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Parc national de Chitwan

Népal
Facteurs affectant le bien en 2002*
  • Grandes installations linéaires
  • Infrastructures de transport de surface
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet d'irrigation détournant les eaux de la Rapti (problème résolu) 
  • Braconnage (problème résolu)
  • Plan de gestion devant être actualisé (problème résolu) 
  • Augmentation du taux naturel de mortalité du rhinocéros  (problème résolu) 
  • Pollution de la rivière Narayani  (problème résolu) 
  • Projet de ligne électrique
  • Projet de construction d'un pont
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2002
Demandes approuvées : 2 (de 1988-1989)
Montant total approuvé : 80 000 dollars E.U.
1989 Public awareness programmes and development of an ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1988 Consultancy services for the preparation of a plan for ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2002

Précédents débats :
Vingt-cinquième session du Bureau – paragraphes V.126-127
Vingt-cinquième session du Comité – Annexe IX, paragraphe 66-70

Questions essentielles :

Construction d’une route et d’une ligne électrique à travers le Parc, et impacts associés.

Nouvelles informations :

Le Département népalais des Parcs nationaux et de la faune sauvage (DNPWC), par lettre datée du 22 janvier 2002, a accusé réception des recommandations de la vingt-cinquième session extraordinaire du Bureau et il a informé le Centre que les préoccupations du Bureau concernant la construction de la ligne de 33 kW entre Jagatpur et Madi avaient été communiquées au Ministère de la Population et de l’Environnement, responsable de l’étude et de l’évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet. L’UICN a informé le Centre que cette EIE attend d’être approuvée et elle indique qu’il y a une pression considérable de l’opinion publique en faveur du projet.

Dans une autre lettre, datée du 28 janvier 2002, le DNPWC a informé le Centre qu’une audience publique sur le rapport de l’EIE concernant la ligne électrique de 33 kW s’est tenue le 24 janvier 2002. Le personnel du Parc a fait part au public des préoccupations du Bureau et il a proposé d’enterrer la ligne sur une distance de 6 km, soit la traversée du Parc. Le représentant de la Nepal Electricity Authority avait répondu que ce serait très cher et il avait suggéré d’isoler l’installation électrique sur ces 6 km. Le DNPWC a appris que le tracé de la ligne suivra le sentier public Dhruba-Bankatta. L’édification des pylônes électriques a déjà commencé à Madi et à d’autres endroits du secteur nord du Parc. La population de Madi considère l’électrification de la région comme un premier pas vers la prospérité économique.

L’UICN a réuni des informations complémentaires et elle précise que le sentier public dessert les communautés de la vallée de Madi (dont quatre comités d’aménagement des villages qui regroupent environ 50 à 60 000 personnes). Les arbres à abattre le long du tracé choisi pour la ligne électrique ne figurent ni dans la réglementation nationale ni dans les appendices de la Convention de la CITES. On pourrait abattre moins d’arbres que ne le propose actuellement la Nepal Electricity Authority. A ce jour, aucun pylône n’a été édifié à l’intérieur du Parc. L’UICN a été informée que les autorités du Parc, comme dernier compromis, tentent d’obtenir de la Nepal Electricity Authority l’isolation de l’installation sur toute la traversée du Parc et dans la zone tampon, pour réduire autant que possible la mortalité des oiseaux. Ils cherchent également à obtenir son appui pour des activités de préservation de la nature dans le Parc national de Royal Chitwan.

L’UICN a été informée que le pont de Kasara, sur la rivière Rapti, qui forme la limite nord du site du patrimoine mondial, a été inauguré par un ancien Premier ministre en réponse aux demandes des autorités locales et de la population. Il a été indiqué que d’autres sites avaient été évalués mais qu’ils ne s’étaient avérés ni adaptés ni d’un bon rapport coût-efficacité pour la construction du pont. En cas d’achèvement du pont et d’autorisation de la route le long de la rivière Rapti, les véhicules qui prendront cette route devront faire au moins 4 à 5 kilomètres dans le Parc pour rejoindre le sentier public. L’UICN a été informée que le pont sera achevé dans quelques mois. Elle indique que les autorités du Parc estiment que cela va inévitablement causer une très forte pression sur le site du patrimoine mondial en facilitant son accès.

