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Parc national de Tongariro

Nouvelle-Zélande
Facteurs affectant le bien en 1998*
  • Activités de gestion
  • Eruption volcanique
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Accroissement des populations d'oppossum et leur contrôle par du poison (problème résolu)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1998
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1998**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1998
A sa dernière session (juin 1998), le Bureau a été informé que les éruptions du mont Ruapehu en 1995 et 1996 avaient drainé le lac de cratère du volcan et créé un amoncellement de cendres qui en empêchait l'écoulement. Lorsque le lac de cratère se remplira de nouveau, probablement dans très peu d’années, un effondrement rapide du barrage de cendres risque de se produire, suivi d'une importante coulée de boue qui pourrait mettre en danger des vies humaines et certaines valeurs naturelles. Le Bureau a été informé que les autorités du Parc étaient en consultation permanente avec le peuple maori – qui a fait don en 1887 des pics volcaniques sacrés pour qu'ils deviennent Parc national – pour trouver une solution respectant leurs valeurs spirituelles, traditionnelles et culturelles. On attend une évaluation d'impact environnemental. Le Bureau a félicité l'Etat partie de reconnaître les valeurs culturelles et naturelles du patrimoine mondial du Parc national de Tongariro. Le Bureau a demandé aux autorités néo-zélandaises de tenir le Centre informé du résultat des décisions concernant la gestion de l'amas de cendres dans la zone de déversement du cratère du mont Ruapehu.

Les autorités néo-zélandaises, par lettre du 11 septembre 1998, ont fait remarquer qu'une éruption du mont Ruapehu en 1953 avait causé une des plus grandes catastrophes civiles du pays et que la survenue d'une coulée de boue du cratère est inévitable après l'éruption actuelle. Le ministre de la Conservation a demandé une évaluation d'ensemble écologique et culturelle qui définisse les risques et évalue les incidences des options prises pour les limiter. Les autorités néo-zélandaises considèrent les trois options suivantes comme les plus appropriées actuellement :
(a) installer une alarme et un système de signalisation ;
(b) construire des structures sur la montagne pour contenir la coulée de boue prévue quand le barrage de cendres va céder ;
(c) creuser au bulldozer une tranchée dans le barrage de cendres lui-même, bien que la possibilité de creuser à la main une tranchée peu profonde n'ait pas été entièrement écartée.

La direction du Parc est régulièrement en contact avec les tribus des Ngati Rangi et des Ngati Tuwharetoa pour échanger des informations et des points de vue et il est bien clair qu'elles n'apprécient pas l'idée de travaux d'ingénierie au lac de cratère. Les Ngati Rangi considèrent que creuser à l'extrémité du cratère "porte atteinte à l'intégrité autochtone et à la force du statut de patrimoine mondial culturel" du Parc. Toutefois, les deux tribus comprennent les risques que cela représente pour la sécurité publique et l'infrastructure (par exemple les ponts et les routes) et le Grand chef des Ngati Tuwharetoa a l'intention de réunir un groupe de consultation pour travailler sur ces questions avec la direction du Parc. Quand le projet de rapport sur l'évaluation environnementale et culturelle sera prêt à diffuser, les deux tribus seront consultées. Le Département de la Conservation est engagé dans un processus de consultation qui préconisera un code de conduite éthique exemplaire et une pratique de la conservation sur le terrain qui mettront l'accent sur la responsabilité sociale et la sensibilité culturelle. Le Directeur du Centre devrait assister aux Cérémonies du patrimoine mondial prévues au Parc national de Tongariro durant le week-end du 21-22 novembre 1998 et il présentera les dernières nouvelles sur la situation à Tongariro lors de la vingt-deuxième session extraordinaire du Bureau.
Action requise
Décision requise : Le Bureau pourrait souhaiter adopter le texte suivant et le transmettre au Comité pour qu'il en prenne note :
"Le Bureau félicite les autorités néo-zélandaises de la manière éthique et de la sensibilité culturelle dont elles font preuve pour traiter cette question. Le Bureau demande au Centre et à l'UICN de présenter un rapport actualisé sur la gestion de l'amas de cendres dans la zone de déversement du lac de cratère du Mont Ruapehu à sa vingttroisième session en 1999."
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1998

Les autorités néo-zélandaises, dans une lettre en date du 11 septembre 1998, ont fait remarquer qu'une éruption du mont Ruapehu en 1953 avait causé l'une des plus grandes catastrophes civiles du pays et que les coulées de boue provenant du cratère sont inévitables après l'éruption actuelle. Le ministre de la Conservation a demandé une évaluation d'ensemble écologique et culturelle définissant les risques et évaluant les incidences des options prises pour les limiter. Les autorités néo-zélandaises considèrent les trois options suivantes comme les plus appropriées actuellement :

(a)    installer une alarme et un système de signalisation ;

(b)   construire des structures sur la montagne pour contenir la coulée de boue prévue quand le barrage de cendres est sur le point de céder ;

(c)    creuser au bulldozer une tranchée dans le barrage de cendres, bien que la possibilité de creuser à la main une tranchée peu profonde n'ait pas été totalement écartée.

