Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Monuments médiévaux au Kosovo

Serbie
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Cadre juridique
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    État de conservation insatisfaisant et manque d’entretien du bien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  1. Absence de statut juridique du bien ;
  2. Absence de protection législative des zones tampons ;
  3. Absence de mise en œuvre du plan de gestion et d’une gestion active ;
  4. Difficultés à contrôler le bien en raison de l’instabilité politique, de la situation d’après-conflit (visites sous escorte de la Force de maintien de la paix au Kosovo/Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (KFOR/MINUK) et absence de personnel de garde et de sécurité) ;
  5. État de conservation insatisfaisant et manque d’entretien du bien.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  1. Absence de statut juridique du bien ;
  2. Absence de protection législative des zones tampons ;
  3. Absence de mise en œuvre du plan de gestion et d’une gestion active ;
  4. Difficultés à contrôler le bien en raison de l’instabilité politique, de la situation d’après-conflit (visites sous escorte de la Force de maintien de la paix au Kosovo/Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (KFOR/MINUK) et absence de personnel de garde et de sécurité) ;
  5. État de conservation insatisfaisant et manque d’entretien du bien.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
  1.  Protection totale du bien dans un climat politique stable et sûr ;
  2. Plan à moyen terme agréé pour la restauration des peintures murales (incluant un régime de conservation préventive), la conservation et la réhabilitation du bien ;
  3. Mise en œuvre du plan de gestion et instauration définitive de zones tampons et de limites, y compris de leur protection juridique.
Mesures correctives pour le bien

Mesures correctives urgentes/à court terme :

  1. Mettre en place un dispositif approprié de garde et de sécurité pour l’église de la Vierge de Ljeviša ;
  2. Préparer un rapport d’étape sur l’état de conservation incluant une étude sur l’état des peintures murales et l’avancement des travaux de conservation, et prendre des mesures provisoires en cas d’urgence (par exemple, la couverture de plomb de la travée ouest de la nef de l’église de la Vierge de Ljeviša qui a été partiellement retirée) ;
  3. Préparer une étude sur la préparation aux risques conformément au paragraphe 118 des Orientations et aux décisions 28 COM 10B.4 et 30 COM 7.2.

Mesures correctives à long terme :

  1. Assurer de manière adéquate la protection réglementaire et administrative et la gestion du bien à long terme, conformément au paragraphe 97 des Orientations ;
  2. Mettre en place des régimes de protection rigoureux pour les zones tampons ;
  3. Délimiter de manière adéquate le périmètre du site (par exemple, extension des limites du Patriarcat de Peć pour inclure une plus grande partie de la vallée qui l’entoure) ;
  4. Préparer des rapports détaillés sur l’état de conservation qui serviront de base à un suivi adapté, aux mesures de conservation préventive et à des projets précis de conservation pour inverser le déclin ;
  5. Assurer la bonne mise en œuvre du plan de gestion dans les délais.
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
  1. Mesures urgentes/à court terme à prendre par l’État partie, en coopération avec les programmes de l’UNESCO, la MINUK et les institutions provisoires du gouvernement autonome du Kosovo*;
  2. Concernant les mesures correctives à long terme, à prendre par l’État partie en coopération avec les programmes de l’UNESCO, la MINUK et les institutions provisoires du gouvernement autonome du Kosovo, aucun calendrier précis ne peut être donné à ce stade en raison de l’incertitude de la situation politique.

* Les références au Kosovo doivent être comprises dans le contexte de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1999).

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2015

Montant total accordé : 2 798 348 dollars EU à la suite de la Conférence des bailleurs de fonds pour la protection et la préservation du patrimoine culturel au Kosovo (mai 2005) en 2008-2014 ; 693 330 dollars EU du gouvernement italien en 2008-2013 ; 76 335 dollars EU du gouvernement tchèque en 2008-2013 ; 132 833 dollars EU du gouvernement grec en 2008-2013, 2 010 000 de dollars EU du gouvernement de la Fédération de Russie en 2011-2014 et 45 000 dollars EU du gouvernement de la République de Bulgarie en 2012-2013.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 0 (de 2003-2003)
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
2003 Preparation of the nomination of the monastery of ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

Janvier 2007 : mission intersectorielle de l’UNESCO au Kosovo ; juillet 2008 : mission du Bureau de l’UNESCO à Venise (UNESCO-BRESCE) ; janvier et août 2009, juillet 2010, juillet 2012, janvier et juillet 2013, janvier et juin 2014 : missions du Bureau de l’UNESCO à Venise.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

N.B. : Le Secrétariat a été informé par le Conseiller juridique de l’UNESCO, en 2008, que le Secrétariat de l’UNESCO suit la pratique des Nations Unies qui considère que la résolution 1244 du Conseil de sécurité (1999) continue d’être applicable au territoire du Kosovo jusqu’à ce qu’une décision finale soit prise.

Lors de sa 38e session (Doha, 2014), le Comité du patrimoine mondial a décidé d’ajourner le débat sur l’état de conservation du bien jusqu’à sa 39e session ordinaire (décision 38 COM 7A.18). Le rapport sur l’état de conservation présenté au Comité du patrimoine mondial à sa 38e session est disponible sur le site web du Centre du patrimoine mondial à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/archive/2014/whc14-38com-7A-fr.pdf. Le présent rapport comprend des informations récentes.

Le 28 janvier 2015, la délégation permanente de Serbie à l’UNESCO a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/724/documents/. Des informations complémentaires relatives à la mise en œuvre de projets dans le périmètre du bien ont été fournies par le bureau de l’UNESCO de Venise et par la MINUK.

