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Vieille ville de Salamanque

Espagne
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Pression due au développement urbain (projets du « Huerto de las Adoratrices », de la « Plaza de los Bandos » et de la « Vaguada de la Palma ») ;

b) Absence de plan de gestion intégré.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**

Mars 2002 : mission de l’ICOMOS ; février 2009 : mission commune de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Depuis 2002, le Comité du patrimoine mondial a exprimé son inquiétude à l’égard de l’absence de plan de gestion intégré du bien, ainsi que de divers projets de développement urbain, notamment au « Huerto de las Adoratrices », à la « Plaza de Los Bandos » et à la « Vaguada de la Palma ». En janvier 2012, l’État partie a soumis une documentation concernant l’état de conservation de la Vieille ville de Salamanque, constituée d’une lettre du Conseil municipal de Salamanque sur l’état actuel des projets de développement urbain mentionnés dans la décision 34 COM 7B.99, et d’une synthèse du projet de plan de gestion du bien du patrimoine mondial. Il a également soumis un projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle du bien.

Le 3 mars 2012, le Centre du patrimoine mondial a reçu un document détaillé d’une ONG locale fournissant des informations sur la situation des documents d’urbanisme locaux et de plusieurs projets de développement  urbain.

a) Plan de gestion

Le résumé en anglais du plan de gestion du bien présente une justification du plan et des documents et outils pertinents mis en place, comme le Plan général d’aménagement urbain (PGOU), et le « Plan spécial de protection de la zone historique » (PEPCH), qui est en préparation. L’aperçu présenté comprend une analyse des critères d’inscription du bien, sans toutefois mentionner le projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle soumis au Centre du patrimoine mondial le 1er février 2012.

Bien que le rapport de l’État partie ne fournisse pas d’informations sur le statut juridique du plan de gestion par rapport aux documents municipaux d’urbanisme, il confirme que le document a été préparé conjointement par le Gouvernement régional et le Conseil municipal local. Il précise en outre que le PGOU juridiquement contraignant a été approuvé selon les objectifs du plan de gestion et que le PEPCH devra prendre en considération les dispositions du plan de gestion. Le résumé comprend des chapitres sur le classement de différentes zones fonctionnelles (dénommées « zones de gestion » de la ville), et sur les outils de gestion. Il évoque également les recommandations de la mission de 2009 concernant la révision des limites du bien et de sa zone tampon. Le 4 mai 2012, l’Etat partie a également soumis le projet de Plan de gestion complet en espagnol qui est actuellement examiné par les Organisations consultatives.

Les informations reçues de l'ONG rappellent que le seul document d’urbanisme actuellement valide et juridiquement contraignant est le PGOU, approuvé par le Conseil municipal en 2007, et que le PEPCH – obligatoire selon la législation régionale et dont l’importance a été soulignée par la mission de suivi réactif de 2009 –, n’est toujours pas finalisé. L’ONG fait remarquer l’insuffisance des mesures de conservation due à plusieurs modifications ponctuelles du PGOU pour favoriser les projets de développement, et elle rappelle que la ville manque toujours d’un Plan de transport et de mobilité. Elle ajoute que le processus d’élaboration du plan de gestion du bien manque de transparence et ne bénéficie pas de la participation des habitants.

b) Projets de développement urbains

Dans sa lettre, le Conseil municipal de Salamanque déclare qu’aucun des trois projets d’aménagements urbains n’a été réalisé à la date d’élaboration du rapport :

· Le projet du « Huerto de las Adoratrices” a été suspendu par l’investisseur privé, la Fundación Caja Duero. Il est également mentionné que si ce projet reprenait, sa forme future devrait respecter les dispositions du plan de gestion et du PEPCH et qu’il faudrait l’autorisation et l’accord du Gouvernement régional et du Conseil municipal.

· Le projet de parking souterrain de la « Plaza de los Bandos » a été abandonné par le Conseil municipal afin de respecter la décision 34 COM 7B.99.