 La direction du Parc est régulièrement en contact avec les tribus des Ngati Rangi et des Ngati Tuwharetoa pour échanger des informations et des points de vue et il est bien clair qu'elles n'apprécient pas l'idée de travaux d'ingénierie au lac de cratère. Les Ngati Rangi considèrent que creuser à l'extrémité du cratère "porte atteinte à l'intégrité autochtone et à la force du statut de patrimoine mondial culturel" du Parc. Toutefois, les deux tribus comprennent les risques que cela représente pour la sécurité publique et l'infrastructure (par exemple, les ponts et les routes) et le Grand chef des Ngati Tuwharetoa a l'intention de réunir un groupe de consultation pour traiter ces questions avec la direction du Parc. Quand le projet de rapport sur l'évaluation environnementale et culturelle sera prêt à diffuser, les deux tribus seront consultées. Le Département de la Conservation est engagé dans un processus de consultation qui préconisera un code de conduite éthique exemplaire et une pratique de la conservation sur le terrain qui mettront l'accent sur la responsabilité sociale et la sensibilité culturelle. Le Directeur du Centre qui a assisté aux Cérémonies du patrimoine mondial au cours du week-end du 21-22 novembre 1998 au Parc national de Tongariro, a confirmé cette approche extrêmement délicate adoptée par la direction du Parc pour tenter de trouver des solutions à cette question.

Le Bureau a félicité les autorités néo-zélandaises de la conduite éthique et de la sensibilité culturelle dont elles font preuve pour traiter cette question. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de présenter un rapport  mis à jour sur la gestion de l'amas de cendres dans la zone de déversement du lac de cratère du Mont Ruapehu à sa vingt-troisième session en 1999.

Décisions adoptées par le Comité en 1998
22 BUR V.B.38
Parc national de Tongariro (Nouvelle-Zélande)

L'UICN a informé le Bureau que le Département néo-zélandais de conservation avait récemment présenté un rapport d'activités sur un certain nombre de questions liées à la gestion du Parc national de Tongariro, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial à la fois comme site naturel et comme site culturel. Le rapport a été distribué aux membres du Bureau.

L'UICN a indiqué que les éruptions du mont Ruapehu de 1995 et 1996 avaient drainé le lac du cratère et créé un amoncellement de cendres qui en empêchait l'écoulement. L'UICN a noté que selon les meilleurs avis scientifiques disponibles, lorsque le cratère se remplira de nouveau, probablement dans très peu d’années, et si l'on laisse la nature suivre son cours, un effondrement rapide du barrage de cendres risque de se produire, suivi d'une importante coulée de boue. Les gestionnaires du Parc sont placés devant un dilemme : soit laisser la nature faire son œuvre et mettre en danger des vies humaines et certaines valeurs naturelles, soit prendre des mesures pour dégager la zone de déversement. L'option actuellement envisagée par les autorités consiste à creuser une tranchée dans les cendres à l'extrémité du cratère, une mesure qui, au vu de l'évaluation préliminaire de l'UICN, ne devrait pas avoir de conséquences importantes sur les valeurs naturelles qui ont justifié l'inscription du site. Toutefois, l'UICN a indiqué que toute intervention dans la zone du sommet aurait des incidences au regard de l'inscription de Tongariro sur la Liste en tant que paysage culturel associatif en raison des valeurs spirituelles, traditionnelles et culturelles que lui attribuaient les Maori, en particulier ceux d'entre eux qui ont fait don en 1887 des pics volcaniques sacrés pour qu'ils soient proclamés Parc national. Des consultations se poursuivent avec les deux groupes maori intéressés et avec le Bureau pour la conservation de Tongariro/Taupo où siègent les Maori. Une tribu s'est déclarée opposée à toute intervention dans la zone du sommet tandis que l'autre ne s'est pas prononcée. Une évaluation d'impact environnemental est attendue. L'ICOMOS, commentant le rapport fourni par l'UICN, a jugé la question très préoccupante.

Le Bureau a pris note du rapport et a félicité l'État partie de reconnaître les valeurs culturelles et naturelles du patrimoine mondial du Parc national de Tongariro. Le Bureau a demandé aux autorités néo-zélandaises de tenir le Centre informé du résultat des décisions concernant la gestion de l'amas de cendres dans la zone de déversement du cratère du mont Ruapehu, dans le Parc national de Tongariro, de manière que le Centre, en liaison avec les organes consultatifs, puissent faire rapport au Comité et à son Bureau.

22 COM VII.30
Rapports sur l'état de conservation de biens mixtes dont le Comité a pris note

VII.30 Le Comité a noté les décisions de la vingt-deuxième session extraordinaire du Bureau telles qu'elles sont présentées dans le rapport de la session du Bureau (document de travail WHC-98/CONF.203/5) et incluses à l'Annexe IV sur les biens suivants :

Zone de nature sauvage de Tasmanie (Australie)

Mont Taishan (Chine)

Mont Huangshang (Chine)

Contrée naturelle et culturo-historique d'Ohrid (Macédoine, ex-République yougoslave de)

Falaises de Bandiagara (pays dogon) (Mali)

Parc national de Tongariro (Nouvelle-Zélande)

Pas de projet de décision

Année du rapport : 1998
Nouvelle-Zélande
Date d'inscription : 1990
Catégorie : Mixte
Critères : (vi)(vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 22COM (1998)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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