Les travaux de conservation qui ont été entrepris les années précédentes dans les quatre composantes du bien ont été poursuivis en 2013-2015 avec le soutien de donateurs extrabudgétaires dont la liste figure ci-dessus, ainsi qu’avec le soutien apporté par les fonds du Programme ordinaire de l’UNESCO et l’implication permanente du bureau de l’UNESCO à Venise.

Des travaux ont concerné : la conservation du sarcophage, ainsi que des travaux de restauration et de consolidation des fresques au monastère de Dečani ; une étude préliminaire d’évaluation au monastère de Peć ; une évaluation, cartographie et étude préliminaire des fragments de pierre à l’église de la Vierge de Ljeviša ; ainsi que des travaux de conservation au monastère de Gračanica. Le rapport transmis par la délégation permanente de Serbie mentionne un problème non réglé concernant une voie de déviation près du monastère de Gračanica, ainsi qu’un projet de construction de maison d’hôtes au monastère de Peć. Par lettre du 26 mars 2015, l’État partie a fourni des détails supplémentaires ont été transmis par,.

Le rapport transmis par la délégation permanente de Serbie mentionne également des incidents de graffitis au monastère de Dečani à plusieurs reprises en 2014.

Concernant la situation de la sécurité dans le bien, il convient de noter que trois de ses composantes sont actuellement sous la protection de la police du Kosovo : le monastère de Gračanica, l’église de la Vierge de Ljeviša et le Patriarcat de Peć, ce dernier ayant fait l’objet de « unfixing » en août 2013 (le processus de « unfixing » représente le transfert progressif de responsabilité de la sécurité, de la Force au Kosovo dirigée par l’OTAN (KFOR) à une unité spéciale de la police du Kosovo chargée des monuments du patrimoine culturel). La quatrième composante du bien, le monastère de Dečani, reste sous la protection de la KFOR.

En avril 2013, la Directrice générale de l’UNESCO a demandé au Secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de réexaminer le calendrier du processus de « unfixing »au monastère de Dečani et au patriarcat de Peć. En avril et octobre 2014, des incidents de graffitis ont eu lieu à nouveau au monastère de Dečani. Par conséquent, en octobre 2014, la Directrice générale de l’UNESCO a renouvelé son appel au Secrétaire général de l’OTAN pour continuer d’assurer la protection par la KFOR de cette composante du bien du patrimoine mondial. Une réponse verbale a été faite par l’OTAN, assurant que le «unfixing» de la KFOR du monastère de Dečani n’était pas envisagé.

Le Centre du patrimoine mondial reçoit constamment l’assurance de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) que cette dernière travaille en étroite coopération avec toutes les organisations chargées du maintien de la sécurité, et qu’elle suit de près toutes les évolutions susceptibles de compromettre la sécurité du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7A.42
Monuments médiévaux au Kosovo (Serbie) (C 724 bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Décide d’ajourner le débat sur ce point de l’ordre du jour jusqu’à sa prochaine session ordinaire.
39 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-15/39.COM/7A et WHC-15/39.COM/7A.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 39 COM 7A.38)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 39 COM 7A.39)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 39 COM 7A.18)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosi (décision 39 COM 7A.44)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 39 COM 7A.45)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 39 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 39 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena (décision 39 COM 7A.24)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 39 COM 7A.17)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 39 COM 7A.10)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 39 COM 7A.40)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 39 COM 7A.41)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 39 COM 7A.20)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 39 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 39 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 39 COM 7A.2)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 39 COM 7A.25)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 39 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 39 COM 7A.11)
  • Mali, Tombouctou (décision 39 COM 7A.21)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 39 COM 7A.22)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 39 COM 7A.12)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 39 COM 7A.28)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 39 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 39 COM 7A.46)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 39 COM 7A.47)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 39 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 39 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 39 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 39 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 39 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 39 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 39 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 39 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 39 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 39 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 39 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 39 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 39 COM 7A.95)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 39 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 39 COM 7A.42)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 39 COM 7A.23)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 39 COM 7A.43)
  • Venezuela, Coro et son port (décision 39 COM 7A.48)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 39 COM 7A.37)
Projet de décision : 39 COM 7A.42

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 30 COM 8B.54, 31 COM 7A.28, 32 COM 7A.27, 33 COM 7A.27, 34 COM 7A.28, 35 COM 7A.31, 36 COM 7A.32, 37 COM 7A.34 et 38 COM 7A.18 adoptées respectivement à sa 30e session (Vilnius, 2006), 31e session (Christchurch, 2007), 32e session (Québec, 2008), 33e session (Séville, 2009), 34e session (Brasilia, 2010), 35e session (UNESCO, 2011), 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012), 37e session (Phnom Penh, 2013) et 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend acte des informations fournies par les rapports sur l’état de conservation de 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015, ainsi que des résultats des missions du Bureau de l’UNESCO à Venise dans le bien ;
  4. Renouvelle sa demande, en coopération avec l’UNESCO, la Mission administrative intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et les institutions du Kosovo, ainsi que des futures dispositions européennes, de poursuivre les mesures correctives à long terme, notamment d’assurer à long terme et de manière adéquate la protection législative et réglementaire et la gestion du bien, et de mettre en place des régimes de protection renforcée des monuments et des zones tampons, de définir des limites de manière appropriée et de mettre en œuvre le plan de gestion dans les délais ;
  5. Renouvelle également ses demandes, en coopération avec la MINUK, de poursuivre les efforts pour mener à bien les mesures correctives à court et long terme, afin de parvenir à l’état de conservation souhaité qui a été défini pour permettre le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  6. Demande, en coopération avec la MINUK, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  7. Décide de maintenir les Monuments médiévaux au Kosovo sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé jusqu’à la 40e session du Comité du patrimoine mondial en 2016.
Année du rapport : 2015
Serbie
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2006-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top