· Quant au projet de Centre d’accueil des touristes à la « Vaguada de la Palma », le Conseil municipal l’a actuellement suspendu, respectant ainsi la décision 34 COM 7B.99 qui demandait que l’État partie suspende tout nouvel  développement à la Vaguada de la Palma jusqu’à la finalisation et l’approbation du plan de gestion intégrée conjointement avec la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle.

Selon les informations fournies par l’ONG, bien que les projets susmentionnés aient été suspendus ou abandonnés, cela a été fait sans retrait des accords d’aménagements dans le PGOU modifié. Les autres projets d’aménagements qui suivent, actuellement envisagés dans le périmètre du bien, sont considérés comme pouvant poser des problèmes : construction de logements au Cerro de San Vicente, extension du Département d’Histoire et de Géographie de l’Université, et modifications apportées au Couvent des Franciscaines.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note de l’avancement réalisé dans la préparation du plan de gestion. Ils estiment qu’il est essentiel de s’assurer que le Plan spécial de protection de la zone historique (PEPCH) est finalisé et approuvé dès que possible, afin de disposer d’un outil juridiquement contraignant pour renforcer le plan de gestion du bien. Il est donc suggéré que le projet de plan de gestion soit étudié par les Organisations consultatives, et que le PEPCH soit soumis pour information afin de s’assurer que les deux plans et leurs dispositions concernant des projets potentiels d’aménagements urbains dans le périmètre du bien et de sa zone tampon soient en conformité avec la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle.

Par ailleurs, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives font remarquer qu’il convient de réviser tous les permis de développement en vigueur pour les projets d’aménagements suspendus. Ils recommandent également au Comité du patrimoine mondial de faire part de sa préoccupation sur le fait qu’actuellement, les seuls documents d’urbanisme valides et juridiquement contraignants (PGOU) peuvent être modifiés en faveur de projets de développement ponctuels.

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.87
Vieille ville de Salamanque (Espagne) (C 381 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2.   Rappelant la décision 34 COM 7B.99, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3.   Prend note du projet de plan de gestion du bien, et demande à l’État partie de prendre en compte les résultats de l’examen par les Organisations consultatives ;

4.   Prend également note du fait que l’État partie a soumis un projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle du bien ;

5.   Prie instamment l’État partie d’achever dès que possible le Plan spécial de protection de la zone historique exigé par la législation régionale (2002) qui prendra en considération les dispositions du plan de gestion, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial ;

6.   Se déclare satisfait que l’État partie ait décidé d’abandonner le projet de la « Plaza de los Bandos », et de suspendre les projets du « Huerto de las Adoratrices » et de la « Vaguada de la Palma », et demande également à l’État partie de révoquer les décisions d’urbanisme y afférentes ;

7.   Prie également instamment l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial en temps utile de tous plans de reprise des projets susmentionnés et d’autres grands projets d’aménagements susceptibles d’avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, avant tout engagement irréversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

36 COM 8D
Clarifications des limites et des superficies des biens par les Etats parties en réponse à l’Inventaire rétrospectif

Le Comité du patrimoine mondial,

 

