://whc.unesco.org/fr/list/385/documents. En 2013, en raison de soulèvements qui se sont produits dans le pays, le rapport a été soumis en retard et présenté oralement au Comité.

Les deux rapports soulignent les graves crises sociales et économiques qui affligent le pays depuis janvier 2011 mais suggèrent aussi quelques progrès, en particulier depuis la fin de 2012. En raison de la situation instable au Yémen, il n’a pas encore été possible d’organiser la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS prévue.

En réponse aux demandes spécifiques du Comité du patrimoine mondial, l’État partie a indiqué dans ces deux rapports ce qui suit :

  • Soutien de la communauté internationale : Des fonds sont requis de toute urgence pour mettre en œuvre des mesures de conservation et restructurer la gestion du bien. Bien qu’un projet GIZ (agence allemande pour la coopération internationale) ait été créé pour soutenir l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques du Yémen (GOPHCY), il n’y a pas eu d’autre soutien de l’extérieur. L’État partie exprime le souhait que le Comité puisse réitérer son appel à la communauté internationale à offrir son soutien.
  • Projet de réseau d’eau et d’assainissement : Un grand projet de réhabilitation du réseau d’eau et d’assainissement pour Sana’a a été lancé par le Secrétariat de Sana’a sans l’engagement de GOPHCY qui exprime son inquiétude quant à de possibles effets sur le bien. Le 9 février 2014, GOPHCY a écrit au Centre du patrimoine mondial exprimant ses inquiétudes et soulignant que ce projet a déjà fait l’objet d’un appel d’offre. Dans sa réponse, le Centre du patrimoine mondial a demandé à l’État partie de fournir les plans et documents pertinents, conformément aux dispositions du paragraphe 172 des Orientations, afin d’aider GOPHCY dans sa recherche de solutions appropriées afin de garantir que la valeur universelle exceptionnelle du bien est pleinement préservée, et a appelé l’Agence nationale pour l’eau et l’assainissement à collaborer avec GOPHCY afin d’inclure dans le projet d’infrastructure des mesures d’atténuation appropriées.
  • Loi sur la protection des sites, monuments et villes historiques et leur patrimoine urbain et culturel : Une loi sur la protection des sites, monuments et villes historiques et leur patrimoine urbain et culturel a été officiellement adoptée en août 2013. Des règlements sont en préparation, et des normes, mesures et orientations pour l’entretien, la restauration et la réhabilitation des villes, des sites et des bâtiments historiques sont également en cours de rédaction.

L’État partie rapporte également ce qui suit :

  • Un Décret du Premier ministre a été émis en 2013 approuvant le plan d’action d’urgence pour Sana’a ;
  • Une rapide évaluation de 70% du stock de bâtiments historiques a été effectuée par GOPHCY pour servir de base à de futures interventions d’urgence ;
  • Un moratoire d’un an sur les constructions neuves à l’intérieur du bien et sur l’établissement de nouveaux contrats a été décidé :
  • Un manuel sur la loi de préservation est en cours de rédaction avec le soutien du GIZ;
  • Un soutien a été demandé auprès du bureau de l’UNESCO à Doha pour la révision de la stratégie du patrimoine culturel de GOPHCY.

L’État partie a soumis une demande d’aide internationale en mars 2014 pour entreprendre les études de terrain et la cartographie nécessaires à l’élaboration d’un plan de conservation du bien. Par ailleurs, l’ICCROM rapporte qu’il travaille avec l’État partie au renforcement à long terme des capacités des professionnels de la conservation au moyen de programmes universitaires.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

Malgré les conditions extrêmes qui ont prévalu durant ces trois dernières années, quelques mesures positives ont été initiées et des résultats notables ont été obtenus, tels que l’approbation d’une nouvelle loi sur le patrimoine et un Décret du Premier ministre pour l’approbation d’un plan d’action d’urgence pour Sana’a et le moratoire sur les nouvelles constructions à l’intérieur du bien et sur l’établissement de tout nouveau contrat.