Action requise

Le Bureau appuie les mesures destinées à réduire l’impact de la ligne électrique sur les valeurs de patrimoine mondial de ce site. Il note que l’installation d’une ligne électrique enterrée, bien que plus chère, pourrait avoir le minimum d’impact potentiel sur le site. Le Bureau engage vivement la Nepal Electricity Authority à envisager de prendre toutes les mesures permettant de limiter tout impact environnemental notable sur le Parc, et à contribuer à des activités de préservation de la nature en plus de l’isolation de la ligne sur toute la traversée du Parc et de la zone tampon. Le Bureau invite l’Etat partie à entreprendre une étude d’impact environnemental du pont de Kasara et de la route associée, afin de trouver des solutions de rechange et/ou des mesures palliatives pour limiter autant que possible les impacts négatifs prévus dus à ces constructions. En attendant l’achèvement d’une EIE pour le projet de construction du pont de Kasara, le Bureau recommande que l’Etat partie envisage d’imposer un moratoire sur la construction et l’utilisation du pont et de la route. Le Bureau demande à l’Etat partie d’envisager d’inviter une mission à se rendre sur le site pour évaluer complètement les impacts des différents projets d’aménagements prévus au voisinage du parc et d’étudier des solutions de rechange qui ne portent pas atteinte aux valeurs de patrimoine mondial du site.

Décisions adoptées par le Comité en 2002
26 COM 21B.18
Parc national de Royal Chitwan (Népal)
Le Comité du patrimoine mondial,

Prend note du rapport sur l'état de conservation du site et de la décision du Bureau (document WHC-02/CONF.202/2, paragraphes XII.6- XII.10).

26 BUR XII.6-10
Parc national de Royal Chitwan (Népal)

XII.6              Le Bureau a noté que le Département népalais des Parcs nationaux et de la faune sauvage (DNPWC), par lettre datée du 22 janvier 2002, a informé le Centre que les préoccupations du Bureau concernant la construction de la ligne de 33 kW entre Jagatpur et Madi avaient été communiquées au Ministère de la Population et de l’Environnement, responsable de l’étude et de l’évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet. L’UICN a informé le Centre que cette EIE est en attente d’approbation et elle signale une pression considérable de l’opinion publique en faveur du projet.

XII.7              Le Bureau a également noté qu’une audience publique sur le rapport de l’EIE concernant la ligne électrique de 33 kW s’est tenue le 24 janvier 2002. L’édification des pylônes électriques a déjà commencé à Madi et ailleurs à l’extérieur du secteur nord du Parc. La population de Madi considère l’électrification de la région comme un premier pas vers la prospérité économique. A ce jour, aucun pylône n’a été édifié à l’intérieur du Parc.

XII.8              Quant à l’emplacement du pont de Kasara, sur la rivière Rapti, qui forme la limite nord du site du patrimoine mondial, le Bureau a noté que cet emplacement avait été inauguré par un ancien Premier ministre en réponse aux demandes des autorités locales et de la population. Il a été indiqué que d’autres sites avaient été évalués mais qu’ils ne s’étaient avérés ni adaptés ni d’un bon rapport coût-efficacité pour la construction du pont. En cas d’achèvement du pont et d’autorisation de la route le long de la Rapti, les véhicules qui prendront cette route devront faire au moins 4 à 5 kilomètres dans le Parc pour rejoindre le sentier public. Les autorités du Parc estiment que cela va inévitablement causer une très forte pression sur le site du patrimoine mondial en facilitant son accès. L’Observateur du Népal a informé le Bureau que son pays ne fait pas d’objection pour inviter une mission de suivi à se rendre sur le site.

XII.9              Le Bureau a apporté son appui aux mesures destinées à réduire l’impact de la ligne électrique sur les valeurs de patrimoine mondial de ce site et il a noté que l’installation d’une ligne électrique enterrée, bien que plus chère, pourrait avoir le minimum d’impact potentiel sur le site. Le Bureau a vivement engagé la Nepal Electricity Authority à envisager de prendre toutes les mesures permettant de limiter tout impact environnemental notable sur le Parc, et à contribuer à des activités de préservation de la nature en plus de l’isolation de la ligne sur toute la traversée du Parc et de la zone tampon. Le Bureau a invité l’État partie à entreprendre une étude d’impact environnemental du pont de Kasara et de la route associée, afin de trouver des solutions de remplacement et/ou des mesures palliatives pour limiter autant que possible les impacts négatifs prévus dus à ces constructions.

XII.10            En attendant l’achèvement d’une EIE pour le projet de construction du pont de Kasara, le Bureau a recommandé que l’État partie envisage d’imposer un moratoire sur la construction et l’utilisation du pont et de la route. Le Bureau a demandé à l’État partie d’envisager d’inviter une mission à se rendre sur le site pour évaluer complètement les impacts des différents projets d’aménagements prévus au voisinage du Parc et d’étudier d’autres solutions non préjudiciables aux valeurs de patrimoine mondial du site.

Il est demandé au Comité de prendre note de la décision prise par le Bureau, telle qu’énoncée dans le document WHC-02/CONF.202/2, paragraphes XII.6 – XII.10

Année du rapport : 2002
Népal
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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