  1. Ayant examiné le Document WHC-12/36.COM/8D,
  2. Rappelant la Décision 35 COM 8D, adoptée lors de sa 35e session (UNESCO, 2011),
  3. Reconnaît l’excellent travail accompli par les États parties dans la clarification de la délimitation de leurs biens du patrimoine mondial et les remercie pour leurs efforts visant à améliorer la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial ;
  4. Rappelle que le Centre du patrimoine mondial ainsi que les organisations consultatives ne seront pas en mesure d’examiner des propositions de modifications mineures ou importantes des limites pour les biens du patrimoine mondial dont les limites à l’époque de l’inscription ne sont pas claires ;
  5. Prend note des clarifications des limites et des superficies de biens fournies par les États parties suivants en réponse à l’Inventaire rétrospectif, telles que présentées dans l’annexe du Document WHC-12/36.COM/8D :
      • Algérie : Vallée du M’Zab ;
      • Allemagne : Cathédrale d’Aix-la-Chapelle ; Collégiale, château et vieille ville de Quedlinburg ;
      • Allemagne et Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord : Frontières de l’Empire romain : le mur d’Hadrien ;
      • Argentine : Parc national de Los Glaciares ;
      • Australie : Îles Lord Howe ; Tropiques humides de Queensland ; Baie Shark, Australie occidentale ; Îles Heard et McDonald ;
      • Cambodge : Angkor ;
      • Chine : La Grande Muraille ; Site de l’homme de Pékin à Zhoukoudian ; Région d’intérêt panoramique et historique de la vallée de Jiuzhaigou ; Vieille ville de Ping Yao ; Palais d’Été, Jardin impérial de Beijing ; Temple du Ciel, autel sacrificiel impérial à Beijing ;
      • Colombie : Centre historique de Santa Cruz de Mompox ;
      • Croatie : Parc national Plitvice ;
      • Espagne : Monastère et site de l’Escurial (Madrid) ; Œuvres d’Antoni Gaudí ; Vieille ville de Ségovie et son aqueduc ; Monuments d’Oviedo et du royaume des Asturies ; Vieille ville de Saint-Jacques de Compostelle ; Vieille ville de Cáceres ; Vieille ville de Salamanque ; Monastère de Poblet ; Ensemble archéologique de Mérida ; Monastère royal de Santa María de Guadalupe ;
      • Finlande : Forteresse de Suomenlinna ;
      • Géorgie : Monuments historiques de Mtskheta ;
      • Honduras : Réserve de la biosphère Río Plátano ;
      • Inde : Grottes d’Ajanta; Parc national de Kaziranga ;
      • Indonésie : Ensemble de Borobudur ;
      • Japon : Monuments bouddhiques de la région d’Horyu-ji ; Himeji-jo ; Yakushima ; Shirakami-Sanchi ; Villages historiques de Shirakawa-go et Gokayama ; Mémorial de la Paix d’Hiroshima (Dôme de Genbaku) ; Sanctuaire shinto d’Itsukushima ; Monuments historiques de l’ancienne Nara ;
      • Népal : Lumbini, lieu de naissance du Bouddha ;
      • Ouzbékistan : Itchan Kala ; Centre historique de Boukhara ; Samarkand – carrefour de cultures ;
      • République arabe syrienne : Ancienne ville d’Alep ;
      • République tchèque : Centre historique de Prague ;
      • Seychelles : Atoll d’Aldabra ;
      • Sri Lanka : Réserve forestière de Sinharaja ;
      • Thaïlande : Ville historique de Sukhothaï et villes historiques associées ; Ville historique d’Ayutthaya ; Site archéologique de Ban Chiang ;
      • Tunisie : Site archéologique de Carthage ;
      • Turquie : Parc national de Göreme et sites rupestres de Cappadoce ;

6.    Demande aux États parties n’ayant pas encore répondu aux questions soulevées dans le cadre de l’Inventaire rétrospectif de bien vouloir fournir toutes les clarifications ainsi que la documentation demandée le plus rapidement possible et avant le 1 décembre 2012 au plus tard.

Projet de décision : 36 COM 7B.87

Le Comité du patrimoine mondial,

 

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2. Rappelant la décision 34 COM 7B.99, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3. Prend note du projet de plan de gestion du bien, et demande à l’État partie de prendre en compte les résultats de l’examen par les Organisations consultatives ;

4. Prend également note du fait que l’État partie a soumis un projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle du bien ;

5. Prie instamment l’État partie d’achever dès que possible le Plan spécial de protection de la zone historique exigé par la législation régionale (2002) qui prendra en considération les dispositions du plan de gestion, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial ;

6. Se déclare satisfait que l’État partie ait décidé d’abandonner le projet de la « Plaza de los Bandos », et de suspendre les projets du « Huerto de las Adoratrices » et de la « Vaguada de la Palma », et demande également à l’État partie de révoquer les décisions d’urbanisme y afférentes ;

7. Prie également instamment l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial en temps utile de tous plans de reprise des projets susmentionnés et d’autres grands projets d’aménagements susceptibles d’avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, avant tout engagement irréversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Année du rapport : 2012
Espagne
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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