Le soutien du GIZ a contribué à renforcer la capacité de GOPHCY, mais le besoin urgent d’une aide supplémentaire de l’étranger pour la conservation et la restructuration de la gestion du bien dans le but d’encourager un travail proactif demeure. Le projet actuel de réhabilitation du réseau d’eau et d’assainissement de la ville est clairement indispensable pour améliorer les conditions de vie des habitants. Néanmoins, il est noté que ce projet semble avoir été mis en œuvre par l’Agence nationale pour l’eau et l’assainissement sans engagement de GOPHCY et sans les mesures d’atténuation appropriées ni les approches plus adaptées à la conservation et avoir déjà fait l’objet d’un appel d’offre. Cela signifie qu’il manque un conseil technique sur les impacts potentiels du projet sur les structures des bâtiments individuels ou sur des vestiges archéologiques enfouis présents autour des bâtiments et qu’un conseil sur la manière dont pourraient être réduits les impacts négatifs sur le patrimoine culturel et les attributs généraux de la valeur universelle exceptionnelle n’est pas fourni. La gestion du projet a un besoin urgent d’être restructuré afin de permettre à des professionnels du patrimoine d’apporter un conseil technique adéquat. Aucuns plans détaillés n’ayant été fournis jusqu’à présent, ceux-ci devraient être soumis dans les plus brefs délais et une évaluation d’impact sur le patrimoine culturel devrait être entreprise avant toute définition détaillée, conclusion de contrat ou début de travaux.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.7
Vieille Ville de Sana’a (Yémen) (C 385)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le Document WHC-14/38.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 37 COM 7B.58, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Reconnaît la vulnérabilité du bien en raison des conditions extrêmes qui prévalent depuis quatre ans à Sana’a ;
  4. Accueille néanmoins favorablement les progrès qui ont été accomplis, en particulier l’adoption d’une nouvelle loi en août 2013 sur la protection des sites, monuments et villes historiques et leur patrimoine urbain et culturel ; le Décret du Premier ministre pour l’approbation du plan d’action d’urgence pour Sana’a ; le moratoire d’un an sur les constructions neuves à l’intérieur du bien et sur l’établissement de tout nouveau contrat ; et note une demande d’assistance internationale pour l’élaboration d’un plan de conservation du bien ;
  5. Accueille en outre favorablement le soutien de l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ) en faveur du renforcement de la capacité de l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques du Yémen (GOPHCY) ; mais reconnaît le besoin urgent d’autres ressources pour mettre en œuvre des mesures de conservation et restructurer la gestion du bien ;
  6. Réitère son appel à la communauté internationale pour soutenir l’État partie, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives, quelle que soit la forme, pour des actions de conservation prioritaires, des mesures de gestion et des programmes de renforcement des capacités ;
  7. Exprime son inquiétude concernant le manque apparent d’engagement de GOPHCY dans le grand projet de réhabilitation du réseau d’eau et d’assainissement mis au point par le Secrétariat de Sana’a et les impacts structurels potentiels négatifs que ce projet pourrait avoir sur les bâtiments individuels et sur les zones archéologiques ;
  8. Demande à l’État partie, de fournir de toute urgence une description détaillée du projet, y compris l’évaluation de l’impact sur le patrimoine et des mesures appropriées de limitation des risques, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant le début des travaux ; et recommande que GOPHCY soit pleinement intégrée à la structure de ce projet ;
  9. Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour évaluer l’état de conservation du bien et identifier des mesures nécessaire pour renverser la tendance au délabrement et garantir la conservation et la protection du bien, dès que la situation en matière de sécurité le permettra ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisée, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Projet de décision :    38 COM 7B.7

Le Comité du patrimoine mondial,

1.         Ayant examiné le Document WHC-14/38.COM/7B,

2.         Rappelant la Décision 37 COM 7B.58, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),

3.         Reconnaît la vulnérabilité du bien en raison des conditions extrêmes qui prévalent depuis quatre ans à Sana’a ;

4.         Accueille néanmoins favorablement les progrès qui ont été accomplis, en particulier l’adoption d’une nouvelle loi en août 2013 sur la protection des sites, monuments et villes historiques et leur patrimoine urbain et culturel ; le Décret du Premier ministre pour l’approbation du plan d’action d’urgence pour Sana’a ; le moratoire d’un an sur les constructions neuves à l’intérieur du bien et sur l’établissement de tout nouveau contrat ; et note une demande d’aide internationale pour l’élaboration d’un plan de conservation du bien ;

5.         Accueille en outre favorablement le soutien de l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ) en faveur du renforcement de la capacité de l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques du Yémen (GOPHCY) ; mais reconnaît le besoin urgent d’autres ressources pour mettre en œuvre des mesures de conservation et restructurer la gestion du bien ;

6.         Réitère son appel à la communauté internationale pour soutenir l’État partie, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives, quelle que soit la forme, pour des actions de conservation prioritaires, des mesures de gestion et des programmes de renforcement des capacités ;

7.         Exprime son inquiétude concernant le manque apparent d’engagement de GOPHCY dans le grand projet de réhabilitation du réseau d’eau et d’assainissement mis au point par le Secrétariat de Sana’a et les impacts structurels potentiels négatifs que ce projet pourrait avoir sur les bâtiments individuels et sur les zones archéologiques ;

8.         Demande à l’État partie, de fournir de toute urgence une description détaillée du projet, y compris l’évaluation de l’impact sur le patrimoine et des mesures appropriées de limitation des risques, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant le début des travaux ; et recommande que GOPHCY soit pleinement intégrée à la structure de ce projet ;

9.         Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour évaluer l’état de conservation du bien et identifier des mesures nécessaire pour renverser la tendance au délabrement et garantir la conservation et la protection du bien, dès que la situation en matière de sécurité le permettra ;

10.      Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisée, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.

Année du rapport : 2014
Yémen
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)(v)(vi)
Liste en péril (dates) : 2015-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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