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Tombeau des Askia

Mali
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Guerre
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de gestion du site
  • Conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Suite au coup d’état de mars 2012, la ville est occupée par des groupes islamistes armés. Cette situation a conduit à l’absence d’entretien et de gestion du site pourtant menacé d’écroulement.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

 En cours de rédaction

 

Mesures correctives pour le bien

En cours de rédaction 

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours d’établissement
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2014

Montant total accordé: Fonds d’urgence de l’UNESCO : 40 000 dollars EU

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 2 (de 2000-2012)
Montant total approuvé : 54 200 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   24 200 dollars E.U.
2000 Préparation d'un dossier d'inscription pour le Tombeau ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

Mai 2012 : Mission d’urgence de l’UNESCO à Bamako; octobre 2012 et décembre 2012 : Missions de suivi du Centre du patrimoine mondial à Bamako, février 2014 : Mission d’évaluation de l’UNESCO à Gao

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

L’Etat partie a soumis le rapport sur l’état de conservation du Tombeau des Askia le 22 mars 2014. Le rapport est disponible à : https://whc.unesco.org/fr/list/173/documents/. Ce rapport fait essentiellement état des actions mises en place dans le cadre du plan d’action de l’UNESCO  adopté le 18 février 2013, suite à la décision 37 COM 7A.20. L’Etat partie informe le Comité que la ville de Gao étant restée sous la menace terroriste des groupes armés qui ont continué à mener des attaques sporadiques, le retour de l’administration n’a pas été facile, et notamment le retour des activités de la mission culturelle de Gao, l’organe chargé de la gestion du Tombeau des Askia. Mais pendant cette période d’insécurité, les communautés de Gao, à travers les jeunes patriotes et le Comité de gestion, ont continué à protéger le site. Le Comité de gestion a entrepris, après la libération de la ville par les troupes françaises et maliennes en janvier 2013, des travaux d’entretien avec ses ressources propres, ce qui a permis au bien de résister aux intempéries d’août 2013 malgré l’absence des travaux annuels dont il avait toujours bénéficié en temps de paix.

Malgré l’absence de la Mission culturelle de Gao sur le terrain, le bien a continué à être administré par la Direction nationale du patrimoine culturel et sa Cellule technique d’appui créée le 6 août 2013 (Décision n° 000138). C’est dans ce cadre qu’une mission conjointe de l’UNESCO et du Mali a été organisée le 11 février 2014 dans un contexte sécuritaire légèrement amélioré, avec l’appui logistique de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA). A l’issue de la mission, les experts ont noté que les efforts de la population ont été temporaires et que les salles de prières de la mosquée nécessitaient d’importants travaux de conservation avant la prochaine saison des pluies. La mission a donc recommandé qu’une mission de spécialistes d’architecture de terre soit effectuée afin de réaliser le diagnostic complet du site avant d’effectuer les travaux. La mission a également coïncidé avec la nomination du nouveau chef de la mission culturelle de Gao, mais celui-ci n’avait toujours pas d’espace de travail, ni d’équipements nécessaires.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

A ces informations fournies dans le rapport, il faut rajouter les efforts de levée de fonds fournis par l’UNESCO et le Mali qui ont déjà permis de récolter près de 3 millions de dollars sur les 11 millions nécessaires à la réhabilitation et à la reconstruction du patrimoine culturel malien affecté par la crise, incluant Gao, de la part des donateurs suivants : Suisse, Union européenne, Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), Royaume de Bahreïn, Fonds pour le patrimoine mondial africain (AWHF), Croatie, Andorre, et Ile Maurice. Cette levée de fonds permettra d’initier les travaux de réhabilitation du bien, une fois la mission de diagnostic effectuée.

L’organisation d’une mission d’évaluation conjointe de l’UNESCO et du Mali, malgré les conditions de sécurité difficiles est notée avec satisfaction. L’urgence de lancer les travaux de conservation plus importants avant la prochaine saison des pluies, si les conditions de sécurité le permettent est également notée. En outre, Il est urgent d’effectuer un diagnostic architectural plus poussé, visant à mieux identifier tous les points de faiblesses structurelles des deux mosquées. Pour ce faire, il est recommandé de préparer de termes de références pour la réalisation de ce diagnostic complet, qui inclurait également des sondages des toitures. La nécessité d’effectuer une évaluation des autres composantes du bien, notamment la Nécropole autour de l’Espace de la prière, et la place de la grande prière de la fête de Tabaski est aussi rappelée.

Il convient de noter en outre, avec préoccupation, que le plan de gestion élaboré pour la période 2002-2007 ne soit toujours pas mis à jours et il est recommandé que cette question soit inclue dans les priorités d’actions urgentes en faveur du bien. Il est également recommandé au Comité d’exprimer sa grande préoccupation sur le fait que le fonctionnement de la Mission culturelle de Gao ne soit toujours pas effectif, malgré la nomination d’un nouveau gestionnaire. Il est particulièrement inquiétant que ce dernier n’ait toujours pas d’espace de travail, ni d’équipements lui permettant de travailler sereinement.

La préparation d’une stratégie de réhabilitation et de reconstruction du patrimoine culturel endommagé du nord Mali, qui inclut la réhabilitation du Tombeau des Askia est notée avec satisfaction. Il est recommandé qu’une mission de suivi réactif soit effectuée sur le Tombeau des Askia, afin de faire le point sur les travaux de réhabilitation de toutes les composantes du bien, et sur l’état global de conservation du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7A.25
Tombeau des Askia (Mali) (C 1139)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7A.20, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Félicite l’État partie pour avoir organisé la mission conjointe UNESCO-Mali du 11 février 2014, malgré des conditions de sécurité difficiles ;
  4. Note avec satisfaction la préparation d’une stratégie de réhabilitation et de reconstruction du patrimoine culturel endommagé du nord du Mali, qui inclut la réhabilitation du Tombeau des Askia ;
  5. Demande à l’État partie de prendre des dispositions pour que soit effectué en urgence, un diagnostic architectural détaillé, visant à mieux identifier tous les points de faiblesses structurelles des deux mosquées, et le prie instamment de lancer les travaux de conservation nécessaires avant la prochaine saison de pluies, si les conditions de sécurité le permettent ;
  6. Exprime sa préoccupation sur le fait que le plan de gestion élaboré pour la période 2002-2007 n’ait toujours pas été mis à jour, et les activités de la Mission culturelle de Gao n’aient toujours pas repris, malgré la nomination d’un nouveau gestionnaire, faute d’espace de travail et d’équipements, et à cause des conditions de sécurité dans la région ;
  7. Demande en outre à l’État partie de procéder à la révision du plan de gestion 2002-2007 en étroite consultation avec le Comité de gestion du bien ;
  8. Remercie l’ensemble des pays et institutions qui ont contribué financièrement au plan d’action de l’UNESCO pour le Mali, adopté le 18 février 2013 à Paris, et plus particulièrement la Suisse, l’Union européenne, l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume de Bahreïn, le Fonds pour le patrimoine mondial africain (AWHF), la Croatie, Andorre, et l’Ile Maurice ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie d’inviter une mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM, pour évaluer l’état général de conservation du bien et les progrès réalisés dans la réhabilitation de toutes les composantes du bien, préparer l’ensemble des mesures correctives, ainsi qu’un État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport sur l’état de conservation du bien faisant état de la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
  11. Décide de maintenir le Tombeau des Askia (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 
38 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (sites maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-14/38.COM/7A et WHC-14/38.COM/7A.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 38 COM 7A.14)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 38 COM 7A.15)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 38 COM 7A.31)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 38 COM 7A.21)
  • Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 38 COM 7A.32)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 38 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 38 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 38 COM 7A.1)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 38 COM 7A.30)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 38 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 38 COM 7A.16)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 38 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 38 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 38 COM 7A.29)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 38 COM 7A.28)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 38 COM 7A.2)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 38 COM 7A.3)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 38 COM 7A.4)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 38 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 38 COM 7A.24)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 38 COM 7A.25)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 38 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 38 COM 7A.5)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 38 COM 7A.20)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 38 COM 7A.22)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 38 COM 7A.12)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 38 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 38 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 38 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 38 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 38 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 38 COM 7A.41)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 38 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 38 COM 7A.18)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 38 COM 7A.26)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 38 COM 7A.19)
  • Venezuela, Coro et son port (décision 38 COM 7A.23)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 38 COM 7A.13)

Projet de décision :   38 COM 7A.25

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7A.20, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Félicite l’Etat partie pour avoir organisé la mission conjointe UNESCO-Mali du 11 février 2014, malgré des conditions de sécurité difficiles ;
  4. Note avec satisfaction la préparation d’une stratégie de réhabilitation et de reconstruction du patrimoine culturel endommagé du nord du Mali, qui inclut la réhabilitation du Tombeau des Askia ;
  5. Demande à l’Etat partie de prendre des dispositions pour que soit effectué en urgence, un diagnostic architectural détaillé, visant à mieux identifier tous les points de faiblesses structurelles des deux mosquées, et le prie instamment de lancer les travaux de conservation nécessaires avant la prochaine saison de pluies, si les conditions de sécurité le permettent ;
  6. Rappelle l’importance du travail de constitution d’une documentation fournie sur chacun des mausolées, compte-tenu du caractère et de la spécificité uniques de chacun d’entre-deux, et demande également l’Etat partie d’achever le travail de documentation commencé en juin 2013, ainsi que toutes les études et diagnostics qui sont encore nécessaires pour définir les différentes solutions techniques de reconstruction, et l’état physique auquel chacun des mausolées sera reconstruit ;
  7. Exprime sa préoccupation sur le fait que le plan de gestion élaboré pour la période 2002-2007 n’ait toujours pas été mis à jour, et les activités de la Mission culturelle de Gao n’aient toujours pas repris, malgré la nomination d’un nouveau gestionnaire, faute d’espace de travail et d’équipements ;
  8. Demande en outre à l’Etat partie de procéder à la révision du plan de gestion 2002-2007 en étroite consultation avec le Comité de gestion du bien ;
  9. Remercie l’ensemble des pays et institutions qui ont contribué financièrement au plan d’action de l’UNESCO et du Mali, adopté le 18 février 2013 à Paris, et plus particulièrement la Suisse, l’Union européenne, l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), le Royaume de Bahreïn, le Fonds pour le patrimoine mondial africain (AWHF), la Croatie, Andorre, et l’Ile Maurice ;
  10. Demande par ailleurs à l’Etat partie d’inviter une mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM pour, évaluer l’état général de conservation du bien et les progrès réalisés dans la réhabilitation de toutes les composantes du bien, préparer l’ensemble des mesures correctives, ainsi qu’un Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  11. Demande enfin à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport sur l’état de conservation du bien faisant état de la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
  12. Décide de maintenir le Tombeau des Askia (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 
Année du rapport : 2014
Mali
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2012-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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